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Critiques de Richard Dawkins (64)
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Dieu ne sert plus à rien

"Dieu ne sert plus à rien"(signé) Dawkins

"Dawkins ne sert plus à rien" (signé) Dieu

Dans ce nouvel essai sur le même thème, s'obstinant à toujours recreuser le même sillon , Dawkins , s'adressant au lecteur, utilise une variante du stratagème de "l'homme de paille" de Schopenhauer.

Je n'essaierai pas de le contredire, les convictions de M. Dawkins sont les siennes, il a raison de les défendre, tort de vouloir démontrer ce qui est indemontrable.

Je dirai simplement qu'il a tort de s'aventurer dans des considérations historiques qu'il maîtrise mal

Éric-Emmanuel Schmidt, qui dit lui aussi beaucoup de bêtises, a quand-même dit ceci qui est assez juste et que je cite de mémoire (j'ai trouvé la citation originale dans Babelio mais n'arrive pas à remettre la main dessus) :"A ne pas croire en Dieu, on s'expose à croire beaucoup d'autres choses" J'avais pensé que cela s'appliquait assez bien à Dawkins et à sa théorie du "gène égoïste" qui aboutit à doter le gène d'une volonté autonome, un petit Dieu, quoi...

Et je terminerai par une autre citation, celle -la de Chesterton : "lorsque les pédants nous montrerent de quelle froide mécanique découlaient les évènements, nos âmes murmurerent dans l'ombre : peut-être mais il y a d'autres choses "
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Dieu ne sert plus à rien

M.EINSTEIN, croyez-vous en Dieu ?

« Définissez-moi d'abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j'y crois. »



Croyez-vous en Dieu ?

« Je ne serai pas sur lequel je dois parier ?



Petit, on en m'a demandé mon avis, moi cet enfant en plein développement social et cognitif, un cerveau encore fragile, modelable à souhait, pas de choix possible : Dieu était le créateur de tout… en plus il te surveille donc fait pas le con, tien toi bien, et à l'adolescence oublie la branlette. Jusqu'à l'age de 7 ans le cerveau est une véritable éponge, programmé pour croire ses parents, du coup si on lui impose des idées fausses, elles ont de forte chances de rester imprimées comme une vérité. Et c'est à l'adolescence qu'il apprend à prendre du recul, à se faire ses propres opinions et à gérer ses émotions.



Prenez quelqu'un qui n'a jamais reçu d'éducation religieuse et demandez-lui ce qu'il en pense : Dans la majorité des cas il prend cela pour une belle histoire, au pire il se marre.



En grandissant, « Yahvé » comme un doute, il ne remplissait pas toutes mes interrogations concernant la misère du monde, la violence, les guerres. Je suis donc devenu Athée pratiquant, je venais de découvrir le sopalin et les catalogues de la redoute, inutile de se mortifier la fabrique à problème en imaginant un être qui te surveille.



J'imaginais Dieu comme un concept, le mystère d'un hasard que le temps a modeler pour créer l'univers et ses nombreuses interactions.

Aujourd'hui je trouve ce Dieu abrahamique quelque peu démodé, dans le contexte de l'époque, on peut facilement comprendre, mais avec le progrès des sciences ces derniers siècles, il serait judicieux de devenir curieux et plus rationnel. D'autant plus que sur les trois religions : Christianisme, islam et juive, toutes se contredisent.



Combien existe-il de Dieu exactement ? de la mythologie Grecque, Romaine, Nordique, de toutes les civilisations, chacun avait ses dieux, mais qui est le plus légitime de tous ? unanimement nous ne croyons plus à la mythologie, car historiquement elle ne tient plus la route, pourtant à ces époques les gens vénéraient leurs Dieux… bah il en va de même pour le Dieu biblique, seulement lui il bénéficiera de la formation des sociétés modernes et du bouche à oreille, le téléphone arabe était le seul réseau internet de l'époque, déjà que de nos jours avec nos connaissances, des photos, des vidéos, des enquêtes poussées des témoins fiables, yen a encore qui s'imagine que le 11 septembre c'était un coup de la CIA, imaginez-vous à l'époque avec aucune connaissance scientifique , et juste des témoignages de plus en plus hasardeux, on peut vous pondre un univers de 6000 ans crée en 6 jours, ou le soleil est modelé après les végétaux, et la femme après l'homme et les animaux….



Sans déconner ? vous êtes sérieux



« Adam et Eve » quelle histoire cruelle, déjà on fout un pauvre péquin nu avec quelques animaux, le mec s'ennuie, du coup Dieu lui pécho une côte, pour créer une petite nénette toute aussi nue qui n'a pas le droit de manger des fruits, Bien sur on fait l'impasse sur la formation des cellules embryonnaires et du côté mammifère du truc, une côte suffira bien. Bon elle craque sa feuille de vigne, elle mord dans la pomme, elle fait goutter le truc à son pote, Dieu est vénère, du coup vous souffrirez toute votre vie. Sympa le créateur, un peu soupe au lait la perfection incarnée.



On peut parler des 10 commandements, bon « tu ne tueras point », ok le mec a une éthique, une morale, mais les 9 autres, putain ça vaut le coup, Dieu est jaloux, autoritaire, avec une pitié toute relative (Einstein si tu m'écoutes de là-haut), Ya qu'à demander à Jacob, A Noé, parce que le déluge on en parle ou pas, Dieu a fait plus de mort que le Diable, il a buté des enfants, lancé des épidémies, fait des blagues et des paris, un bon vivant me dire-vous…



Les historiens ont remis en cause les écrits saints, déjà il y en a une multitude qui sont passés à la trappe, et puis à l'époque fallait trancher, un peu de pif, d'anachronismes, on s'arrange avec les prophéties, on fait des traductions aléatoires et on vous pond une bible, nouveau testament pas formidable dans la miséricorde, pas très tolérante… Jésus débarque, enfin Dieu l'envoie se faire crucifier, enfin c'était l'idée, pour punir les hommes, bref le plan c'était de sacrifier quelqu'un à son image, tout se déroule sans accro, Juda fait le Job pour 3 francs six sous, bref il respecte les volontés impénétrable du seigneur et bim on condamne les juifs alors que bon c'était le plan de base. On fait l'impasse sur la cruauté de l'ancien testament, on justifie les saloperies par un revers de foi, prétextant des métaphores ou des symboles plutôt que des faits historiques avérés, et on garde la mer qui s'ouvre en deux, Jésus qui marche sur l'eau, puis l'eau en vin, et le corps en pain, c'est beau poétique, il y de belles choses c'est certain mais ça ne tient plus la route. Autant vous dire que les écrits ont pu être mise en page des siècles après les faits en question d'où les anachronismes, les évangiles ne sont peut-être même pas rédigés par les saints en question… Que de spéculations et d'approximations que la foi balaiera une nouvelle foi d'un signe de croix.



La foi suffit parait-il…



Après il y aussi le fait que la religion ressemble à s'y méprendre à une religion beaucoup plus ancienne avec le bien et le mal, le gentil et le méchant.



En remontant l'histoire, on peut aisément comprendre d'où viennent nos croyances, à cette époque lointaine ou chaque peuple était isolé les uns des autres, on ne connaissait rien du fonctionnement de notre univers et on n'avait même pas une idée du pourquoi… Il se passait des trucs, des phénomènes météorologiques supers inquiétants : un éclair qui zèbre le ciel, une lumière vive, suivi d'un grondement sourd, parfois sans conséquence, parfois ça foutait le feu quelque part, et puis le reste : inondations, vents violents, tremblements de terre, maladies, souffrance, notre cerveau se mettait à penser, à imaginer, nous sommes des êtres sociaux dont notre survie dépend de celle des autres, du coup on a commencé à être superstitieux, à interpréter des conséquences qui n'en sont pas, juste le hasard :



Celui d'un éclair mal luné : le mec voit l'éclair, vitesse de la lumière de 300 000 klm/seconde, puis le son plus lent, grondement sourd, la foudre s'abat sur le camp, l'incendie fait de nombreux morts… A ce moment précis le gars venait de tripoter sa femme, ou venait de labourer la terre de son champ ou n'importe quoi d'autre, bah comme son cerveau est intuitif, ni une ni deux, il fait le lien de cause à effet et bim il devient superstitieux.



Je vous la fais courte parce que bon on n'a pas trop le temps



Et puis l'évolution des espèces avec Darwin, qui dit ( pas Darwin hein) que pour survivre, nous avons pu trouver un intérêt à partager les croyances des autres afin de former des sociétés plus grandes en bonne entente etc… du coup colonisation, nous convertissons en masse, on torture, on condamne, on massacre les brebis galeuses, On dit à Galilée de fermer sa gueule, La terre est au centre de tout point… du coup beaucoup ont fermé leur gueule… et puis de moins en moins…. La science expérimentale se développe : Galilée, Newton, les philosophes des lumières Etc…

Mais revenons-en à Darwin arrivé après tout ce petit monde qui mettra le doigt sur l'athéisme avec L'origine des espèces. Coup de génie.



Einstein avec Les théories de la relativité restreinte et Générale, le mouvent Brownien qui prouve l'existence des Atomes, la découverte du photon, de la vitesse de la lumière, bref la mécanique quantique est née…

La liste est longue, de touts ces génies qui ont découvert les 4 forces fondamentales de l'univers : Force faible, Force nucléaire forte, électromagnétisme, gravitation, d'expériences en expériences, de recherches en recherches, d'expérience de pensées en expériences de pensées, de calculs en équations, à l'encontre de nos intuitions les plus reptiliennes, notre cerveau de nouveau née à l'échelle des premiers hommes, resté à l'âge des temps anciens, ils ont su bravé l'incompréhension, l'inexplicable par l'expérimentation, les preuves et les faits… Vous pourrez toujours les ignorer : la terre est ronde, La terre tourne autour du soleil, la lune autour de la terre, les corps tombent à même vitesse dans un mouvent rectiligne uniforme, l'espace est en expansion perpétuel, les ondes gravitationnelles existent, les Bosons aussi.



Maintenant faisons un exercice de pensée, imaginons que le christianisme soit créé aujourd'hui avec nos connaissances, comment ferions-nous pour établir la genèse ?



« Déjà je vais créer la parole parce que tout seul je me fais chier, parler à voix haute me permettra de relever les conneries que je vais dire, allez hop une particule élémentaire, puis deux puis pleins, je mélange le tout, je fais un petit crobar pour symboliser une grappe qui sera le noyau avec protons et neutrons, maintenant faut qu'il tienne ce noyau, allez hop quelques électrons négatifs pour faire léviter tout ça, que l'électromagnétisme soit…. Par contre je n'y vois rien, on va exciter ce petit monde en s'échangeant quelques photons et que la lumière soit, allez hop je percute les atomes entre eux…. Merde merde merde, fusion nucléaire, formation de l'univers, galaxies, planètes, ahhh c'est le bordel, bim faites donc des ondes et que les couleurs soient…. Vite la gravitation sinon tout le monde va se péter la gueule…. ensuite je vais faire en sorte que les bactéries, puis les molécules, les cellules, les tissus les organes et les espèces s'organisent dans un ordre chronologique pour que le poisson évolue en homme, que la baleine grand mammifère marin soit un ancêtre de l'homme (entre temps bah ???) etc..., mais merde d'ailleurs qui c'est qui m'a créé ? Etc etc et pour les siècles des siècles Amen… » ( autant vous dire que c'est pas 6 jours et Un RTT le Dimanche, mais plutôt dans les 13,7 milliards d'années d'évolution...)



Et Dieu pourquoi c'est un homme ?



Bref la théorie de l'évolution nous donne un machin bien sérieux face à ce hasard divin et aux dogmes religieux qui nous torche un truc en une semaine. bref la religion nous pond un Dieu à notre image alors qu'à l'origine les particules élémentaires ne ressemblaient qu'à de la physique quantique. imagine l'anticipation du bonhomme et le mal de crâne divin qu'il a du se taper.



J'ai lu de nombreux ouvrages sur la cosmologie, la génétique, la sociologie, la philosophie, j'ai regardé des conférences sur la mécanique quantique, le nucléaire, j'ai cherché à comprendre l'infiniment petit jusqu'à l'infiniment grand, de l'atome à la formation des cellules et du corps humain, la formation du cerveau, j'ai cherché à comprendre l'innée et l'acquis, pourquoi nous croyons, pourquoi le racisme, la violence, la suprématie, l'intolérance, l'altruisme, les sentiments humains, et j'ai appris, beaucoup appris et plus j'ai appris plus j'avais des questions mais une chose est sûre : Un dieu qui fait des miracles, qui réclame des prières, qui me surveille, qui condamne les homosexuels, les femmes et la branlette ça je n'y crois pas, je crois au nombre PI pour calculer le périmètre d'un cercle, et la science dont je ne snobe pas le plaisir de me faire perdre le sens de mes intuitions, qui me fout ma à l'aise avec la compréhensions, je crois aux faits, aux expériences et aux conclusions, je suis devenu curieux et de cause à effet je suis devenu Athée….



Des gens croient encore que les hommes ont une côte de moins que les femmes, amen

Que Marie était Vierge Amen

Que la terre est plate, Amen

Que la terre a 6000 ans, Amen



« Sans déconner, vous êtes sérieux… »



Merci M.DAWKINS pour cet ouvrage enrichissant.



A plus les copains

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Dieu ne sert plus à rien

Cet ouvrage, dont le fait de se présenter comme une « lettre ouverte » apparaît entre autres choses par le tutoiement du lecteur dans le but de le pourvoir d'un argumentaire assez développé et complet pour interpréter le personnage d'un athée opposé à un chrétien américain de moyenne culture (et, à mon sens, de modeste argutie...), se compose de deux parties de longueur quasi égale : l'une (anti-)théologique, l'autre scientifique.

La partie anti-théologique, « Adieu à Dieu », comprend un ch. Ier qui parle de la « mort » d'innombrables divinités auxquelles l'on ne croît plus, et soulève le doute sur la nature véritablement monothéiste du christianisme, dans la pluralités des sens du « Dieu » abrahamique auquel il se réfère. Le ch. II s'attelle à trouver les contradictions historiques et documentaires sur la figure de Jésus dans les évangiles (canoniques et apocryphes, sans oublier Flavius Josèphe) et pose enfin la question des conditions de crédibilité des miracles et autres prodiges. Le ch. III, en traitant de l'Ancien Testament, s'interroge – assez superficiellement – sur la naissance et de la propagation des mythes. Le ch. IV indique les aspects qui, selon notre conception éthique contemporaine, nous paraissent immoraux, féroces et cruels dans la morale biblique voire dans certains récits de la vie de Jésus. Cette analyse se poursuit dans le ch. V, « A-t-on besoin de Dieu pour être une bonne personne ? », par un double argument : la caducité de chacun des Dix Commandements ; une expérience de psychologie comportementaliste (cf. cit. 1) qui tendrait à montrer que la morale est fondée sur la surveillance ; le ch. comprend aussi des données statistiques de la population carcérale américaine selon son appartenance religieuse déclarée. Le ch. VI, « Comment savons-nous ce qui est bon ? », comprend un interlude assez plaisant en forme de dialogue philosophique entre une partisane de l'absolutisme moral (Abby) et une conséquentialiste (Connie), notamment sur le thème de l'avortement.

Cette partie, m'a laissé grandement insatisfait pour les raisons suivantes : trop superficielle, trop marquée sur les débats états-uniens, ne tenant compte d'aucune autre religion que le christianisme, faisant fi de la question permanente de l'exégèse des textes religieux et celle des modes de vie et d'organisation sociale historiquement et géographiquement très divers développés pourtant au sein d'une même religion, négligeant enfin entièrement toute spiritualité, mysticisme, religiosité ethnologiquement décentrée (par ex. tous les systèmes herméneutiques issus du chamanisme...).



Dans la seconde partie, l'on reconnaît que l'auteur navigue dans des eaux connues et cela apporte beaucoup plus de satisfaction à lire. Le ch. VII, « Ça n'a pas pu se faire tout seul », rappelle l'interprétation correcte de l'évolution darwinienne par des exemples fascinants : la coévolution du guépard et de la gazelle, la langue du caméléon. Le ch. VIII, « Des petits pas vers l'improbable », en reprenant sa contribution célèbre de la théorie de « l'horloger aveugle » précise comment le concept d'aléatoire doit être appliqué à l'évolution et démontre qu'un « dessein intelligent » eût été incomparablement plus improbable que l'évolution par mutation aléatoire par « petits pas » cumulatifs sanctionnée par la sélection naturelle que nous enseigne la génétique. Le ch. IX contient des éléments qui m'étaient tous entièrement inconnus et que je crois relativement récents : le fonctionnement des enzymes comme catalyseurs des réactions chimiques intracellulaires, et en particulier le fonctionnement de l'ADN en embryologie, selon la métaphore des cristaux et des puzzles. Le ch. X, « Approche ascendante ou descendante ? », approfondit cette question embryologique, en précisant qu'il n'existe pas de « correspondance biunivoque entre l'individu et son ADN » (p. 235) et en généralisant les conséquences de l'approche ascendante aux cristaux comme aux nuées d'oiseaux et aux termitières. Le ch. XI. expose l'ensemble des théories (néo-)évolutionnistes qui pourraient expliquer à la fois la diffusion de la tendance humaine si générale à développer des sentiments religieux et des sentiments éthiques. L'évocation de la multiplicité des premières, avec une référence particulière à l'ouvrage d'Andy Thomson, Pourquoi nous croyons en (des) Dieu(x), se fait totalement au détriment de la théorie de « mèmes » fascinante création due au même Dawkins, qui aurait gagnée à être précisément appliquée au religieux – et j'avoue que j'avais de fortes attentes dans ce sens vis-à-vis de ces pages-là ; sur la question de la genèse évolutionniste du sentiment moral, je regrette de n'avoir guère appris ici davantage que dans le bel essai de Matt Ridley, The Origins of Virtue qui, sans être cité, contient l'essentiel des arguments, y compris l'étude de Gerald Wilkinson sur les chauves-souris vampires. Enfin, le ch. XII, « Le courage donné par la science » évoque très rapidement de nombreuses découvertes scientifiques, notamment en physique, qui vont dans un sens tellement contraire à l'évidence, que leur acceptation par le public constitue un véritable acte de courage. La chute sur le thème de l'athéisme est, là aussi, très partiale : Dawkins suppose que la foi en Dieu ne résiste que là où la science est provisoirement incapable de fournir encore une explication et précisément pour la raison de cette incomplétude temporaire. Pour ma part, je suis prêt à parier que les croyants, dont je ne suis pas, n'ont assurément pas cette motivation pour croire, que Dieu n'est pas pour eux la science par défaut ni ne prospère sur les défauts de la science... Là se confirme toutefois le profil du lecteur envisagé par l'auteur, un « personnage » déjà convaincu dans son athéisme, ou peut-être presque ou récemment convaincu, qui doit s'armer contre des doutes qui seraient représentés par un interlocuteur peut-être assez imaginaire, peut-être une autre part de soi-même... Ce personnage, ce n'est donc pas moi !
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Il était une fois nos ancêtres : Une histoire d..

un gros pavé mais très abordable et très complet où l'histoire de l'évolution est bien expliquée; où l'on découvre nos différents liens de parentés avec chaque être vivant de cette planète. Formidable épopée!
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Il était une fois nos ancêtres : Une histoire d..

Un long ouvrage du biologiste Richard Dawkins, précédemment auteur du célèbre "Le gène égoïste".

Opposé à toute vision "téléologique" de l'évolution, Richard Dawkins propose ici une marche à rebours en 39 étapes de l'homme moderne jusqu'aux premières cellules. cette longue marche permet d'expliquer de manière concrète et détaillée les mécanismes de l’évolution et de les illustrer chez un très grand nombre d’espèces. il s'avance même dans la conclusion sur des hypothèses sur l’origine de la vie, ou l'origine de l’hérédité, ce qui, pour lui, est la même chose.

Il nous communique son émerveillement devant la beauté du monde.

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Il était une fois nos ancêtres : Une histoire d..

formidable, dès le début l'auteur nous transporte, il ne reste plus qu'à le suivre
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Il était une fois nos ancêtres : Une histoire d..

CF autres
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Il était une fois nos ancêtres : Une histoire d..

750 pages : BAM ! A peine rentré de Prague, je fus pris d’une irrépressible envie de lire (mon rythme de vie tchèque s’étant montré incompatible avec cette activité), et c’est tout naturellement que je me suis jeté sur un transat avec ce pavé orange de Richard Dawkins dans les mains. A moi la connaissance ! J’aurais pu entamer un roman quelconque mais non, il me fallait du lourd, du concret, et je n’aurais pas pu rêver mieux que cet ouvrage. Attention, quand j’utilise l’adjectif « lourd », ça ne désigne que le poids de l’objet et non pas son contenu, ne nous méprenons pas.



« Lourd » est en effet le dernier adjectif que j’utiliserais pour qualifier l’écriture du biologiste anglais. Ce type est émerveillé et ça se sent : la sélection naturelle, il l’aime d’amour, il la kiffe, et son plus grand bonheur semble être de faire partager son plaisir de la manière la plus claire et agréable possible pour le lecteur. Et ça marche ! Entamer un bouquin de cette envergure peut avoir un côté effrayant, la première interrogation étant « vais-je y comprendre un traitre mot étant donné que mon dernier cours de biologie remonte à x années ? ». Ce serait oublier que Richard Dawkins est un excellent vulgarisateur, attristé par l’utilisation abusive de jargon spécialisé dont usent certains de ses confrères, les rendant incompréhensibles à la majorité des gens.



En deux mots, l’idée de Dawkins dans ce livre est la suivante : prendre l’évolution à rebours, à la manière d’un pèlerinage. Toutes les espèces peuplant notre planète, qu’il s’agisse de l’être humain ou de la méduse, cheminent en direction d’un point très lointain : le commencement de la vie, il y a quelques milliards d’années. L’auteur choisit de suivre les êtres humains mais insiste sur un point : il aurait tout aussi bien pu partir du mouton, dont l’histoire évolutive est tout aussi riche en enseignements que celle de l’être humain, pour la simple et bonne raison qu’ils n’ont pas disparu (c’est aussi valable pour les mouches ou les ratons-laveurs). Le pèlerinage est ponctué de rendez-vous, ces moments où une espèce a divergé en différentes branches, l’une menant aux êtres humains et d’autres menant par exemple à divers primates (au début du roman) ou à certaines bactéries (plutôt vers la fin, forcément). Chaque rendez-vous donne l’occasion à l’auteur de nous parler des espèces qui nous rejoignent (ou que nous rejoignons, selon le point de vue) et qui ont quelque chose à nous apprendre.



Et c’est passionnant. Bien sûr, c’est parfois un peu compliqué à suivre, particulièrement quand l’auteur décrit la méthodologie utilisée pour arriver à certaines conclusions, mais Dawkins se plie en quatre pour que son lecteur le suive sans trop de difficulté dans ce long voyage, et la plupart du temps ça marche. J’ai aussi beaucoup apprécié l’absence de ton moralisateur, même si une certaine aigreur se fait sentir au détour d’allusions à certaines espèces disparues récemment, et on aurait bien tort de l’en blâmer. La science étant faite de débats, et même s’il développe bien évidemment plus en profondeur ses opinions, il ne manque non plus jamais d’évoquer ses contradicteurs sérieux (tout en réservant son mépris le plus cinglant aux créationnistes de tout poil, des piques d’ailleurs toujours jouissives).



Pour conclure, je répéterais encore une fois à quel point l’émerveillement de Richard Dawkins est communicatif. On parle quand même là d’un ami du grand Douglas Adams, qu’il cite d’ailleurs à plusieurs reprises (le premier ouvrage de la bibliographie n’est autre que Dirk Gently : Détective Holistique, si), et j’ai vraiment compris à la lecture de ce livre pourquoi ces deux types s’appréciaient tant. Que Richard Dawkins évite juste de partir aussi tôt que son compère et on s’en portera tous très bien.
Lien : http://nonivuniconnu.be/?p=878
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Il était une fois nos ancêtres : Une histoire d..

Vraiment passionnant, il m'aura toutefois fallu plus d'un an pour arriver au bout de ce pavé, que je n'ai réussi à dévorer que par petites bouchées. Un nombre très important d'explications sur l'évolution, la biologie, la datation, les gènes,... Un livre particulièrement enrichissant.
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L'Horloger aveugle

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La magie de la réalité

C’est un livre de science étonnant. Étonnant par le biais choisi pr l’auteur pour répondre à des questions existentielles : quel fut le premier Homme ? Pourquoi y a-t-il autant d’animaux différents ? Sommes-nous seuls dans l’Univers ? Doit-on croire aux miracles ?…

L’auteur va partir de mythes anciens mais aussi de faite religieux et même de croyances récentes pour parler de sciences et démonter ces idées absurdes.

Il prône une idée toute simple qui, lorsque l’homme ne comprend pas un phénomène, il cherche une explication dans l’extravagant, le religieux ou tout type de croyance qui va le rassurer en quelque sorte,

J’ai apprécié ce livre de science très diffèrent des autres par ses explications qui partent de l’imaginaire collectif ; d’où le titre finalement très explicite de « la magie de la réalité » ; on déforme la réalité - on lui octroie une certaine magie - pour comprendre les étrangetés du monde qui, finalement n’en sont pas lorsque l’on explique scientifiquement le phénomène rencontré.

J’adhère totalement au discours de ce scientifique qui a donc écrit un livre très original entre mythes et sciences appliquées…
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Le gène égoïste

Une brillante exposition de l'évolution. Il y a possiblement d'autres théories mais difficilement ils atteindront le degré de persuasion et de vraisemblance de cela. Un livre de lecture obligée.
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Le gène égoïste

Dès le début, ce livre sort des sentiers battues... Il est clair, si vous voulez une vision simpliste, voir idyllique, ce livre n'est pas pour vous... C'est un étonnant livre qui mêle philosophie réaliste du comportement très terre à terre de la survie... Parce qu'il fait le même constat que les bouddhistes (quoiqu'en disent certains, qui idéalisent quelques choses de formidable certes, mais qui n'a rien d'un dessin animé pour enfant... et pour qui, peut de gens le savent... un sacrifice totalement dénué de profit personnel, et quasiment inexistant dans le monde réel... il y a toujours un espoir de récompense sur le long terme pour sa propre survie... c'est pour cela que les bouddhistes ont une autre piste : si on ne peu le chercher dans la vie réelle, cherchons le dans la méditation...)

Alors l'auteur nous montre de nombreux exemples, des comportement animaux qui se sacrifient pour le bien être e tous... et du cas général qui correspond plus à la survie individuelle... et il cite des exemples pas si reluisant d'égoïsme humain... je pourrais en citer... je ne le ferais pas... vous les trouverez vous même et ce n'est pas le but... Oui le bouddhisme par sa philosophie, rejoint se livre... même s'il veut trouver des moyens d'en échapper... notamment par la méditation et en encourageant le bénévolat... car le bouddhiste n'est pas cet ermite naïf qui médite dans sa grotte... non il connait profondément la nature humaine... et quand il dit que chaque homme est bon... il précise qu'il recherche son propre bonheur... c'est à dire sa propre survie... qui peu le conduire... après un certain temps méditatif... qu'il est peut être plus opportun de faire le bien commun... Donc oui, ce livre nous offre le premier constat sur la nature humaine ou animale, cette recherche de survie... qui modelé comme de l'argile... peut nous faire sortir de la survie égoïste individuel... Étonnant livre de biologie... qui décortique la survie de l'individu égoïsme, recherchant la supériorité génétique de sa survie par ses atouts génétiques... mais qui peut se transformer... suivant les circonstants et le fond de l''individus vers autres choses... Une autre idée que l'on se fait de l'évolution, certainement plus profonde... certainement plus proche de la réalité que celle qu'en a en général le commun des mortels... Et si vous vous laissez emporter par cette vision... qui fait des constats terre à terre sur la réalité des faits, comment un gène égoïste peut devenir altruiste... en enlevant tout aprioris, oui, vous dévorerez ce livre... Mais si vous vous accrochez à vos idées, et bien non vous passerez à côté... Donc lisez le un jour où les remises en question sur vos idées personnelles sont possibles... C'est un livre magnifique qui nous pousse à la réflexion...
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Le gène égoïste

Ouvrage fondamental qui synthétise de façon à être comprise par tous les motivations profondes des etres vivants. La theorie des memes developer parDawkins est eelle aussi sseduisante
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Le gène égoïste

L'une de mes lectures les plus marquantes en absolu. Il s'agit d'une reformulation de la théorie darwinienne (qui ne cesse d'être actuelle), du point de vue non pas de l'individu ou de l'espèce, mais du gène. L'attribution du qualifiant "égoïste", bien qu'étant une forme d'anthropocentrisme ou d'anthropomorphisme volontariste sans doute un peu abusive, a le mérite de nous dé-centrer par rapport à notre conception du "soi", ce qui constitue un enjeu dépassant de loin la biologie, pour atteindre une valeur de leçon philosophique et psychologique toujours utile... En fait la démonstration nous porte à accepter que la conception de "soi", exactement à l'instar des ongles des orteils, n'est qu'un heureux et fortuit hasard servant à la survie de nos gènes, bien au-delà de la circonstance transitoire de notre vie et de notre trépas en tant que corps!
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Le gène égoïste

Pas facile à lire mais intéressant quand "même" (jeux de mots en relation avec le livre :) Il est vrai qu'il vaut sans doute mieux s'y connaitre un peu en génétique mais à petites doses on arrive à assimiler des choses. Entre le troisième chimpanzé et ce livre ,j'ai une vue générale de la chose et comme je ne suis pas généticien , je vais m'arrêter là pour ce thème découvert dans Le bouquin "Le syndrome E "de Thilliez.
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Le gène égoïste

Un livre bien écrit mais qui propose une théorie centré sur le gène dont déjà mayr ou encore Gould ont développé une critique. Mais c'est sans doute l'analyse de Lodé qui est la plus pertinente ici. Avec dawkins "L’évolution est alors considérée comme l’histoire de l’autoréplication du matériel génétique défini comme « immortel »...Or "Formé à la manière des poupées russes, le vivant emboite les assemblages et divulgue que les interactions ne semblent pas seulement se réduire à l’égoïsme des individus. La corrélation qui lie quantité de gènes non codant et niveau phylétique de l’organisme signe probablement que la quantité d’ADN éteint résulte de cette histoire composite, soulignant encore que, plus que les gènes, c’est leur expression qui reste l’objet de l’évolution biologique" ou "En fait, nous sommes loin d’un gène déterminant un caractère et, même codant pour des protéines, la polysémie génétique dépasse toujours l’entendement. L’hypothèse d’un « programme génétique » ne tient pas davantage. Le code n’existe que parce qu’il est traduit" .
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Le gène égoïste

Cet essai de Dawkins commence à dater puisqu'il a été écrit en 1976. L'auteur y présente et développe son idée principale, à savoir que l'unité fondamentale sur laquelle s'exerce la sélection naturelle n'est pas l'individu, mais le gène.



Dawkins commence cependant par donner sa propre définition du gène : « une unité génétique suffisamment petite pour durer pendant de nombreuses générations et se répandre sous forme d'une multitude de copies ». Il avoue quelques lignes plus loin : « Ce que j'ai fait, c'est définir le gène d'une manière telle que je ne puisse vraiment pas ne pas avoir raison ! »



Les implications de cette définition sont nombreuses : l'individu, à la durée de vie bien plus brève que ses gènes, est réduit à sa plus simple expression et n'est plus qu'une machine pratique destinée à les propager efficacement. Une autre conséquence, et de mon point de vue la plus intéressante du livre, est d'expliquer les comportements altruistes : un gène peut se permettre de perdre une machine si cela lui permet de sauver plusieurs autres machines qui détiennent des copies de lui-même. Ces comportements altruistes sont analysés en détail, en partant de la simple molécule aux organismes complexes, en utilisant la théorie des jeux pour expliquer leur équilibre et leur domination sur les autres types de comportement.



Plusieurs critiques à faire cependant : tout d'abord, j'éprouve une certaine antipathie envers l'auteur, que je trouve très suffisant. À plusieurs reprises, il souligne le fait qu'il est le seul à avoir compris la théorie de la sélection naturelle depuis Darwin (et encore, pour Darwin lui-même, rien n'est moins sûr) et que ses collègues qui le contredisent (Gould, Lorenz) sont pleins de bonne volonté, mais sont quand même des billes sur le fond. Un peu de modestie ne ferait pas de mal.



Aucune explication préalable de l'influence qu'exercent les gènes non plus. Je les avais toujours associés à des manifestations physiques, et pas à des comportements, et sa définition du gène (parfois un petit morceau, parfois de plus grands morceaux, parfois un assemblage de morceaux séparés) contribuent aussi à ma confusion.



Côté pédagogique, Dawkins utilise beaucoup d'images et d'anecdotes, mais pour préciser quelques lignes plus loin que ça ne se passe pas exactement comme ça, propose une autre image, qui ne se révèle pas exactement correcte non plus. Au final, on en arrive à ne plus croire quoi que ce soit.



J'ai par contre trouvé que les critiques de « personnification anthropomorphique du gène » qui reviennent souvent sont de mauvaise foi, l'auteur mettant en garde à chaque chapitre contre de telles conclusions. Certains raccourcis sont nécessaires pour ne pas surcharger inutilement le texte.



Le livre est agréable dans l'ensemble, et assez stimulant sur le plan intellectuel. Mes connaissances en biologie ne sont pas assez développées pour savoir si tout est exact, mais la théorie que propose Dawkins a au moins le mérite d'expliquer tout le déroulement de la sélection naturelle des molécules aux animaux, sans laisser beaucoup de trous et sans faire appel à des « principes premiers » qui sortent de nulle part.
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Le gène égoïste

Tout d'abord, il faut déterminer à qui se destine ce livre. Pour les néophytes, ce livre est je pense un peu compliqué à comprendre surtout que l'auteur utilise le mot gène en le définissant toujours différemment pour le bien de sont explication (définition correcte cependant) et cela rend la lecture, je pense difficile pour quelqu'un non habitué à la biologie moléculaire. Pour les amateurs et les biologistes, ce livre apparaîtra comme un vieux livre bourré de bon concept pour les années 80 contenant donc plein de contre-sens avec les données actuelles. De plus "SA" théorie ne repose pas sur des faits scientifiques réel. Pour un livre culte, je m'attendais à beaucoup mieux. Autant retourner aux livres de Gould mieux ecrit et plus "scientifique".
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Le gène égoïste

Facile à lire et à comprendre, passionnant et édifiant ! R. Dawkins nous explique de façon simple sa théorie de l'évolution dérivée de celle de Darwin. Celle-ci est devenue incontournable depuis et reprise dans tous les manuels.

A noter que c'est dans ce bouquin qu'il introduit le concept de "mème" dont on parle si souvent sur le Web (et ce chapitre est d'ailleurs particulièrement intéressant) !

Seul bémol : je trouve qu'il vulgarise parfois un peu trop, pouvant amener à des mécompréhensions assez gênantes selon moi (notamment quand il écrit que le gène ou l'individu "veut" ou "fait" quelque chose pour assurer la propagation du gène).

Bref, je recommande à tout le monde, même si vous n'avez jamais fait d'études de biologie !
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