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3.56/5 (sur 48 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : LA HAYE-DESCARTES , le 14/04/1867
Mort(e) à : PARIS , le 14/01/1926
Biographie :

René Tardiveau dit René Boysleve
En 1888, il publie sa première nouvelle dans une revue tourangelle dirigée par Auguste Chauvigné et, vers la fin de l'année, rencontre Jane Avril. Jusqu'en 1896, il publie sous plusieurs pseudonymes dans des revues telles que La Plume ou L'Ermitage qu'il co-dirigera à la demande d'Henri Mazel, d'abord avec Adolphe Retté, puis avec Stuart Merrill, ensuite avec son ami Hugues Rebell. En 1893, il adopte définitivement le nom de plume de Boylesve, dérivé du nom de jeune fille de sa mère. Il habite alors rue Pasquier, près de l'église de la Madeleine. En 1896, il publie ses premiers romans : Le Médecin des Dames de Néans, subtile évocation des mœurs de province, et Le Bel avenir. Suivront des textes comme : Mademoiselle Cloque (1899), La Becquée (1901), La Leçon d’amour dans un parc (1902), L’Enfant à la balustrade (1903), Le Meilleur ami (1909), Le bonheur à cinq sous(1917), Élise (1921), Nouvelles leçons d’amour dans un parc (1924), Souvenirs d’un jardin détruit (1924). La mort de son demi-frère pendant la guerre lui inspire en 1917 le touchant Tu n’es plus rien.

Il fait la connaissance d'Anatole France, à qui il voue une grande admiration, d'Henri de Régnier, d'André Gide, de Francis Vielé-Griffin, de Jean Moréas, de Charles Guérin, de Maurice Maindron, de Jacques des Gachons, de Paul Bourget, de Paul-Jean Toulet, de Paul Valéry, de Maurice Barrès, qui le fascinera, mais dont il s'éloignera, rebuté par ses idées politiques
La découverte de Proust sera pour René Boylesve le grand choc littéraire. Conscient de la parenté de l'écrivain avec sa première façon, il le rejette d'abord - certainement pour ne pas renier son œuvre - avant de reconnaître en lui l'écrivain majeur de son époque. Aux autres sujets de tristesse vient donc s'ajouter la conscience de s'être fourvoyé.

Boylesve est élu en 1918 à l'Académie française. Il meurt d'un cancer le 14 janvier 1926, à la clinique des sœurs de Sainte-Marie, boulevard Arago. Le service funèbre fut célébré en l'église Notre-Dame de Grâce de Passy, rue de l'Annonciation. Son cercueil fut déposé dans une remise construite dans le jardin attenant à l'église. Il y resta ainsi durant 22 mois, jusqu'au 17 novembre 1927, jour où il fut enterré au cimetière de Passy, place du Trocadéro.

Il existe un Musée René Boylesve à Descartes (Indre et Loire)
http://www.ciclic.fr/livre-lecture/ecrivains-au-centre/maisons-d-ecrivain-et-lieux-d-auteurs/musee-rene-boylesve-descartes-37


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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Et Mlle Cloque restait seule. S’il était encore de bonne heure, elle prenait sur une petite étagère un livre de dévotion ou quelque ouvrage du grand homme qui avait été le culte de sa vie Atala, René, ou les Mémoires d’Outre-Tombe ; et elle s’asseyait à sa fenêtre dans un fauteuil de cretonne imprimée, pareil aux tentures de la chambre. Les larges feuilles d’un catalpa haut comme la maison se balançaient doucement sous ses yeux, presque au ras de la fenêtre ; et, selon les caprices de l’air, elle apercevait, entre les branches, une petite fontaine située au milieu de la cour du locataire voisin. Cette fontaine à double vasque de bronze, coulait nuit et jour, et son maigre murmure monotone avait souvent flatté les rêves et l’imagination facile de celle qui, à quinze ans, se jetait aux pieds d’un poète. Elle s’efforçait de faire abstraction du bruit du savetier de la rue de la Bourde, de celui des plombiers de la rue de l’Arsenal et des gémissements d’une scierie mécanique que l’on entendait à certaines heures ; et la chute régulière et rafraîchissante des gouttelettes dans le bassin lui évoquait des images du Jourdain où René s’était baissé puiser une bouteille d’eau, ou bien la transportait au pays d’Atala.
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- Méfiez-vous, dit le baron ; c'est une poupée intelligente.
- Qu'est-ce qu'elle sait déjà ? demanda Jacquette.
- Rien du tout...
- Alors, pourquoi dites-vous qu'elle est intelligente ?
- L'intelligence ne consiste pas à avoir appris beaucoup, mais à être apte à tout deviner.
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Des femmes qui avaient mis de légers châles et des foulards à l’approche du soir, les enlevaient, se dégageaient le cou, du mouvement onduleux et câlin d’une chatte, enfin tendaient véritablement aux baisers aériens leurs joues, peut-être leurs lèvres.
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Pris dans l' âge incertain où l' être pourvu de l' attribut viril semble encore l' ignorer et hésiter entre un geste d' enfant et celui d' une femme, Cupidon décochait une flèche au hasard. Et l' exquise particularité de cette figure était que, au lieu de fixer le but où va voler la pointe mortelle, l' adolescent, les paupières basses,regardait avec une surprise ingénue cette autre menue flèche suspendue au bas de son ventre, et qui, pour la première fois, révélait son usage. Je vous laisse à penser s' il y eut des exclamations et des " oh ! " et des "ah ! " à croire que tout ce monde, prévenu qu' il allait voir l' amour, était à cent lieues de se douter qu' il pût être ainsi fait.
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Les premières phrases : Je me souviens qu'un matin d'avril ou de mai mon père me fit monter avec lui dans sa voiture pour aller à la campagne chez ma tante Planté. La remise et l'écurie donnaient sur une ruelle étroite et assez mal entretenue où l'on se heurtait à des charrettes à bras, à des tonneaux et aux appareils de M. Fesquet qui était bouilleur de cru. Il n'y avait donc rien d'attrayant en cet endroit, sauf peut-être une branche d'acacia fleuri dépassant le mur de Mme Auxenfants, et la légèreté du ciel de Touraine. Cependant, au moment où le cabriolet s'ébranla dans cette vilaine ruelle, j'eus une singulière émotion heureuse.
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On a beau faire pour garantir l' innocence d' une jeune fille ; entassez
gouvernantes, murs de clôture, in−folio édifiants, voire curés et capucins, le démon subtil de l' amour est partout, s' infiltre en tout lieu ; et, à s' acharner à détourner de lui nos enfants, on perd son temps et sa peine ; autant leur dire : jusqu' à vingt ans, mes petits, bouchez−vous les yeux à l' aide de vos deux poings;il ne faut pas connaître la lumière !
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- Vous glorifiez sans lassitude l'amant ! Mais l'exalatation perpétuelle de l'amant est une honte pour la littérature. Je sias bien que jamais vous n'obtiendrez que l'humanité se défasse d'une forte et secrète complaisance envers toutes les choses de l'amour. Elle sera donc également indulgente aux acteurs de 'lamour quels qu'ils soient. Il n'en est pas moins vrai que 'lartiste, le poète, dont la mission est de donner des exemples de beauté, devra s'abstenir de nous exhiber le spectacle de la passion amoureuse, c'est-à-dire le cas où l'homme se ravale à plaisir au niveau d ela bête, devient inintelligent, obtus, fermé à l'univers entier, prêt à toutes les bassesses, à toutes les trahisons, aux crimes les plus dégradants, dans le seul but de se vautrer sur une créature, de se perdre, de s'anéantir, soi, sa personnalité, son avenir, dans un être dont la séduction se fane dans le temps même qu'elle vous fait pâmer !...
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Il y a quelque chose d'indécent à parler politique de nos jours : on se rue sur ce sujet avec tant de frénésie qu'on dirait qu'on satisfait ses instincts les plus bas. Il ne faut pas laisser causer politique, à dîner, ou dans un salon, quand les femmes s'en mêlent. On comprend, à les voir, le rôle qu'elles jouent dans les Révolutions
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La recette du Succès a été donnée par Voltaire. C'est, je crois, dans une lettre où il dit que la fortune de Dante est remarquable parce que l'oeuvre de ce poère n'est à peu près lisible par personne, mais que deux ou trois vers de lui sont dans toutes les mémoires.
Si vous voulez atteindre le Succés - j'entends le Succès de bon aloi - il convient d'édifier patiemment une oeuvre inextricable ou obscure, mais parsemée de quelques pensées ou au besoin de mots qui puissent paraître suggérer des dessous profonds. On ne retiendra que ceux-ci, mais ils passeront de bouche en bouche; on dira que le reste est douteux, mais le reste sera interprété à la faveur des trois pensées ou des trois mots; et précisément parce qu'on ne les comprend pas, il se trouvera quelqu'un pour affirmer qu'il est sublime, et le mot de génie - que l'on refuse ordinairement à l'auteur d'une langue claire - sera prononcé.
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Assurément elle avait perdu ce qu' on est convenu d'appeler la fleur de la jeunesse, et on lui donnait bon gré mal gré la quarantaine. Mais il ne manque pas de femmes de cet âge, de qui les charmes, au lieu de faiblir, ont grandi d' année en année.
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