Un troisième tome qui m' un peu moins enchantée que le second car il est moins concentré, je trouve, sur ce qui fait réellement la vie de notre jeune héroïne. En effet, j'ai parfois trouvé que celle-ci racontait, au travers de la plume magique de
Riad Sattouf, ami de son père, ses opinions sur ce qu'i l'intéresse et sur ses rêves (souvent, comme si il fallait absolument combler des pages) mais qui reste néanmoins toujours très intéressant. Cette année, grand chamboulement dans la vie d'Esther puisqu'elle fait son entrée en sixième (avec plusieurs profs différents) avec de nouveaux amis dans un nouvel environnement. En effet, elle a réussi à intégrer un collège public (ses parents n'on plus les moyens de la protéger en la mettant dans une sorte de cocon en la plaçant, comme ce fut le cas pour ses années de primaires dans une école privée) mais qu'elle a intégré grâce à un test d'entrée. Autant vous dire que c'est le prestige mais qu'aux yeux d'Esther, il n'y a rien à faire : prestige ou pas, les garçons restent toujours une race à part, tous aussi "débiles" que les autres (exception faite de son père bien entendu qu'elle aime plus que tout). Son grand frère Antoine, lui, a également le mérité de s'assagir un peu et d'être moins une source d'ennui pour Esther (si j'osais, je dirais même qu'il commence à rentrer dans son estime mais il faudra encore un peu de temps je pense). Éva, la nouvelle meilleure amie d'Esther est du genre hyper riche mais toutes les deux forment un beau duo même si comparé aux 500 euros que touche Éva comme argent de poche, les cinq euros d'Esther semblent dérisoires mais celle-ci s'en contente amplement. Si il y a bien une chose qu'Esther aime plus que tout, en plus de son père, c'est sa passion pour les derniers Smartphone et la déception est immense lorsque son père lui offre un pauvre vieux téléphone portable qui n'a que pour but de téléphoner (ah, et aussi d'avoir quelques jeux dessus). Dans la classe d'Esther, tout le monde en a un alors vous imaginez un peu la "loose" . Ça le fait trop pas quoi mais bon...aussi vont-elles imaginer un plan avec sa cop's pour essayer d'arranger cela.
Ce que j'ai beaucoup aimé en revanche dans ce troisième tome, c'est l'affection grandissante que démontre enfin Esther pour sa mère et bien entendu, son petit frère Gaëtan qui va maintenant sur ses deux ans. Il est également question de politique dans cet ouvrage (c'était l'époque ds élections présidentielles en France et aux Etats-Unis) et bien que ce sujet n'intéressait pas du tout mais alors pas du tout Esther au départ, elle va s'y faire suite à la menace de son père de déménager en Belgique si c'était
Marine le Pen qui était élue présidente. Vous imaginez, Esther ne veut vraiment mais alors vraiment pas déménager et avec ses copines, pour qui c'est plus le physique des candidats qui compte que leur programme, elle va quand même s'y pencher de près !
Un ouvrage toujours avec ce graphisme que je trouve exceptionnel de la part de
Riad Sattouf et qui a le don de transformer des petites préoccupations d'une jeune ado et des séquences drôles, passionnantes ou tristes parfois ! A découvrir et à mon plus grand regret, je sais qu'il existe un quatrième tome mais mon amie qui m'a prêtée et fait découvrir cette série ne le possède pas (encore...j'espère !).