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Critiques de Rebecca Makkai (156)
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Chapardeuse

[...]Alors celui-là, je l’avais repéré dans Livres Hebdo et j’avais une énooOOoorme envie de le lire. Pourquoi, je ne sais plus, je suis incapable de m’en souvenir. Quand j’ai vu la couverture et lu le début, j’ai eu un peu peur. Je déteste les romans qui se passent dans des librairies ou des bibliothèques. Au Bon Roman de Laurence Cossé est un exemple parfait de ce que je reproche à ce genre de textes : « les librairies qui vendent des best-sellers vendent leur âme au diable, la bonne librairie est celle qui ne contient que de bons romans ».[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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J'ai quelques questions à vous poser

Bodie Kane est podcasteuse de true crime. Autrefois étudiante à Granby , elle y est invitée pour y animer un cours. Ce retour dans ce pensionnat huppé ravive les souvenirs. Vingt ans plus tôt, Thalia, avec qui elle partageait sa chambre, a été assassinée et le coupable mis en prison.

Pourtant Bodie ne cesse de se poser des questions et se demande si la bonne personne est derrière les barreaux puisque des doutes subsistent. Pour elle, l'enquête est allée trop vite. Accompagnée de ses étudiants, elle revient sur le passé et sur les zones d'ombres qui n'ont pas été explorées.



C'est un livre à la narration lente dans lequel le personnage principal, Bodie, nous raconte son histoire, celle de sa vie étudiante et celle de Thalia. Bien qu'elles n'étaient pas amies, Bodie avait tout de même réussi à connaître un peu le caractère de sa voisine de chambre et ne peut s'empêcher de penser que l'enquête sur sa mort a été bâclée.

On suit à la fois la Bodie du présent, celle qui donne son cours à ses étudiants, qui revient avec eux sur le passé, mais aussi la Bodie étudiante, lorsqu'elle parle aux autres personnes présentes vingt ans plus tôt, j'ai beaucoup aimé ces passages d'ailleurs.

Les chapitres sont courts ce qui apporte un peu de rythme et l'écriture de Rebecca est très immersive. je m'imaginais très bien au côté de Bodie que ce soit au présent ou au passé. Le roman est composé en deux parties et j'ai trouvé la deuxième un peu plus rythmée.

Un roman intéressant qui explore les vérités et les faux semblants, qui interroge sur la justice.
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Les optimistes

Un récit qui nous plonge dans l'enfer de l'épidémie de SIDA des années 80 et 90 et en parallèle en 2015 pendant qu'un des personnages replonge dans ses souvenirs à travers la recherche de sa fille à Paris.

Un livre fort et émouvant même si il comporte quelques longueurs au milieu.
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Les optimistes

A real gem, in my opinion. We follow, on one end, a group of gay friends in the 80s Chicago, when AIDS was starting to spread. On the other end, we're in 2015 Paris where Fiona, sister of one of the former guys, is searching for her daughter. I won't tell more; but know that this book is very well written and, despite the sad topic, I just couldn't stop reading. I almost immediately fell for the characters, who are very realistic, flawed but also intensely human. This book covers the topic of art as well, if you're into that.

But you must be warned : if you want a joyful book, this ain't it. It is very, very sad.
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Les optimistes

C est le cœur lourd que je quitte les personnages de ce merveilleux roman. Que d émotions au fil des pages. L autrice nous emmène dans le Chicago des années 1980, les années sida comme on peut tristement les qualifier. Sur les trottoirs, dans les bars, on y rencontre Yale et Charlie, Richard, Asher, Julian, Nico et puis Fiona.



C est un livre qui nous fait revivre des évènements peu joyeux mais qui montre aussi la vie d hommes et de femmes qui ont été heureux.



J ai mis du temps à terminer le livre, pour retarder la fin inéluctable et les larmes aux yeux.



Si je ne devais donner que trois bonnes raisons de lire ce livre, les voici :



-des personnages attachants, que j oublierai difficilement

-la retranscription d une époque de manière très humaine

-un passage par toutes les émotions



Je vais m empresser de lire le nouveau roman de Rebecca Makkai, tout juste sorti en poche.
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Cent ans de Laurelfield

Le commentaire de Lynda :



Cette lecture est vraiment différente de ce que j'ai l'habitude de lire.

C'est un peu l'histoire d'une maison que nous allons suivre, et ce, sur 3 périodes différentes, soit en 1999, 1955, et 1929 donc tout se situe à l'intérieur de ces 3 périodes, et on remontera dans le temps. Le lien commun : la famille Devohr.

Nous allons donc reculer dans le temps et approfondir ce que l'on sait sur cette famille. Tout est chose du passé à l'exception de quelques portraits ancestraux qui continuent à orner les murs de Laurefield, comme l'arrière-grand-mère qui se serait suicidée. D'ailleurs, on remarque que Violet se retrouve un peu dans chacune des époques, un peu comme un pilier principal.

J'avoue qu'il y a une période en particulier que j'ai aimé soit en 1929, j'avais l'impression de m'y retrouver avec ces gens, j'ai adoré également savoir comment Laurefield est né, sa construction et ses débuts.

Une idée originale ce scénario, puisque c'est en avançant dans la lecture que les réponses à nos questions des événements qui se passent en 1999, trouvent leurs réponses.

Et puis bien sûr, sans que ce soit le thème principal de l'histoire, les histoires de fantômes, les légendes viennent nourrir notre imagination, mais je répète, ce n'est pas le cœur de l'histoire.

Que vous dire de plus, une lecture intéressante malgré quelques petites longueurs, un voyage dans le temps qui est est très bien. J'ai déjà lu cette auteure, et comme j'aime bien sortir de ma zone de confort à l'occasion, et bien, je peux dire que j'ai apprécié. Si vous aimez les histoires de familles ou encore de fantômes, cette lecture est pour vous !
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Les optimistes

Dans les années 80, le sida fait sa grande apparition et décime la communauté gay. La terrible maladie tue rapidement ceux atteints par le virus. La peur d’une nouvelle maladie conduit à un rejet des homosexuels, déjà victimes de racisme. Première ville à offrir un quartier dédié au LGBT, à Chicago on guette les taches violacées sur les visages. A un époque où les traitements sont encore trop peu efficaces, les personnes gays luttent contre les préjugés mais aussi pour bénéficier d’un système de soins dignes et combattre la maladie.



En parallèle, en 2015 on suit l’aventure de Fiona qui part sur les traces de sa fille, aperçue pour la dernière fois à Paris, sur le pont de l’Archevêché. Les références au passé de Fiona, petite sœur de Nicolas, apportent un éclairage supplémentaire et contemporain sur les épreuves traversées par ses amis quelques années auparavant.



Alternant entre le deuil et l’espoir, le chagrin et l’envie de croire à des jours meilleurs, Rebecca Makkai raconte une époque marquée par le sida. Entre Chicago et Paris, elle montre comment une vie peut s’effondrer et changer du jour au lendemain, mais aussi comment certains peuvent faire preuve de résilience pour s’en sortir.
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Les optimistes

Un roman qui mêle deux histoires, deux époques. En 1985, à Chicago, l'épidémie de Sida décime la communauté homosexuelle dans l'indifférence générale; à Paris en 2015, Fiona, l'un des personnages rencontrés en 1985, est à la recherche de sa fille. Les deux récits sont évidemment imbriqués. Rebecca Makkai a le sens du récit et, dans la partie américaine, elle parvient, à travers les destins de quelques personnages, à rendre compte de ce que furent ces "années sida", la liste des morts qui s'allonge, les déclarations imbéciles de certains politiques,... C'est subtil, parfois d'une grande tristesse, et Fiona est un très beau personnage.
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Cent ans de Laurelfield

Ce roman avait tout pour me plaire ... une saga familiale, une vieille bâtisse, un fantôme, une colonie d'artiste...

Et il m'a plu!

On parcourt 100 ans de l'histoire d'une propriété de la banlieue de Chicago: Laurelfield, réputée hantée par Violet, l'aïeule qui se serait suicidée.

L'originalité est que nous la découvrons à rebours de 2000 à 1900. La moitié du roman se passe en 1999/2000. Zee, fille de la propriétaire de Laurelfield, et son mari Doug emménagent dans la remise.

Zee enseigne à l'Université, Doug essaye vainement d'écrire sur un poète oublié, Edwin Parfitt qui aurait vécu à Laurelfield. Il est persuadé que le grenier doit encore receler des archives mais ni Zee ni sa mère Grace, ne semblent vouloir le laisser aller voir...

L'ambiance et tendue et se tend encore avec l'arrivée du demi-frère de Zee et de sa femme Miriam, une artiste excentrique. Des alliances se créent, des langues se délient... le décor est planté et les mystères sont posés.

1955 : Grace et son premier mari George habite Laurelfield après la fermeture de la colonie d'artiste. Mariage récent qui s'annonce malheureux et violent. Grace passe son temps dans le grenier à observer son mari, les domestiques et à fouiller les archives de la colonie... George est volage, alcoolique et violent mais Grace se persuade qu'elle ne veut que lui.

1929 : Le père de Grace menace de fermer la colonie d'artistes de Laurelfield. Parfitt le poète, , Horn la star de cinéma muet, Silverman la peintre, écrivains, sculpteurs, chorégraphe et Samantha la régisseuse cherchent une solution pour le faire changer d'avis.

1900 : Juste avant le début de la construction de Laurelfield, on découvre la fragilité de Violet en épilogue.

J'ai lu beaucoup de critiques très moyennes disant que le roman était ennuyant... Alors, effectivement, si vous cherchez de l'action, passez votre chemin. La plume n'est pas non plus extraordinaire. Mais la construction est intelligente et j'ai beaucoup aimé recoller les morceaux de l'histoire: les grandes lignes mais aussi les anecdotes, les détails, l'ambiance de la maison et ce grenier qui devient presque un témoin de tout ce qui a pu se passer dans cette maison... ce qui est su et ce qui ne le sera jamais...
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Les optimistes

J’ai choisi de lire ce roman car il traite d’un sujet et d’une décennie particulière dans l’histoire des Etats-Unis qui m’interpelle particulièrement : celle qui a vu l’émergence du Sida, d’abord appelé Grid (Gay Related Immune Deficiency) lorsqu’on pensait encore que les hétérosexuels ne pouvaient tomber malades, qui a touché particulièrement les homosexuels dans les années quatre-vingt des grandes villes des Etats-Unis. Cette période commence à la découverte de la maladie, nommée à tort cancer gay, jusqu’à l’apparition des premiers traitements, connus sous le nom de trithérapie, pendant les années quatre-vingt-dix. La maladie a décimé une partie de la population américaine alors même que ceux qui étaient touchés par cette maladie étaient déjà stigmatisés par l’homophobie ambiante. J’ai aussi eu envie ce livre car il y a deux ou trois ans j’ai découvert le compte Instagram The Aids Memorial, qui publie chaque jour les photos de victimes du Sida, souvent accompagnées d’une biographie, que leurs proches leur ont envoyées. Une grande majorité des photos évoquent des hommes touchés par le virus à cette époque, beaucoup d’entre eux décédés pendant les années 80 et 90, on l’imagine dans d’atroces souffrances, dans une solitude profonde, car bien souvent rejetés par leur famille.



Les Optimistes se place donc dans ce contexte dans le Chicago de l’année 1985, au début du pic de la pandémie. Même s’il ne s’agit que d’une pure fiction, la trame colle suffisamment à la réalité pour faire de ce roman un témoignage de vie d’une époque terrible et de ses protagonistes, Nico, Terrence, Yale, Charlie, Julian, des doubles presque parfaits d’hommes qui ont véritablement existé mais que l’on s’est empressé de reléguer aux oubliettes. L’auteure, Rebecca Makkai, a choisi de d’étaler son récit sur deux époques distinctes : la première commence en 1985 et se concentre autour d’un groupe d’amis, jeunes hommes homosexuels de Boystown. La seconde commence en 2015 par l’arrivée à Paris de Fiona, la sœur d’un des membres du groupe, Nico, pour retrouver sa fille. Seuls quelques protagonistes réapparaissent en 2015, ceux et surtout celles épargnées par l’épidémie. L’incipit du roman donne le ton: il débute par la mort et l’enterrement de l’un des garçons, Nico, la première victime du groupe. C’est une mort qui assomme chacun d’entre eux et au-delà de la peine qu’ils éprouvent, ce deuil les laisse avec le sentiment d’avoir désormais la menace de la maladie qui colle à la peau. La mort, et l’existence, de Nico sont essentielles dans ce roman : en plus d’être celui qui les amènera à côtoyer la maladie de près, il agglomère toutes les difficultés du malade de l’époque. Rejeté par sa famille, sans traitement disponible pour contrer les maladies opportunistes qui ravagent son corps une fois son système immunitaire défaillant, son espérance de vie est courte, et sa mort surgit dans d’affreuses conditions, isolé à l’hôpital, ou le personnel hospitalier refuse de le toucher, comme c’est souvent arrivé à l’époque. Il est devenu un pestiféré et chacun des garçons prennent la mesure de ce qui est susceptible de leur arriver, tôt ou tard. Car si le préservatif existait déjà, son utilisation était loin d’être systématique et même souvent rejetée. Sans parler de ce que l’on nommait Gay panic, ou « panique homosexuelle » qui fut, sur le plan juridique, la ligne de défense de ceux accusés d’avoir passé à tabac un homosexuel. Cette projection en 2015 permet à l’auteure de montrer que s’il reste du travail à faire au niveau de la discrimination des personnes séropositives, on revient quand même de loin avec un rejet total de la population et des instances gouvernementales trente ans plus tôt. Et trente ans après le début de l’hécatombe, la mémoire est bien à vif chez ces survivants qui ont pu passer outre l’épidémie.



Ce groupe reflète un monde qui d’insouciant qui doit apprendre à vivre avec la maladie mais qui ne prend pas pour autant le parti de se préserver, c’est une génération condamnée, elle le sait. L’auteure en déroulant l’histoire du groupe, en détaillant les histoires de couples, les histoires personnelles, démontre la fatalité inéluctable qui frappe chacun d’entre eux bien avant que la trithérapie ou même l’AZT n’apparaissent, ou que le traitement soit financièrement accessible à chacun. On ne peut qu’être admiratif du soin qu’elle a mis à reconstituer ces laissés-pour-compte, qui en plus de la haine, doivent subir l’indifférence de gouvernements insensibles à la question du sida. Son récit saisit le lecteur au vif, elle ne lui épargne rien, comme rien n’a été épargné à ces jeunes hommes, qui ont été pris dans les filets d’une maladie inconnue, aussi redoutable qu’incurable : elle retranscrit avec précision la dualité qui s’impose à cette génération, prise entre la volonté de continuer à vivre et à entretenir des relations amoureuses, et la peur d’être contaminé. Et si psychiquement, elle démontre que les coups sont rudes à encaisser, elle démontre que physiquement ça l’est encore plus. Le sarcome de Kaposi ou autres infections dégénératives laissent des séquelles indélébiles, et parfois handicapantes, sur les jeunes hommes, qui ont dépassé le stade de la positivité et qui les relèguent, de fait, au ban de la société.



Malgré tout, et c’est peut-être cette maladie qui amplifie ce sentiment, c’est d’ailleurs un point que Rebecca Makkai exploite avec pertinence, on ressent une certaine joie de vivre, avidité à profiter au maximum de l’existence, à aimer fêter, aimer, au maximum, quitte à en être malade après, certes. C’est une certaine joie de vivre que l’on ne retrouve absolument pas ailleurs. Elle a d’ailleurs su créer des personnages attachants, dotés de parcours de vie différents, avec les qualités, les faiblesses qui sont les leurs, et dont la menace de cette maladie, les rend peut-être davantage vulnérables, plus attachant, mais parfois tout aussi détestables, que le commun des mortels. Elle a également bien reconstitué les ravages du Sida, son évolution au fil des années, le soulagement d’avoir échappé à la condamnation d’un premier test, la mortification de retrouver le test suivant positif, elle reconstitue le plus terrible, de voir ses amis agoniser et mourir tout en pensant qu’on est peut-être le prochain.



L’auteure rend là un bel hommage à tous ces hommes et femmes perdus, qui ont à l’époque été lâchement abandonnés au sort qui les attendait à travers ce roman parfaitement équilibré entre le passé, ou l’épidémie ravageait tout, et le présent ou elle est désormais contrôlée, mais ou les pertes inestimables sont inscrites dans le marbre. Elle parvient à mesurer la hauteur des ravages, d’une génération d’hommes dont il ne reste guère plus le souvenir chez les proches et les quelques associations qui cultivent leur mémoire ainsi que de leurs combats qui sont malheureusement toujours d’actualité, trouver un remède au Sida et effacer la stigmatisation des séropositifs. C’est un roman passionnant tout comme un témoignage d’une époque et d’une hécatombe, que je trouve essentiel à lire afin que les vies de tous ces Yale, Charlie, Nico, Terrence, ne retombent pas inutilement dans l’oubli, que l’on ne sous-estime pas le sacrifice involontaire qui a été le leur afin que la collectivité prenne conscience du mal.
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Cent ans de Laurelfield

Aïe, encore un roman dont j'attendais beaucoup et pour lequel je me torture les méninges afin d'exprimer pourquoi je n'en suis pas satisfaite. J'attendais peut être un histoire plus gothique. Le titre original est "The hundred year house" : j'ai pensé à une maison de fantômes, hantée et elle l'est d'une certaine façon.

4 parties pour un récit qui remonte le temps de 1999 à 1900 : 1999, 1955, 1929 et le point d'origine 1900. Les Devohr (un nom intéressant, du moins en français), possèdent la maison Laurenfield et sont la famille toute puissante du comté, l'équivalent des Astor. Augustus a fait construire l'endroit pour son épouse Violet Saville, anglaise déracinée, malheureuse en mariage, et qui s'y suicidera en 1906.

Le portrait de Violet domine la pièce principale du lieu, superbe et inquiétant. La maison devient alors, ensuite une colonie d'artistes abritant chorégraphe, poète, peintre, sculpteur, scénariste, compositeur, qui composeront un groupe "Les lapins blancs", mais le passage de Gamby Devohr et de sa petite fille, Grace, aura un étonnant effet boule de neige sur la communauté.

Nous débutons donc l'histoire de la famille Devohr enfin du moins, ceux qui sont encore en vie et dans la maison : Zilla dite Zee Grant, arrière petite fille de Violet, enseignante à la faculté proche du manoir,tandis son mari, Doug Herriot, obsédé par un obscur poète, Eddie Parfitt, tente de combler sa monographie, mais rédige en fait des livres pour enfants. Le couple vit dans une longère proche du manoir où réside Grace et son nouveau mari, Bruce Breen, persuadé que l'an 2000 verra la fin du monde. Il y a l'entrée en scène de Case, le fils de Bruce, ruiné et incompétent et de Miriam, la sculptrice, la tentatrice ...

Grace, la propriétaire de Laurenfield, a eu un premier mari, Georges, libertin, décadent, violent, mais dont elle était profondément amoureuse. Le couple vivait entouré de Max le chauffeur, Mme Carmichael, la gouvernante, Beatrice et Ludo, jardiniers et Rosamund, la cuisinière. Il y avait eu aussi l'arrivée impromptue d'Amy, la "nièce" de Max, comme une copie conforme de Grace. Une arrivée qui va tout changer à l'époque.

Chaque histoire est un oeuf de Pâque : il y a une surprise dedans, un schéma qui se répète. En ce sens, on peut dire qu'il y a une malédiction Laurenfield, une hantise. Une lecture pas si évidente que cela car il y a beaucoup de personnages qui partent dans tous les sens et j'ai ressenti une confusion permanente en lisant le livre : c'est peut être son but. Nous bousculer, nous retourner "upside/down" dans ce manoir loin du monde et qui se referme sur ses secrets.



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Cent ans de Laurelfield

Rebecca Makkai est une romancière américaine auteur de trois romans dont deux sont traduits en français. "Cent ans de Laurelfield" est son quatrième. Je remercie au passage les éditions Les Escales et Babelio pour m'avoir permis de découvrir cet auteur que je ne connaissais pas. D'emblée, dès les premières lignes, l' lecteur se trouve happé par la virtuosité de sa plume dissimulée sous une apparente simplicité. Le vocabulaire est riche et varié; la musicalité des phrases nous bercent de mots en mots.



L'originalité de l'oeuvre repose sur sa construction: Rebecca Makkai propose une sorte de jeu de piste à rebours; contrairement aux habitudes, elle raconte l'histoire du domaine de Laurelfield non en commençant par le début, mais par la fin. D'abord, en 1999, à quelques semaines du changement de siècle. Ensuite, elle nous transporte en 1955: elle reprend des bribes de l'histoire de certains personnages apparus dans la première partie, comblant certains vides. Puis de même en 1929.

Ainsi, le lecteur collecte des morceaux de vie dont il ne pourra reconstituer l'image globale qu'à la toute fin.



Le fil rouge de l'intrigue est constitué par la colonie d'artistes un temps hébergée à Laurenfield, que ce soit pendant ou après, notamment l'obsession de Douglas de retrouver les archives que le poète Edwin Parfitt y aurait laissées.



Zilla et son mari Doug s'installent à Laurelfield, grande maison appartenant à sa mère, dans l'ancienne remise aménagée en un appartement double. Zee enseigne à l'université tandis que Doug écrit une monographie sur le poète Edwin Parfitt. Ils ne paient pas de loyer, Doug jouit de la tranquillité des lieux pour travailler. Tout va pour le mieux...Jusqu'à l'arrivée de Case, fils du second mari de Gracie, et de son épouse, Miriam.

Et là, tout commence à aller de travers: Doug, qui n'a pas obtenu le poste qu'il convoitait à l'université, se laisse aisément distraire par Miriam, artiste pleine de fantaisie, qui sait écouter, contrairement à Zee.

A cela s'ajoute le fantôme de Violet, grand-mère de Zee qui s'est suicidée, dont le portrait trône dans la salle à manger.

En 1955, la jeune Grace, qui a épousé George contre l'avis de sa famille, installée à Toronto, se réfugie à Laurelfield avec son mari alcoolique et brutal. Désœuvrée, elle passe sont temps à épier les allées et venues des domestiques, notamment de Max le chauffeur et d'Amy, sa soi-disant nièce.



Je me suis laissée bercée par le charme nonchalant de ce roman plein de charme et très attrayant. J'y ai retrouvé un peu du style des auteurs américains des années 1930-1950, un peu de cette décadence sulfureuse, de ce rythme faussement apathique. Un régal!!







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Les optimistes

Du Chicago des années 80 au Paris d'aujourd'hui, une épopée puissante sur le pouvoir de l'amitié face à la tragédie.

Chicago 1985, la carrière de Yale s'apprête à décoller lorsque l'épidémie de Sida frappe la ville de plein fouet.

Tout s'effondre autour de lui.

Bientôt il ne lui reste plus que Fiona la soeur de son meilleur ami Nico.

Ce roman nous plonge au coeur d'une époque marquée par la rage et la panique et brosse les sublimes portraits de personnages brisés qui n'auront de cesse de trouver la beauté et l'espoir.

Fascinant et bouleversant.
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Les optimistes

Un très bon roman sur le Chicago des années 80 et l'hécatombe qu'a provoqué le sida dans le milieu gay. 1985, nous suivons Yale, jeune gay prometteur dans le milieu des galeries. Son évolution professionnelle est également accompagnée de la propagation rapide du sida dans son cercle amical et amoureux. De l'apparition du préservatif aux tests puis aux traitements, c'est une véritable chronologie de ces années sida. Les personnages masculins sont nombreux mais parmi eux, il y a Fiona, soeur de Nico, une jeune fille touchée non par la maladie mais par la disparition de ceux qu'elle aime. Une Fiona que nous retrouvons en 2015, essayant de réparer ce que cette maladie a brisé chez elle. Le personnage de Nico, si absent puisque nous assistons à son enterrement dés le début mais si présent et qui fait le lien, toujours le lien du début... à la fin. Un très bon livre, difficile à lâcher et surtout qui nous propose une tranche de vie, un voyage dans le temps qui, même pour ceux qui ne l'ont pas vécu, semble très vrai.
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Les optimistes





J'ai particulièrement apprécié ce roman publié aux Editions Les Escales qui dépeint de manière sensible et intelligente les épreuves d'un groupe d'amis lors des débuts de l'apparition du sida dans les années 80. Il s'agit également d'un magnifique hommage rendu aux peintres français de l'entre deux-guerres.





Second roman de Rebecca Makkai à être publié en français après Les Chapardeuses (Gallimard, 2012), Les Optimistes nous plonge dans le Chicago des années quatre-vingts avec Yale Tishman et Fiona Marcus comme personnages de premier plan.





Il nous relate, d’une part, le combat que devront mener Yale et ses proches face à la menace que représente le sida à partir de 1985 et d’autre part, celui entrepris par Fiona partie à Paris en 2015, à la recherche de sa fille Claire, dont elle n’a plus de nouvelles depuis quelques temps.





Lauréat de la Andrew Carnegie Medal et finaliste du National Book Award ainsi que du prix Pullitzer, j’avais hâte de pouvoir enfin découvrir l’un des premiers ouvrages de fiction à nous restituer les étapes marquantes suivant l’apparition du sida aux Etats-Unis, il y a déjà cela plus de quarante ans. Je remercie donc infiniment les éditions Les Escales ainsi que Netgalley France grâce auxquels j’ai pu découvrir ce roman impressionnant par son approche et l’admirable travail entrepris par une auteure audacieuse qui nous fait revivre l’un épisode des plus marquants de nos sociétés occidentales.





Le roman commence par une scène décrivant l’adieu de Yale, de son compagnon et de leurs amis proches, à Nico Marcus, le frère de Fiona, récemment décédé du sida. Ses amis se sont rassemblés lors d’une fête lui rendant un dernier hommage chez le photographe Richard Campo, le lendemain de la cérémonie religieuse organisée par la famille du défunt et qu’ils auraient grandement préféré ignorer, les parents de Nico n’ayant jamais réellement accepté le fait que leur fils soit homosexuel.



Après avoir englouti quelques Cuba-Libre, Yale décide de s’isoler un moment à l’étage mais lorsqu’il redescend retrouver les autres, il se rend compte qu’il est désormais seul dans la grande maison de Richard. Persuadé que la police est passée par là pour les empêcher de se réunir ou pire, qu’une attaque nucléaire vient d’avoir lieu, Yale tentera de reprendre ses esprits vaille que vaille dans les rues qui le mèneront à l’appartement de Charlie, situé dans le quartier de Boystown.





Rebecca Makkai nous donne le ton avec ce premier chapitre : elle parvient à nous distiller une tension particulière vacillant entre nostalgie et une inquiétude plus profonde, le décès de Nico n’étant que le prélude à une hécatombe implacable pour Yale et son entourage. Elle parvient également habilement à nous replonger dans cette ambiance propre aux années quatre-vingt grâce à de petites anecdotes : l’adieu émouvant par la diffusion de « America » de Simon et Garfunkel, le visionnage des diapositives de Nico enfant ou la récente réélection de Ronald Reagan. Le décor est installé, nous faisons partie de l’univers de Yale et sommes assis dans un des fauteuils vintages du salon calfeutré de Richard Campo, en train de siroter un Cuba Libre, observant attentivement parmi les mines de joie forcée des autres invités, cette lueur propre au regard des personnes transmettant leurs dernières pensées à un être cher.





Nous faisons en suite un saut d’une trentaine d’années en compagnie de Fiona qui rejoint la France par avion pour retrouver sa fille Claire. Celle-ci a disparu en compagnie d’un certain Kurt, proche d’une secte nommée Hosanna. Pas de quoi la rassurer sur l’issue de son voyage. Elle y retrouvera Cecily Pearce, la mère de Kurt et ancienne collègue de Yale. La tension monte d’un cran, nous entraînant dans une deuxième intrigue en plein cœur de Paris où nous retrouvons également Richard, âgé de plus de quatre-vingts ans. Il faut avouer que si ce changement peut à priori paraître déstabilisant, les références au passé de Fiona auront l’avantage d’apporter un éclairage supplémentaire et plus contemporain sur les épreuves traversées par les amis de son frère et que, si elle ne fut pas contaminée par le virus du sida, survivre à la mort des autres aura sans nul doute fait d’elle une victime indirecte.







Au départ, l’idée de Rebecca Makkai était de consacrer un roman aux modèles des artistes peintres qui connurent la renommée après la première guerre mondiale, il n’est donc pas étonnant que les Optimistes s’attarde sur un troisième personnage des plus attachants : Nora Marcus, la grand-tante de Nico et Fiona. Elle permet de prolonger à merveille le lien qui unissait Yale et Nico car n’était-ce pas cette précieuse passion qu’ils partageaient l’un et l’autre pour l’art, Nico pour le dessin et Yale pour les expositions et les galeries, qui les avait rapprochés alors que Charlie et Terrence, leurs compagnons respectifs ne s’y intéressent guère.



La rencontre de Yale avec Nora, alors qu’il essaie de trouver des donateurs pour la galerie de l’université de Northwestern nous offre une intrigue supplémentaire. Avec l’aide de Cecily Pearce, il se donnera corps et âme afin de prouver l’authenticité des œuvres en possession de Nora. Au fil des rendez-vous qui auront lieu dans le Wisconsin, s’échangeront des confidences qui nous feront revivre le Paris des années 1920 en compagnie de peintres tels que Amadeo Modigliani, Chaïm Soutine, Jules Pascin, Ranko Novak ou encore Tsugouharu Foujita, connus comme ayant fait partie de l’Ecole de Paris et ayant fréquenté la Ruche dans le cas de Modgliani et de Soutine.



Bien qu’il s’agisse avant tout d’une œuvre de fiction, j’ai particulièrement apprécié le ton sobre utilisé par l’auteure, pour nous dépeindre les souffrances liées aux VIH. J’aurais sans doute apprécié qu’elle aille au-delà de la seule mention faite à l’AZT, l’un des premiers traitements antirétroviraux disponibles en 1985, mais elle a choisi de concentrer ses recherches sur les témoignages des survivants et les combats qu’ils menèrent pour accéder aux soins. Le personnage de Yale incarne ainsi dignement le portrait d’un homme perdant, au fil des ans, ses plus proches amis sans se transformer pour autant en un héros au seul service d’une organisation défendant le droit des gays séropositifs. Yale représente bien plus qu’un homosexuel atteint du sida avec ce que cela aurait pu entraîner comme généralités sur la cause : il mène seul son combat, en s’appuyant sur Fiona, se distancie de Charlie et essaye de reconstruire sa vie sentimentale. Et bien qu’il s’engage lors d’une manifestation organisée par Act up, il se fera conseiller par son médecin traitant lorsqu’il devra à son tour entamer les difficiles démarches qui lui permettront d’obtenir son traitement.



Au vu de l’immense travail de recherche accompli par Rebbecca Makkai, dont l’identité de femme hétéro séronégative a pu être considéré par certains comme un frein pour le thème qu’elle a choisi d’illustrer sur près de 560 pages, je ne peux que vous recommander de vous lancer dans la lecture des Optimistes. Elle a su brillamment allier les combats menés et les échecs subis par un groupe d’amis aux personnalités bien distinctes depuis l’émergence de l’épidémie, en nous restituant le climat politique de l’époque, à un récit plus intime et touchant : celui d’un homme qui parvient, en partageant les souvenirs d’une femme ayant connu la première guerre mondiale, à se projeter dans son avenir incertain de telle façon qu’à son tour, il espère pouvoir devenir le relais témoin de sa génération perdue.



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Les optimistes

‪Je suis complètement bouleversé. Le début est poussif mais la suite est dévastatrice. Un roman sur les premières années SIDA à Chicago et les premiers pas d’Act-Up. Les persos sont renversants, l’histoire est criante de réalisme. Un roman coup de poing comme l’a été le film 120 Battements Par Minute.‬
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Chapardeuse

Ce roman est inégal. C'est vraiment dommage, car certaines choses sont de très bonnes trouvailles. Par exemple, Lucy est un personnage attachant. Elle est révoltée par la manière dont les parents de Ian agissent envers le garçonnet. D'autre part, beaucoup de passages mélangent habilement drôlerie et gravité. Toutes les horreurs que pense l'héroïne quant au pasteur sont amusantes (on sait très bien qu'elle ne fera jamais rien de ce genre contre lui), mais graves aussi parce qu'elles montrent son impuissance à donner la liberté de penser à un enfant.

La narratrice fait souvent des réflexions très justes sur la vie, sur la façon d'agir des gens... En outre, je partage son avis: les livres peuvent nous sauver. Leur diversité ouvre l'esprit. Ils forgent l'opinion, montrent un éventail de façons de penser... Et puis, notre héroïne fait beaucoup d'allusions à différents livres.

[...]

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Chapardeuse

Ce roman ne m'a pas emballée. J'ai eu du mal à comprendre sa narratrice, ce qui lui passait par la tête par moments et l'ai même trouvé parfois carrément idiote. Par exemple : pourquoi lui prend soudainement l'envie de voir l'intérieur de la boîte qu'elle s'est trimballée pendant plusieurs jours seulement après l'avoir donnée à son destinataire ? A-t-elle inconsciemment envie de se faire prendre, cherche-t-elle à se compliquer la vie ou est-elle vraiment pas maligne ? Et je ne vois pas comment faire passer son temps dans une voiture et dans des chambres d'hôtel peut aider son jeune protégé. Quand ils commencent leur voyage, j'ai cru qu'ils feraient des choses intéressantes, qu'elle lui ferait voir plein de choses... Mais non. Je l'ai trouvé un peu molle. Enfin, j'ai trouvé que l'auteur usait de solutions faciles à la fin en faisant tomber les choses du ciel à point nommé.

C'est dommage, je pense qu'elle aurait pu faire bien mieux avec ce sujet.
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Chapardeuse

Rebecca Makkai signe ici son premier roman qui nous emmène à travers l’Amérique grâce à deux personnages assez différents l’un de l’autre. Lucy, l’adulte, bibliothécaire jeunesse de 26 ans se retrouve « kidnappée » par Ian, enfant de 10 ans, passionné de lecture et soupçonné d’être homosexuel par ses parents.



Les parents de Ian sont des chrétiens fondamentalistes homophobes, ainsi il est hors de question que leur fils ne soit pas hétéro et il est conduit chaque semaine dans un stage de réadaptation avec le pasteur Bob. Si Ian ne comprend pas trop ce qu’il en est, ne semble pas plus perturbé que cela, il l’est en revanche davantage quand sa mère lui interdit de nombreuses lectures. Ainsi, il lui est impossible de lire Harry Potter, Bilbo le Hobbit et tout autre livre contenant ou évoquant des magiciens, des sorciers ou autres. Il ne peut lire que des romans parlant de la religion. Or, cela se révèle assez limité. Loin d’être sans ressources, le petit garçon se débrouille pour obtenir des romans qui lui plaisent de la part de Lucy, en cachette.



La vie continue ainsi jusqu’à ce matin, où Lucy tombe sur le petit garçon dans la bibliothèque. Enfermé pour la nuit au sein de l’établissement, il s’est caché et « kidnappe » la bibliothécaire. S’en suit un magnifique « road-book » à travers les Etats-Unis. On comprend pourquoi Lucy ne ramène pas Ian chez lui, on aborde de nombreuses questions annexes : l’histoire de la Russie, les relations familiales, l’homosexualité, la vision de cette homosexualité dans une partie des Etats-Unis. Bref un roman ancré dans son époque qui la décrit merveilleusement bien. Les personnages sont attachants, drôles. On aimerait que le voyage dure plus longtemps.



Le style de Rebecca Makkai nous emmène à travers la société américaine tout en nous faisant réfléchir à notre tour. Comment aurions-nous réagit face à ce petit garçon ?



Il s’agit certainement d’un de mes coups de cœur de la rentrée littéraire. A conseiller.
Lien : http://loulitla.blogspot.fr/..
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Chapardeuse

Beaucoup de fraicheur dans ce roman intimiste entre une bibliothécaire un peu paumée et un jeune garçon avide de sortir d'une famille étouffante par les livres. Ces deux-là devaient se trouver et même si le choix de la fuite semble le pire possible, il débouchera sur une aventure qui les grandira tous les deux.

Un roman tendre, des personnages attachants, voilà de quoi passer d'agréables moments
Lien : https://wallach.jean45@gmail..
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