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Critiques de Riad Sattouf (2029)
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L'Arabe du futur, tome 2 :  Une jeunesse au..

Apres avoir découvert et beaucoup aimé le premier tome de la série « L’arabe du futur « , j’ai tres vite voulu savoir ce que devenait le petit Riad Sattouf et je me suis lancée dans la lecture de ce second tome.

Ce second épisode de l’enfance de Riad va principalement se dérouler en Syrie. En effet, son père aspire à être auprès de sa propre mère vieillissante, et donc la famille de Riad qui a désormais un petit frère s’est installée dans le village natal du père.

Cela être l’occasion pour le petit garçon d’intégrer l’école pour devenir un bon petit syrien. Il veut se faire accepter par ses petits camarades malgré sa blondeur. J’avoue que cette partie m’a vraiment marquée et son horrible institutrice me laissera une impression fort durable.

A travers les souvenirs d’enfance de l’auteur, on mesure que dès l’enfance et aussi à l’école la haine de leur voisin Israël est bien présente.

Riad Sattouf, raconte, ne juge pas et il faut dire que la place de la femme dans la Syrie de cette période est particulièrement bien évoquée.



Bon, j’ai le tome 3 sous le coude, histoire de bien rester dans l’ambiance…

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Le jeune acteur, tome 1 : Aventures de Vinc..

Drôle d’idée de raconter la vie d’un acteur encore jeune aujourd’hui. Dans "Le jeune acteur", Riad Sattouf nous présente sa rencontre avec l’acteur Vincent Lacoste qui le premier rôle dans son film “Les beaux gosses”.

Dans l’introduction et la conclusion, c’est Riad Sattouf qui parle à la première personne, dans le développement central, c’est Vincent Lacoste.

Si j’ai parfois du mal avec les récits sur l’adolescence de Riad Sattouf, montrant des personnages trop pathétiques pour qu’on parvienne à s’y intéresser, et souvent trop axés sur des considérations d’adolescents, le dépucelage, la drague, la branlette… ce n’est pas (plus) un sujet qui me passionne, ça me fait l’impression de revoir un film pour ados (La Boum…) alors que j’ai passé 50 ans… bof bof bof…

Paradoxalement, ici, je me suis régalé. Il y a une complicité entre Riad Sattouf et Vincent Lacoste qui se développe au fil du récit, c’est raconté avec justesse et sensibilité, et c’est aussi très drôle. ça parle autant du cinéma que de l’adolescence (Candide au pays du cinéma). Le ton est juste, c’est ancré dans l’époque, les nombreuses anecdotes renforcent l’imprégnation dans l’histoire, on se sent proche du personnage. Vincent Lacoste, dans ses errances, est très touchant. Le récit, un peu glauque dans les nombreux détails, finit par être vraiment très émouvant.

J’apprécie beaucoup Riad Sattouf, la personne, celle que je découvre dans les interviews radiophoniques ou télévisuels, et j’ai du mal à retrouver cet intérêt dans ses productions. Ici, il parvient à faire partager sa complicité, son admiration, sa sympathie pour Vincent Lacoste, et cette lecture devient alors un beau moment de lecture.
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L'Arabe du futur, tome 4 : Une jeunesse au ..

Un tome 4 un peu plus acide.

Dans ce pavé de 280 pages, changement de ton.

Riad grandit, il mûrit.

Son regard sur ce qui l'entoure change.

Son écoute aussi.

Alors que son père part travailler en Arabie saoudite, Riad et ses frères rentrent en France.

Une fracture semble se dessiner entre ses parents.

Un père de plus en plus musulman dans les actes et les convictions.

Une mère qui, elle, veut garder son indépendance et sa liberté de femme occidentale.

La rupture semble inéluctable.

Pour Riad, c'est la découverte des premiers émois amoureux, le temps des questions, des échecs et des moqueries adolescentes.

C'est aussi le temps des premiers dessins qui attirent les regards.

Et puis il y a ce dénouement, cette fin qu'on n'aurait imaginée, enfin....en attendant la suite.

Parfois drôle, parfois choquant, ce nouvel opus signé Riad Sattouf est, comme les précédents, excellent.

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L'Arabe du futur, tome 1 : Une jeunesse au ..

Depuis le temps...

Depuis le temps qu'il me faisait de l'oeil, depuis le temps que j'entendais parler de ce bouquin, combien de fois ai-je prononcé la fameuse phrase de lecteur :

"Il faudra que je le lise celui-là "

Voilà, c'est fait.

Et pour mon plus grand plaisir.

J'ai adoré.

Quand Riad (l'auteur, lui-même) naît à Paris en ce mois de mai 1978, il ne sait pas dans quel monde il met les pieds.

Lui, le fils d'une française et d'un étudiant Syrien, lui qui grâce à ce mélange des sangs va connaître des cultures différentes, qui va vivre et s'enrichir de ce pluralisme culturel.

Lui qui grandira entre trois pays, la France, la Libye et la Syrie.

Lui qui se nourrira des traditions de chacun de ces pays.

Du Cap Fréhel en Bretagne à Homs en Syrie en passant par Ter Maaleh en Libye, ce premier volume raconte donc la petite enfance de l'auteur.

Ses parents, grands-parents (aux antipodes les uns des autres), les rapports familiaux, les religions, l'école autant de sujets sensibles où  se mêlent, avec talent dans ce livre, humour et sensibilité.

Notre pays à bien changé  depuis la fin des années 70, mais que dire de la Libye et de la Syrie qui ne sont plus celles qu'à connut Sattouf dans sa plus tendre enfance et qu'il nous conte là.

L'arabe du futur, c'est lui, mais c'est nous aussi.

C'est ce monde qui nous entoure, son histoire, ses conflits.

Quoi de mieux pour nous l'expliquer que la bande dessinée et avec le regard d'un enfant.

Et puis il est original ce graphisme, et ces couleurs attribuées à un pays, un événement ou un objet.

J'ai repris l'avion avec Riad et ses parents, et comme lui, qui angoisse à l'idée de faire sa rentrée dans un pays où il n'est pas forcément bien accueilli par ceux de son âge, j'ai hâte de me poser dans le deuxième volume et de connaître la suite...



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L'Arabe du futur, tome 4 : Une jeunesse au ..

J'ai fini hier soir le tome 4 de l'Arabe du futur, j'ai essayé de faire durer sa lecture autant que possible et après avoir lu la dernière page, j'aimerais déjà connaître la suite.



C'est un des talents de Riad Sattouf : rendre le récit de sa jeunesse au Moyen-Orient aussi addictive qu'une très bonne série.



C'est quoi le super pouvoir de l'Arabe du futur tome 4 ?



Beaucoup de choses en fait, mais surtout avant tout, sa dimension dramatique encore plus forte que précédemment, sa densité, sa façon de faire évoluer les personnages (le père et la mère) à travers le regard de l'auteur enfant, l'éclairage que ce titre apporte sur l'œuvre du dessinateur (les beaux gosses, retour au collège), son humour toujours présent, cette facullé géniale à garder un équilibre entre le rire et le pathos et cette chute terrible qu'on vous spoilera pas.





Ce tome dit aussi très bien cette jeunesse partagée entre Syrie et Bretagne (cela aurait été si tentant de se dire que le pire était en Syrie mais la violence envers la différence est tout aussi présente en France), cette double culture, pas simple pour construire son identité.



Et puis il y a ce coup de théâtre final qui laisse sans voix. Bref Riad Sattouf fait définitivement partie de mes auteurs préférés de bande dessinée.



Pour bien commencer cette nouvelle année, Lisez-le sans hésiter!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'Arabe du futur, tome 2 :  Une jeunesse au..

Riad habite avec ses parents en Syrie. Un jour son père y construira une villa, aura un poste important, et sa mère aura tout l’électroménager ultramoderne qu’elle demande. Le paradis. Petit blond né de mère Française et de père Syrien, il essaie de s’intégrer aux coutumes locales. Il faut savoir reconnaître ce qui est « interdit par le sacré », réciter les sourates du Coran, même si on n’y comprend rien, savoir soulager les coups de bâtons sur les doigts en se frottant les mains l’une contre l’autre, apprendre à jouer à la guerre contre les Juifs. Pas facile l’intégration quand on est un petit blondinet. Finalement il commence à savoir écrire en arabe et découvre les joies de lire Tintin en français. Un livre nuancé d’humour qui pourtant nous montre une réalité bien cruelle ; entre autres, les crimes d’honneur.

Les vacances en France, à Paris, en Bretagne et à la montagne sont une vraie bouffée d’oxygène. Les pages sont colorées de bleu. Cela fait du bien, car tout de même la vie de Riad au pays d’Hafez Al-Assad est insupportable.



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L'Arabe du futur, tome 2 :  Une jeunesse au..

Le petit Ryad fait ses premiers pas à l'école du village. Avec courage et candeur, il s'intègre, se fait des copains, traduit pour sa mère en arabe et apprend le français dans Tintin.



On ne change pas une formule gagnante! Et ce second tome est tout aussi plaisant que le premier.

La famille Sattouf prend ses marques, le père toujours aussi surprenant et un poil hypocrite cherche reconnaissance de ses pairs et réussite professionnelle et financière. La mère devient moins transparente et impose son point de vue de façon plus affirmée.

Il faut faire avec le marché noir, la pénurie de biens de consommation, le clientélisme, la superstition des populations, l'obscurantisme religieux. Les anecdotes sont amusantes, grinçantes, décalées, ubuesques parfois, dans la Syrie de Hafez Al-Assad, dont le contexte politique et la disparité sociale apparaissent en filigrane.



Le plus surprenant est la manifestation quotidienne de la violence physique, en particulier à l'école où la pédagogie (assez indigente) est menée à grand renfort de coups de bâton par une institutrice voilée mais en minijupe. Une banalisation de violence et des châtiments corporels poussée à son paroxysme dans les relations familiales où la notion d'honneur (des hommes!) est essentielle.



Un second tome graphique dans la continuité du premier, qui perd donc la saveur de la découverte mais qui reste très touchant. J'en apprécie toujours autant les petits dessins, les minois des enfants, les couleurs bichromées, différentes en fonction du contexte (rose pour la Syrie, bleu pour la France, rouge pour la violence ou la colère). J'adhère complètement à l'alchimie de la précision des détails, de la naïveté de l'enfance et de la multiplicité des "brèves" de vie quotidienne.



En attente du troisième tome, sans doute déjà sur la table à dessin de Riad Sattouf...
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L'Arabe du futur, tome 4 : Une jeunesse au ..

Riad va avoir dix ans, ses cheveux sont ondulés et châtains. Il rentre en sixième et ce sont les premières difficultés adolescentes.

Abdel a obtenu un poste d’enseignant très bien payé en Arabie saoudite. Mais Clémentine a refusé de le suivre dans ce pays où les femmes sont voilées et n’ont pas le droit de sortir seules. Clémentine doit faire vivre ses enfants avec ce que son mari lui envoie, elle cherche du travail, n’en trouve pas. Abdel verse désormais une grosse partie de son salaire sur un compte à Jersey. Un jour, c’est certain, il sera riche et n’aura plus besoin de travailler.

C’est le tome le plus dramatique, le père de Riad se rapprochant de plus en plus de la tradition et son comportement devient impardonnable. Clémentine décide de divorcer. Mais…

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L'Arabe du futur, tome 6 : Une jeunesse au ..

Voilà, avec ce sixième et dernier tome, l’Arabe du Futur, c’est fini ! Par rapport aux tomes précédents, celui-ci est plutôt riche en événements en tous genres, et pour cause : il couvre une période aussi longue que les 5 tomes précédents. Il y a bien sûr les événements familiaux, des nouvelles de Fadi, les études en Bretagne puis à Paris, les débuts professionnels de l’adolescent qui se cherchait. Du coup la narration est très rythmée malgré des passages plus lents (sa psychothérapie entrecoupée de récits de rêves). C’est riche en scènes fortes en émotions, mais l’humour est toujours présent pour rétablir l’équilibre. Riad Sattouf a une incroyable capacité à voir aussi bien sa vie que ce qui l’entoure de façon distancée. Jusqu’à la chute finale il y a une justesse de ton qui émane à la fois du texte et des dessins. Je n’ai qu’un regret, celui de ne pas avoir lu les six tomes de cette incontournable BD à la suite.
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L'Arabe du futur, tome 6 : Une jeunesse au ..

Un final en apothéose que ce tome 6 et dernier de l’Arabe du futur ! Autant je me suis ennuyée à la lecture du tome 5, autant j’ai trouvé celui-ci émouvant, drôle et passionnant.



La période décrite est bien plus longue que dans les opus précédents : le petit Riad a bien grandi, il passe le bac et est admis dans une école d’arts appliqués à Nantes. Il est toujours complexé et n’ose pas aborder les filles. C’est le départ de la maison. Fadi son petit frère n’est toujours pas rentré de Syrie, sa mère déprime et les grands-parents vieillissent.



Ensuite ce sera le départ pour Paris à l’école des Gobelins dans laquelle Riad ne se plait pas. Il n’aime pas l’animation mais veut écrire des bds. Mais lesquelles ? Il a du mal à trouver des sujets et surtout, il se cherche et réfléchit à son propre style. C’est une période de précarité, puis ses premiers projets commencent à être présentés aux éditeurs. La thérapie qu’il entreprend puis sa rencontre avec Emile Bravo vont être décisives. L’album se termine quand il décide d’écrire l’Arabe du Futur et entretemps, on apprendra aussi ce qui est arrivé à Fadi.





C’est de loin le tome le plus mélancolique et émouvant. On se rend compte de l’enfance difficile qui a été la sienne, du poids qu’a représenté ce père tyrannique, d’extrême-droite et sans aucune empathie pour ses enfants ou son épouse, de la tristesse de sa mère qui ne se remet pas de l’enlèvement de Fadi. Le père absent est presque plus nocif que lorsqu’il était encore avec la famille et il faudra une longue thérapie pour que l’auteur puisse entrer dans l’âge adulte plus sereinement.



Heureusement, il y a toujours cette note d’humour qui fait tout passer, même les événements les plus tristes, et le regard tendre de Riad Sattouf notamment sur ses grands-parents vieillissants.



Hormis le tome 5, c’est vraiment une belle série qui a mérité son succès et que je relirai avec plaisir dans quelques années, c’est certain !

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L'Arabe du futur, tome 2 :  Une jeunesse au..

Je n'ai pas attendu plus d'une semaine après le tome 1 pour me lancer dans la lecture du Tome 2.

L'ambiance est moins angoissante ; comme quoi, on s'habitue à tout.

Après les vacances passées en Bretagne, Riad, a son grand désarroi, retourne en Syrie.

La grande nouveauté c'est l'école : chant à la gloire d'Hafez Al-Assad, la maîtresse à l'air gentille mais elle cogne, cogne et recogne et la cour de récré est le lieu de tous les dangers.

Bref, l'horizon ne s'éclaircit pas.

Crime d'honneur, corruption, pénurie de biens etc. parsèment ce deuxième tome.

Le père continue à s'enfoncer dans son monde. Comment la mère, qui reste lucide, arrive à supporter tout cela ?

Allez, la lueur de ce tome va tourner autour de Tintin mais je n'en dis pas plus.

Bon, reste à confirmer dans le troisième tome, mais quelque chose me dit que Riad n'a pas gardé un souvenir impérissable de son enfance en Syrie...

Ce tome est encore une réussite et je viens de réserver le troisième tome dans ma bibliothèque préférée.
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L'Arabe du futur, tome 3 : Une jeunesse au ..

La série, contrairement à d'autres, ne fait que se bonifier avec le temps. Le petit blondinet grandit et affronte donc des thèmes de plus en plus profonds, notamment la religion avec Noël, le ramadan, la circoncision. Les tensions familiales, les compromissions avec les puissants permettent de découvrir plus en profondeur ce personnage complexe du père dans ses renoncements et dans ses paradoxes.



On est de plus en plus dans la sphère privée et moins dans les problèmes politiques nationaux, mais cela ne perd pas de son sens critique, car le niveau du privé est un niveau privilégié pour étudier un pays et ses mœurs. Pour le côté politique, le final surprenant nous promet un tome 4 bien innovant. Je suis bien content de ne pas avoir cédé à la tentation de voir où la biographie de l'auteur allait nous mener car cela m'a permis d'apprécier le choc final plus complètement.



Le dessin reste constant avec les ambiances colorées (ajout du rouge vif pour la retranscription des films ou les photographies... et aussi pour certaines scènes animées). Le trait un peu hésitant ne me gène pas, contrairement à certains, il reflète bien pour moi la maladresse de l'enfance et correspond donc à l'atmosphère installée.



En bref, une série qui mérite son succès qui ne se dément pas au fil des tomes.

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L'Arabe du futur, tome 2 :  Une jeunesse au..

Ca faisait un moment que j'avais lu le premier tome mais on y revient assez facilement, en fait. On retrouve le petit Riad qui rentre à l'école syrienne. Les bancs sont surchargés, la maitresse cruelle et la religion est présente aussi bien dans les cours de recréation que dans les leçons. Riad Sattouf a toujours beaucoup d'humour pour parler de son enfance, même s'il se fait toujours battre par des enfants à cause de l'antisémitisme ambiant. Il y a malheureusement les évènements tristement présents comme la mise à mort d'une femme violée. On sent que le père commence à avoir quelques paroles assez radicales... Pour finir sur une bonne note, j'ai beaucoup rigolé lors l'épisode de ski de Riad. Bien hâte de lire la suite !
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Les cahiers d'Esther, tome 3 : Histoires de..

Un troisième tome qui m' un peu moins enchantée que le second car il est moins concentré, je trouve, sur ce qui fait réellement la vie de notre jeune héroïne. En effet, j'ai parfois trouvé que celle-ci racontait, au travers de la plume magique de Riad Sattouf, ami de son père, ses opinions sur ce qu'i l'intéresse et sur ses rêves (souvent, comme si il fallait absolument combler des pages) mais qui reste néanmoins toujours très intéressant. Cette année, grand chamboulement dans la vie d'Esther puisqu'elle fait son entrée en sixième (avec plusieurs profs différents) avec de nouveaux amis dans un nouvel environnement. En effet, elle a réussi à intégrer un collège public (ses parents n'on plus les moyens de la protéger en la mettant dans une sorte de cocon en la plaçant, comme ce fut le cas pour ses années de primaires dans une école privée) mais qu'elle a intégré grâce à un test d'entrée. Autant vous dire que c'est le prestige mais qu'aux yeux d'Esther, il n'y a rien à faire : prestige ou pas, les garçons restent toujours une race à part, tous aussi "débiles" que les autres (exception faite de son père bien entendu qu'elle aime plus que tout). Son grand frère Antoine, lui, a également le mérité de s'assagir un peu et d'être moins une source d'ennui pour Esther (si j'osais, je dirais même qu'il commence à rentrer dans son estime mais il faudra encore un peu de temps je pense). Éva, la nouvelle meilleure amie d'Esther est du genre hyper riche mais toutes les deux forment un beau duo même si comparé aux 500 euros que touche Éva comme argent de poche, les cinq euros d'Esther semblent dérisoires mais celle-ci s'en contente amplement. Si il y a bien une chose qu'Esther aime plus que tout, en plus de son père, c'est sa passion pour les derniers Smartphone et la déception est immense lorsque son père lui offre un pauvre vieux téléphone portable qui n'a que pour but de téléphoner (ah, et aussi d'avoir quelques jeux dessus). Dans la classe d'Esther, tout le monde en a un alors vous imaginez un peu la "loose" . Ça le fait trop pas quoi mais bon...aussi vont-elles imaginer un plan avec sa cop's pour essayer d'arranger cela.



Ce que j'ai beaucoup aimé en revanche dans ce troisième tome, c'est l'affection grandissante que démontre enfin Esther pour sa mère et bien entendu, son petit frère Gaëtan qui va maintenant sur ses deux ans. Il est également question de politique dans cet ouvrage (c'était l'époque ds élections présidentielles en France et aux Etats-Unis) et bien que ce sujet n'intéressait pas du tout mais alors pas du tout Esther au départ, elle va s'y faire suite à la menace de son père de déménager en Belgique si c'était Marine le Pen qui était élue présidente. Vous imaginez, Esther ne veut vraiment mais alors vraiment pas déménager et avec ses copines, pour qui c'est plus le physique des candidats qui compte que leur programme, elle va quand même s'y pencher de près !



Un ouvrage toujours avec ce graphisme que je trouve exceptionnel de la part de Riad Sattouf et qui a le don de transformer des petites préoccupations d'une jeune ado et des séquences drôles, passionnantes ou tristes parfois ! A découvrir et à mon plus grand regret, je sais qu'il existe un quatrième tome mais mon amie qui m'a prêtée et fait découvrir cette série ne le possède pas (encore...j'espère !).
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L'Arabe du futur, tome 2 :  Une jeunesse au..

Conquise par le premier tome, c’est avec plaisir que j’ai lu la deuxième partie de cette série sur l’enfance de Riad Sattouf. En 1984 et 1985, il s’installe sur les bancs de l’école primaire en Syrie. Les dessins sont d’une belle simplicité, très évocateurs, les mimiques rigolotes et les textes ont toujours cette gravité masquée sous une bonne couche de naïveté enfantine, même si Riad comprend déjà un peu mieux le monde qui l’entoure. Je comprends de mieux en mieux le succès de l’Arabe du futur, une jeunesse au Moyen-Orient, car Riad Sattouf manie habilement humour et sujets graves. Il nous divertit tout en nous instruisant sur le mode de vie syrien tellement différent de l’Occident, sans jugement. Je ne manquerai pas de lire la suite des aventures de cette chère petite tête blonde.
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L'Arabe du futur, tome 2 :  Une jeunesse au..

Retour en Syrie, après un bref retour en France : papa rêve de construire une grande villa dans son village natal. Le petit Riad se retrouve face à son pire cauchemar : aller à l'école!

Toujours aussi passionnant ce deuxième opus. Le contexte politique est laissé de côté pour faire place aux mille petits détails d la vie quotidienne d'un petit écolier syrien dans les années 80 : la pauvreté endémique, la violence transmise par l'éducation, le made in China pour les rares objets... Riad est un petit prince avec son cartable en carton quand ses petits camarades n'ont qu'un sac en plastique pour ranger leurs crayons.

Et je continue à me demander comment sa mère a pu s'adapter à ce mode de vie si éloigné de ses origines bretonnes!

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L'Arabe du futur, tome 1 : Une jeunesse au ..

Dans ce premier tome Riad Sattouf nous raconte les premières années de sa vie entre la Lybie, la Syrie et la France où il est né.

Cette autobiographie nous plonge dans l'Histoire de ces pays à travers les yeux d'un enfant, dans la vie quotidienne des habitants de ces contrées sous dictatures.

Avec sensibilité, intelligence et de l'humour parfois, l'auteur nous montre les différences de Culture, de modes de vie entre ces différents pays.

A travers ses leçons de vie, on note l'évolution du père et le changement qui commence à s'opérer en lui quand il rentre dans son pays d'origine.

Le début de cette série (1978-1984) est vraiment très intéressant, j'ai hâte de lire la suite.
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L'Arabe du futur, tome 1 : Une jeunesse au ..

Avec 112 critiques sur Babelio, qu’est-ce qui n’a pas été dit sur cet album génial de Riad Sattouf, ce dessinateur mi-breton, mi-syrien qui a passé son enfance dans la Lybie de Khadafi et la Syrie d’Hafez Al-Assad ? Peu de chose assurément mais ce qui m’a particulièrement séduite c’est que l’auteur ait su retrouver le ton de l’enfance pour restituer ce que peut-être la vie dans ces deux pays durant les années 80.

Tour à tour drôle, émouvant, inquiétant, avec une fausse naïveté, cet album se lit autant comme une autobiographie drôle et touchante que comme le témoignage d’une époque et de pays dont on a beaucoup entendu parler, mais dont on ne sait presque rien.

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L'Arabe du futur, tome 4 : Une jeunesse au ..

C'est malin, moi qui étais contente que l'on me prête le tome 4 (pensant que c'était le dernier), je vais devoir attendre encore et qui plus est, en plus de rester sur ma fin, d'être dans l'angoisse de savoir comment cela va se terminer.



Dans ce quatrième tome, les parents de Riad et de ses frères ne s'entendent plus. Lui qui a trouvé un poste en Arabie Saoudite, elle refuse de le suivre car trop risqué pour elle et surtout, elle a peur pour ses enfants. Elle préfère de loin la France, son pays d'origine et y retourne donc avec ses trois fils pendant que lui reste en Arabie Saoudite où il dit très bien gagner sa vie. Mais ce qui intéresse son épouse n'est pas tant l'argent mais la sécurité et le fait de vivre dans des bonnes conditions de vie, sans coupure d'électricité très fréquentes comme c'était par exemple le cas lorsqu'ils vivaient en Syrie, pays dans lequel ils y retournent d'ailleurs en famille en apprenant que la mère du père (dont je ne me rappelle jamais le nom) est malade). Mais cela ne peut plus durer pour Clémentine et une fois sa belle-mère rétablie, elle retourne en France. Riad, bien que partagé au départ, lui qui ne comprend plus un mot d'arabe, va de nouveau retourner pour un temps à l'école syrienne et il est surpris que sa nouvelle maîtresse, contrairement à ses anciens enseignants, ne battent pas ses élèves. Certes, il aurait peut-être pu se faire à cette vie-là mais il apprécie néanmoins le confort et le luxe de la France. Pas facile de devoir choisir lorsque l'on est de double nationalité. J'aimerais bien vous y voir vous, si on vous demandait si vous deviez choisir entre votre père où votre mère ? Alors imaginez, pour un gamin de dix ans...Aussi, ce sera sa mère qui décidera pour lui et c'est en France qu'il fera sa rentrée au collège mais là encore, on se moque de lui, on plus en le traitant de "sale juif" mais en raison de son nom de famille...



Un quatrième tome encore plus poignant que les précédents, toujours avec ce style dessiné à la limite de la caricature et avec très peu de couleur propre à Riad Sattouf mais qui ne fait que rendre la situation plus concrète encore, oserais-je dire car c'est justement cette absence de détails qui amène le lecteur à s’immerger dans ce monde de pauvreté et extrêmement dur sans pour autant que l'auteur n'émette aucun jugement et le lecteur en fait de même. Une fin qui m'a profondément bouleversée et j'attends donc avec impatience la sortie du prochain tome et ne peux, en attendant, que vous recommander cette lecture !
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La vie secrète des jeunes

La vie secrète des jeunes, que je sous-titrerai aussitôt par La vie secrète des jeunes et des moins jeunes parce que Riad Sattouf nous fait part de ses observations sur le monde qui l'entoure, et le monde n'est pas composé que de jeunes.



Ses observations, il les a relevées dans des bars, restaurants, quais de gares ou de métros, dans la rue également, à la plage, au cinéma... bref partout. Elles sont parues, une fois par semaine, dans Charlie Hebdo à partir de l'été 2004.



Elles reflètent des instantanés de vie saisis au vol lors de rencontres furtives avec tous ces protagonistes.



C'est drôle, piquant, émouvant parfois, ahurissant encore et incroyable aussi, sans oublier cru et cruel quelquefois. Bref, voici l'humain dans tous ses états, ses excès. Des dialogues aux allures de brèves de comptoir, des scènes désopilantes qui nous renvoient parfois le miroir de nos bêtises et défauts en tous genres. Riad Sattouf décortique et saisit notre monde, un vrai travail d'anthropologie sociale, et la vérité est que parfois nous sommes bien peu glorieux... mais mieux vaut en rire !
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