AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ray Bradbury (1511)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Fahrenheit 451

Voilà je referme cette petite dystopie avec un sentiment étrange. Un classique de la SF que je me faisais une joie de lire dans le cadre du "pioche dans ma PaL" ayant vu passer de nombreux avis dithyrambiques et bien j'avoue que j'ai une légère déception.



Tout d'abord j'ai été littéralement emballée par la première partie dévorée en quelques heures, le questionnement de Montag, la rencontre avec Clarisse bref un pur régal et puis ce fut les montagnes russes, la deuxième partie m'a moins plu, et enfin dans la dernière j'ai retrouvé de l’intérêt.

J'ai donc trouvé ce roman inégal même si je pense qu'il reste un incontournable à faire découvrir, je n'ai pas été emportée, les personnages sont peu émouvants ou attachants.

Peut-être que j'en attendais trop ou autre chose, difficile à dire.



Cependant le reflet de nos sociétés actuelles sur "toujours plus d'écrans, moins de relationnel" est très flagrant alors que le roman date de 1953, Bradbury était finalement quelque peu visionnaire !



Contente tout de même de l'avoir découvert.

Commenter  J’apprécie          242
Fahrenheit 451

Excellent roman. J'ai beaucoup aimé. L'histoire m'a bien sûr fait penser à celle de 1984 de George Orwell mais je l'ai trouvée plus accessible et tout aussi profonde. Pour un roman de SF des années 50, il n'a pas pris une ride. Je salue d'ailleurs le talent de visionnaire de Ray Bradbury.
Commenter  J’apprécie          240
Fahrenheit 451

Ce livre est une dystopie écrite par Ray Bradbury en 1953 dans un contexte de guerre froide, cependant, l'auteur a anticipé avec brio certains éléments qui font partie de notre quotidien, ce qui peut être assez troublant.



Fahrenheit 451 dépeint avec une véracité déconcertante une société terne, morose, ou les loisirs et les passe-temps amenant à une réfléxion,(notamment la lecture, thème principal de cet ouvrage) sont interdites, allant même jusqu'a considérer ses praticants de "fous" et "d'hérétiques", de manière à favoriser le contrôle de la population.



L'intrigue se base sur un personnage nommé Guy Montag, qui, au début du livre, est pompier: son travail consiste à brûler des livres. Suite à un incident, il va peu à peu commençer à prendre conscience du monde qui l'entoure et développer un goût pour la lecture.



Tout d'abord, je conseille ce livre pour sa qualité, chaque mot nous parle, chaque détail ajoute du relief et de la vie à ce roman.

Certains éléments sont si bien décrits que l'on peut les assimiler à ceux qui composent notre quotidien, tandis que les premiers lecteurs (ceux de 1953) ne pouvaient que se figurer cet univers au travers de ces mots...



Je recommande également ce livre pour les idées qu'il véhicule, en effet, ce roman met en garde contre l'appauvrissement de la culture au profit des médias, des loisirs et de l'uniformisation des masses. Il pousse à penser par soi-même et souligne l'importance de ces moments de calme et de réflexion jugés inutiles dans cette société.



Enfin, je tiens à dire que ce livre, qui n'était à la base qu'un roman dystopique trouve tout son sens dans notre société actuelle.L'auteur lui-même n'a pas imaginé une seule seconde que le futur puisse ressembler à cet univers. Et pourtant, beaucoup de similitudes se remarquent, ce qui permet de se questionner sur notre société et de soulever certaines problématiques actuelles.



Pour finir, je souhaite vous faire part d'une citation qui, pour moi, traduit parfaitement l'objectif de ce livre qui est de donner goût à la lecture:

"Les livres n'ont absolument rien de magique. Il n'y a de magie que dans ce qu'ils disent, dans la façon dont ils cousent les pièces et les morceaux de l'univers pour nous en faire un vêtement."



T.S.
Commenter  J’apprécie          240
Chroniques martiennes

« Il est bon de renouveler les sources d'émerveillements, dit le philosophe. Les voyages interstellaires ont refait de nous des enfants. » (p. 9) En 1999, la Terre envoie sa première exploration vers Mars. Suivent plusieurs autres missions qui toutes disparaissent. Que se passent-ils sur Mars ? Les Martiens sont-ils vraiment hostiles ? « Croyez-vous qu'ils savent que nous sommes ici ? / Une présence ancienne ne sent-elle pas toujours l'arrivée d'une nouvelle ? » (p. 83) Derrière l'espoir d'une vie meilleure sur Mars, il y a la nostalgie de la Terre et le chagrin face aux souffrances de la vieille planète.



Les nouvelles s'enchaînent et se répondent comme les chapitres d'un roman pour former un tout cohérent. On y trouve des robots et des autodafés qui annoncent certains thèmes de Fahrenheit 451. Publié en 1955, ce recueil est un incontournable de la science-fiction martienne.
Commenter  J’apprécie          241
L'o10ssée

Quoi de meilleur, lorsque l'on ne connaît pas trop la science-fiction ni même les plus grands auteurs qui appartiennent à ce monde que de lire une petite anthologie histoire de se faire une idée ? Même si cette dernière est loin d'être exhaustive, elle m'a permis de découvrir certains auteurs vers lesquels j'ai envie de me tourner un peu plus. Certains de ces romanciers m'étaient simplement connu de noms, alors que d'autres m'étaient complètement inconnus et cela m'a permis de me faire une petite idée. C'est donc une superbe idée de la part des éditions "Folio SF" que d'avoir édite cet ouvrage en 2010, à l'occasion des 10 ans de la série. Il était alors offert à tout lecteur achetant deux ouvrages de la dite collection mais si il s'est retrouvé entre mes mains, c'est complètement par hasard puisqu'il s'agit d'un ami qui m'en a fait cadeau.



Bref, plongeons-nous un peu dans ce monde qui nous dépasse, qui dépasse l'entendement et tout ce qu'il est possible d'imaginer : celui de la science-fiction. Dans cet ouvrage se retrouvent réunies dix nouvelles qui n'ont absolument aucun rapport les unes avec les autres si ce n'est celui d'aborder des sujets tout droit sortis, soit de nos pires cauchemars, soit d'un futur que, nous, en tant qu'êtres humains, ne connaîtront probablement jamais. L'univers extraterrestre y trouve bien entendu sa place mais ce n'est pas le seul. Mary Gentle, Jean-Philippe Jaworski, Philippe K.Dick, Maïa Mazaurette, Christopher Priest, Thomas Day, Robert Silverberg, Ray Bradbury, Stéphane Beauverger et Robert Charles Wilson..voilà les noms des auteurs dont vous trouverez une nouvelle représentée dans ce recueil et qui doivent vraisemblablement parler à tous les passionnés de SF. Pour ma part, je dois avouer que je n'en connaissais même pas la moitié (à part les plus connus d'entre eux et encore) et ce que j'ai apprécié, c'est qu'à chaque début de nouvelle se trouvait une courte présentation de l'auteur tout comme à chaque fin, une brève bibliographie de ce dernier. Cela m'a permis de compléter un peu mon pense-bête. Nouvelles inédites pour la plupart, d'autres retranscrites à cette occasion, celles-ci sont complétées par de courts textes (sortes d'interludes) d'autres auteurs qui ne sont pas des familiers de ce genre d'écriture et qui ont pourtant accepté de jouer le jeu en acceptant d'écrire un court texte sur le sujet.



Je crois, pour en revenir au contenu du livre en lui-même que la nouvelle qui m'a le plus plue est celle intitulée "Éthologie du tigre" de Thomas Day où le narrateur enquête sur la mystérieuse découverte de trois cranes de bébés tigres disposés de manière trop appliquée pour qu'elle soit simplement due à la disposition qu'aurait pu en faire un simple animal...à moins qu'il ne s'agisse pas d'un simple animal ou que la raison se trouve ailleurs encore ! Qui sait, dans le monde su surnaturel et de l'étrange, tout est possible et envisageable puisqu'il s'agit justement d'un monde où il n'y a pas de limites...



Un ouvrage que je ne peux que recommander à tous les férus de science-fiction et à tous les autres, pas simple curiosité !
Commenter  J’apprécie          242
Fahrenheit 451

Guy Montag est pompier dans une société écervelée où ces derniers mettent le feu aux livres, lesquels sont devenus interdits puisqu'ils empêchent le bonheur. Quand Guy est témoin du suicide d'une femme qui préfère se tuer que de livrer ses volumes aux brûleurs, ce dernier commence à se poser des questions : que peuvent bien renfermer ces ouvrages ? Et si le monde dans lequel il vit avait tout faux ?



Je me dois de reconnaître que je m'attendais à un récit certainement plus marqué dans la science-fiction, voire même à plus de scènes d'autodafé ; à plus de politique, à sûrement moins de cheminement personnel et pas du tout à une réflexion sur le bonheur... Je crois que je m'attendais à quelque chose de plus piquant, de plus... brûlant. En gros, j'étais pleine d'a priori.

A l'exception d'un chien robot super sophistiqué, d'interventionnisme médicinal pour requinquer des gens presque morts et de murs interactifs, Bradbury reste assez vague sur les éventuelles inventions du futur, ce qui permet toutefois d'ancrer son récit à la fois dans un présent potentiel et un avenir effrayant.

Dans l'ensemble le récit engage des réflexions profondes, critique sévèrement la société consumériste abrutie par les spots publicitaires (dont c'était le grand boom dans les années 50, à l'heure où l'auteur écrivait son roman - lui qui a vécu jusqu'en 2012 a pu constater à quel point son analyse et sa vision de l'avenir étaient justes), juge l'idée du bonheur, diabolisant l'absence de culture en faisant la contre-apologie de l'ignorance, ramenant ses personnages à une ère d'obscurantisme afin de garantir un bien-être crétin.

Au final, tout, absolument tout ce qui arrive vient de l'abrutissement général. On ne parvient à cette conclusion qu'après un minimum de réflexion et de retrait par rapport au livre, lui qui laisse largement au lecteur le moyen de comprendre ou non les portées réelles du récit. En cela, nous assistons donc à une sorte de cercle vicieux qui fait de Farenheit 451 un livre qui n'est pas pour les lecteurs du dimanche. Tout cela est brillant.

Il faut certainement savoir de quoi exactement il retourne avant de commencer cet ouvrage. Sinon on passe à côté de beaucoup de choses, et on trouve, comme moi, qu'il est lent à démarrer alors qu'il donne des clefs très intéressantes dès les premières pages. J'ai fait l'erreur de l'ouvrir comme un "livre du dimanche", bien que je sois très loin d'être une lectrice occasionnelle, me basant simplement sur sa renommée sans chercher à la comprendre.

Ainsi, c'est le genre de livre qu'on ne lit pas qu'une fois dans sa vie. Je me donne donc personnellement rendez-vous dans quelques années, peut-être quelques décennies, pour retenter l'expérience sous un autre oeil.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          240
L'o10ssée

En 2010, une anthologie a été publiée et gracieusement offerte aux lecteurs par Folio SF pour fêter l'anniversaire de leur dix ans d'existence. L'ouvrage réunit dix nouvelles de dix auteurs phares publiés ces dernières années par la collection, aussi bien des Français (Stéphane Beauverger, Thomas Day, Jean-Philippe Jaworski...), que des étrangers (Philipp K. Dick, Christopher Priest, Robert Silverberg...). Les noms inscrits au sommaire sont prestigieux et laissent présager d'une certaine qualité qui est bel et bien au rendez-vous pour la plupart des textes qui permettront sans doute aux lecteurs peu familiers de ces auteurs de se faire une idée plus précise de leur style et de leurs sujets de prédilection. En ce qui me concerne, les nouvelles signées par ces auteurs érigés aujourd'hui au statut de référence ne sont pas nécessairement celles qui m'auront le plus enthousiasmée (je pense notamment à « La bétonnière à mafiosi » de Ray Bradbury qui nous propose une drôle de réflexion sur le voyage temporel et l’œuvre inachevée de Scott Fitzgerlad ; ou encore à « Vestige » de Christopher Priest, texte pourtant chargé d'une certaine émotion mais à laquelle je suis malgré restée totalement hermétique).



Sans grande surprise, les nouvelles qui m'ont le plus séduites sont celles d'auteurs pour lesquels j'avais déjà une affection particulière, à commencer par Jean-Philippe Jaworski qui nous offre avec « Kenningar » un texte épique mettant en scène la curieuse rivalité opposant un guerrier viking et un barde. Maïa Mazaurette fait elle aussi mouche avec « Chronos », nouvelle cruelle dans laquelle l'auteur aborde le sujet de la jeunesse éternelle et de la nécessité pour les vedettes d'aujourd'hui de paraître éternellement fraîches et belles. Mais à quel prix... ? Belle réussite également que l'« Éthologie du Tigre », nouvelle de Thomas Day depuis parue dans le recueil « Sept secondes pour devenir un aigle » et qui nous fait nous interroger sur la survie de notre monde et de la nature tels que nous les connaissons actuellement. J'ai également spécialement apprécié « Passagers » de Robert Silverberg qui nous dépeint une société paralysée par la présence d’entités extraterrestres possédant la capacité de s'introduire dans le corps et l'esprit de n'importe quel mortel, sans lui laisser ensuite aucun souvenir de ce qui a pu lui arriver ou de ce qu'il a pu faire durant tout le temps de la « possession ». La fin est particulièrement saisissante.



Une anthologie qui célèbre avec succès le travail d'édition réalisé depuis 2000 par la collection Folio SF qui aura permis la publication en format poche de nombreux ouvrages de référence dans le monde des littératures de l’imaginaire. C'est également l'occasion de découvrir un certain nombre de textes inédits d'auteurs d'ordinaire assez discrets (Mary Gentle, Stephan Beauverger...) que l'on retrouve avec grand plaisir. Longue vie à Folio SF !
Commenter  J’apprécie          243
Fahrenheit 451

Je relis de temps à autre ces bonnes vieilles contre-utopies – 1984 et Fahrenheit – et chaque fois je suis frappée par leur caractère prophétique. Même si les régimes qui l’ont inspiré se sont effondrés, 1984 est toujours d’actualité car la tentation totalitaire est bien présente. Il n’y a qu’à voir les censeurs de tous poils et autres tenants du constructivisme qui se croient autorisés à formater ce qui se passe dans nos têtes, nos foyers et nos culottes.

Mais il y a dans Fahrenheit trois éléments, absents de 1984, que je trouve tout particulièrement remarquables.

Le premier élément concerne la forme : c’est l’écriture de Ray Bradbury, délirante, qui suggère visuellement des scènes parfois ahurissantes. Je me souviens par exemple de la scène où le capitaine des « pompiers » conduit son véhicule à tombeau ouvert, toutes sirènes hurlantes, avec son ciré noir flottant au vent de la course effrénée, en tenant un discours fou. Rien qu’à la lire, on croirait voir un Cartoon endiablé.

Le deuxième élément concerne le fond. Contrairement à 1984, où la dictature s’abat sur l’humanité, dans Fahrenheit c’est le citoyen moyen qui œuvre à sa propre perte : en se contentant de la médiocrité du « pain et des jeux » qui lui sont servis à flot continu, il a cédé à la paresse intellectuelle, il a abandonné la réflexion et la pensée, il s’est laissé dessaisir des supports de la réflexion et de la pensée : les livres.

Et le troisième élément, c’est que contrairement à 1984, Fahrenheit se termine sur une note d’espoir…

Lire : un acte de résistance ? OUI ! Alors continuons à résister, à lire, à penser, et vive Babelio ! S’il y a besoin d’hommes et femmes-livres un jour, nous en ferons partie.

Commenter  J’apprécie          240
L'Homme Illustré

Un homme illustré rencontre le narrateur, qui, fasciné, va regarder chacune des scènes dessinées sur le corps de son compagnon d'un moment. Or ces scènes ne sont pas de simples tatouages, mais chacune s'anime et raconte une histoire. Cette toute petite partie du livre permet de donner un cadre à ce recueil de nouvelles de sciences fiction qui explore quelques avatars de possibles évolutions de la science. Du conflit entre les parents et les enfants qui finissent par se révolter en utilisant leur salle de jeu très particulière, à la colonisation de mars par les noirs américains opprimés en passant par la fuite sur mars, qui est beaucoup mise à contribution dans ce recueil, des auteurs de livres interdits sur la terre .

Le format de la nouvelle, permet à Ray Bradbury de s'affranchir des détails scientifiques supposés supporter les évolutions de notre monde, ce qui permet au récit d'avoir une certaine légèreté et de se concentrer sur une caractéristique de caractère ou de comportement des personnages où des populations.

Le style n'a absolument pas vieilli, et je me suis laissé prendre par l'ambiance à chaque fois différente de ces dix-huit nouvelles. Un livre à (re)lire absolument.

A la fin, bien sur, on revient à la dernière scène promise par l'homme illustré au narrateur, et qui doit le concerner directement … et effectivement, elle le concerne !


Lien : http://allectures.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          240
Fahrenheit 451

Encore un bon vieux titre datant de 1953, donc seulement 70 ans !

Folio SF N°3, titre repris en 2000 à Denoël qui l'avait publié en 1955 dans sa mythique collection "Présence du Futur" (N°8, Chroniques Martiennes du même Bradbury étant le premier volume de la collection).



Comme tout a aussi été écrit, je vais essayer d'aller droit au but.



Le début peut paraître simpliste et rebutant, voire pénible avec des personnages névrosés et une action bien triste, la suite constitue un formidable retournement.

Le monde est dystopique et totalitaire, les personnes sont abruties par les drogues et une sorte d'écran de télévision omniprésent, "la famille" pouvant prononcer directement le prénom de celui qui le regarde, grâce à un astucieux procédé de remplissage d'un blanc laissé intentionnellement par le speaker.

Les autres inventions sont peu décrites. Un chien limier à 8 pattes doté d'un redoutable flair et d'une aiguille… pénétrante et fatale.

Les voies de chemins de fer sont à l'abandon au profit de l'avion, chose amusante alors que chez nous il y a quelques tentatives de réduire l'avion. Mais l'écologie, il y a 70 ans, on s'en fichait presque autant qu'aujourd'hui ;-(



Ah, j'oubliais. Il y a la guerre. Et on va la gagner. Contre les ennemis. Une guerre éclair. On va la gagner, comme d'habitude. Je ne vous en dis pas plus, mais la propagande fonctionne bien.

A ce stade, il est horrible de constater que nous sommes séparés en deux ou trois camps : les légumes, les manipulateurs des masses et les héros.



Notre héros, parlons-en, est pompier. Comme toutes les maisons ont été ignifugées, il n'y a plus d'incendie à déplorer. Les pompiers servent désormais à allumer les feux, pour brûler les livres bien sûr, mais aussi toute la maison du fautif ayant conservé de telles horreurs chez lui : des livres ! Quelle aberration que le livre. Ils contiennent des pensées et des choses incompréhensibles. La "famille", elle, parle de manière directe selon des programmes très courts pour nos cerveaux abrutis. C'est beaucoup mieux.



Dès le début, notre héros doute et croise une fantasque jeune fille qui achèvera de lui tournebouler l'esprit. Je vous laisse désormais découvrir ce qu'il va se passer.



Tout le roman reste bien sombre mais les réflexions sur l'esprit humain et les livres sont jubilatoires, jusqu'au final très puissant. La différence entre les personnalités futiles et celles qui ont rejeté - ou ont été rejetées - le système est flagrante. Et, bien évidemment, la plume de Ray Bradbury est moins poétique que dans les chroniques martiennes ou l'homme illustré, mais il use régulièrement de belles métaphores.

Un auteur et un livre à lire absolument.


Lien : https://www.patricedefreminv..
Commenter  J’apprécie          230
Chroniques martiennes

Mélancolie martienne.



Mars. Obsession des hommes, la voici colonisée après plusieurs expéditions infructueuses. Nouveau départ ou répétition des erreurs de l'humanité ?



J'ai enfin lu cet immense classique de la science-fiction. J'avais déjà lu, voilà des années, "Fahrenheit 451", grand classique de la dystopie, que j'avais adoré. Il en va de même pour ce roman. Je le trouve même supérieur. Nous suivons ici la colonisation de Mars. Ce roman se découpe en chapitres-nouvelles qui se déroulent sur un quart de siècle.



La colonisation n'est pas aisée. Les martiens font échouer les premières expéditions avant de succomber d'une maladie terrienne. Les différents chapitres, sous prétexte de raconter la colonisation puis la vie sur Mars, abordent divers sujets. Il y a bien sûr la xénophobie face à une population étrangère, mais aussi les erreurs humaines qui se répètent, le tout baignant dans une douce mélancolie. Ainsi le thème commun de la majorité des chapitres est la solitude.



J'ai particulièrement aimé le chapitre "Usher II" vibrant hommage à Edgar Allan Poe et à la littérature de l'imaginaire ainsi que leur impact sur nos vies. J'ai aussi noté "Le dernier martien" chapitre sur l'impossible deuil de proches décédés. La plume poétique de Bradbury contribue à les rendre magnifiques ainsi que l'ensemble du roman.



Au final, ce roman est un classique de la science-fiction que ce soit par ses thématiques, mais aussi par le style splendide de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          230
Fahrenheit 451

Franchement, qu'en dire ? Qu'ajouter par rapport à tout ce qui a déjà été dit ?



J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge mauvais genres 2022, et dans ma Quête de la lecture des classiques de la SF et de la Fantasy.



Outre sa notoriété et son sujet global, je ne m'attendais pas à ça. Je m'attendais à quelque chose de froid, d'un peu mécanique, comme pas mal de romans de SF. Jamais je ne me serais attendu à lire de la poésie... Oui, c'est beau, juste beau. On n'est pas dans de la Science-Fiction classique. On n'est presque même pas dans l'anticipation. On a un ouvrage de philosophie, écrit avec une plume incroyable.



Il y a tout de même quelques points qu'on pourrait regretter... Le personnage principal est assez plat, mais c'est probablement voulu, pour que le lecteur puisse s'y identifier facilement.



Et si les personnages ont tous des points de vue philosophiques différents, tous s'expriment avec la même aisance et le même genre de réflexion, d'un niveau très élevé. Étrange pour un monde dont la Culture est bannie.



Quoi qu'il en soit, c'est une lecture que je ne regrette pas un seul instant et que je recommande vivement !
Commenter  J’apprécie          230
Fahrenheit 451

J’écris cette critique à chaud. Chaud… pardonnez le jeu de mot, puisque Farheneit 451 signifie la température à laquelle le papier s’embrase.

Ce livre dépeint un monde où savoir, culture et réflexion sont menacés. En effet, les pompiers n’éteignent pas les incendies mais les allument afin de brûler les livres restants et considérés comme trop dangereux, dans un monde où trônent écrans, les sources de plaisir immédiats, etc.

On suit un de ces pompiers du nom de Montag. Celui-ci se questionne sur le pourquoi de ses actes et sur la société dont il ne semble plus vouloir faire partie. Il devient de plus en plus conscient au fil de l’histoire et on assiste au réveil d’un homme, et non plus d’un simple citoyen ne faisant qu’obéir et vivre sa vie en fonction de la tranquillité et de l’obéissance aveugle qu’on attend de lui.

J’ai adoré l’écriture de Ray Bradbury : pleine de subtilités, de métaphores, d’oxymores et j’en passe… amoureux des jeux de mots et des tournures percutantes vous ne serez pas déçus.

Ce roman SF a beau avoir 68 ans cette année, le propos est toujours d’une extrême justesse - surtout à l’heure actuelle. Il met en garde contre l’absence d’intérêt littéraire, la facilité intellectuelle des images ou encore la désinformation. En bref, une lecture que tout un chacun devrait prendre le temps de (re)-lire en ces temps bien tourmentés.
Commenter  J’apprécie          230
Fahrenheit 451

451 degrés Fahrenheit représente la température à laquelle, selon l’auteur, le papier s’enflamme et se consume. Cela correspond environ à 232,8 degrés Celsius.



Le titre de l’ouvrage étant désormais clarifié, on découvre rapidement que ce livre est une dystopie d’une société future où la lecture, source de réflexion, est considérée comme un acte antisocial et la détention de livres est interdite pour le bien collectif.



Le personnage de Guy Montag fait partie d’un groupe spécial de pompiers chargé de traquer les derniers résistants et brûler tous les livres mais ce pyromane contraint et forcé va commencer à rêver d’un monde différent et progressivement remettre en question les ordres qu’on lui donne et ses propres agissements. Il deviendra dès lors une cible à mettre hors d’état de nuire …



J’ai trouvé la première partie du livre très complexe dans son écriture et difficile à appréhender pour pénétrer cet univers singulier. Les thèmes de la solitude moderne et du vide intérieur y sont peut-être un peu trop exacerbés, selon moi. Néanmoins, tout prend beaucoup plus de hauteur dès la deuxième (très bonne) partie de l’oeuvre, avant une troisième et dernière partie menée tambour battant, à en perdre haleine.



J’ai beaucoup aimé l’anti-héros qu’est Montag et globalement bien apprécié ma lecture de ce classique de science-fiction, étant personnellement très peu habitué à lire ce genre littéraire.
Commenter  J’apprécie          230
Fahrenheit 451

Ce livre fait partie de mes coups de coeur de l'année.

Je vais faire une des critiques les plus brèves de Babelio : un livre à lire ABSOLUMENT dans sa vie , si vous voulez réfléchir à notre monde actuel, si vous êtes un peu révoltés ou un petit peu politisés. En effet ne vous faites pas avoir par le côté SF du livre. Ce livre est bien proche, très proche de ce que nous vivons aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          234
Fahrenheit 451

Fahrenheit 451 est un classique de science-fiction dystopique qui n’a pas pris une ride malgré sa publication en 1953. La société est formatée et remplie d’automates sans émotion ni sentiment qui s’abrutissent toute la journée devant des écrans. Ces hommes sont vidés de leurs âmes, ils sont tous semblables, tous l’image de l’autre. Les relations sont réduites à néant, les discussions superficielles, les réflexions et les opinions inexistantes. Les journées se ressemblent toutes, tout est plat et sans saveur. Dans cette société, les livres sont interdits car considérés comme dangereux. Montag est pompier mais pas un pompier qui éteint les incendies, non… un pompier qui met le feu, le feu aux livres pour que la population reste « heureuse ». Un jour Montag rencontre Clarisse. Elle est étrange, elle parle beaucoup, pose des questions, donne son avis et s’émerveille de petites choses. Elle lui fait voir peu à peu le monde différemment et ressentir des émotions. Elle est son déclic, le déclenchement de la libération de son esprit et de l’éveil de ses sens.

Le climat de guerre présent jour et nuit renforce le récit qui fait déjà froid dans le dos. L’écriture est très imagée et parfois poétique. En débutant ma lecture je ne m’attendais pas à ça, c’est vraiment une bonne surprise.
Commenter  J’apprécie          230
Fahrenheit 451

En lisant ce roman publié en 1953, je me suis dit qu'à l'époque ce scénario devait paraître bien lointain, voir inimaginable.



Mais aujourd'hui, ce récit futuriste semble étrangement proche…



L'histoire imaginée par Ray Bradbury se déroule dans un monde où les livres sont interdits (enfer et damnation !!!) à l'exclusion des livres techniques.



Toute personne possédant un livre est aussitôt arrêtée, le livre brûlé ainsi que toute sa maison.

Et dans cette société névrosée, ce sont les pompiers qui se chargent de cette basse besogne. Des pompiers pyromanes.



Mais pourquoi donc en être arrivé à ce point ? Pourquoi commettre ce sacrilège ultime qu'est la destruction des livres ?



Et bien tout naturellement, par désintérêt progressif de la majorité de la population pour la littérature. Une population avide de distractions, de stimulations de plus en plus fortes, afin d'atteindre un bonheur immédiat.

Le schéma de la majorité devenant la norme, il devient impératif de maintenir l'équilibre atteint et donc d'éradiquer les quelques éléments perturbateurs.



Notre héros, Guy Montag, est pompier. Il est comme tous ses collègues, il prend plaisir à la destruction par le feu purificateur, persuadé de la légitimité de sa mission. Pourquoi en serait-il autrement ?



Jusqu'au jour où une rencontre va tout changer…



Notre Montag va se mettre à observer ce qui l'entoure, il va se poser, freiner la course infernale de son quotidien, il va réfléchir.



Le récit tricoté par l'auteur est, me semble-t-il, en partie en train de se réaliser. Les écrans omniprésents, les émissions de télé-réalité, les stimulations technologiques, la recherche de la satisfaction immédiate, le bonheur de façade qui cache un profond malaise, un vide intérieur, une misère intellectuelle…



Bref, un roman de science-fiction qui se rapproche à grands pas du futur imaginé, même si je souhaite ardemment que la littérature ne soit jamais frappée d'interdit.



Fahrenheit 451 : température à laquelle le papier s'enflamme et se consume. Un roman de SF très prenant de moins de 200 pages en format poche.

A lire absolument !

Commenter  J’apprécie          235
Meurtres en douceur : Et autres nouvelles

Lecture en demi-teinte... J'étais vraiment enthousiaste à l'idée de découvrir d'autres écrits de Bradbury, ayant adoré Fahrenheit 451... J'ai vraiment adoré la nouvelle Meurtres en douceur... L'idée de ce couple de vieillards qui invente tous les moyens possibles pour se tuer l'un et l'autre. Un humour décapent pour illustrer à la perfection cette ligne mince entre la haine et l'amour. Et quelle finale, en plus... J'ai aussi apprécié la nouvelle sur cette bibliothécaire qui se rappelle de cet enfant qui a bâti sa vie entouré des plus grands personnages de romans... Par contre, j'ai vraiment pas compris Mademoiseille Vif-d'Argent... Aux derniers mots, j'ai levé les yeux au ciel, en me questionnant vraiment sur le sens de cette nouvelle. Bref, un recueil vraiment inégal, du mois, à mes yeux... J'aurai vraiment apprécié retrouver le ton que nous a proposé Bradbury dans Meurtres en douceur tout au long de ma lecture.
Commenter  J’apprécie          230
Fahrenheit 451

Sacrée anticipation, écrite en 52, d'un monde abêti par les médias, et où les livres seraient bannis et brûlés par des pompiers reconvertis.



Mais une rencontre avec la fraîcheur incarnée par la jeune Clarisse ouvre les yeux du pompier Montag.



Malgré un très beau style, la suite de l'histoire ne m'a pas passionné.

Commenter  J’apprécie          232
Chroniques martiennes

Un recueil de nouvelles qui constitue un joli conte pour adultes. L'auteur se met à la place des Martiens qui voient pour la première fois une navette spatiale arriver sur leur belle planète.

D'abord ils n'y croient pas, prennent les arrivants pour des fous, puis ils les suppriment ainsi que leurs vaisseaux, ensuite, ils sont envahis par tous ces nouveaux qui leur apportent des maladies qui les détruisent et là, on se rappelle les Indiens d'Amérique face aux Conquistadors.

Changement de noms mais pas de comportements.

L'homme restera ce qu'il a toujours été : un prédateur pour l'homme et toutes les espèces vivantes.

C'est bien traduit - l'écriture est facile et fluide.

Un bon moment de lecture. D'autant que Ray Bradbury reprend à l'envi tous les thèmes qui lui sont chers : le retour à la barbarie de l'ère moderne avec tout ce que cela comporte : destruction des idoles, de l'art, des livres, de tout ce qui n'est pas utile dans l'instant. Son regard sur l'Amérique des années 50 est sans illusion. De nos jours, il serait certainement encore plus pessimiste sur certains points : trous dans la couche d'ozone, réchauffement climatique et pollution accrue de l'air et du sol qui génèrent plus de cancers qu'autrefois. Mais peut-être que le spectre d'une destruction atomique de notre planète n'est plus qu'un lointain souvenir pour nous alors qu'il était si présent en 50 que les écrivains rêvaient d'envoyer sur d'autres planètes un peu de notre humanité.

Commenter  J’apprécie          230




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ray Bradbury Voir plus

Quiz Voir plus

Ray Bradbury, presque...

Fahrenheit ... ?

911
451

5 questions
137 lecteurs ont répondu
Thème : Ray BradburyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}