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Critiques de Roberto Alajmo (12)
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Fils de personne

Fils de personne de Roberto Aljamo est pour moi une belle découverte littéraire. Le récit peut surprendre le lecteur, dérouté par une situation ubuesque, des personnages déjantés dont la logique, face au meurtre, appartient à un univers mental proche des tragédies antiques. Tissée dans l'univers contemporain, la situation de crise subie par la famille Ciraulo donne alors une farce noire, amorale, qui en appelle au sacrifice de l'agneau plutôt qu'à la justice des hommes.

L'écrite est parfaite (la traduction aussi). Le puzzle qui prend forme au fil des pages demande contradictoirement une lecture linéaire et attentive, si on veut avoir la chance d’y comprendre quelque chose. Ce ne sont pas les dialogues qui aideront le lecteur ou les policiers ; les personnages savent très bien parler sans rien dire et enfumer allégrement leurs interlocuteurs.

Il serait possible de s’en tenir là, à une comédie humaine jubilatoire et un peu vaine. Pour ma part, j’y vois plutôt une critique sociale affreusement réjouissante, dans l’esprit des grands moments du cinéma italien des années d'après-guerre, où rire et satire sociale entremêlés, le néo-réalisme témoignait de la misère d’une grande part de la population italienne réduite au chômage, privée de perspectives et contrainte à la débrouille pour survivre.

En braquant le projecteur aujourd'hui sur les laissés pour compte, invisibles dans une société d’abondance mal répartie, en s’inscrivant dans la reconnaissance des particularismes régionaux que la mondialisation veut nier, Fils de personne est une pépite.
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Un coeur de mère

Un terrible livre , une angoisse latente tout au long de la lecture parce que l'on pressent le dénouement et que l'on s'y refuse.



Un lien très fort et très particulier entre une mère et son fils, la présence permanente de la seule ouverture sur l'extérieur : la télévision et comme un signe : elle fonctionne toujours le son baissé.

La "vie" de l'enfant occultée puisque que celui-ci demeure caché aux yeux de tous et finalement personne ne se soucie de lui sauf en termes des problèmes qu'il représente.

La vie d'un village où les rumeurs et superstitions tissent les relations entre les habitants.



Une écriture étonnante parfois, dans ses répétitions, ses "refrains" pour traduire l'hésitation des acteurs de ce drame, qui sert admirablement l'atmosphère de ces pages.



Une lecture inquiétante au milieu d'une humanité qui n'existe plus...



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Palerme est un oignon

Pour le voyageur ou le palermitain, Roberto Alajmo dresse un portrait de Palerme aussi fou et complexe que la ville l'est. Plurimillénaire, multiculturelle et collectionnant des strates d'influences artistiques les plus variées et sublimes. Palerme à l'image de l'oignon s'épluche par l'épreuve des larmes, ni de joie ni de tristesse, mais d'une exaltation de trop de sentiments à la fois. Les contrastes, la lumière, les personnes, les couleurs inoubliables de Palerme restent marqués comme des excès de chacun de ses traits dans celui qui la parcourt. Ce livre est une bonne approche littéraire de cette ville magique, merveilleuse et terrible.
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Palerme est un oignon

S’adressant au voyageur qu’il tutoie amicalement, l’auteur lui donne des conseils pour aborder Palerme, sa Ville qu’il écrit avec une belle majuscule.

Dès l’atterrissage, il le met en garde, Palerme est atteinte de folie aigüe, de décrépitude, de grandeur et de décadence fascinantes.

Vous qui voulez visiter la Sicile, virtuellement ou en réalité, lisez absolument ce petit livre pétillant.

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Fils de personne

Je suis tombée complètement par hasard sur ce roman sur l'étal d'un bouquiniste à qui j'aime acheter de temps en temps des auteurs inconnus (de moi, bien entendu). Bonne pioche, j'ai passé un très bon moment de lecture et découvert un auteur.

Dans un quartier pauvre des environs de Palerme, Tancredi est enfermé dans la salle de bains. Son père vient d'être abattu, il gît dans le salon. Tous attendent qu'il sorte, la police, la famille, les voisins. Il est LE coupable...réel ou désigné ?

Comédie à l'italienne, cynique, grinçante et cependant émouvante, bien écrite qui donne envie de lire d'autres livres de Roberto Alajmo.
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Les fous de Palerme

Ce sont des histoires courtes et drôles, excentriques comme les aliénés de l’hôpital de Palerme que Roberto Alajmo est allé glaner dans sa ville. Il sait aussi que tous les fous n’y sont pas enfermés et que beaucoup vivent autour de lui, il suffit de les écouter et de les écrire avec le talent de l’auteur.
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Un coeur de mère

Les premières pages du roman m'ont enchantée. Comment une rumeur s'amorce puis enfle jusqu'à vivre sa propre vie. Et puis, un jeune garçon fait une entrée remarquée. Il a été enlevé, sans doute par la mafia, et réside, enfermé dans une chambre sans fenêtre à Calcara, en Sicile. C'est Cosimo qui hérite du paquet bien malgré lui. Son garage pour bicyclettes ne marche pas très fort. A cause de la rumeur, les villageois reste à distance.

Donc, cet enfant, sans identité, séjourne dans la maison de Cosimo. Un Cosimo sans caractère, qui attend que les autres reviennent chercher l'enfant.

La mère de Cosimo a un fort tempérament. Le sang de la Sicile coule dans ses veines. Elle intervient dans la vie de son fils qui lui abandonne volontiers la direction des choses.

C'est un roman bien écrit mais je n'ai pas pu m'identifier aux protagonistes. Cosimo est falot. Et sa mère trop envahissante. La famille, c'est complexe. Leur relation est "défectueuse"
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Fils de personne

Comment tout révéler sur un crime sans dire la vérité - une leçon sur l'utilisation du langage et du silence. Jubilatoire.
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Un coeur de mère

ambiance très particulière ; des lieux, des personnages qio ne laissent pas indifférent
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Les fous de Palerme

Un livre très particulier.



Je suis passée de l'admiration à l'exaspération.



Après réflexion il me semble que finalement cet ouvrage doit mieux s'apprécier en en picorant quelques pages et non pas en le lisant d'une traite.



En effet il faut noter que sa forme est très particulière. Tout commence par "Un(e) autre" et suit une anecdote qui peut durer quelques lignes à plusieurs pages.



Un exemple étant plus parlant :



« Une autre, la duchesse de Verdura, commença à perde l’ouïe et la vue à près de quatre-vingt-dix ans. Mais elle en avait honte et faisait semblant d’entendre et de voir encore bien. Elle faisait semblant, par exemple, de continuer à entendre le chant d’un canari auquel elle était très attachée. Quand le canari mourut, pour ne pas lui faire de peine, sa famille le remplaça par un citron, qui du moins était de la même couleur que l’oiseau.

La duchesse vécut encore dix ans, durant lesquels elle allait régulièrement s’asseoir devant la cage du canari. Elle faisait semblant de le voir, de l’écouter et elle souriait.

Quand le citron pourrissait, on le remplaçait par un frais. »



Ces petits morceaux de Palerme montrent une ville et ses habitants d'une belle façon. L'auteur aime sa ville.



Picoré ce texte est agréable et fort sympatique, lu d'une traite, vous risquez l'indigestion.

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Un coeur de mère

Très étrange ce roman, on sent la "folie" du personnage. Je voudrais savoir si qqu'un a la même lecture que moi. Je pense que l'enfant n'existe que ds la tête de Cosimo qui glisse tout doucement vers une certaine folie dans laquelle sa mère est omniprésente.
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Mat à l'étouffé

La vie est une partie d'échecs. Alagna est un joueur, menteur, tricheur, qui jongle avec ses limites et n'a pas de remords et pas de regrets. Tout le monde le quitte.

Il se raconte sa vie et joue aux échecs avec ce destin qu'il a cru trop souvent dominé, avec la mort qui n'était pas pour lui, avec les autres, des pantins qu'il a manipulé à sa guise. A la fin, il se retrouve seul, la partie se termine et il a perdu.

C'est un livre écrit dans un style décapant et fluide, sans concessions. La quatrième de couverture résume parfaitement bien ce bel ouvrage.
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