Citations de Raphaële Frier (84)
Avec des fusils, on peut tuer des terroristes mais avec l'éducation, on peut tuer le terrorisme.
Si un homme peut tout détruire, pourquoi une fille ne pourrait-elle pas tout changer ?
Commence par t'aimer et tu verras que les autres t'aimeront.
Je pose le combiné. Je ne sais pas, j'ai peur, je ne comprends rien. On ne m'a encore jamais fait cette blague. Je suis certaine que Quentin n'a pas fait erreur et qu'il a trouvé un moyen de se marrer, qu'il se fout de moi. Ou bien... je me surprends à faire l'inventaire des jeunes gros du village vacances. Il doit faire partie du lot. Il cherche peut-être simplement à se mettre une fille sous la dent et avec son physique, il n'espère pas mieux que moi... Qui se ressemble s'assemble ! Au secours ! Je peste contre mon père qui a descendu le dernier paquet de gâteaux. Il me faudrait le rayon biscuits d'un supermarché à moi toute seule pour me calmer, là.
Dans notre appartement avec vue sur l’autoroute, la bande originale de mes rêves enchaîne les concertos pour Volvo et les symphonies pour taxis.
Sa tête et son nom se rangent dans le tiroir "balayeur, maçon, éboueur ou marabout". Après tout, il s'en fout. Il sait pourquoi il reste au lycée après les cours, pourquoi il travaille plus que les autres. Un jour, il sera médecin, et tous ceux qui le voyaient balayeur, ou éboueur, il faudra bien qu'ils s'y habituent. (p.95)
J'ai dû cracher du feu dans une vie antérieure. A tous les coups j'étais un saltimbanque ou un dragon. (p.65)
Sur le chemin du retour, il fait chaud dans la voiture et le silence pèse lourd. Le genre de silence qui signifie que chacun a beaucoup de bruit dans sa tête, beaucoup de mots et de pensées qui occupent toute la place. (p.39)
C'est pas le chantier qui me fait peur, Papa. Non, c'est pas le chantier, ni le patron. C'est ta manière d'en parler, c'est ton espoir de me voir adopter, enfin, une posture de mec. Parce que, tu ne le dis pas, mais tu trouves que je marche trop légèrement, hein ? Tu trouves que j'ai une drôle d'attitude, tu voudrais que je traîne avec une bande de vrais mecs, t'as jamais pu saquer Mounir et tu sais pas ce que je fous avec Lella et Fatou, parce que t'as bien compris que je cours pas après Lella, n'est-ce pas ? En fait, Papa, t'as un doute au fond de toi, tu te demandes, depuis plusieurs années, si ton fils, il serait pas un peu pédé... Quelque chose que tu sens, t'as pas de preuve et t'en as jamais parlé à Maman, mais tu ne peux pas t'empêcher de craindre le pire. C'est ça, qui me fait peur, en vrai.
Je sais percer, visser, découper, coller, installer un circuit électrique et le relier à un tableau électrique. Je sais aussi brancher un mec qui me plaît à l'Open Café, je sais danser avec lui, je sais l'embrasser et me laisser aller. Je suis un fils parfait dans les rêves de mes parents. Mais dans ma réalité, je me vois comme un traître, un lâche. Car je me cache pour goûter à des plaisirs interdits. J'ai tellement honte.
Je veux l'éducation pour tous les enfants, même ceux des talibans, même ceux de l'homme qui a tiré sur moi.
Un enfant, un professeur, un livre et un stylo peuvent changer le monde!
Il fut un temps où les femmes demandaient aux hommes de se soulever pour leurs droits à elles. Cette fois, nous le ferons par nous-mêmes!
Mais voilà que le vent se lève...
Odile s'envole. Léon s'envole.
Le quartier entier s'envole.
Moi une huître?
Voilà la goutte d'eau
qui a fait déborder le vase...
Depuis que je fais la tête
à ces trois tricheurs.
Je ne leur parle plus.
Ils m'énervent trop.
Ils ne me laissent jamais gagner
et me prennent maintenant
pour une huître, ils vont voir
ce que c'est qu'une huître !
Mais n'essayez pas de suivre
cette recette: elle ne servira plus,
je suis unique...
J'étais encore bébé quand
on a compris que le hasard
avait aussi semé des petits
grains de colère;
ma cousine avait reçu
les mêmes avant moi.
Un enfant, un professeur, un livre et un stylo peuvent changer le monde.
Le prix Nobel de la paix a donné des ailes à Malala .
Alors que Chloé, au contraire, je rêve qu'elle me les ouvre ses bras. Qu'elle m'offre ses épaules, ses seins comme des coussins sous ma tête, sa peau généreuse et douce. Je fonds quand j'y pense et je ne peux pas m'empêcher d'y penser justement. Je fonds littéralement.
Si mon frère l'apprend, il va me démolir. Et ma mère... alors là, je n'imagine même pas. Elle est capable de pleurer en me demandant ce qu'elle m'a fait pour mériter ça !