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Critiques de Ray Bradbury (1511)
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Fahrenheit 451

- Ce que j'ai aimé



La réflexion profondément visionnaire pour une personne ayant écrit ce texte il y a plus de soixante ans. Il ne faut pas oublier qu'il fait partie de cette génération marquée par la deuxième Guerre Mondiale, expérience retranscrite de manière très détachée, un peu à la manière des personnes dans leurs relations dans le récit.



Les côtés poétiques et philosophiques apportant une vraie réflexion sur la société de manière générale. Mildred est un personnage très réussi pour vraiment mettre en valeur cette situation d'assimilation totale de cette façon de vivre qu'est l’ultra-consommation et la victoire des écrans face les relations humaines.



Le livre, même s'il est parfois un peu compliqué de tout saisir, est fluide et se lit très vite malgré un récit peu rythmé.



Le fait que le livre est intergénérationnel et amène une véritable réflexion sociétale.



- Ce que j'aurai aimé, ce qui m'a dérangé



Un point négatif mais qui n'a pas de lien direct avec le récit. Que le Monde entier lise ce livre et décide de changer pour éviter l'enlisement dans lequel nous sommes en train de glisser lentement mais sûrement.



Je citais comme points positifs les moments philosophiques et de réflexions. Malheureusement, ils sont parfois (trop) longs et cassent à certains moments le rythme déjà peu soutenu de l'ensemble du récit.



La fin, un peu balancée, comme pour trouver une fin plus ou moins cohérente avec les événements cités précédemment. Je n'étais pas convaincu.



Conclusion



Un livre qui traverse sans une ride chaque décennie. Un livre qui devrait être obligatoire à l'école (à la place des daubes que l'on nous oblige à lire à l'heure actuelle) pour faire prendre conscience aux jeunes générations que l'art, sous toutes ses formes, est un ciment de notre culture et de nos modes de vie. Un récit qui manque cependant de rythme, peu d'actions, mais qui apporte une véritable approche et une véritable réflexion sur notre société. Pas un coup de cœur car l'écriture parfois un peu surréaliste et d'époque m'a parfois un chouia bloqué, mais je le recommande malgré tout très chaudement à qui voudrait se lancer dans ce Must Have de la SF.

Pour la totalité de la critique, c'est par ici -->
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
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Fahrenheit 451

Fahrenheit 451 est au Panthéon de la SF mais pourquoi là est la question.



D'abord pour le thème de ce livre qui est un thème phare de cette littérature : le contrôle des esprits et de la connaissance. Comment ne pas faire le parallèle entre certains aspects de notre monde et cette société où le contrôle des pensées pour le bien de tous est approuvé par la masse inerte qui suit aveuglément le pouvoir. Heureusement la comparaison est incomplète sinon je serais déjà en train de brûler au milieu de mes livres mais force est de constater que certains éléments sont communs à de nombreux romans de ce type.



Ensuite le personnage principal, Guy Montag si bien décrit qu'il en devient réel avec ses doutes lui le mouton parmi le troupeau qui s'éveille bien tardivement dans un monde absurde. Il est l'exemple même du commun des mortels pris dans le courant de masse qui l'hypnotise.



Enfin le style de Bradbury qui ne se contente pas de nous décrire ce monde du futur : il le peint avec sa poésie où chaque paragraphe est un coup de pinceau sur la toile de son récit. La qualité de l'oeuvre nécessite une lecture attentive mais quelle richesse !



Pour moi, oui Fahrenheit 451 a bien sa place au Panthéon de la SF mais déborde très largement du cadre de ses lecteurs habituels. Même si vous n'êtes pas fan de SF ce livre est une pépite qui vous touchera et vous fera réfléchir.
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La foire des ténèbres

Savez-vous qui sont les gens de la nuit ? Le gens de la nuit s'en viennent après la tombée du soir. Ils arrivent en catimini, aussi silencieux que des reptiles rampants et s'installent en marge de nos villes pour dresser les piquets de leurs tentes. Au matin, quand enfants et parents émergent de leurs maisons, ils sont là : leur grande roue se dresse dans la lumière éblouissante du matin, leurs manèges tournent, leurs tambours tonnent. Des devantures de leurs échoppes s'échappent de bonnes odeurs de barbe à papa, de frites et de saucisses grillées. Mais tout ceci n'est qu'apparence, illusion mensongère ! Car les toiles de leurs chapiteaux sont faites de nuages d'orage, leurs manèges jouent des airs de marche funèbre et leur labyrinthe des miroirs vous volera votre âme. Méfiez-vous des gens de la nuit ! Ils promettent beaucoup et à peu de frais, mais malheur à qui se laisse prendre à leurs belles paroles, car celui-ci ne tardera pas à rejoindre la parade. Et jamais, plus jamais, il ne la quittera…



Aujourd'hui, c'est sur deux petits garçons que la foire des ténèbres a jeté son dévolu : deux petits garçons unis comme les doigts de la main, mais aussi dissemblables que faire se peut - l'un blond, l'autre brun ; l'un bavard comme un pie, l'autre taciturne ; l'un l'esprit léger comme une feuille au vent, l'autre brûlant déjà des ardents désirs du monde des adultes. Deux proies de choix pour les avides créatures qui peuplent la foire, mais deux proies non dépourvues de ressources… Mais ces ressources suffiront-elles à les protéger ? Sauront-ils résister aux maléfices de la Sorcière Poussière ? S'échapper du monstrueux musée de cire ? Et surtout résister aux tortueuses manigances de Mr Dark, le terrible directeur de la foire ?



Cela faisait une dizaine d'années que je n'avais rien lu de Ray Bradbury, au point d'en oublier à quel point son style était admirable - sans fioritures littéraires, mais tout de poésie et de sensibilité - et ses histoires aussi troublantes que captivantes. Il faut reconnaître que l'auteur n'a pas son pareil pour créer une atmosphère en quelques lignes et y immerger son lecteur aussi profondément qu'un poisson dans l'eau. Immersion d'autant plus facile que le monde du cirque ambulant est un univers infiniment séduisant : un univers aux milles bizarreries, toujours un peu en marge de notre réalité où toutes les choses, même les plus étranges et les plus effrayantes, semblent pouvoir arriver.



Les lecteurs qui s'attendent à trouver dans "la foire des ténèbres" les clichés éculés d'un bon vieux roman d'horreur seront bien déçus… Pas de giclées d'hémoglobine ou de tête tranchée ici, mais de la magie, du rêve, du fantasmagorique… Un très beau voyage à la frontière entre le monde des forains et celui de l'enfance (deux mondes qui se ressemblent beaucoup à bien des égards) qui séduira autant les amateurs de littérature générale que ceux de fantastique. M'sieur Bradbury, je vous tire mon chapeau !
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La foire des ténèbres

Au picotement de mes pouces,

Une chose atroce est à nos trousses...



Will et Jim ont 13 ans et sont inséparables.

Ils habitent dans des maisons voisines, au coeur d'une bourgade américaine. Un soir, alors que l'orage menace, ils assistent à l'arrivée d'un interminable train de nuit.

Une grande prairie brusquement pleine de monde, des tentes gonflées par le clair de lune et un liminaire désert qui sanglote, un manège en dérangement et une cascade de miroirs... Le début d'une période de cauchemars pour les deux jeunes garçons.



Un manège qui tourne à l'envers, des lèvres, yeux et oreilles cousus par une libellule, un cercueil de 12 mètres de long pour enterrer un ballon, une jeune fille qui sanglote... L'auteur sait distiller l'horreur pour qu'elle soit présente mais décrite avec beaucoup de poésie. Ray Bradbury nous invite à une parade d'émotions et d'effroi.



Un vieux père qui rêve de redevenir jeune et un adolescent trop pressé de grandir. L'auteur décrit la belle relation entre le père et le fils. Le premier se trouve trop vieux pour élever son enfant. La course-poursuite avec les acteurs de la fête foraine va rapprocher ses deux êtres.



Très poétique, le texte met en lumière la solitude dans notre société, rend hommage à la figure du père, en tant que guide et protecteur, le tout en nous rappelant combien l'enfance est source d'imagination et de magie.
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Chroniques martiennes

Un classique de la SF

Il s'agit d'un recueil de nouvelles écrites entre 1945 et 1950, la plupart publiées auparavant individuellement, d'autres rédigées pour ce recueil. Ainsi, chacune est une histoire en soi.

De 2030 à 2057, Ray Bradbury imagine la conquête de Mars par les Terriens. Elle ressemble beaucoup à la conquête des Etats-Unis ou autres terres conquises de la même façon : appropriation des terres, évangélisation, racisme, extinction de l'espèce suite à un virus bénin. Ceux qui voulaient échapper au « système » retrouvent les mêmes travers : bureaucratie, hyperconsommation, contrôle (et on retrouve la destruction des livres par le feu dont l'auteur a fait un roman : Fahrenheit 451), peur et lutte contre le communisme. Et bien sûr, le positionnement contre la bombe atomique.

Une fois de plus, la SF est utilisée pour dénoncer les travers de la société.

Ce sont aussi de belles descriptions de Mars, une sublime poésie, une étrange mélancolie pour une terre imaginée.

Bref, une belle lecture qui plaira même à ceux qui ne sont pas fans de SF (comme moi) car c'est un roman à la fois poétique et politique.

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Fahrenheit 451



Avec Le meilleur des mondes et 1984, ce roman forme, de mon point de vue, une trilogie SF/dystopique classique réunissant toutes les craintes de l’évolution des technologies et de la bêtise humaine.

Fahrenheit 451 est incontestablement le plus poétique et le mieux écrit.

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Fahrenheit 451

Ah ce cher Montag ! Un rebelle je vous dis. Il n’accepte pas de voir le monde tel qu’on le lui impose.

Il s’est fait brouiller l’esprit par sa jeune voisine je crois bien...

Il va goûter au limier je vous le prédis.



Après avoir terminé 1984, voilà que j’enchaîne avec cet autre grand classique de la SF. Une vision tout aussi sombre avec des pompiers pyromanes qui brûlent des livres et les occupants des maisons avec, tant qu’à faire...

J’ai globalement bien aimé, un livre court qui vous entraîne rapidement dans un futur sombre et sans avenir.

Sans lecture la vie est édulcorée, les gens ne réfléchissent plus et ne sont plus tourmentés, ils se gavent d’écran à longueur de journée (toute ressemblance avec un monde réel serait fortuite...)

On retrouve vers la fin du livre la même critique de 1984 envers une société de télésurveillance omniprésente. Flippant !



Je conseille fortement cette lecture.

Vous ne verrez plus tout à fait vos livres comme avant.
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Chroniques martiennes

Bon, comme j'arrive après 17 pages de critiques - parfois très copieuses - je vais tenter d'être un peu original et pas trop long. Je découvre ce livre souvent cité comme étant un classique dans le genre.. à 56 ans. C'est mon 1er Bradbury. J'ai été intrigué, surpris d'abord et assez vite séduit par l'imagination, l'écriture, l'inventivité des 1ers épisodes. Et puis plus j'avance dans le livre plus je suis admiratif de la variété des histoires et du propos, car parler de Mars pour Bradbury, à la sortie de la seconde guerre mondiale (d'après ce que j'ai compris) me semble un prétexte pour parler - dans "la 3ème expédition" par exemple - de l'Amérique (comme on dit en France..), c'est-à-dire des USA, disant à sa manière ce qu'un Henry Miller écrivait à la même époque (1945) dans le Cauchemar Climatisé, c'est-à-dire la cupidité et la violence des USA, des colons dans l'ouest, la connerie supérieure des Blancs du sud, la bêtise matérialiste d'une certaine classe moyenne etc. "Et la Lune toujours Brillante", quant à elle, m'a évoqué la mission dans Apocalypse Now. Je pense donc que Bradbury fait encore écho aujourd'hui : la Terre ne mourra peut-être pas d'une guerre nucléaire majeure mais de la cupidité du système capitaliste sans contre-pouvoirs. Bradbury est plus traumatisé par son époque que visionnaire sur l'avenir mais imaginer cette marche des Noirs 15 ou 20 ans avant celle des Droits civiques est plutôt bien vu.. Hiroshima et Nagasaki et la menace nucléaire qui planera sur toute les années 50 sont très présentes dans le recueil. Bradbury ne manquait pas de courage aussi car son discours sur le système d'enquête sur les activités anti-américaines (qui deviendront, en 1953/54, le Maccarthysme) est tout à fait clair, qui procédait de la même attitude que le pouvoir Nazi vis-à-vis de l'innovation et de la critique de la société dans la littérature et l'art..dont Bradbury parlera dans Fahrenheit 451. Bref, un auteur avec du fond et (même en traduction) de la forme. Des choses à dire et une manière intelligente, talentueuse et poétique de les écrire. Désolé, j'ai été trop long mais c'est un livre si intéressant et réussi !
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Fahrenheit 451

Un chef d'oeuvre de l'anticipation. Pour être honnête, j'ai essayé une dizaine de fois de le lire. Ça ne prenait pas, puis récemment j'ai lu quelques nouvelles de Bradbury et son roman le fantôme d'Hollywood. Ces textes sont nettement moins célèbres que Fahrenheit 451, mais ils m'ont aidé à aborder cette œuvre.



On pourrait croire qu'il s'agit d'un texte sur l'importance des livres dans la société. Mais au delà, il s'agit d'un roman sur l'importance de la diversité et sa culture. La pluralité que permet la lecture s'oppose aux programmes prémachés que diffusent les écran.



Plus encore, il me semble que ce texte parle du temps quotidien. Dans cette société américaine, la journée de l'individu moyen se trouve écrasée entre le travail et les loisirs abrutissant. La lutte émancipatrice passe alors par une reconquête du temps et le plaisir simple de flâner et de faire des choix anodins.



Bref, voici un très bon roman philosophique.
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Fahrenheit 451

Une dystopie cauchemar, où les pompiers brûlent les livres qui sont compliqués et font réfléchir. le postulat est effrayant et provocateur, mais l'intrigue ne suit pas - peu de rebondissements, et Montag n'est pas un "héros" qui changera le monde. le personnage de Clarisse apporte la poésie et la mélancolie, alors que Mildred est glaçante.
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Fahrenheit 451

Montag est pompier. Son rôle : brûler les livres. Les livres recèlent une vérité qui n’est pas bonne à dire. La lecture est devenue une activité criminelle. Les gens ne sont plus préparés pour cette activité. Ils vivent dans un monde "plus simple". Les murs de leurs maisons leur proposent tout un tas d’activités : informations, films, divertissements, repas entre amis, jeux en tout genre… Leurs murs s’adressent directement à eux, ils ont le choix de leurs invités. Ce sont leurs familles hyper-connectés.



Montag ouvre les yeux sur son monde quand il rencontre Clarisse. Cette jeune femme n’est pas obnubilée par les divertissements. Elle observe le monde qui l’entoure, la nature, la Lune… Et à Montag elle met le doute, les pompiers n’éteignaient pas le feu avant plutôt que de le provoquer ?



C’est le début des ennuis pour Montag… Il voit les livres différemment et y voit même un intérêt pour lui-même et les gens. La lecture et les idées qu’ils véhiculent apportent de la réflexion chez les gens. Un questionnement perpétuel, sur eux-mêmes, les autres et la société… Un jeu très dangereux dans le monde de Montag…



C’est un monde bien triste que nous décrit Ray Bradburry. Et pourtant, c‘est vrai, les écouteurs et objets connectés sont plus que courants de nos jours. Un bon moyen de rappeler qu’il n’est pas bon de tomber dans l’hyper-connexion et la dépendance aux objets connectés. C’est un monde où la société de consommation est à son extrême limite. On consomme rapidement, pour se sentir bien ou mieux. Sans même s’arrêter sur ce qui rend vraiment heureux ou le bonheur des autres… Un livre véridique qu’il semble important de lire.

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Fahrenheit 451

Fahrenheit 451 est un roman de science fiction dystopique écrit par Ray Bradbury et publié en 1953.



Y est dépeint une société aliéné par une culture contrôlé, simplifié, et rendu peu intéressante voir même relativement débile. On parle de politique en parlant des manières et des goûts vestimentaires des candidats, sans parler de fond. Et cela grâce à une omniprésence de la télévision et des programmes diffusé, qui ne font en aucun cas évoluer les choses, voir même plutôt régresser le niveau. Et bien sûr la consommation de livre et interdite, et ces derniers sont brûlé. On sait jamais. Les gens pourrait se mette à réfléchir.

Notre personnage principal est pompier, il se charge de brûler les livres. Cependant il va un jours rencontrer Clarisse, qui va lui ouvrir les yeux. Montag, car c'est son nom, va se mettre à voler des livres et à les lire. Quel horreur. Il va alors se révolter, et va être poursuivit par les autorité, mais il va tout de même trouver refuge auprès d'anciens intellectuels.



Ce roman, fait relativement peur, surtout quand on regarde l'état de notre société actuelle.

L'histoire relativement simple, dessert bien ce que l'auteur veut faire passer comme message. Parut en pleine guerre froide, le roman semble dénoncer les systèmes totalitaire.

Malgré son aspect un peu noire et désespéré, l'auteur nous laisse une lueur d'espoir, comme quoi les choses peuvent encore changer.

L'écriture, quand à elle à prit un coup de vieux, on sent bien que ce n'est plus très moderne. Là ou la plume d'Asimov ( dans les mêmes années ) semble avoir mieux vieilli.

Je pense que tout amateur de science fiction ou non devrait lire ce livre, très instructif. C'est intéressant pour ce qu'il dit, et pour son écriture plus très moderne.

Très bon !
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Fahrenheit 451

Montag, pompier de profession, remet en question sa vie : est il vraiment heureux? Est il vraiment nécessaire de brûler les livres comme l'exigent la loi? N'y a t il pas d'autres solutions? Tels sont les questions auxquelles ils va devoir répondre si il ne veut pas se perdre lui même.



Une découverte littéraire pour moi mais une vrai surprise car je ne m'attendais pas du tout à cela. Tout d'abord le titre. Pour moi le titre évoquait la chaleur, la souffrance mais je pensais ou m'imaginais plutôt le thème d'une terre emprisonnée par la chaleur. En aucun cas je n'aurai pensé aux livres même si avec la première de couverture j'aurai du m'en douter.



L'histoire en elle même : quel lecteur peut rester insensible à ce thème? Que serions nous nous fervents lecteurs dans un monde sans livre sans imagination? Serions nous les mêmes? Serions nous comme Montag "malheureux"?



Un livre qui nous fait réfléchir sur le monde, sur l'éducation, sur la place des livres et de la culture.



Encore une fois une vrai découverte (bien que tardive).
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Fahrenheit 451

Une des idées fortes que j'ai retenu de ce livre est la notion de structure. Et je trouve cette idée trés novatrice. je m'explique:

Lorsqu'on lit un livre nous sommes confrontés une construction littéraire complexe avec des raisonements et des idées qui suivent un enchaînement. Ce qui permet d'améliorer et de construire une pensée qui nous est propre. bien opposé au schéma de la dictature et de la pensée unique.

Alors qu'en ne lisant pas ou en survolant les informations, nous ne suivons et ne construisons pas de raisonement, ce qui conduit indubitablement à l'appauvrissement de la pensée et de la société. Ce qui est typique de la e-génération qui ne lit pas et regarde beaucoup de vidéo
Lien : http://sfsarthe.blog.free.fr
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Fahrenheit 451

J'aime bien lire de vieux romans d'anticipation. Il y a ceux qui vieillissent mal. Vraiment très mal ... Et il y a ceux qui, non seulement ne prennent pas une ride, mais sont pile dans l'actualité du moment. C'est le cas de celui-ci qui donne l'impression d'avoir été écrit le mois dernier.



Cette addiction aux médias, les hommes politiques qui vendent du "paraître", la culture qui devient une sous-valeur, oui c'est le monde dans lequel on vit.



C'était tellement vrai, tellement juste que j'ai passé mon temps à noter des passages.



Un roman brillant, intelligent, qui dit avec simplicité et efficacité ce sur quoi on n'arrive pas à mettre de mots.
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Fahrenheit 451

Sur Terre, dans un futur indéfini, mais manifestement pas si lointain, la vie est régie par les machines qui ne peuvent qu’apporter le bonheur… Fahrenheit 451 est une vive critique de la société moderne sous la forme d’un constat alarmiste : elle est en ruine spirituellement. Et ce n’est pas parce que l’auteur est américain, et qu’il a écrit ce roman en pleine guerre froide, qu’il faut y voir un plaidoyer anticommuniste. C’est bien la société industrielle et urbaine qui est dénoncée, plus qu’un régime politique quel qu’il soit.

La première des critiques est celle du style de vie et des rapports entre les hommes. La ville où Ray Bradbury nous fait évoluer est froide et tentaculaire. La publicité est partout, toute spontanéité a disparu. En fait, le conditionnement est total, la délation des comportements déviants omniprésente. Les livres, qui sont au cœur de l’intrigue, ont totalement disparu de l’univers des hommes. Par conséquent, comme le dit Jim plus haut, la pensée et la réflexion n’ont pas lieu d’être, et l’homme n’a plus aucune force créatrice en lui. A sa place c’est la machine qui est toute-puissante. Et tout ce qui s’oppose à elle est irrémédiablement supprimé.

Ray Bradbury dénonce également la laideur et la vulgarité qui accompagnent inévitablement un tel mode de vie. C’est une impression prégnante de la première à la dernière page du roman. C’est plus particulièrement représenté par Mildred, la femme du personnage principal, dont le conditionnement l’a fait atteindre le stade ultime de la bêtise, devenue désormais la norme.

Quelle solution dans un tel univers ? Bradbury nous propose un retour en arrière, presque un retour à l’état sauvage. La guerre imminente est forcément la fin d’un cycle ; c’est donc également le début d’un nouveau cycle pendant lequel les survivants reconstruiront, laborieusement, une nouvelle civilisation. En d’autres termes, la pauvreté et la pureté évangélique sont le seul recours.

Fahrenheit 451 a donc un côté moraliste et pastoral, dans le sens religieux du terme, que l’on peut lui reprocher. Il n’en demeure pas moins un très beau roman de science fiction, profondément humaniste, superbement écrit et rythmé. Un classique.
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Fahrenheit 451

Fahrenheit 451 est un livre qui m'avait tout de suite plût de part sa quatrième de couverture, que je trouvais fort intéressante, les critiques que j'avais lu avant de commencer cet ouvrage et l'histoire basé sur une dystopie, que j'avais envie de découvrir.



J'avoue que je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire. Certes, le thème de la dystopie et du futur apocalyptique m'a beaucoup plût : la façon dont la société est décrite, son impulsion mais surtout son pouvoir sur la population est phénoménale. On voit bien que la société déshumanise les gens, ils n'ont plus de sentiments, plus de culture, ils s'endettent pour s'acheter de nouveaux produits... Les médias contrôlent tout !



J'ai beaucoup aimé le côté dystopique, effrayant du livre et le second qui se basait plus sur la psychologie. Un bon livre, que j'ai lu facilement et rapidement, dont je me souviendrais certainement.
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Fahrenheit 451

Ce livre a été écrit en 1953 et je suis persuadée, qu'à l'époque, Bradbury avait dû forcer sur son imagination pour y puiser l'invraisemblable.

Etant née également en 1953, je constate avec terreur que, quelques décennies plus tard, cette fiction devient inexorablement de plus en plus réelle !

- les petits "coquillages" existent aujourd'hui, ils s'appellent des balladeurs MP3.

- les "murs écrans" que Mildred appelle "la famille" sont aujourd'hui des LCD, Plasmas ou LED et diffusent de la TV Réalité où l'on peut suivre 24/24 une quinzaine de jeunes désoeuvrés enfermés dans un loft.

Des millions de personnes trompent leur ennui et leur solitude en glanant, d'un clic de souris, des "amis" virtuels sur des réseaux sociaux.

- la petite oreillette qui relie Faber à Montag est aujourd'hui un "portable" et ceux qui, de nos jours, n'en sont pas équipés sont regardés comme des bêtes curieuses.

- tout comme Mrs Bowles, aujourd'hui trop de parents se délestent de l'éducation de leurs enfants sur la télévision et autres jeux vidéo.

- et, aujourd'hui, tout comme dans Fahrenheit 451, le Français, la Philosophie, l'Histoire et la Géographie sont considérés par trop d'élèves apathiques et désabusés comme des enseignements inutiles.

La réalité rattrape dangereusement la fiction... vous ne trouvez-pas ?
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Fahrenheit 451

Ray Bradbury nous livre ici une prose magnifiée et d'une poésie rare. Virtuose, son écriture nous donne à voir un monde urbanisé dont les dérives ne sont pas sans rappeler les notres.

Le lecteur se trouve alors emporté dans une cavale infernale, à la fois physique (Montag est recherché par les autorités), et psychique (il part à la recherche de son âme).

La plume fascinante de Bradbury sait, dès les premières pages, nous faire ressentir la chaleur dévorante du brasier ; les cinq sens sont en éveil, dûment sollicités par un verbe d'une virtuosité bleuffante.

La vitesse, le bruit nous assoment.

Les éléments ont une symbolique dont nous connaissons les origines : le feu, à la fois destructeur et purificateur ; l'eau, protectrice, permet de renaître à la vie.



Une dystopie bien différente de celles que j'ai pu lire, tant elle s'éloigne des traditionnelles mises en garde. le message me semble, contre toute apprence, profondément positif, persuadé que, dans l'homme, subsistera toujours une once de bonté et de probité qui le sauvera. Un formidable encouragement à ne jamais cesser de penser, de rêver, déchanger... une ode à la vie magnifique de poésie.

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Fahrenheit 451

🔥 Au feu, les pompiers ! V’là la maison qui brûle … Est-ce que je pète un câble ? Il est possible d’envisager que ce soit éventuellement le cas après un roman pareil ! Et ouais, t’as l’habitude d’appeler les pompiers quand tu vois une maison en feu ? Mais ça, c’est dans notre monde à nous … enfin, pour l’instant (qui sait c’qui pourrait s’passer) !



🔥 Ah la lecture ! Si douce, si belle, si apaisante … si assassine ! Tu te dis que les plombs ont réellement sauter quelque part dans ma tête … Tu te trompes, mon petit ! Parce que oui, la lecture assassine. Je dirais même que la lecture carbonise. Méfies-toi, à trop lire tu réduiras à néant le bonheur de tes semblables et alors là … ce sera un jour funeste, pour toi !



🔥 Personne ne saurait t’empêcher de lire ? Ah ouais, même des pompiers qui auraient remplacé leurs lances à eau pour des lances à feu ? Ne dis jamais « Fontaine je ne boirais pas de ton eau » car « Qui trop légèrement se fie, mal à propos se défie » ! Oui, ce roman m’a fait gamberger. Beaucoup … Mais c’est une bonne chose ! Après tout, ce roman est la preuve que la liberté d’expression et de penser est une liberté à protéger. Sans quoi, la vie n’aurait plus le goût doux-amer de la Vie.

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