Raoul Cauvin

Vous êtes ici pourquoi vous ?!
Une greffe ! Une greffe de jambe monsieur.
Eh bien, permettez moi de vous souhaiter bonne chance ! Moi on m'a greffé une main ! Quinze fois que j'ai dû revenir ! Elle n'a jamais tenu !

- Vous croyez sans doute qu'on nous paye pour faire une bête balade à la campagne ?
- Nous sommes déjà restés plus de dix heures en selle et j'ai les fesses en marmelade.
- Vous voudriez sans doute que je m'apitoie sur vos fesses ?
- Je n'en demande pas tant, mais j'aimerais les laisser souffler un peu, si j'ose ainsi m'exprimer.

- Les cavaliers ?
- Des jeunes recrues, nous les avons fait mettre en quarantaine dès leur arrivée, le contact avec la troupe risquerait de leur saper le moral.
- Parfait et Stark ?
- Il attend l'arrivée des chevaux, depuis qu'il ne charge plus, il est couvert de boutons.

Blutch : - J'en ai pour un instant !
Le clairon : - Hein?!.. T'es dingue!... Ils ne me le pardonneront jamais!
Blutch : - T'occupe! Ils m'ont laissé carte blanche!
Le clairon : - D'accord, si tu le dis!
Blutch : - Je le dis ! Allez ! Vas-y !
TARATATAAA
Général Alexander : - QUOI ENCORE?
Capitaine Stark : - CHAARGEEEZ....
Général Alexander : - CAPORAL! QU'EST-CE QUE CA SIGNIFIE?!

Je me suis aperçu que je n'étais pas tellement fait pour la vie militaire!... Les boucheries m'écoeurent, et je crois qu'il y a d'autres façons moins sanguinaires de servir son pays!

- J'ai mauvaise conscience!
- Croyez-moi, lieutenant, tant que vous serez en vie pour vous en apercevoir, ce sera bon signe pour votre avancement!...

- Il n'est pas très causant!
- Il déteste se lier d'amitié avec les hommes! Ainsi, il n'a pas mal aux tripes quand ils disparaissent!... Ça lui donne bonne conscience, vous saisissez?

Il est tout à fait normal que vous préfériez votre fils à lui, seulement voilà...en ce qui me concerne malgré qu'il ne se passe pas un jour sans que j'aie une sérieuse envie de lui coller une balle entre ses yeux glauques, je le trouve plus sympathique!

Les longs-couteaux sont-ils devenus si lâches qu'ils s'en prennent à présent aux enfants?

- Qu'est-ce que je dois faire?... Viiiite!...
- Vous transformer en courant d'air, sergent!

- Blutch ! Blutch ! Où êtes-vous misérable lâche ?...Ah vous voilà, choléra des armées, ulcère de la troupe, abcès de la cavalerie !
- Tiens, ça c'est nouveau.
- Alors vous ne vous contentez plus d'employer des méthodes indignes de tout bon militaire, il faut à présent que vous les inculquiez à vos collègues ?
- Moi, nooon !
- Blutch, ne me poussez pas à bout, ma patience à des limites.
- J'avoue.
- Disparaissez ou je fais un malheur.
- Vous vouez ce n'est pas si grave que ça.
- Et vous mademoiselle, vous en qui je voyais déjà une héroïne admirable, vous que j'aimais déjà comme un père et à qui je promettais déjà les plus belles cicatrices qu'on puisse récolter sur un champ de bataille, vous qui auriez pu peut-être un jour jouir à mes côtés d'une mort glorieuse.

Vous ne comprenez donc pas que si votre frère a déserté, c'est qu'il avait ses raisons ? Il voulait sauver sa peau et je vous avoue que moi, si je n'avais pas cette grosse brute épaisse aux yeux glauques qui me sert d'ange gardien, j'en aurais fait autant depuis longtemps.

- Tachez donc de comprendre imbécile, un soldat n'a pas le droit de faire du sentiment.
- Vous fatiguez pas, j'ai compris. Il y a bien longtemps que vous avez placé ce qui vous reste de cervelle à un endroit que la décence ne me permet pas de nommer à haute voix.

- Au moindre blanc que nous rencontrerons criez "houloulou", faut éviter qu'il nous approche.
- Ugh le grand chef a parlé, hahaha.
- Caporal Blutch ! Croyez-vous que c'est le moment de dire des stupidités ?

- Madame, madame, il est interdit d'amener quoi que ce soit de cet hôpital. Oh ?

- Maman ?! Dois-je encore te rappeler que les coups de téléphone d'ordre privé ne sont pas app...
- C'est que j'ai comme qui dirait un petit problème...

- Qu'est-ce qu'ils font ?
- Une démonstration de désincarcération !

Rassurez-vous madame, il s'agit tout simplement de ce que l'on appelle une colite spasmodique.

- Il... Il y a quelque chose qui ne va pas ?
- Vous avez de beaux yeux, vous savez ?

- Je ne vois toujours pas ce que je viens faire dedans...
- Attendez...