Citations de Posy Simmonds (94)
- ...Non...en fait j'ai vu sa photo en cabochon avec son nouveau nez...mais je ne sais plus quand je l'ai vue en vrai pour la dernière fois...
- Ecoutez Nick...Vous ne cessez de dire "votre président", mais je n'ai pas voté pour ce salaud...
- Excusez-moi, Glen...je viens juste de me rappeler...j'ai oublié de faire un truc...
- Saa-lut !
- Mon Dieu ! Quand on parle du loup...Tamara !
- J'ai oublié le code de maman. Je suis vraiment désolé si ça a dérangé.
- Non non...bien sûr que non.
- (Mmmm Nom d'un chien)
Étrange le regard qu'un jolie femme s'attire. N'importe quelle créature belle et féconde - une superbe brebis , mettons - est contemplée avec admiration. Ici je ne sens rien de tel...je capte...du désir, oui, mais aussi surprise, irritation, désapprobation. Et pourquoi ce regard de Tamara à Nick quand il s'est éloigné ?
Pendant tout le trajet jusqu’à Sloane Square les horreurs défilent dans ma tête, la vie avec lève-personnes, rampes et barres d’appui, la mort lente en unité de soins fermée , Noël après Noël dans la maison du crépuscule. Epargnez-moi ça. Je choisirai ma sortie , ce qui signifie ne pas partir trop tard. Le timing sera primordial. Crevez tant que c’est encore possible.
Avant c'était Fustleigh's... Bon Dieu, il fallait attendre des heures avant que ce vieux débris vous serve... Des années pour recevoir une commande. On ne trouvait rien là-dedans. Un stock à la dérive. Fermé la moitié du temps. Les livres étaient pêle-mêle, cornés et poussiéreux. L'endroit était sombre, humide. Ça puait l'Old Holborn et les pets du chien.
— Dieu que c'était déprimant !
On avait déjà vu ça, ce fantasme bourgeois. Les étrangers - ils s'installent en France, s'enterrent dans leur hectare de boue et se demandent pourquoi ils deviennent fous.
Pour passer le temps, j’ai regardé les touristes. Il semblerait que nous vivions à l’Ere du Short, l’Ere du Cul. « N’avons-nous pas de honte » me suis-je demandé. La réponse est : « Non ». Nous exhibons tous nos postérieurs moins que parfaits et nous nous en fichons. Toute honte bue.
Je dis « tout comme » mais ce n’était en rien comparable au roman –la Vie imite rarement l’Art. L’Art a une certaine pertinence, alors que la Vie…
Comme je l'ai dit, c'est le printemps à présent et les pommiers de Bovery sont en fleurs. Il y a un camion de déménagement devant la maison : les nouveaux propriétaires s'installent. Ils sont anglais, eux aussi, comme les Bovery. Un couple. Il est plus âgé qu'elle, me dit Martine. Elle a croisé la femme dans l'allée. Elle s'appelle Jane. Jane Eyre.
- Martine ! Martine ! Devine quoi ! Devine...
Madame Bovary est notre voisine !!! Sans blague ! Ils sont Anglais mais ils s'appelent BOVARY !
BOVARY ! ... Incroyable non ?
Etrange, le genre de regard qu'une jolie femme s'attire. N'importe quelle autre créature belle et féconde - une superbe brebis mettons - est contemplée avec admiration. Ici je ne sens rien de tel. Je capte... du désir, oui, mais aussi surprise, irritation, désapprobation. Et pourquoi ce regard de Tamara à Nick quand il s'est éloigné.
- L'odeur de campagne qui me rend nostalgique ? ... ben à vrai dire, aucune !
- Aucune !? Même pas dans votre enfance ? Le bois qui fume ? Ou l'haleine de vache ?
- Nan. En fait...l'odeur de la colle peut-être... ouais... sniffer de la colle près du monument aux morts quand j'avais douze ans.. ouais...
- La colle ?
- C'est ce qu'on faisait.. comme les gamins aujourd'hui..., bon, ils prennent sans doute d'autres trucs - des trucs qu'on pouvait pas avoir...
Quelle erreur, pensa Nicki, d'avoir parlé à sa mère. mais les trajets en voiture avec elle étaient toujours une erreur, comme d'être enfermée dans un confessionnal mobile. (p.69)
— Mais... il faisait que dormir toute la journée !!
— Il dormait tout la journée... oui mais... la nuit... ?
— Maman le mettait dehors...
— Et voilà ! Comme nous attendions ce moment, chaque soir...
On enterre Fred au fond du jardin, sous l'arbre aux papillons... à côté des tombes du cochon d'Inde et d'un scarabée.
"Est-ce là ce qu'est la vie ?" ai-je pensé en regardant les fusées, "un bref élan vers les étoiles, un magnifique éclat, bang, et juste un bâtonnet qui retombe ?"
Il est intéressant de noter que c'est la caméra de télévision qui nous a appris a espérer une perception complète et continue des événements. Dans les documentaires animaliers par exemple, quand un serpent poursuit un rat dans un trou, la caméra est là. Précédant le reptile, elle nous permet, téléspectateur, d'attendre avec le rongeur angoissé dans ce qui va bientôt devenir une petite chambre d'épouvante. Mais grâce au ciel, dans la vraie vie, le rat et le serpent disparaissent sous terre et voilà ! On ne voit pas la suite. On reste hors du trou et on échappe à un spectacle pour le moins éprouvant.
Je dis "tout comme" mais ce n'était en rien comparable au roman — la Vie imite rarement l'Art. L'Art a une certaine pertinence, alors que la Vie...
Reste Charlotte ! Tu ne peux pas le laisser tomber maintenant, je n'ai pas terminé mon roman. J'ai besoin de ton malheur !
J’ai un mauvais pressentiment pour Charlie en général.
C’est fou, mais je sens toujours sa vie en proie à une force maléfique. Je méprise la superstition et pourtant je redoute chaque jour d’apprendre sa mort soudaine. Je le sens dans mes tripes (les rillettes de porc, peut-être, ou alors Dutronc dit vrai, il faut que j’arrête le vin).
Pour devenir écrivain, il faut mentir de façon convaincante.
Elle ne veut plus jamais qu'un homme compte autant pour elle.