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3.45/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1976
Biographie :

Maître de conférences en histoire à l’Université Paris 13/Nord (CRESC).

Il travaille sur l’histoire sociale et culturelle des ordres et des désordres au XIXe siècle, à travers notamment deux chantiers : les relations police-société dans les grandes capitales occidentales et coloniales d’une part ; le moment communard en 1871 de l’autre (expérience, administration, rapport à la violence).

Il a récemment édité ou publié "Chroniques du Paris apache", édition et présentation de deux récits autobiographiques :
"La Médaille de mort du gardien de la paix Eugène Corsy (1905)" "Les Mémoires de Casque d’Or (1902)"

« Norbert Elias et le XXe siècle : le processus de civilisation à l’épreuve », numéro spécial de la revue Vingtième Siècle. Revue d’histoire, n°106, avril 2010 ; sa thèse, Policiers dans la ville.

"La construction d’un ordre public à Paris (1854-1914)" est à paraître aux publications de la Sorbonne.
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Source : http://www.laviedesidees.fr/_Deluermoz-Quentin_.html
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Ludivine Bantigny & Quentin Deluermoz vous présentent son ouvrage "Une histoire globale des révolutions" aux éditions La découverte. Entretien avec Rémi Monnier. En partenariat avec Sciences Po Bordeaux et Sud Ouest. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2916021/une-histoire-globale-des-revolutions Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Ce constat permet de distinguer l'uchronie de l'utopie. L'uchronie est fille du XIXe siècle tandis que l'utopie en tant que telle s'inscrit dans une plus longue durée. Son origine réside dans la parution du célèbre Utopia de Thomas More qui donne naissance à une tradition qui se développe au XVIIe-XVIIIe siècles. L’utopie invente un autre lieu, hors du temps : elle constitue un hors-lieu où peut se développer une fable philosophique et politique, qui propose un modèle alternatif et ébranle l’organisation sociale et politique de son temps. En dessinant un autre lieu, elle produit un autre temps, ce qui permet à certains auteurs de rappeler que l’utopie est souvent une uchronie. Toutefois, si les fonctions sont proches, l’uchronie proprement dite penche elle hors du temps pour imaginer un autre devenir historique et une autre dynamique temporelle. En ce sens elle apparaît bien comme l’un des dispositifs narratifs mis en oeuvre pour répondre à l’impression nouvelle du flot des temps qui marque le XIXe siècle.
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La méthode contrefactuelle est aussi utilisée à des fins politiques par le célèbre philosophe Charles Renouvier. Polytechnicien, proche du néokantisme, mais aussi homme politique engagé aux côtés des socialistes républicains, Charles Renouvier est plus connu pour son Manuel républicain de l’homme et du citoyen, publié en 1848, ou pour la fondation de la "critique philosophique" en 1872 que pour son Uchronie. Le texte est publié d'abord anonymement sous le titre "Uchronie", en 1857, dans La Revue philosophique et religieuse , avant d'être réédité en 1876 sous un nouveau titre, plus évocateur et éponyme d'un nouveau genre littéraire : Uchronie (L'Utopie dans l'histoire). Esquisse historique apocryphe du développement de la civilisation européenne tel qu'il n'a pas été, tel qu'il aurait pu être. L'ouvrage assure l'entrée du terme "uchronie", défini comme une "utopie dans l'histoire", dans le dictionnaire.
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Dans un monde globalisé où les formes de gouvernance politique et économique s’imposent et se standardisent, la référence à la Commune semble nourrir les revendications de plus en plus présentes d’un pouvoir plus horizontal ainsi que le principe des « mouvements sans leaders » qui caractérise nombre de ces protestations contemporaines.
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L'ennemi déclaré est le centralisme, étatique, militaire ou clérical. Celui-ci est une source d'inégalité au service des dominants et sa toile d'araignée parfaitement symétrique agit comme un éteignoir. L'idée n'est donc pas de changer de pouvoir, mais la nature du pouvoir.
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Cette « heuristique de simulation » permet alors d’expliquer l’origine des sentiments de regret, d’injustice, d’insatisfaction ou encore de culpabilité qui résulteraient de simulations cognitives. Dès la Seconde Guerre mondiale, Samuel Andrew Stouffer et ses collègues forgent l’un des concepts fondateurs de la psychologie sociale : la théorie de la privation relative. Cette équipe de chercheurs a étudié les comportements des militaires états-uniens et observé que les officiers de l’armée de l’air bénéficiant de plus vastes perspectives d’avancement et de promotion que les hommes de troupe sont pourtant moins satisfaits et éprouvent un fort sentiment d’injustice. Ce paradoxe s’expliquerait par le fait que les officiers hautement qualifiés ont un niveau d’aspiration plus élevé que les simples soldats. Déception et frustration résulteraient d’un simple raisonnement contrefactuel qui consiste à comparer ce que l’on a obtenu avec ce qui pouvait être attendu. Si nombre de psychologues affirment que les rétributions contrefactuelles sont par principe supérieures aux rétributions réelles, on peut imaginer au contraire un raisonnement contrefactuel aboutissant à des rétributions virtuelles moindres que les rétributions réelles et qui susciterait non pas la frustration mais la satisfaction ou l’humilité. D’autre part, les tenants de la théorie des justifications de la décision tendent à démontrer qu’une décision bien justifiée, à l’origine de conséquences néfastes, est moins regrettée qu’une décision mal justifiée aboutissant aux mêmes conséquences. Plus la justification est de qualité, moins la simulation contrefactuelle est aisée.
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Dès lors, comment comprendre la Commune, quelle est sa portée ? Face à un tel massif, la plupart des travaux récents suspendent la réponse en laissant la question posée. (...) Les questions demeurent, simples : qui sont ces hommes et ces femmes ? Qu'ont-ils fait et voulu ? Et générales : comment expliquer que ces 72 jours ont pu malgré tout avoir un tel impact politique et symbolique au XXe et XXIe siècles, et ce, à une échelle à la fois nationale, européenne et globale ? Ce sera le fil rouge de cette enquête.
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Les spécialistes de la psychologie et des sciences cognitives ont identifié plusieurs types de raisonnements contrefactuels (upward/downward, additive/substractive, self/other counterfactuals) qui conditionnent divers comportements ainsi que les émotions tels le regret, le sentiment d’injustice ou au contraire de soulagement et de satisfaction.

Dans les années 1980, Amos Tversky et le psychologue Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie en 2002, dans leurs travaux pionniers sur les « simulations heuristiques », ont mis en évidence plusieurs caractéristiques de la pensée contrefactuelle. La réaction émotionnelle est plus forte lorsque la situation résulte d’une erreur commise plutôt que d’une absence d’action, parce qu’il est plus facile d’annuler ou de modifier mentalement une action sur laquelle nous retenons des informations que l’absence d’action qui ne nous offre pas d’éléments factuels. Ils notent ainsi que généralement on regrette bien plus d’avoir prononcé des paroles inappropriées que d’avoir tu des propos pertinents. De même, les individus ont plus tendance à appliquer ce type de raisonnement aux événements exceptionnels qu’aux faits ordinaires. Et il apparaît que plus il est aisé d’imaginer un déroulement alternatif des événements, plus la situation semble tragique. Le raisonnement contrefactuel est donc souvent suscité par des événements soudains, traumatisants, perçus par certains comme néfastes, tels les révolutions ou les attentats. Les états dépressifs, la tristesse et l’insatisfaction favoriseraient également la production de simulations contrefactuelles. Ainsi, le raisonnement contrefactuel peut être fallacieux en surestimant la probabilité de certains événements et en sous-estimant d’autres phénomènes. Il induirait en outre une « amplification émotionnelle ». Les titulaires d’une médaille de bronze aux jeux Olympiques sont ainsi bien plus heureux que les titulaires d’une médaille d’argent, lesquels ne pensent qu’à la médaille d’or qu’ils auraient pu gagner, alors que les détenteurs de la médaille de bronze estiment qu’ils auraient pu ne rien gagner du tout. Enfin, nous modifions plus facilement le dernier événement d’une série plutôt qu’un événement survenu plus tôt : de là, notre propension à critiquer vertement un sportif qui laisse passer sa chance au dernier moment du match et à tolérer des occasions manquées au début de la rencontre.
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Avec l'essor de la forme romanesque et l'intérêt croissant pour l'histoire, les scenarii contrefactuels se multiplient dès le début du XIXe siècle. La recherche des "origines" de la première histoire alternative ou première uchronie est hasardeuse.
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