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Critiques de Réjean Ducharme (60)
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Dévadé

Ce roman met en scène Bottom, un paumé. Il est heureux avec ses six canettes de bière et il travaille pour une dame appelée la patronne. Il exerce le métier d’homme à tout faire (chauffeur ou encore infirmier).  Cet univers permet au lecteur de rencontrer des êtres perdus qui à leur façon racontent la vie… la vraie, celle qui a un sens, car sinon, comme le mentionne Bottom, la vie est une poubelle… Évidemment, les jeux de mots sont encore à l’honneur dans ce roman. Grâce à ces derniers, le lecteur oscille entre le rire et les larmes…

Chochotte comme elle est, elle lisait des lettres de Nietzsche. Refermant le bouquin sur son doigt pour ne pas perdre sa page, elle se tasse pour me faire de la place. «Viens un peu t’asseoir pour voir.» Elle me donne la main, pour que je lui fasse un serrement. Je la lui prends avec le reste du bras puis avec tout ce qui va avec le bras. Pour la serrer toute, livre inclus, jusqu’à ce que sous la pression des mamelons sa philosophie s’imprime dans mon coeur, et que je contracte les maladies de l’auteur, y compris la schizophrénie.

https://madamelit.me/2017/02/03/madame-lit-une-ecrivaine-ou-un-ecrivain-par-mois-2/


Lien : https://madamelit.me/2017/02..
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Dévadé

C'est dommage que Dévadé ait un style si maniéré, parce que dans le fond, tout le reste est génial. C'est dommage parce que je suis un fervent admirateur de Réjean Ducharme, mais là, il pousse la chansonnette un peu trop loin. Un peu comme dans les derniers livres de Beckett, pas à ce point, mais l'engrenage est mis en marche. C'est le plaisir/désir de faire des rimes, des mots qui sautillent, qui fendillent ou qui frétillent, qui ont la malencontreuse conséquence de fragmenter le récit et de le faire bégayer. Il suffit de lire à haute voix pour s'en rendre compte. C'est surement dû à l'époque, fin des années 80, où la tempête déconstructiviste frappait encore, du bout de la queue.



Ce désagrément de lecture, qui fait qu'on ne lit pas ce livre d'une traite, peut être défendu en disant que ces effets de style sont les lubies du personnage principal, que c'est lui qui vrille sur la glace avec la vieille Oldsmobile, saoul, sans casque ni pantalon, et par conséquent, la forme est cohérence avec ce personnage haut en couleur. Peut-être. Mais c'est dommage parce que ce Pierre Lafond, au fond, la pierre au fond du lac, que tout le monde appelle Bottom, est un personnage hors du commun, avec de la répartie aux kilomètres, capable de retourner toutes les balles qu'on lui lance, son malheur est inébranlable et il y tient.



Derrières cette virtuosité renversante, Ducharme nous peint des personnages touchants, les poches pleine de contradictions. Tu m'aimes - tu m'aimes pas - tu m'aimes pas comme je t'aime - pardon, on dit plutôt je t'aide comme tu m'aides.



On pourrait voir cette histoire comme une sorte de triangle amoureux où Bottom se trouverait à l'extérieur, courant d'une femme à l'autre, avec l'espoir de recevoir un peu de tendresse. Le problème pour Bottom, c'est que lorsque la tendresse arrive, s'approche, il ne peut s'empêcher de l'éviter, parce que ça peut faire mal la tendresse : quand elle s'en va, elle ne revient pas. Pour cette raison, Bottom ne peut s'empêcher de blesser, de fuir avec l'Oldsmobile pour avaler ses 6 bières quotidiennes. Pourquoi 6 ? parce qu'il n'en supporte pas tant ! Ça y est, on comprend, Bottom aime entretenir des relations torturées, il y tient, comme ceux qui aime leur steak saignant. Bottom a aussi la manie de parler au téléphone. Quand il est chez l'une, il appelle l'autre, et vise-et-versa. La troisième est là lorsque la ligne est occupée, c'est Nicole le pot de colle, qui a toujours la porte ouverte. Elle se laisse si facilement amadouer cette Nicole, par tout le monde, sauf par lui, elle lui résiste, ce sera trop facile. Pauvre Bottom, qui court d'une à l'autre, avec l'espoir du désespoir.



Au final, c'est peut-être mieux comme ça, que Dévadé ne lise pas d'une traite, on est heureux de retrouver soir après soir ce Bottom qui semble dire que c'est seulement quand on souffre vraiment qu'on sait qu'on est bien en vie.
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Dévadé

pas réussi à lire ce texte ; je n'ai pas compris et je n'apprécie pas le style hachuré
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Ha ha ! ...

C'est dans le roman que je trouve que la plume de Réjean Ducharme atteint sa cible et provoque des images d'une force incomparable. Je n'ai pas retrouvé cette force des mots, des métaphores, des idées dans le théâtre de l'auteur. La pièce n'est pas inintéressante, mais elle est à des années-lumières de la qualité des romans de Ducharme.
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Ines Pérée et Inat Tendu

C'est une pièce de théâtre surréaliste, aux limites de l'absurde, dans laquelle deux marginaux tentent de trouver leur place dans le monde tout en refusant de rentrer dans les rangs, constamment tiraillés entre leur besoin d'être aimés et leurs envies de liberté. C'est un thème récurrent chez l'auteur, donc pas trop de surprise de ce côté-là.



Leur histoire, à la fois comique et tragique, nous est racontée dans cette langue truculente propre à Ducharme. Le texte est rempli de jeux de mots et de sens cachés, parfois drôles, symboliques ou même poétiques. Les personnages sont loufoques, colorés et attachants.



C'était une lecture sympathique. J'espère que j'aurai l'occasion de la voir jouée un jour!
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Ines Pérée et Inat Tendu

Pièce absurde où les personnages principaux, Inès et Inat, se battent contre un monde qui voudrait leur dérober leur attachement aux idées et à la liberté qu'ils aimeraient faire perdurer au milieu des convenances sociales et de l’obéissance docile à laquelle se plient leurs contemporains, devenus des personnages-fonctions porteurs d’uniformes plutôt que des êtres humains vraiment habilités à aimer et à penser. Ducharme écrit toujours des textes de qualité, mais il faut apprécier l'humour absurde pour y trouver son compte.
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Ines Pérée et Inat Tendu

Une pièce complètement folle, à lire pour le plaisir des mots.

J'ai fait ma critique en format vidéo et il me fait plaisir de la partager ici. Pour voir mes "Impressions de lecture" de cette pièce, cliquez ici:
Lien : https://youtu.be/b5BCTACXqhc
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L'Avalée des avalés

Bérénice Einberg, rebelle, fantasque, délurée, idéaliste, jalouse, promène son regard acéré sur le monde qui l'entoure, particulièrement sur ses parents dont l'antagonisme criant ne s'étend pas seulement sur les croyances religieuses (le judaïsme pour papa et le catholicisme pour maman) mais aussi sur l'éducation de leurs enfants. Car Bérénice a aussi un frère qu'elle vénère, Christian, adoré par sa mère. Le père, quant à lui, s'occupe de Bérénice, un peu trop au goût de celle-ci. « Vacherie de vacherie! »

Réjean Ducharme occupe décidément une place à part dans la littérature québécoise : sa prose originale jumelée à ses personnages jusqu'au-boutistes offrent au lecteur une expérience romanesque hors du commun.

Ce roman précède L'hiver de force dans l'oeuvre de Ducharme et en constitue le précurseur autant dans le propos que dans la vivacité de la narration. J'ai, en revanche, préféré L'hiver de force, que j'ai trouvé plus abouti et parcouru d'un humour salvateur, absent de L'Avalée des avalés. Une lecture au récit échevelé, fou et cruel, empruntant à la mythologie grecque et à la Bible, sans concession pour les âmes sensibles.
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L'Avalée des avalés

Vacherie de vacherie ! (je reprends l’expression favorite de Bérénice, la narratrice de ce livre)



Quel livre !



Bérénice est une petite fille au début du livre (huit ans à peu près) et à la fin du livre elle a une vingtaine d’années.

Elle vit au Canada sur l’île des sœurs avec son père, sa mère et son frère qui a deux ans de plus qu’elle. Les parents se détestent et se déchirent : Ils décident de se séparer et gardent chacun un des enfants. Le père Einberg est juif et élève sa fille dans la religion juive. La mère est catholique et veut élever le fils, Christian, dans sa religion à elle. Au début, j’ai cru que Bérénice était une sorte de petite sœur de Zazie (celle du métro) ; grande gueule, avec un franc-parler bien à elle et plutôt assez chipie.

En fait il n’en est rien : Bérénice est une petite fille qui souffre énormément des disputes continuelles de ses parents. Pour survivre à ce climat impossible et anxiogène, elle a une affection démesurée pour son frère Christian. Pauvre petite fille ! au début on est en totale empathie avec elle, écartelée entre son père et sa mère. Elle ne reçoit aucune tendresse, aucune attention si bien qu’un jour elle essaie de se laisser mourir. Elle survivra à cette maladie (forte fièvre) et la ressemblance avec Zazie s’arrête là. Bérénice, un peu après cette maladie, devient franchement antipathique : elle tue les chats de sa mère qu’elle dit détester, une page plus loin elle dit l’aimer. Elle en fait voir de toutes les couleurs à son entourage (entourage détestable de son père et sa mère, pas un pour rattraper l’autre, certes ils ont souffert pendant la guerre mais comme peut on torturer, psychologiquement, ainsi ses propres enfants). De rage, son père l’expédie chez son oncle, juif orthodoxe à New York pendant cinq ans. Son amie Constance la suit mais l’apaisement sera de courte durée.

Pendant cinq années, elle ne verra pas du tout son frère et lui écrira des lettres enflammées : l’aime-t-elle vraiment ce frère ou écrit elle ces lettres uniquement pour faire enrager son père qui lit tout son courrier ?

La petite fille espiègle et malheureuse du début du livre devient une adulte détestable et malheureuse qui se rend, contrainte et forcée par son père en Israël pour faire son service militaire. La petite fille a disparu, reste une jeune adulte perturbée qui accomplira l’indicible.



Au delà de l’histoire très prenante, l’écriture de Réjean Ducharme est somptueuse et très poétique (Roman paru en 1966 en France, Wiki me dit qu’il a été en lice pour le prix Goncourt)
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L'Avalée des avalés

J'ai lu récemment "L'avalée des avalés". J'étais familier des textes de Réjean Ducharme par les chansons de Robert Charlebois, je connaissais ce titre de nom et la réputation énigmatique de son auteur. Je partage plusieurs des avis publiés ici, il faut prendre un tel texte sans souci de réalisme mais un aspect m'a quand même laissé perplexe : ce que Ducharme dit du judaïsme (et accessoirement d'Israël mais je laisse cette partie de côté), et de la pratique religieuse juive, à travers Einberg et l'oncle de New-York. C'est sidérant soit de fausseté volontaire, au titre de quelque licence poétique, soit d'ignorance pure et simple. Au début des années 60, il y avait probablement une communauté juive organisée à Montréal. Ducharme l'a-t-il seulement approchée ? Avait-il déjà mis les pieds dans une synagogue ? On en doute à lire des énormités comme la jeune Bérénice marquant sa révolte par un refus de "jeûner le jour du Chabat"... alors que le Chabat est précisément un jour de repas de fête et de sérénité, et tout le contraire d'une mortification qui n'a lieu qu'une fois par an à Kippour. Entre autres aberrations, encore, la description de l'étrange matinée de Kippour, justement, de l'oncle "orthodoxe" Zio se trempant dans l'eau glacée de l'Hudson, ou encore les hommes et les femmes sur les mêmes bancs, comme à l'église, dans la synagogue new-yorkaise, nécessairement orthodoxe dans le contexte, où les sexes sont séparés comme chacun sait. Bien sûr l'anticléricalisme de l'auteur a le droit de s'exercer sur n'importe quelle religion, avec toute la virulence qui n'épargnait pas le catholicisme dans le Québec des années 60/70, ici à travers son personnage d'adolescente révoltée à laquelle son père veut coller une identité juive qu'elle refuse. Mais en quoi ces grossières erreurs (donnant au passage la curieuse image d'une religion où on jeûnerait une fois par semaine...) sont-elles nécessaires au propos, ou au délire poétique de son expression ? Pourquoi Réjean Ducharme n'a-t-il pas eu l'idée de soumettre son manuscrit (les pages concernées au moins) à un rabbin ou à un ami juif ? Cela me laisse perplexe, et j'aimerais savoir si je suis le seul, si les autres lecteurs de ce livre n'y ont vu que la critique d'un rituel religieux sans s'étonner plus que cela de ce qui y est décrit ?
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L'Avalée des avalés

👨‍👩‍👧‍👦 La narratrice est à un tournant de sa vie où les émotions s’expriment et débordent lui laissant le choix de se faire engloutir ou d’engloutir elle-même le monde qui l’entoure, à commencer par sa famille.



📖 Un récit à la première personne dans un cadre diffus où les émotions et la prose prennent le dessus sur l’histoire, ça m’a fait immédiatement penser à l’Attrape-cœurs de Salinger. Déjà, je n’avais pas accroché au roman américain toutefois une certaine forme d’humour surnagée et m’avait tenu en vie durant cette lecture difficile. Malheureusement, rien dans le roman de Ducharme ne m’a permis de prendre une quelconque forme de plaisir.



🙎‍♀️ Je comprends que les amoureux de la prose et amateurs des bons mots puissent aimer l’exercice de Réjean Ducharme qui, à travers le sujet de la crise d’adolescence, se régale de la flamboyance des sentiments de la jeune fille.



😵‍💫 Toutefois, l’œuvre m’est passée au-dessus de la tête. L’histoire brouillonne, la narration confuse et le manque d’attachement de ma part envers les personnages ont rendu la lecture ardue, voire impossible.



🤨 Je sors de là médusé ! Je n’ai rien compris au succès de ce roman ni à sa place importante dans la littérature québécoise me demandant parfois si ce n’est pas une œuvre que l’on qualifie de géniale, car on y comprend que très peu de choses.
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L'Avalée des avalés

Réjean Ducharme est un auteur culte au Québec. D’abord et avant tout grâce à son œuvre qui se définit par une prose très riche et inventive, et aussi par son caractère incognito. Il n’a jamais accordé d’entrevues et son image publique se résume à deux ou trois vieilles photographies.



Après un coup de cœur inespéré et inattendu pour L’hiver de force, ma première rencontre avec Ducharme il y a deux ans, L’avalée des avalés, sa première publication et son titre le plus emblématique, se devait d’être lu.



Bérénice, la narratrice qu’on suit de ses neuf ans jusqu’à la fin de l’adolescence, est une grande révoltée. Elle hait les adultes, en premier lieu ses parents qui nourrissent un conflit ouvert, et tout ce qu’ils représentent. Elle voue cependant un amour inconditionnel à son frère. Son enfance se déroule au milieu du fleuve Saint-Laurent sur une île infestée par les rats, où elle vit avec sa famille dans une abbaye désaffectée, un univers magique et inquiétant. À l’adolescence, plus que jamais insoumise, elle est contrainte de quitter son refuge. Son père l’envoie à New York dans une communauté juive stricte dans le but de la mater, entreprise vouée à l’échec qui l’entraîne ensuite jusque dans l’armée en Israël.



Au début du roman, j’étais très emballée de retrouver la plume de Ducharme. Mais, malgré la verve et le volontarisme de la jeune narratrice, j’ai eu du mal à garder le tempo dans ma lecture. Certains passages, des réflexions sur la solitude notamment, sont fulgurants, mais je me suis enlisée dans la noirceur des états d’âme de Bérénice. Un personnage qui frappe l'imaginaire, dans la douleur.
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L'Avalée des avalés

Dans ce roman nous suivons Bérenice de l'âge de huit ans à quinze ans. Nous ressentons toute sa souffrance, sa colère, sa colère, sa révolte, son irrévérence, son irreligiosite. Ce n'est pas la logique ou l'intellect qui nous aide à apprécier ce roman mais la sensibilité et la capacité à se laisser aller à la folie délirante de Bérenice, C'est notre capacité à se laisser avaler.



Ducharme aimé jouer avec les mots, les étirer, les tordre et les disloquer, cela donne une oeuvre pleine d'originalité, une forme délirante et du punch. Si on aime l'absurde on est servi. Personnellement ce genre d'écriture n'est pas ma favorite mais pour faire connaissance avec Rejean Ducharme et ce classique de la littérature québécoise ça valait le coup.



Publié en 1966 en pleine Révolution Tranquille au Québec, ce roman a certainement fait scandale auprès du clergé et marquer une étape dans l'émancipation de la littérature au Québec.
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L'Avalée des avalés

J'ai trouvé ce livre totalement incompréhensible. Je suis déçue étant donné que ce roman est supposément un classique québécois. Tout m'a semblé si confus: entre autres, à quelle époque cela se passe et où cela se passe. Je n'ai pas trouvé de réponse à la première question, et la réponse de la seconde est: sur une île perdue du fleuve St-Laurent, à New-York et en Israël. L'héroïne a une personnalité très excentrique et insaisissable. Je pense que le fait que je n'ai pas su m'identifier à elle m'a fait perdre tout intérêt pour l'histoire.

Néanmoins, le vocabulaire est très riche et les jeux de mots omniprésents. Si les jeux de mots et le vocabulaire riche ne vous intéressent pas, je ne vois franchement pas comment vous pourriez apprécier ce livre. Mais c'est mon avis.

J'ai lu plusieurs autres critiques, et elles sont loin d'être unanimes, alors que certains proclament que Ducharme est un génie, d'autres ont trouvé ce roman totalement dépourvu d'intérêt. À vous de voir. Si vous avez le goût d'essayer, bien entendu !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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L'Avalée des avalés

Un livre, lu, relu, trituré, disséqué comme Réjame Ducharme le fait avec les mots qu'il manipule, qu'il exacerbe, qu'il transgresse, qu'il encage, qu'il libère, qu'il confesse…

Un roman à lire en jouant avec Bérénice, l'héroïne, (et pourquoi pas en faire un jeu partagé, pour stimuler nos neurones ?) Comment ? En retrouvant, alignant les jeux de mots, les calembours, les mots valises, les néologismes, les références géographiques, historiques, mythologiques, littéraires, celles de la peinture, de la musique, des sciences, de la botanique, de la zoologie, des sports … Bref, la liste est longue ! et moi j'y ai trouvé grand plaisir en m'instruisant !

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L'Avalée des avalés

De ce roman que j'ai lu il y a plusieurs années, j'ai beaucoup plus retenu le style que le récit en soi. C'est que l'écriture de Réjean Ducharme frappe l'imaginaire par ses figures de style, ses jeux de mots, ses expressions très colorées et poétiques et la narration d'un personnage qui voit les choses bien à sa façon. J'ai adoré L'Avalée des avalés et j'en garde un excellent souvenir.
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L'Avalée des avalés

J'ai très peu à dire sur ce livre. Je ne l'ai pas aimé. Je n'aimais pas la narratrice. Par moment, j'ai eu beaucoup de difficulté à suivre l'histoire car on suit les pensées d'une jeune fille. Par moment, j'avais l'impression de relire l'attrape-coeurs de Salinger. C'est certain que c'est bien écrit mais pour moi ce n'est pas assez pour trouver ce livre bon. J'aurais peut-être dû arrêter la lecture avant la fin mais j'ai persisté. Au moins je pourrai dire que j'ai lu ce classique Québécois.
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L'Avalée des avalés

Ouf! Il n'y a pas à dire, Réjean Ducharme a la plume leste! Que de richesse dans ce livre! Chaque page recèle de perles de poésie!



En dépit de sa qualité littéraire, j'ai d'abord eu de la difficulté à adhérer à l'histoire, car on est bien forcés d'admettre que Bérénice Einberg est un personnage qui se laisse difficilement aimer, autant par son entourage, dans le livre, que par le lecteur! Fille de feu : passionnée, intransigeante, cruelle, à la fois créative et destructrice, lucide et fêlée. Go hard or go home!



Au début, je l'ai détestée ; assez pour me demander si j'allais parvenir à terminer ma lecture! Lentement, mais sûrement, je l'ai apprivoisée, et j'ai fini par, sinon l'aimer, être fascinée par sa fougue!



C'est un récit fort, prenant et déroutant. Je suis vraiment très contente d'avoir persévéré malgré mes réserves du début.
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L'Avalée des avalés

Le récit est un foisonnement d’images très vivantes, et servit d’une remarquable lucidité. Ducharme forme sous les yeux du lecteur un paysage intérieur, en bouleversement permanent. On ne quitte pas un moment les pensées versatile de Bérénice, aux prises avec des conflits familiaux ― le père est juif, la mère est catholique ―, avec sa brûlante sensibilité. Elle devient sauvage, et il faut dire qu’elle et le récit forme un seul et même corps. Les autres personnages sont en elle, elle les dévore ou se fait dévorer par eux. La conscience d’être aimée (ou méprisée) et partant, que les autres fassent d’elle leur chose ; qu’elle-même, ne fait qu’aimer des idées, des projections et non des êtres. Elle devient une aventurière à la poursuite de quelque chose d’indéfinissable. Le récit, avec ses redondances, provoque une sorte d’épuisement, mais contient des moments de poésie assez unique. Très emporté.
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L'Avalée des avalés

Bérénice est un être humain dans toute sa splendeur, pleine d’envie (parfois à la limite de la décence), d’ambivalence. Ce qui rend Bérénice unique c’est qu’elle agit selon ses envies, ses pensées mêmes les plus noirs (celles que parfois l’on a et dont est parfois honteux), elle n’a pas de tabou. A travers tout cela il semble qu’elle cherche sans cesse quelque chose sans y arriver. On aime le personnage de Bérénice et on le déteste.
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