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Critiques de Réjean Ducharme (60)
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L'hiver de force

C’est un tour de force que d’avoir écrit une histoire sans histoire. Le récit de deux beatniks de la fin des années 1960 au Québec. J’ai persévéré dans la lecture parce qu’on m’avait tellement parlé de Réjean Ducharme que je n’avais encore jamais lu. J’ai persévéré, pas pour l’histoire des protagonistes mais pour l’histoire du Québec. À travers ce récit, on remonte 60 ans en arrière et on assiste à une tranche de vie des jeunes de la fin des années 1960 au Québec. Sans emploi, désœuvrés, colonisés, désabusés, drogués. Des jeunes dans la vingtaine à la recherche d’une langue, à la recherche d’un pays, à la recherche d’une raison de vivre.



On discute ces jours-ci de réintroduire des « classiques »dans les classes de français. Soit. On peut aussi réintroduire les jalons de la littérature québécoise comme l’Hiver de force et demander aux jeunes d’aujourd’hui ce qu’ils comprennent de la situation de ces jeunes d’autrefois désormais leurs grands-parents. J’ai pris plaisir à retrouver des anciennes expressions lexicographiques québécoises, de celles qu’on n’utilise plus aujourd’hui. J’ai eu du « fonne » à voir comment Ducharme écrivait le mot « fun »ou encore les mot « bomme » (pour « bum »). J’ai eu du plaisir à retracer certains établissements autrefois populaires et incontournables comme la pharmacie Labow ou encore la pharmacie Montréal.



En lisant L’hiver de force on assiste à la naissance du Québec moderne, au Québec qui se donne des musiciens rock aussi bons que ceux des USA ou du UK, au Québec qui affirme sa présence dans l’ensemble canadien et qui même cherche à s’en séparer. En lisant ce livre vous ne serez pas subjugués par la petite histoire du roman mais sans doute serez vous amenés à mieux comprendre la genèse du Québec contemporain. 7/10
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L'Avalée des avalés

👨‍👩‍👧‍👦 La narratrice est à un tournant de sa vie où les émotions s’expriment et débordent lui laissant le choix de se faire engloutir ou d’engloutir elle-même le monde qui l’entoure, à commencer par sa famille.



📖 Un récit à la première personne dans un cadre diffus où les émotions et la prose prennent le dessus sur l’histoire, ça m’a fait immédiatement penser à l’Attrape-cœurs de Salinger. Déjà, je n’avais pas accroché au roman américain toutefois une certaine forme d’humour surnagée et m’avait tenu en vie durant cette lecture difficile. Malheureusement, rien dans le roman de Ducharme ne m’a permis de prendre une quelconque forme de plaisir.



🙎‍♀️ Je comprends que les amoureux de la prose et amateurs des bons mots puissent aimer l’exercice de Réjean Ducharme qui, à travers le sujet de la crise d’adolescence, se régale de la flamboyance des sentiments de la jeune fille.



😵‍💫 Toutefois, l’œuvre m’est passée au-dessus de la tête. L’histoire brouillonne, la narration confuse et le manque d’attachement de ma part envers les personnages ont rendu la lecture ardue, voire impossible.



🤨 Je sors de là médusé ! Je n’ai rien compris au succès de ce roman ni à sa place importante dans la littérature québécoise me demandant parfois si ce n’est pas une œuvre que l’on qualifie de géniale, car on y comprend que très peu de choses.
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L'Avalée des avalés

Je n’ai jamais rien lu de pareil, même si cela m’a fait un peu penser à Lautréamont. Mon étonnement est d’autant plus grand qu’il s’agit d’un livre que j’avais acheté pour mes enfants quand ils étaient collégiens, à la demande de leur prof de français. Lecture trop difficile à mon avis !



Certaines phrases, certains passages m’ont semblé vraiment très beaux. C’est original, poétique, délirant, talentueux… Donc parfois on se régale.



Mais pour être honnête, le plus souvent, on ne comprend pas grand chose, parce que ce qui domine, c’est la démence et que ça, évidemment, ça ne suit aucune règle logique. Hallucinations, fantasmes, imagination folle de Bérénice, enfant puis adolescente s’exprimant parfois comme une adulte mais toujours bien perturbée et de chapitre en chapitre de plus en plus démente.



Pour compliquer encore un peu, le français du Canada pose souvent problème au francophone français, avec des tas de mots inconnus ou même inventés et des emprunts à la langue anglaise difficiles à détecter.

Par exemple, quand Bérénice épie son frère et son amoureuse, elle raconte : "je suis leur trac", il faut comprendre que "suis", c'est le verbe "suivre", pas le verbe "être", que track, c'est une trace donc cela signifie "je suis leur trace" ! Ou encore le prof qui "résigne" ne se résigne pas, non, il démissionne (to resign).



Alors vous imaginez, sur 379 pages… bon courage !

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L'Avalée des avalés

Réjean Ducharme est un auteur culte au Québec. D’abord et avant tout grâce à son œuvre qui se définit par une prose très riche et inventive, et aussi par son caractère incognito. Il n’a jamais accordé d’entrevues et son image publique se résume à deux ou trois vieilles photographies.



Après un coup de cœur inespéré et inattendu pour L’hiver de force, ma première rencontre avec Ducharme il y a deux ans, L’avalée des avalés, sa première publication et son titre le plus emblématique, se devait d’être lu.



Bérénice, la narratrice qu’on suit de ses neuf ans jusqu’à la fin de l’adolescence, est une grande révoltée. Elle hait les adultes, en premier lieu ses parents qui nourrissent un conflit ouvert, et tout ce qu’ils représentent. Elle voue cependant un amour inconditionnel à son frère. Son enfance se déroule au milieu du fleuve Saint-Laurent sur une île infestée par les rats, où elle vit avec sa famille dans une abbaye désaffectée, un univers magique et inquiétant. À l’adolescence, plus que jamais insoumise, elle est contrainte de quitter son refuge. Son père l’envoie à New York dans une communauté juive stricte dans le but de la mater, entreprise vouée à l’échec qui l’entraîne ensuite jusque dans l’armée en Israël.



Au début du roman, j’étais très emballée de retrouver la plume de Ducharme. Mais, malgré la verve et le volontarisme de la jeune narratrice, j’ai eu du mal à garder le tempo dans ma lecture. Certains passages, des réflexions sur la solitude notamment, sont fulgurants, mais je me suis enlisée dans la noirceur des états d’âme de Bérénice. Un personnage qui frappe l'imaginaire, dans la douleur.
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L'Avalée des avalés

Bérénice Einberg, 11 ans, est une jeune adolescente juive, précoce qui souffre de la séparation brutale de ses parents. Elle déteste les adultes et le monde dans lequel elle vit d'où elle essaye de s'échapper. Entre colère et lucidité, révoltée contre tout c'est une jeune fille étonnante qui essaye de se sortir d'une ambiance toxique.

L'écriture est intense au vocabulaire très riche et imagé et j'ai relu certains passages plusieurs fois tellement ils m'ont interpellé. Il y aurait beaucoup à dire sur ce roman aux multiples références littéraires, très soutenu, aux métaphores vivantes, aux sonorités et jeux de mots, fresque d'une époque qui dénonce également une certaine société.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre découvert lors du confinement, merci Radio-Canada pour les livres à lire en ligne, très belle découverte pour moi de la littérature québécoise et de l'auteur Rejean Ducharme que je ne connaissais pas. J'irai explorer d'autres de ces romans.
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Va savoir

Ah, Réjean Ducharme !

L'avalée des avalés, le nez qui voque.....

C'est toute ma jeunesse qui remonte dans une grande bouffée de bonheur.

Que j'ai aimé ses livres !

Autant j'ai pu oublier des tas de titres, des tas d'auteurs, autant de lui je n'ai rien oublié.

Absolument ravie d'avoir trouvé « Va savoir ».

Oui mais justement, va savoir pourquoi, j'ai tant de mal à le lire.

Les neurones qui, comme la jeunesse, ont foutu le camp peut-être.

Si j'ai retrouvé le ton que j'aimais, l'humour, les expressions, je me suis noyée dans les personnages, dans une histoire confuse où j'avais l'impression de ne rien comprendre, sinon que Rémi est désespéré que Mamie, son amour, soit partie parce qu'elle ne s'aimait pas.

Bon allez, je le mets de côté et retenterai plus tard.
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L'hiver de force

D'après le compteur de mon Kobo, Rejean Ducharme se sert 53 fois de mot "fucké "dans "L'Hiver de Force" ce qui est beaucoup même pour un écrivain Québécois. Celui qui le prononce dans une conversation française se fait marquer à vie comme étant un imbécile par 90% des francophones qui l'entendent et par 100% des anglophones présents. Je suis de la deuxième catégorie. Alors je considère l'auteur plus abject que son livre.

Parce que Ducharme est dans le panthéon québécois des incontournables, les professeurs de littérature française le mettent souvent au programme probablement parce qu'ils trouvent que c'est ennuyant d'enseigner "L"Avalée des avalés" l'année après l'autre et que "L'Hiver de Force" illustre très bien aussi le génie de Ducharme.

Je crois cependant que "L'Hiver de Force" va éventuellement perdre cette mission pédagogique car il va devenir impossible à comprendre. Dans "L'Hiver de Force", il y a énormément des références aux célébrités de la culture populaire et les produits à la consommation qui ont disparu depuis quarante ans. Je suis un vieux à la retraite. Je sais que Yuban a été un marque de café instantané qui était sur le marché pendant les années soixante. Je sais que Road Runner était un personnage du dessin animé Bugs Bunny. Finalement, je m'en rappelle de l'époque où les appareils téléphoniques étaient attachés physiquement au réseau et que les seules les gens dans un état de furie les arrachaient du mur. Un jeune lecteur ou lectrice se sentira perdu dans cet océan des références obscures. Dans dix ans ce sera pire.

"L'Hiver de Force" raconte la vie de deux perdants-nés qui vont nulle part et passent leur vie à penser aux choses qu'ils achètent à l'épicerie ou qu'ils voient à la télévision. Je ne nie pas que ce roman ne reflète pas une certaine réalité mais quand on le lit, on est plongé dans une banalité absolue.
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L'Avalée des avalés

Dans ce roman nous suivons Bérenice de l'âge de huit ans à quinze ans. Nous ressentons toute sa souffrance, sa colère, sa colère, sa révolte, son irrévérence, son irreligiosite. Ce n'est pas la logique ou l'intellect qui nous aide à apprécier ce roman mais la sensibilité et la capacité à se laisser aller à la folie délirante de Bérenice, C'est notre capacité à se laisser avaler.



Ducharme aimé jouer avec les mots, les étirer, les tordre et les disloquer, cela donne une oeuvre pleine d'originalité, une forme délirante et du punch. Si on aime l'absurde on est servi. Personnellement ce genre d'écriture n'est pas ma favorite mais pour faire connaissance avec Rejean Ducharme et ce classique de la littérature québécoise ça valait le coup.



Publié en 1966 en pleine Révolution Tranquille au Québec, ce roman a certainement fait scandale auprès du clergé et marquer une étape dans l'émancipation de la littérature au Québec.
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L'Avalée des avalés

J'avais détesté ce livre lors de ma première lecture il y a dix ans de ça. Le style incisif et désobligeant de la narratrice m'avait rebuté. Ma seconde lecture fut plus intérressante. J'ai mieux compris le déchirement ontologique de Bérénice en rapport avec ses conflits familiaux et son aliénation haineuse. Une oeuvre confuse et pleine de ressentiments, j'ai apprécié davantage l'hiver de force.
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L'hiver de force

J’ai bien failli manquer mon rendez-vous avec cet auteur, pourtant un incontournable de la littérature québécoise. Je lis ou j’entends « burlesque » ou « loufoque » et je passe mon chemin. Mais, L’hiver de force c’est beaucoup plus que ça ! Je me suis régalée à la lecture des aventures pathétiques, drôles et tendres d’André et Nicole. À l’aube de la trentaine, ce couple inséparable (incestueux, mais platonique) fuit le travail, la consommation, la société moderne en général. Il n’aspire qu’au grand rien de l’existence, un summum pas si facile à atteindre. Paradoxalement, il jette son dévolu (et sa passion dévorante) sur une actrice, la petite amie d’une vieille connaissance. Ducharme ancre son histoire dans un contexte géographique, social et politique très concret, celui du Montréal des années 70, mais le transfigure par une langue inventive et acide. C’est éclatant et génial !
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L'Avalée des avalés

Bérénice Einberg, rebelle, fantasque, délurée, idéaliste, jalouse, promène son regard acéré sur le monde qui l'entoure, particulièrement sur ses parents dont l'antagonisme criant ne s'étend pas seulement sur les croyances religieuses (le judaïsme pour papa et le catholicisme pour maman) mais aussi sur l'éducation de leurs enfants. Car Bérénice a aussi un frère qu'elle vénère, Christian, adoré par sa mère. Le père, quant à lui, s'occupe de Bérénice, un peu trop au goût de celle-ci. « Vacherie de vacherie! »

Réjean Ducharme occupe décidément une place à part dans la littérature québécoise : sa prose originale jumelée à ses personnages jusqu'au-boutistes offrent au lecteur une expérience romanesque hors du commun.

Ce roman précède L'hiver de force dans l'oeuvre de Ducharme et en constitue le précurseur autant dans le propos que dans la vivacité de la narration. J'ai, en revanche, préféré L'hiver de force, que j'ai trouvé plus abouti et parcouru d'un humour salvateur, absent de L'Avalée des avalés. Une lecture au récit échevelé, fou et cruel, empruntant à la mythologie grecque et à la Bible, sans concession pour les âmes sensibles.
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Ines Pérée et Inat Tendu

C'est une pièce de théâtre surréaliste, aux limites de l'absurde, dans laquelle deux marginaux tentent de trouver leur place dans le monde tout en refusant de rentrer dans les rangs, constamment tiraillés entre leur besoin d'être aimés et leurs envies de liberté. C'est un thème récurrent chez l'auteur, donc pas trop de surprise de ce côté-là.



Leur histoire, à la fois comique et tragique, nous est racontée dans cette langue truculente propre à Ducharme. Le texte est rempli de jeux de mots et de sens cachés, parfois drôles, symboliques ou même poétiques. Les personnages sont loufoques, colorés et attachants.



C'était une lecture sympathique. J'espère que j'aurai l'occasion de la voir jouée un jour!
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L'hiver de force

Voilà donc un objet littéraire bien curieux ! Personnellement je n'ai rien compris, ou presque, à l'histoire (s'il en a une). Conseil à ceux qui vont le lire : prenez du temps pour vous y plonger : si vous lisez juste 10 pages par-ci par-là vous n'entrerez pas dans ce monde !

Nous sommes en absurdie. Nous naviguons dans des univers loufoques : dans le grans Montréal de la culture et du show-biz, dans la vie de petites gens comme Nicole et André que ce monde attire et rebute. Et c'est ce côté ubuesque du roman qui m'a fait tenir : le mélange des genres qui se traduit par le mélange des langues entre langage soutenu et "québécois de souche" (J'va manger d'la marde, J'suis fuckée!) ; mais aussi de nombreuses formules bien senties et hilarantes sur les mondanités, les dirigeants politiques, la sur consommation et j'en passe...

Bref, un roman pour les lecteurs persévérants mais qui seront bien récompensés !
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L'hiver de force

Ducharme, c'est notre Jean-Pierre Martinet québécois... Pas connu pour pas connu, on peut le dire. Si l'on préfère parler pour se faire entendre, que les maux dis soient entendus, on peut, sans se gêner, parler de Céline, pas d'y-t-on, mais le Céline de chez vous, pas chénous, celui qui se trémoussait sur sa chaise et pas dans une TV couleurs à lancer ces syllabes ! Dans l'hiver de force, on le savoure notre Ducharme, c'est comme du sirop d'érable, ça colle au palet, ça dégouline, ce n'est pas bon pour la ligne, mais ça réchauffe le cœur. C'est aussi un test pour savoir si votre oreille est capable d’attraper le Québécois, correct ou même de travers, c'est faux-nez-tique, c'est fonne à lire !



L'histoire se passe dans la belle province avec tout ce qui va avec ; des gros mots, des pirouettes sur la glace glacée jusqu'au bout du nez, des traversées du lac en barque, des pinottes dans la caboche, c'est pour dire comme c'est fonne ! Ils sont drôles, André et Nicole, à chercher à ne pas être comme les autres... s'effacer jusqu'à ne ressembler à personne, c'est un peu pour ça, que ce qu'ils préfèrent par dessus tout, c'est de ne rien faire, Rien avec une majuscule, ce n'est pas accessible à tout le monde ce rien là ! Ce n'est pas facile d'échapper à tout. Ce n'est pas juste de la paresse, il faut être tenace, être prêt à tout : rien ce n'est pas rien qui nous dirait André.



Le style Ducharme est ici tendu comme un arc. 270 pages travaillées au couteau, patiemment, travail d'orfèvre qui fait que ça se lit d'une traite, un respire, en une nuite. Nos bouts de doigts s'usent à tourner les pages pour suivre ces deux joyeux-lurons qui cherchent à perdre le nord, à perdre la face dans les rues de Mouréal avec toute la jet set qu'ils cherchent à éviter. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils restent dans leur appartement et qu'ils le vident par petits bouts, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, sauf le chat, qui partira de lui-même, c'est un chat surdoué, faut pas l'oublier !



Malgré tout ce lyrisme, malgré les personnages complètement à côté de la plaque, volontairement, se dessine une belle histoire entre André et Nicole, parler d'amour serait peut-être trop simplifier la chose, ce n'est pas non plus de la simple loyauté, ni seulement de la tendresse, tout ça et un peu plus. Avoir quelqu'un sur qui compter, quand il ne reste plus rien, quand tout se vide, ça n'arrive pas si souvent que ça que ça mérite qu'on le dise, car ce n'est pas eux qui vont nous le dire...
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Ines Pérée et Inat Tendu

Une pièce complètement folle, à lire pour le plaisir des mots.

J'ai fait ma critique en format vidéo et il me fait plaisir de la partager ici. Pour voir mes "Impressions de lecture" de cette pièce, cliquez ici:
Lien : https://youtu.be/b5BCTACXqhc
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L'oceantume

Le premier roman qu'a écrit Ducharme.

Voyez mes impressions de lecture en vidéo:
Lien : https://youtu.be/1iSmVitjFV8
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L'hiver de force

Pour en finir avec l'hiver ou saluer le printemps, quoi de mieux que lire ou relire Réjean Ducharme?
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L'hiver de force

Krkdjd
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L'hiver de force

J’imagine une étendue blanche, de la neige en abondance, de la glace qui coule du nez. Même ma bière est gelée. Je me rabats sur un verre de rhum ou mieux, une bouteille de vodka glacée. A ces températures extrêmes, il faut savoir survivre en milieu extrême pour rentrer dans « l’hiver de force ». Mais comment tourner les pages à ces températures-là, lorsque mon majeur devient tout bleu. Voilà une question que je me pose, de force ? Mais ce n’est pas la seule. Qui est ce Réjean Ducharme que je découvre ici. Un récit alambiqué, sorti de son alambic, même en suçant la tire, j’ai pas tout compris. Je ne suis donc pas encore prêt à recevoir mon passeport québécois. En plus j’ai pas l’accent, et j’arrive même pas à comprendre Céline Dion quand elle braille.



J’ai pas tout compris, certes. La lecture fut parfois complexe, ardue même, face à tant d’élucubrations huluberluesques. Pourtant, j’ai aimé. J’ai été sous le charme de Ducharme. Cela doit faire partir d’une sorte de rite initiatique qu’ont les québécois, pour nous autres français, avant d’oser nous accepter. Il faut passer par Réjean Ducharme si tu veux faire partie de cette confrérie des buveurs de broue - et d’Unibroue. Comme celui d’écouter Robert Charlebois.



Le charme de la frette. Mais aussi celui de la plume – de lagopède à queue blanche – et de l’auteur. Il y a une telle musicalité dans sa prose, avec ces deux héros perdus dans ce monde trop civilisé capables d’écouter pendant des heures sur leur mange-disque l’album blanc des Beatles. Moi, pendant que je poursuis ma lecture, des mélodies trottent dans ma tête, genre « Je reviendrai à Montréal, Lindberg » ou « La complainte du phoque en Alaska ». Phoque, je serais bien sortie prendre l’air, la graine au vent, mais elle risque de geler… Alors, je me réchauffe des aventures d’André, d’après ce que j’ai compris, un double littéraire de Réjean, ce qui me fait penser que l’auteur est un doux rêveur, même en hiver, parce que quoi de plus beau que de regarder cette étendue presque vide d’homme mais chargée en âme.



« Hey poupée, t’irais pas me chercher une bière dans l’frigo ? » Tabarnak, ça serait quand même sympa de ta part… le temps que je finisse cet extravagant roman du terroir de Montréal avant que finisse le cul gelé sur la banquise avec le gosier asséché. C’est que je ne voudrais pas manquer le char de ces deux aventuriers, correcteurs de métier, dans ce monument de la littérature québécoise. Ils sont à la rue ou presque. Ils sont comme des losers, ou presque, pendant que leurs amis réussissent outrageusement leurs vies. Mais, je crois surtout qu’ils sont heureux comme ils sont, belle philosophie de la vie, le genre à apprécier le silence quand celui-ci s’impose, genre face à l’amour ou à la vue d’une banquise, dans le frette. Genre le fonne c’est platte. Et c’est en ça que j’ai apprécié cette lecture hivernale.
Lien : https://memoiresdebison.blog..
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L'hiver de force

C'est particulier et déroutant!
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