Rachel Caine

Shane la plaqua contre la cuisinière et la douce chaleur du brûleur lui caressa le dos - elle était trop concentrée sur leurs baisers pour s'inquiéter de prendre feu à cause d'une source extérieure. Shane avait cet effet sur elle.
- Tu m'as manqué, susurra-t-il en effleurant ses lèvres des siennes. Ca te dirait de monter dans ma chambre ?
- Et mon chili ?
- Nos plats sont aussi à emporter, mademoiselle.

"- On est déjà au stade de notre relation où on commence à se mentir?
Généralement, ça n'arrive qu'après la lune de miel idyllique et les parties de jambes en l'air.
Elle lui dira la langue et à sa grande surprise, Shane se pencha pour la lécher.
- Beurk!
- Il ne fallait pas la tirer, rétorqua-t-il en souriant. Si tu a l'intention de rester dans ma chambre en jouant les tentatrices, je vais imposer une contre partie, à chaque minute écoulée tu retires un vêtement.
- Pervers!
- Je suis un mec de dix-huit ans, riposta-t-il, un doigt pointé sur son torse. Qu'y a-t-il de surprenant ?"

Shane revint de la cuisine avec un sac en plastique, fourra la bible dedans et entraîna Claire dehors. Par-dessus son épaule, elle jeta un dernier coup d'œil au salon désert. Une horloge égrenait les secondes sur le manteau de la cheminée, et la pièce entière attendait quelqu'un qui ne reviendrait jamais.
C'était triste.
– Sauve ta peau d'abord, lui dit Shane. Tu pleureras ensuite.
– Le slogan idéal pour Morganville.

- Alors maintenant tu veux que je reste? Je croyais que je devais aller me coucher...
- Tu devrais, oui, tu devrais. Parce que si tu restes avec moi, on va prendre du bon temps. Je te préviens.
- Devant un jeu vidéo?
Il écarquilla les yeux en demandant:
- Tu veux jouer aux jeux vidéos?
- Et toi?
- Tu es trop zarbi.
- Attends, n'oublie pas que tu vis avec Eve!

Shane l'aida à se relever puis s'allongea sur le canapé avant de lui tendre une main.
- Il n'y a pas assez de place, dit-elle
- Il y en a bien assez, rétorqua-t-il en l'attirant vers lui.
Le souffle court, elle se glissa contre Shane et étouffa un cri de surprise lorsqu'il la souleva pour la serrer sur sa poitrine et..le reste de son corps.
- C'est mieux ? demanda-t-il en haussant les sourcils.
Sa question, sincère, exigeait une réponse tout aussi sincère. Claire sentit ses joues s'embraser mais ne détourna pas les yeux pour autant.
- Parfait, murmura-t-elle.

- Michael a une voiture? Depuis quand?
- Depuis que les vampires lui en ont donné une. Il ne te l'a pas dit?
Shane secoua la tête, un muscle de sa mâchoire frémit.
- Il me raconte que dalle, Eve. Pas depuis...
- Pas depuis que tu le traites comme Dark Vador? Tu m'étonnes...

-Allô? Il y a quelqu'un? Super. J'ai un coloc qui boude comme une gamine de quatre ans et deux autres qui se sont volatilisés...

Inspecteur, j'ai épousé un monstre sans avoir l'intelligence de m'en apercevoir. C'est là tout le mal que j'ai commis.

-- Et nous, insista Claire sans s'écarter .
-- Tu veux m'accompagner ?
Elle secoua lentement la tête et vit la douleur se peindre sur les traits de Shane, avant qu'il ne se referme à nouveau.
-- Alors la discussion est close. Et puis, désolé de ta l'apprendre, Claire, mais il n'y a pas de " nous " . On s'est bien amusés, je te l'accorde. Enfin, tu te rends bien compte que tu n'es pas vraiment mon genre et ...

En Seconde Vue, on parcourt des distances colossales en une fraction de temps réel, mais j'avais néanmoins l'impression d'avoir fait un long voyage quand j'aperçus l'entité tourbillonnante que nous avions baptisée Samuel. C'était un grand garçon en pleine croissance, qui avait déjà bien entamé son adolescence rebelle et qui était en passe de devenir un dangereux voyou.

Le pouvoir appelle le pouvoir, l'a toujours appelé, l'appellera toujours.

Il me donnait de l'argent, j'avais des cartes de crédit, mais il notait tout avec le plus grand soin, il passait beaucoup de temps à s'intéresser aux factures, à me poser des questions sur nos dépenses. j'avais attribué cette méticulosité à un sens poussé du détail, mais je comprends maintenant qu'il s'agissait d'une forme subtile de manipulation. Il voulait me rendre dépendante en m'empêchant de prendre la moindre décision sans le consulter.

Il laisse sa phrase en suspens, mais j'ai compris. Il ne veut pas la laisser seule. Mes enfants se querellent et se chicanent, mais il ont le sens de la loyauté. Aucun des deux n'a jamais laissé tomber l'autre depuis le jour du Drame. C'est ainsi que j'appelle le jour où tout a basculé : le Drame, en italique avec une majuscule. Une sorte de film d'horreur, un événement extérieur digne d'être oublié. Une fiction éloignée.

Je me lève au moment où mon téléphone sonne. Il vibre, plus exactement, car je le laisse généralement en mode silencieux. J’ai regardé trop de films où la victime indique sa position à son poursuivant en oubliant de débrancher son portable.

À une époque aussi obsédée par l'image, le plus dur est d'empêcher les gamins de publier leur photo sur Internet. On est épié en permanence par des gens dont l'attention ne se relâche jamais. Les yeux qui nous observent ne battent jamais des paupières.

Claire se mit à picorer quelques morceaux de viande hachée dans l'assiette de Shane. Après avoir fait mine de lui planter son couteau dans le main, il entreprit de lui lécher les doigts, l'un après l'autre.
- J'hésite entre trouver ça dégueu ou sexy, mais mon cœur penche pour la première option, alors arrêtez! lâcha Eve. Si vous voulez faire des papouilles, prenez une chambre.
- Bonne idée, souffla Shane

_ Écoute... veni, vendi, vici. Je suis venue, j'ai dépensé votre argent, et maintenant je pars. Essaie de m'arrêter si tu veux. Mais dans cette robe, tu ferais bien de croire que les gens vont le remarquer, en particulier quand je commencerai à crier de toute la force de mes poumons, ici même dans le hall. (Je lui lançai un sourire adorable. Avec mes chaussures, je faisais au moins cinq centimètres de plus que lui.) Et puis, je vais déclencher un orage électrique qui fera sauter tous les circuits dans ce bâtiment et grillera la moitié des ordinateurs, au moins. Puis, je vais déverser quinze centimètres d'eau sur cette moquette extrêmement chère, et court-circuiter les machines à sous. Tu crois qu'ils ont une assurance contre les inondations, par ici?

Mon pere était parti à l'epoque, disparu dans le soleil couchant tel Luky Luke,...Sauf qu'au lieu de monter Jolly Jumper, il montait sa secretaire, Eileen Napolitano.

Shane et Claire , chapitre 7 pages 173 et 175 sur 343 .

Il l'embrassa. Son baiser avait quelque chose d'inédit ,de passionné ,de sensuel et de farouche , et des désirs inconnus s'éveillèrent en elle . Son corps entier se plaqua contre celui de Shane . Poussant un gémissement de plaisir , Shane la fit rouler sur le dos et s'allongea sur elle . Il l'embrassait comme s'il n'y avait rien de plus important au monde .

La laissant reprendre son souffle ,ses lèvres descendirent le long de son cou et suivirent le col de son tee-shirt , sur lequel il tira pour découvrir davantage sa poitrine .
Sans comprendre vraiment ce qu'elle faisait , Claire voulut retirer son tee-shirt , mais la main de Shane arrêta la sienne .

_ Pas ici , dit-il.
Elle le considéra avec curiosité .
_Quoi ? ajouta-t-il d'un air las .
_J'attendais que tu ajoutes : " Pas maintenant . " Comme toujours .

Il sourit de ce sourire qui était sa marque de fabrique , malicieux et terriblement tendre en même temps .

_ Claire , je viens de sortir de prison . Tu crois vraiment que je peux encore espérer la canonisation ?

Une décharge électrique parcourut aussitôt le corps de Claire . Il acceptait ! Oh , mon Dieu...

_Dis-moi combien je t'ai manqué .
Ce fut tout ce qu'elle trouva à répondre .
_Certaines chose se passent de mots...

Il avait raison . Elle sentait l'énergie brute qui l'animait , vibrant juste sous sa peau , à l'unisson de la sienne .

_Mais je dois savoir , Claire , tu es sûre d'en avoir envie ? Vraiment ?

(............)

_Oui , dit-elle , aussitôt étourdie par le silence qui suivit .
Oui , Shane . J'en ai envie . J'ai envie de le faire avec toi .

Il libéra sa respiration dans un éclat de rire nerveux .

_Personne d'autre ? Pas même de canon qui joue dans la film q'on a maté l'autre fois ? Non ? D'accord , d'accord , si tu insistes .
Après lui avoir donné un baiser rapide et tendre , il ajouta :
_ On monte ?

Ils se levèrent ensemble , main dans la main , et il passa devant elle dans l'escalier , s'arrêtant toute les deux marches pour l'embrasser . Arrivée au premier , elle était déjà toute chamboulée .

Shane désigna la porte de sa chambre en haussant un sourcil interrogateur ; Claire répondit non de la tête : sa chambre , plus grande et située au bout du couloir , leur offrirait plus d'intimité .

Sam : Bien sûr que nous sommes des personnes. Simplement nous sommes...différents.
Claire : Non, vous tuez des êtres humains. Vous êtes...des parasites !
(...)
- C'est la chaîne alimentaire... répliqua-t-il en réponse aux paroles de Claire, comme s'il s'agissait d'un débat sérieux.
- Quoi ?
- Eh bien, du point de vue des légumes, les humains sont également des parasites et des tueurs en série.
L'argument tenait la route. Presque.
- Je ne suis pas une carotte ! répliqua-t-elle.