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Citations de Robert Alexis (42)


"Le diable ne rate jamais sa cible. [...] La tentation varie selon ce qui nous hante et ce que nous sommes."
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Il est des pleurs qui valent des combats.
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Les rêves ont cela en commun avec la folie que le plaisir de les vivre ne tient pas à ce qu'ils révèlent mais au fait de leur absolue présence.
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"C'est un lieu commun de prétendre que certaines rencontres infléchissent le cours d'une vie, l'orient dans une direction jusqu'alors insoupçonnée. De telles expériences, pourtant, ne font qu'ajouter à ce que l'on est."
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"L'âme traverse des épreuves qu'il est bien difficile de juger [..]"
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Alicia m'écoutait avec beaucoup d'attention. Du fait de ce que je venais de dire, et appelé par quelque soudaine évidence, je portai sur elle un regard insistant. Cette femme échappait à toute définition. Il y avait, dans chacune de ses entreprises, la couleur d'une invariable durée, une plénitude accueillant dans son orbe l'actuel et l'intemporel, la jeunesse et la vieillesse, la vie et la mort.
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" j'ai un immense besoin de vous. Il me faut un relais, un regard étranger par lequel je pourrais m'observer et jouir de ma personne.
Voulez- vous être ce miroir ?"
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La mer, dans ses emportements, ne connaît plus de lois. Des vagues énormes martèlent la coque avec une furie où se lit l'inconsciente vitalité de la nature. Si nous avions à en souffrir durant ce voyage, vous me verriez délaisser les instruments dont nos jeunes capitaines sont si fiers et me soumettre à ce qui vit à l'intérieur de moi. Cet intérieur, que je ne pourrais traduire par des mots et encore moins enseigner, épouse l'extérieur formidable où se joue la vie d'un bâtiment et de son équipage. [...]
Je me fie au mystère qui habite mon âme, qui enchante de même la nature terrifiante.
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Fausto m’obligea à courir. Au bout d’une allée tracée depuis des siècles entre les figuiers et les néfliers, dessinée de la terre à la mer par des milliers de pas laborieux, ceux des paysans allant remplir au rivage un panier de fruits de mer, ceux, plus nombreux, des pêcheurs de rougets connus depuis la Rome antique, était une vue magnifique sur une crique de rochers immaculés. En face était l’Albanie, la légendaire Illyrie, qu’on croyait deviner au loin, ligne tissée de coton blanc sous le volume immense de l’azur.
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La vie aimait cela, labourer en terre féconde avec le soc du hasard.
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la métaphore du lac gelé m'amusa un instant. Nombreux étaient ceux qui ne vivaient qu'à la surface des choses. Leur masse obscurcit le plateau transparent de l'univers, puis leur point s'amenuise jusqu'à la disparition. D'autres sillages les remplacent, aussi rapides, ,aussi éphémères, dans l'éternelle répétition de la médiocrité.
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Surtout quoique vous voyiez, qui que vous reconnaissiez, n’en faites pas cas. Contentez-vous d’ouvrir les yeux. Il y a là un spectacle qui vous intéressera. Dès l’entrée, je sus que je pénétrais dans un univers hors du commun. Des femmes déguisées en homme, des hommes travestis en femme se tenaient par la main. Certains invités portaient des masques. La villa se composait d’une enfilade de pièces liées entre elles par un long couloir. Il y avait parfois tant de monde qu’on avançait à peine.
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Qu'avais-je donc été avant de brasser ainsi les multiples reflets d'un kaléidoscope? De cette confusion naissaient la richesse d'un personnage privé de contours, et la certitude que toute autre manière d'exister était appauvrissante. J'examinais avec un peu de pitié les femmes et les hommes prisonniers de leur genre; cette pesante installation dans un corps immuable n'entraînait-elle pas une réduction de l'âme? Je préférais un territoire plus incertain de terres dures et de marais, de sillons à peine griffés sur le sol et de tranchées fangeuses, retrouvant par les vertus du métissage, la magie des temps primitifs.
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"Donadieu, le menton posé sur le poing, écouta mon récit avec cet air bienveillant qui attise les confidences. Il ne montra pas d'étonnement particulier quand il sut qui j'étais. Tout au plus, une lointaine fulguration brilla dans son regard, ranimée un instant par la lettre que je lui tendis. Cet homme devait, à longueur de journée, entendre tellement de choses! La distance qui le séparait de ses patients avait mûri une imperturbable placidité."
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Il me plaisait parfois de croire qu'une force supérieure instruisait mon parcours, qu'une solution s'imposerait, à condition d'avoir effectivement vécu chacune des prémisses de la démonstration. Aussi, écoutais-je sans résister ces consignes muettes m'invitant à choisir une route plutôt qu'une autre ; plus tard les raisons s'inscriraient dans une totalité éprouvée au-delà de l’intelligence, dans cette zone où l'être en son entier trouve une justification.
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Ces auteurs, ces peintres, ces musiciens, mais aussi tous ces paysages graves à force de luxuriance, excitaient en moi une intuition majeure, impossible à traduire, forte pourtant, aussi profonde que la certitude d'être au bon moment dans le seul lieu acceptable.
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Il est bon de constater combien l'âge prépare à la mort. Privé de ses anciennes passions, libéré du désir et de ses attentes, pourquoi le monde ne deviendrait-il pas aussi doux que ce plaid posé sur mes genoux ?
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La part la plus vraie de l'existence, la plus intense, gît dans l'ombre comme un fauve tapi dans les buissons.
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Si je devais trouver un point de départ aux curieux développements de ma vie ces dix dernières années, je choisirais sans hésiter le moment où Nora, assise jambes croisées au coin d’une table, une main posée en soutien de la tête, parlait sans que je retienne le moindre de ses mots. Non qu’elle fût tout à coup devenue inintéressante — ou ennuyeuse – elle était l’une de mes rares connaissances à toujours choisir des thèmes de conversation qui pussent me distraire – mais en raison d’un phénomène nouveau qui semblait vouloir désengager ma présence en s’attaquant à ses fondations : la capacité physique de l’écoute, cette patience qui admet l’autre en tant qu’acteur possible.

J’avais déjà, comme tout un chacun, éprouvé de ces absences si agaçantes pour l’interlocuteur. Une remarque suffisait à les briser et à refaire surface, selon l’expression que Nora affectionnait.
Mais cette fois, il en allait tout autrement. Une force plus considérable m’empêchait de rétablir le lien qui m’unissait, bien au-delà de la jeune femme, au monde ancien.

Le même réflexe qui pousse un noyé à s’agripper aux roches glissantes me retint sur la ligne de séparation des genoux posés l’un sur l’autre. Les chairs légèrement comprimées produisaient un renflement vite effacé en lisière de la jupe ; on le devinait, plus haut sur la cuisse, gagner en
importance et gonfler le tissu en une rondeur exquise.
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Dans ma cave, on ne visite plus. On est à l'intérieur de la nuit. Les distractions qui nous font aimer le monde s'épuisent. Les rats courent sur mon ventre. Je ne leur laisse aucune occasion d'être autre chose que ce qu'ils sont. Moi-même suis tout ce que j'ai à être, sans image, sans recul, sans l'espoir de revenir dans mes appartements après une courte promenade, sans consolation, surtout sans consolation !

(P131)
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