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Citations de Ray Bradbury (1324)


"Nous n'avons jamais brûlé ce qu'il fallait ...
-Donnez-moi ça, Guy, dit Beatty sans se départir de son sourire.
Puis il ne fut plus qu'une torche brûlante, un pantin désarticulé, gesticulant et bafouillant, sans plus rien d'humain ni de reconnaissable, une masse de flammes qui se tordait sur la pelouse tandis que Montag continuait de l'arroser de feu liquide.
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Je me souviens des journaux qui mouraient comme des papillons géants. On n'en voulait plus. Ça ne manquait plus à personne. Et le gouvernement, voyant à quel point il était avantageux d'avoir des gens ne lisant que des histoires à base de lèvres passionnées et de coup de poing dans l'estomac, a bouclé la boucle avec vos cracheurs de feu.
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Je ne parle pas des choses, avait dit Faber. Je parle du sens des choses. Là, je sais que je suis vivant.
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Et des fusées s'élançaient des hommes armés de marteaux pour reforger ce monde étrange,
lui donner un aspect familier, en écraser toute l'étrangeté.
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Il arrive des moments où une auge à porcs satisfait mieux notre appétit qu'une table mise.
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Vous vous rappelez sûrement le gosse qui, dans votre classe, était exceptionnellement "brillant", savait toujours bien ses leçons tandis que les autres, assis là come autant de potiches, le haïssaient. Et n'était-ce pas ce brillant sujet que vous choisissiez à la sortie pour vos brimades et vos tortures ? Bien sûr que si. On doit tous être pareils. Nous ne naissons pas libres et égaux, comme le proclame la Constitution, on nous rend égaux.Chaque homme doit être l'image de l'autre ; plus de montagnes pour les intimider, leur donner un point de comparaison. Conclusion ! Un livre est un fusil chargé dans la maison d'à côté. Brûlons-le.
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Soyez compréhensif, Montage, soyez compréhensif. Ne les disputez pas, ne les accablez pas; vous étiez des leurs il n'y a pas si longtemps. Ils sont tellement persuadés qu'il en ira toujours ainsi. Mais il n'en est rien. Ils ne savent pas que tout cela n'est qu'un énorme météore qui fait une jolie boule de feu dans l'espace, mais devra bien frapper un jour. Ils ne voient que le flamboiement, la jolie boule de feu, comme c'était votre cas.
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Je sais, je sais. Vous avez peur de commettre des erreurs. Il ne faut pas. Les erreurs peuvent êtres profitables Sapristi, quand j'étais jeune, je jetais mon ignorance à la tête des gens. Et ça me valait des coups de bâtons. Quand j'ai atteint la quarantaine, mon instrument émoussé s'était bien aiguisé. Si vous cachez votre ignorance, vous ne recevrez pas de coups et vous n'apprendrez rien.
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« Rentrez chez vous, Montag. Allez vous coucher. Pourquoi perdre vos dernières heures à pédaler dans votre cage en niant être un écureuil ? » (p. 121)
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- Augmentez la dose de sports pour chacun, développez l'esprit d'équipe, de compétition, et le besoin de penser est éliminé, non ? Organisez, organisez, super-organisez des super-super-sports. Multipliez les bandes dessinées, les films ; l'esprit a de moins en moins d'appétits. L'impatience, les autostrades sillonnées de foules qui sont ici, là, partout, nulle part. Les réfugiés du volant. Les villes se transforment en auberges routières ; les hommes se déplacent comme des nomades suivant les phases de la lune, couchant ce soir dans la chambre où tu dormais à midi et moi la veille.
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D'abord, les livres n'intéressaient que des minorités, ici et là. Ils pouvaient se permettre d'être différents. Le monde était vaste. Là-dessus le monde s'est rempli d'yeux, de coudes, de bouches. La population a doublé, triplé, quadruplé. Les films et la radio, les magazines, les livres ont été nivelés, normalisés sous une espèce de forme de pâte à pudding ; tu me suis ?
-Je crois.
Beatty suivit des yeux les spirales montant de sa pipe.
-Tu vois le tableau. L'homme du XIXe siècle avec ses chevaux, ses chiens, ses charrettes ; lenteur du mouvement. Ensuite accéléré, la caméra. Les livres résumés. Les condensés, les digests, les graphismes : tout subordonné au gag, à la fin percutante.
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Les seconds émigrants auraient dû venir d'autres pays, avec d'autres accents et d'autres idées. Mais les fusées étaient américaines, les hommes était américains, et les choses en rèsterent là, tandis que l'Europe, l'Asie, l’Amérique du sud, l'Australie et les îles regardaient les chandelles romaines partir sans eux.
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- Père Peregrine, serez-vous jamais sérieux ?
- Pas question tant que notre bon Seigneur ne l'est pas. Allez, ne prenez pas cet air scandalisé ! Notre Seigneur n'est pas sérieux. En fait, il est assez difficile de savoir au juste ce qu'Il est excepté amour.
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Pour tout ce qui existe il est une saison
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"Faites fondre les fusils, brisez les couteaux, brûlez les guillotines - et les esprits malins continueront d'écrire des lettres qui tuent."

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Cet homme n’est autre, me disais-je, qu’un mari, oscillant entre travail et domicile, ville et banlieue, un amant, un employé, un consommateur de déjeuner sur le pouce, habitué à jongler avec les horaires, les somnifères, les tranquillisants, les comptes bancaires et les budgets.

(Folio 2 €, p.70)
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Une guerre allait éclater sur la Terre. [...]
« Je n'arrive pas à y croire, dit le commerçant.
- C'est parce que vous n'êtes pas là-bas », dit Père Peregrine, qui s'était arrêté en chemin pour passer un moment.
« Qu'est-ce que vous voulez dire, mon Père ?
- C'est comme quand j'étais gosse. On entendait parler de guerres en Asie. Mais on n'arrivait pas à y croire. C'était trop loin. Et il y avait trop de monde qui mourait. C'était impossible. Même en voyant les reportages filmés, on n'y croyait pas. Eh bien, aujourd'hui c'est la même chose. La Terre est notre Asie. Tellement loin qu'on n'arrive pas à y croire. Elle n'existe pas. On ne peut pas la toucher. On ne peut même pas la voir. Tout ce qu'on voit, c'est une lumière verte. Deux milliards de personnes vivraient sur cette lumière ? Incroyable ! La guerre ? On n'entend même pas les explosions !
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« J'ai toujours voulu voir un Martien, dit Michael. Où ils sont, p'pa ? Tu avais promis.
- Les voilà », dit papa. Il hissa Michael sur son épaule et pointa un doigt vers le bas.
Les Martiens étaient là. Timothy se mit à frissonner.
Les Martiens étaient là - dans le canal - réfléchis dans l'eau. Timothy, Michael, Robert, papa et maman.
Les Martiens leur retournèrent leurs regards durant un long, long moment de silence dans les rides de l'eau...
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- Père Peregrine, serez-vous jamais sérieux ?
- Pas question tant que notre bon Seigneur ne l'est pas. Allez, ne prenez pas cet air scandalisé ! Notre Seigneur n'est pas sérieux. En fait, il est assez difficile de savoir au juste ce qu'Il est excepté amour. Et l'amour n'est pas sans rapport avec l'humour, non ? Car pour aimer quelqu'un, il faut le supporter. Et comment supporter constamment quelqu'un sans pouvoir rire de lui, hein ? Nous ne sommes sans doute que de ridicules petits animaux qui nous vautrons dans l'absurdité, et Dieu doit nous aimer d'autant plus que nous répondons à son sens de l'humour.
- Que Dieu ait le sens de l'humour, voilà une chose à laquelle je n'avais jamais songé.
- Le Créateur de l'ornithorynque, du chameau, de l'autruche et de l'homme ? Allons donc ! » s'esclaffa Père Peregrine.
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Regardez les Chinois, [...]. Quelle sorte de Christ adorent les Chinois chrétiens ? Un Christ oriental, naturellement. Vous avez tous vu des nativités orientales. Comment le Christ est-il vêtu ? Il porte une robe orientale. Où le voyons-nous marcher ? Dans des décors de bambou, de montagnes brumeuses et d'arbres tordus. Il a les yeux bridés, des pommettes saillantes. Chaque pays, chaque race ajoute quelque chose à notre Seigneur. Je me rappelle la Vierge de Guadalupe, que vénèrent tous les Mexicains. Sa peau ? Avez-vous remarqué les tableaux qui la représentent ? Une peau sombre, comme celle de ses adorateurs. Est-ce blasphématoire ? Pas du tout. Il ne serait pas logique que les hommes acceptent un Dieu, quelle que soit sa réalité, d'une autre couleur que la leur. Je me suis souvent demandé pourquoi, avec un Christ blanc comme neige, nos missionnaires réussissaient si bien en Afrique. Peut-être parce que le blanc est une couleur sacrée, dans sa variante albinos, ou sous toute autre forme, pour les tribus africaines. Le temps aidant, ne serait-il pas possible que, là encore, le Christ en vienne à s'assombrir ? La forme n'a aucune importance. C'est le contenu qui compte. Nous ne pouvons pas espérer que les Martiens accepteront une forme étrangère. Nous leur donnerons un Christ à leur image.
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