Les Tuniques Bleues, tome 60 : Carte blanche pour un bleu

Suite à une ultime charge de cavalerie avec Stark, le Sergent Chesterfield est réduit à l'état d'un légume. Il végète dans une chaise roulante. L'armée choisit alors de le rendre à la vie civile. Un choc pourrait lui rendre son tonus en le ramenant à la réalité.

Blutch se propose de chaperonner son ami. Il a 30 jours. Il commence alors un périple en autant d'évocations des aventures passées. On a droit à quelques personnages parmi les plus emblématiques de la série. Dont Miss Appeltown. Mais rien ne fonctionne, alors Blutch le ramène chez lui. Chesterfield, dans un accès de lucidité, confronté à la fille du boucher/dentiste, signe pour réintégrer l'armée.

Les troubles psychiatriques liés aux traumas des batailles, du canon, etc. cela aurait pu donner un très chouette album. Evoquer les épisodes passés, ce n'est pas particulièrement mauvais non plus. Mais force est de constater que cela ne fonctionne pas.

Grand fan des Tuniques bleues je ne peux pourtant pas plébisciter cet album. Autant les derniers albums n'étaient pas excellents mais ils avaient au moins le mérite de parler de sujets différents ou de présenter des personnages historiques mais ici cet album n'a pas d'intérêt. C'est clairement un album bouche-trou où le but est de rappeler les anciens albums pour les faire redécouvrir ou découvrir pour les nouveaux lecteurs. Si c'est un phénomène récurrent dans la BD, ici le problème c'est que c'est juste une redite de "En avant l'amnésique". On inverse les rôles, on reprend les mêmes thèmes et on change juste la fin (une fin sans surprise évidemment). C'est vraiment un album inutile a oublier, le prochain tome étant déjà entre les mains de Lambil j'espère qu'il sera bien meilleur car ce serait dommage de gâcher avec des tomes médiocres une si bonne série.

Carte blanche pour Blutch car le pauvre Chesterfield ne nous dira pas grand chose dans cet épisode…Il est vrai que « Là, il est dans un état second. Il ne se souvient plus de rien. Il ne sait même pas qui il est…. »
Tiens cela me rappelle qu'il y avait déjà eu un amnésique dans cette série….
Un numéro où finalement il ne passe rien de marquant, Blutch tentant plutôt maladroitement d'aider Chersterfield à retrouver la mémoire. L'occasion de retrouver de personnages d'anciennes aventures. Il y a même les renvois aux titres.

Dans cet épisode où l'on retrouve l'humour de la série, même si le scénario est assez léger. A lire pour se remémorer des épisodes précédents ou pour avoir envie de découvrir ces Tuniques bleues ( 60 titres tout de même – une trentaine à la biblio)

Oui, c'est vrai, ce n'est sûrement pas le meilleur ce soixantième. Mais il a peut-être retrouvé une certaine drôlerie qui avit un peu disparue.
Moi j'ai envie de le considérer comme un virage. Négocier une courbe, rappeler les souvenirs d'anciens albums par la voie que trace Blutch et reprendre la ligne droite avec le soixante et unième.
On a l'impression que ce sont les auteur dessinateur qui ont eux même donné cette carte blanche à Blutch pour fêter ce n°60. "Vas-y mon gars, c'est à toit de mener à bien cet anniversaire, tu as carte blanche".
J'ai passé un bon moment, vraiment

Raoul Chauvin nous fait du recyclage d'album, sans même faire une seule fois allusion à l'album « en avant l'amnésique » il nous refait le coup du bleu de retour d'une bataille complètement amorphe et vide.
Cette fois-ci, c'est Blutch qui s'y colle pour faire retrouver la mémoire au sergent avec toujours le même canevas : l'État Major lui laisse peu de temps et c'est l'occasion de faire quelques allusions à des anciens épisodes.
Mais il manque un peu d'idées dans cet album où Blutch fait preuve de feignantise dans ses tentatives, comme une scène de mariage à Fort Bow sans rien (Miss Appeltown qui enfile juste une robe et l'arrivée de Loup Gris est sans raison et complètement inutile).
Les clins d'oeil aux anciens albums sont brefs et sans saveur...
Pour se rendre compte de la baisse de qualité des albums de Raoul Chauvin, il suffit de lire « en avant l'amnésique » et « carte blanche pour un bleu » à la suite : moins d'humour, moins de péripéties, moins d'énergie et une fin complètement plate....