AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Roger Judenne (95)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Mystère en Irlande

Quelle déception !

J'ai pris ce livre à la bibliothèque car j'étais intriguée par le titre et par le fait que l'histoire se déroule en Irlande.

L'ouvrage mêle enquête, culture irlandaise et histoire familiale. De prime abord, le livre semble être prometteur et intéressant. Une enquête dans des paysages verdoyants et un mystère à élucider, qui aurait dit non ?



Et bien c'est un tout autre avis que je me suis fait en lisant la totalité de cet ouvrage.

Un livre sans grand suspens, un personnage principal très simple et sans réelle personnalité attachante ou originale. L'histoire est banale, fade et sans rebondissements. On s'ennuie. Il manque énormément de mystères, d'indices, d'actions...

Or, je pense sincèrement que l'auteure aurait pu ajouter des choses très intéressantes à l'histoire. Le pays et la culture irlandaise n'est pas assez exploitée. La vie de la grande tante aurait pu être détaillée et étoffée... De plus, un petit soupçon de paranormal/ thriller aurait créé un plus bel effet !



En somme, je suis réellement déçue. Ce n'est définitivement pas une histoire que je conseille, même à des adolescents, il existe des ouvrages bien plus divertissants que celui là.
Commenter  J’apprécie          30
Cinq nuits avant l'arrivée des Américains

Service presse Masse Critique Babelio.



Quand égo et résistance se mélangent. Un roman « de terroir » sur fond d’engagement nationaliste.





Pierre Picard est en train de cultiver son champ quand apparaît la belle Silvia, la compagne du commandant Sinclair, chargé par le haut commandement de la Résistance d’unifier les nombreuses factions d’Eure-et-Loir. Silvia parcourt sur son vélo le département de long en large pour faire le lien entre les différents groupes afin d’unifier leurs actions.



Si Silvia est devant Pierre ce jour-là, c’est pour organiser un parachutage d’armes sur la commune, que Pierre va diriger, en tant que dirigeant du groupe Libé-Nord. Il s’agira ensuite de répartir les pièces entre les différents groupes de la région en prévision de missions de sabotage. En effet, Voves est un point stratégique pour les convois ferroviaires des Allemands qui d’ici peu devront aller ravitailler le front normand.



Pour organiser la réception des containers, Pierre va devoir associer Armand Tacheau à l’opération, ce qui ne le réjouit pas trop. Armand, chef du groupe Front national, huissier de la commune, est aussi imprévisible que Pierre est réfléchi. Armand bouillonne, ne pense qu’à aller frapper l’ennemi. Armand a un tempérament fougueux. Il est impatient, impulsif, irréfléchi. Il ne tient pas en place, s’emporte vite, a du mal à réfléchir sur le long terme. Il est jaloux et colérique. Il se considère en concurrence avec les autres poches de résistants. Il veut briller et attirer l’attention des hauts dirigeants. Pierre est donc très prudent, et s’efforce de contenir Armand.



Mais voilà, le débarquement finit par avoir lieu, et les résistants sont mis à profit pour ralentir les troupes ennemies. Tous les résistants, avec ou sans leur égo. Au risque que certains prennent des initiatives personnelles…



Le problème d’Armand n’est pas identitaire, mais un problème d’égo et un besoin insatisfait de reconnaissance. C’est cela que veut Armand, la reconnaissance totale de ses pairs. C’est cela qui le pousse à se positionner en rival, à vouloir à tout prix prendre le dessus. Il a besoin de tout contrôler. D’autant que sa vie personnelle, elle, part à vau-l’eau. Cela ne donne pas une image valorisante de lui. Au contraire, il craint l’humiliation et les railleries. Alors, il se venge comme il peut, pour essayer de sauver la face et le peu de fierté qui lui reste.



Il y a un gros travail de documentation. Les personnages sont très réalistes et on se prend vite d’affection pour eux, ou de pitié ou de dégoût pour d’autres. On est vraiment plongés dans l’époque. Nous sommes intégrés à la vie de ce village, nous sommes aux côtés des villageois et des paysans. Nous partageons leur appréhension des choses, leurs considérations face à l’occupation, l’engagement de certains, leur peur face aux exactions de l’ennemi en déroute.



Il y a un certains nombre de passages qui me parlent, étant normande et ne vivant pas très loin des plages du débarquement. Mes aïeux ont vécu la guerre de front. Ils ont connu le manque, la peur, la débrouille, le travail obligatoire. Alors bien sûr le sujet me touche.



Une précision : le Front national évoqué ici est un mouvement de la Résistance intérieure française, créé par le parti communiste français pour combattre aussi le nazisme suite à la rupture du pacte germano-soviétique par Hitler en 1941. Rien à voir avec les Le Pen et compagnie dont le parti a été créé en 1972, hein…
Lien : https://lyseelivres.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
Cinq nuits avant l'arrivée des Américains

Pierre laboure ses terres, quand il est rejoint par un agent de liaison. La jeune femme lui indique son nom de guerre (Silvia) et l’informe qu’un parachutage d’armes est programmé dans ses champs. Le nombre de containers prévus affole le chef du réseau de Résistance Libération-Nord. Il comprend qu’il va devoir associer, à l’opération, le groupe communiste Front national. Or, Pierre se méfie de leur chef, Armand Tacheau. Il le trouve imprudent et fougueux. Bien que dévoué à la cause, il fait preuve d’impatience et ne respecte pas toujours les ordres de Londres. Prisonnier de guerre, il a été libéré début 1943 et, depuis, éprouve un fort besoin de reconnaissance.



Voves est un village d’Eure-et-Loir, occupé par les Allemands. La garnison est importante, car la commune est « un nœud ferroviaire, au carrefour des lignes desservant Paris, Chartres, Orléans, Vendôme, Tours et, au-delà, l’ouest de la France. » (p. 69) De plus, à la sortie de Voves, un camp de transit est installé. Aussi, alors que le Débarquement approche, la Résistance locale est chargée de saboter les rails. Il est demandé aux différentes organisations de s’unir et de devenir une seule entité. Hélas, malgré la cause commune, les jalousies s’éveillent et les divergences au sujet des actions à mener menacent la cohésion du groupe. Entre prudence et volonté de forcer à faire fuir les Allemands, au plus vite, les esprits s’échauffent. Mais les personnes haut placées de la Résistance veillent à protéger la population des risques de représailles.



Cinq nuits avant l’arrivée des Américains est une plongée au cœur de la Résistance, au moment de la création des FFI. J’ai aimé côtoyer des personnalités différentes, car cela montre que chaque décision était lourde de conséquences. Certains supportaient mal de rester inactifs, de devoir attendre l’autorisation du Général de Gaulle pour agir ; d’autres comprenaient que l’attente était nécessaire. Malgré les dissensions et les querelles, tous visaient le même objectif : libérer la France. Avec courage, ils bravaient le risque de fusillade. Hélas, l’envie de briller était, parfois, trop forte…



Ce roman montre aussi de quelle manière les villageois tentaient de survivre aux restrictions et aux exactions. Quand certains aidaient, ponctuellement, la Résistance, d’autres profitaient de la guerre pour assurer leur avenir. Le récit mêle les actes héroïques à la vie quotidienne. J’ai, également, aimé connaître la vie des personnages en marge de leur combat. L’un, en particulier, me faisait ressentir des sentiments opposés. Selon la situation, il m’énervait ou me touchait. Enfin, j’ai apprécié le rappel des faits historiques au sujet de personnes célèbres, pour leurs actes pendant la guerre, ainsi que celui des opérations de terreur commises par les Allemands, comme à Tulle et à Oradur-sur-glane.



Cinq nuits avant l’arrivée des Américains est un roman captivant sur l’organisation de la Résistance, en 1944.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          120
Cinq nuits avant l'arrivée des Américains

Avec son écriture précise, détaillée, Roger Judenne m’a plongé dans la vie quotidienne d’un bourg d’Eure-et-Loir, quelques semaines avant la Libération.

Si les personnages croisés au cours de ma lecture sont nombreux, si je me suis un peu perdu dans les nombreux prénoms, c’est l’huissier de justice de Voves, Armand Tacheau, qui tente, tout au long du récit, de voler la vedette aux autres comme Michel, Bertil, Pierre…

Dans Cinq nuits avant l’arrivée des Américains, Roger Judenne met tout de suite en place la rivalité réelle entre deux mouvements de résistance à l’occupation allemande : Libération-Nord, plutôt socialiste, dirigé par Pierre, et le Front national dont le meneur est justement Armand. À la lecture de ce nom, Front national, il ne faut pas se tromper. Rien à voir avec le parti d’extrême-droite ripoliné aujourd’hui en Rassemblement national. Le Front national de la Seconde guerre mondiale a été créé par le Parti communiste et regroupe militants et sympathisants voulant combattre le nazisme depuis qu’Hitler a rompu le pacte germano-soviétique, en 1941. Roger Judenne le rappelle très bien dans sa note B, en fin d’ouvrage.

Avec talent et à-propos, l’auteur fait vivre des personnages réels et importants comme le Commandant Sinclair qu’il révèle être Maurice Clavel, dans la note A. Celle qui pédale beaucoup, attire les regards par sa beauté et sa chevelure blonde, Silvia, n’est autre que Silvia Monfort, pseudonyme de Simonne Favre-Bertin, une grande actrice et romancière.

Dès le début, c’est un parachutage d’armes et de munitions qui me plonge dans l’activité de ces résistants qui sont paysans, commerçants, enseignants et même huissier. Leur activité, la préparation de ce qui est essentiel dans leur lutte contre l’occupant, est très intéressante.

Bien sûr, il y a l’Eure-et-Loir, département que je ne connais pas du tout Voves, et je suis certain que pour un lecteur de cette région, les lieux cités prennent une tout autre résonance. Par contre, je retrouve bien le rôle essentiel que jouaient, le long des voies ferrées, les garde-barrières comme Paul et Paulette. Il y a, bien sûr, le marché noir et les collabos qui ne sont pas oubliés et Roger Judenne montre que ces derniers s’en tirent assez bien à la Libération.

Cette vie quotidienne, ces soucis au jour le jour, le travail des paysans dont les récoltes sont réquisitionnées par l’occupant et qui ne refusent pas de donner un coup de main à la résistance, tout cela est bien montré au cours de ce roman pimenté par les aventures de Simone, plutôt collabo, l’épouse d’Armand, avec le jeune Bertil, associé à l’étude. Il avait remplacé Armand, mobilisé en 1939, prisonnier envoyé au stalag, libéré en 1943 à cause de la tuberculose, revenu à Voves où il crée la première équipe de résistants avec le Front national.

Tout cela et bien d’autres anecdotes, beaucoup d’autres détails du quotidien, n’empêchent pas l’auteur de rappeler l’existence du camp de Voves dont une fameuse évasion, le 19 février 1944 inspira John Sturges pour son film « La Grande Évasion ». Surtout, l’auteur permet de suivre pas à pas l’approche des Américains depuis le débarquement en Normandie puis ces fameux bombardements qui, s’ils affaiblissent l’occupant, frappent aussi les civils. Cela me rappelle, tout près de chez moi, le bombardement de Saint-Vallier (Drôme), le 16 août 1944, par l’aviation américaine. Cela causa près de cent morts et de nombreux blessés alors que la RN 7 et la voie ferrée qui étaient visées, restaient intactes…

Cinq nuits avant l’arrivée des Américains m’a permis de vivre des temps bien difficiles dont notre pays n’est pas sorti indemne et qu’il ne faudrait pas oublier.

Je remercie Babelio et les Éditions de Borée/Territoires d’écriture pour la lecture romancée de cette page d’histoire.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          1212
Cinq nuits avant l'arrivée des Américains

lu avec beaucoup d'attention étant actuellement très sensible à ce sujet, c'est un moment de lecture agréable permettant de mieux connaître les rouages de la Résistance et les enjeux qui parfois ont mené des hommes et des femmes à s'engager au péril de leur vie.

Lecture à compléter par les récits de Lucie Aubrac, par exemple.

Merci aux Editions de Borée et à Masse critique.
Commenter  J’apprécie          50
Cinq nuits avant l'arrivée des Américains

Bonjour amis du livre.

Les livres se suivent mais ne se ressemblent pas...

« Cinq nuits avant l’arrivée des Américains » de Roger Judenne.

Merci aux De Borée Éditions

Pour l’envoi de ce SP.

Pour ceux qui me suivent, ce n’est pas un scoop : j’apprécie beaucoup les livres traitant de cette période si proche de ma génération. Chaque ouvrage nous apprend quelque chose.

Dans celui-ci, nous vivons les dernières semaines avant la libération en Normandie.

Voves est une petite ville comme beaucoup d’autres où se sont côtoyés les envahisseurs, les résistants, les collabos et monsieur tout le monde.

Chacun a survécu tant bien que mal pendant les années de guerre et d’occupation. Et, à l’approche de la libération, les passions et les inimitiés s’exacerbent.

L’auteur nous fait vivre cette époque difficile où toutes les exactions font surface.

Encore un livre qui restera gravé dans ma mémoire! La période trouble des « jours d’avant » est rarement décrite de façon détaillée comme ici. J’ai énormément apprécié cette lecture et je la conseille vivement à toutes les personnes qui se passionnent pour la seconde guerre mondiale.
Commenter  J’apprécie          30
Cinq nuits avant l'arrivée des Américains

Juin 1944, un petit village d’Eur-et-Loire : Voves.

Comme toute la France les habitants sont sous le joug de l’occupant.

La vie continue, l’entretien des fermes, les moissons, la recherche de l’approvisionnement. La vie est dure pour tout le monde. Mais sous couvert, quelques hommes, femmes résistent et préparent à leur manière le débarquement des alliés.

Pierre du groupe Libération-Nord, Armand communiste du Front National doivent unir leurs groupes. L’union fait la force. Mais les caractères de chacun s’affrontent, ils n’ont pas tous la même manière d’agir. Les ordres viennent de Londres, et l’organisation des F.F.I se met en place.

A travers ce roman, l’auteur nous raconte une chronique douce-amer de cette époque. L’Histoire est là qui avance à grands pas, les temps sont rudes, mais la vie doit continuer. Chacun survit à sa manière.

C’est à la fois une histoire de combat et d’action mais aussi une chronique d’un petit village comme tant d’autres en France à cette époque.

J’ai aimé suivre chaque personnage, chacun à ses zones d’ombre, les caractères s’affrontent ou se trouvent. Il faut penser au quotidien, à la protection de ceux qui vous sont chers.

La brutalité de l’occupant, les bombardements, la suspicion sont là et tout le monde se méfie.

Nous sommes immergés dans ces quelques jours qui précèdent le débarquement et l’avancée des troupes alliées. Chacun a son rôle à jouer.

Un roman qui se lit bien, le style est direct, carré. Aussi bien dans les descriptions du village, de ses environs que de la psychologie des personnages principaux.

Un bon moment de lecture.

Commenter  J’apprécie          232
Cinq nuits avant l'arrivée des Américains

Ce roman retrace les actions des Résistants de Voves, petit village de la Beauce, pendant les jours qui ont précédé et suivi le Débarquement.



Un excellent moment de lecture avec cette fiction historique richement documentée.



Une écriture agréable, légère et ferme à la fois, quasi visuelle. Des chapitres relativement courts, sans fioritures inutiles, avec juste ce qu'il faut des descriptions. Des personnages bien construits et étudiés. Que demander de mieux ?



Dès le départ, on sent une atmosphère lourde et tendue, empreinte de crainte, qui pèse sur les épaules. Mais on ressent aussi l'espoir d'une délivrance.

On découvre petit à petit les personnages, leur caractère. J'ai plongé dans leur histoire, au coeur de notre Histoire. J'ai vécu avec eux leurs « parcours » de résistants, leurs actions, la confiance, mais aussi la méfiance, les mésententes ou la jalousie de certains.



Là, je pense à Armand, le chef du groupe « Front National ». Huissier de métier, résistant sincère et convaincu, mais qui a un gros besoin de reconnaissance. Il aime commander, être le chef, et pas recevoir des ordres. Sans doute est-il impacté par ses problèmes de couple, avec sa femme la « charmante » Simone.



Pierre est le chef du groupe Libération Nord. Résistant tout aussi convaincu, mais plus mesuré et plus prudent. Il a bien conscience de la nécessité de cohésion entre les différents groupes.



A la fiction, l'auteur mêle des lieux, faits et personnes réelles. Comme Voves, noeud ferroviaire, Silvia Montfort, la grande évasion du camp de Voves ou le massacre d'Oradour-sur-Glane. Cela ajoute une note supplémentaire de réalisme à cette histoire qui n'en manque pas.



Je ne dirai pas que c'est un roman d'action, mais plutôt d'un roman « d'atmosphère » qui met en valeur les Résistants, mais également ceux qui, sans en faire partie, ont joué un rôle essentiel. Et aussi les conséquences de leurs actes sur la population.



C'est une fiction tranche d'Histoire qui nous montre les difficultés rencontrées par ces hommes et femmes courageux, la nécessité que chaque action soit minutieusement préparée.



C'est peut-être un peu délicat de dire ça, mais j'ai adoré suivre ces personnages qui m'ont totalement immergée dans leur présent. Les pages ont défilé sans que je m'en aperçoive vraiment. C'est une plongée dans une période sombre, mais toutefois porteuse d'espoir par les actions de ces personnes. Qu'aurions-nous fait à leur place ?
Commenter  J’apprécie          30
Au Coin du Feu

Roger Judenne nous livre des nouvelles remplies d'anecdotes, de chroniques et d'histoires du temps des veillées d'autrefois, disons tout début du vingtième siècle.

Au coin du feu, nous écoutons ces voix qui racontent la vie de nos aïeuls, souvent très dure, poudrée de bons moments mais aussi d'épisodes fantastiques dus à l'incompréhension. Les contraintes de la société étaient très fortes mais en évoluant cette société nourrit aussi les histoires.

Ce recueil agréable à lire plaira à ceux qui sont proches du terroir. Ici, c'est l'Eure et Loir, le nord du Loir et Cher et du Loiret mais je pense qu'ailleurs ce n'est pas tellement différent.
Commenter  J’apprécie          50
Le seigneur des destins

Un livre très intéressant, une histoire originale, pleines de rebondissements. Le personnage de Lionel est bien travaillé, les aventures qui l’attendent sont insolite est vraiment bien pensé. Un livre qui est idéal pour un enfant vers 10 ans car peut être lourd en lecture avant
Commenter  J’apprécie          20
Le seigneur des destins

J'ai adoré ce livre.

Une belle histoire, des morales dissimulées par ci par là, de l'amitié et des petits retournements sont rassemblés en une petite centaine de pages.

Bien qu'en n'étant pas le public ciblé par le livre, j'ai passé un excellent moment.

Ce roman me paraît parfait pour initier un enfant aux alentours de 10 ans à la lecture ancrée dans la réalité avec une touche de fantastique.

Le vocabulaire et l'histoire sont à la portée de tous.

Je recommande vivement de découvrir ce livre.
Commenter  J’apprécie          20
Les bons jours

Clovis entre deux "Maurice"

Clovis est un brave paysan des environs de Chartres. Il est revenu de captivité en Allemagne où il est resté cinq ans. A son retour, Laurence sa promise, l'attendait toujours pour se marier avec lui. Seulement voilà, chaque mois Laurence découvre avec chagrin qu'elle n'est toujours pas enceinte de son mari et le temps passe: cela fait déjà neuf ans ! Clovis n'est déjà pas tout jeune, la quarantaine a plus que sonné et il est temps de prendre le taureau par les cornes.



Le taureau (ou le bannaud, je ne connaissais pas ce terme) c'est "Maurice" un superbe reproducteur de plus d'une tonne, patient comme un agneau, auquel on confie les vaches en chaleur de tout le canton. Clovis lui confie ses joies et ses peines, il en deviendra jaloux lorsqu'il apprendra que ce n'est pas Laurence qui ne peut avoir d'enfant, mais lui. Alors dans le couple, Laurence rassérénée, tente de consoler son époux et réfléchit à la suite: le convaincre d'adopter un enfant. Seulement Clovis a une toute autre idée de l'adoption que Laurence et patiemment il va réussir à imposer son point de vue. Ce n'est pas Laurence qui doit être brimée dans son désir de maternité; il va réussir à la convaincre d'avoir recours aux services de Maurice, un autre taureau, jeune gars bien tourné d'esprit et de sa personne, bon reproducteur puisque père de famille nombreuse, meneur de batteuse (on emploie le terme de batterie dans le roman) tout ça sous forme de marché à l'occasion du remembrement...



J'en dévoile un tout petit peu plus le la quatrième de couverture, mais je trouve ce livre superbe et s'il ne s'arrête pas trop (pas assez estimeront certains) sur les paysages, il consacre une large part aux hommes, aux femmes, aux bêtes, aux métiers de la paysannerie dans ce coin de l'Eure et Loir et laisse une large part à la vie communale avec cette idée du remembrement, lancée par le Maire, mais mise à profit finalement par un Clovis d'emblée hostile (puisqu'il s'agit d'une idée du Maire auquel il tient un chien de sa chienne). On sent que l'Instituteur-secrétaire de Mairie que fut l'auteur a une parfaite connaissance et des hommes et des rouages de la vie communale, sans compter que le style de ce roman comme pour "Louison la Douce" est parfait. Avec un sujet assez voisin mais un autre déroulement, je propose de lire aussi "Le faucheur du Cézallier".

Commenter  J’apprécie          00
Le silence des rives

Juin 1940, pendant l’exode, les avions mitraillent les réfugiés qui fuient l’avancée allemande. Lors de leur premier passage, Toinette clame qu’elle n’a pas peur. Mais les stukas vrombissent à nouveau : sa mère meurt et son père semble dormir. « Lève-toi, Papou. Toinette a peur. Dors pas. » (p. 17) Elle panique et elle crie. Les avions reviennent et une femme crie à la petite fille de courir. Celle-ci a le temps de franchir le pont avant qu’il ne soit bombardé ; Papou est sur l’autre rive. Toinette suit le couple qui l’a protégée. Elle est ensuite confiée à un orphelinat, transformé, temporairement, en accueil pour les réfugiés.





Depuis l’Occupation, des listes sont publiées, permettant aux parents de retrouver leurs enfants. Hélas, personne ne vient chercher Toinette. Elle ne sait pas le nom de son village et ne sait pas épeler son identité. La description notée sur sa fiche indique qu’elle est probablement « pensionnaire d’une maison d’aliénés » (p. 105). Aussi, en septembre, elle est internée.





Toinette est différente : elle est « mongolienne ». Au début de ma lecture, j’ai été gênée par ce mot, puis sa répétition et l’utilisation de ce terme par ses parents, m’ont rappelé que c’était ainsi que la trisomie était désignée. L’auteur s’est attaché à montrer la perception qui en était faite, pendant la guerre. En effet, c’est en 1959, que les travaux du Docteur Jérôme Lejeune ont été publiés. « En conclusion, nous pensons pouvoir affirmer que le mongolisme est une maladie chromosomique, la première à être démontrée définitivement dans notre espèce » (J. Lejeune, M. Gautier et R. Turpin, « le mongolisme, maladie chromosomique », in Bulletin de l’Académie nationale de médecine, p. 143, 2nd trimestre 1959).





Toinette est extrêmement attachante. Elle s’adapte à sa nouvelle situation, portée par l’espoir de la venue de son Papou. Elle n’a pas une once de méchanceté : elle est bienveillante et attentionnée. Au sein de l’institut, elle se rend utile : elle connaît très bien les travaux de la ferme ; elle est aussi attendrie et attirée par les personnes grabataires, à qui elle tente d’apporter du bien-être. Hélas, elle ne peut rien contre la faim, le froid et le manque de soins.





Le nouveau directeur perçoit que les Allemands organisent une mort lente de ses pensionnaires, jugés inutiles par l’occupant. Médecin hospitalier et prisonnier de guerre, Roger Vanaker a été affecté de force à l’asile d’aliénés, alors qu’il ne connaît pas la psychiatrie. Il est démuni face au manque de nourriture, de chauffage et de couvertures et voit ses patients mourir les uns après les autres. Avec le peu de moyens dont il dispose, il se bat pour sauver ceux qui peuvent encore l’être. En introduction, l’auteur indique que « Pendant l’occupation 1940–1944, plus de 50 000 malades mentaux sont morts de faim et de froid dans les asiles d’aliénés français. En référence à la Shoah, les historiens disent que ces malades mentaux, arriérés et handicapés ont été victimes d’une « extermination douce » ». Roger Judenne relate la mise en place de l’eugénisme dans les établissements. Certains passages meurtrissent le cœur et révolte.





Le Silence des rives raconte l’histoire d’Antoinette, une préadolescente trisomique. Il décrit la perception de sa différence par les autres et par elle-même, les conditions de vie inhumaines des pensionnaires de l’asile et les conséquences physiques et psychologiques des mauvais traitements, telles que les bagarres pour manger, la cachexie, les maladies, les œdèmes, etc. L’héroïne principale est très touchante. Sa gentillesse, son innocence et ses espérances m’ont émue. J’ai adoré ce roman.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          10
Le silence des rives

Le silence des rives de Roger Judenne est bouleversant.

On suit Toinette, trisomique de 13 ans, qui lors de l'exode pendant la seconde guerre mondiale, est séparée de ses parents lors d'une attaque aérienne. Elle se retrouve dans un asile d'aliénés où les conditions sont horribles......

D'un autre côté, on suit son père qui est persuadé que sa fille a survécu et fait tout pour la retrouver.

Dès les premiers chapitres j'ai été captivée par cette histoire et je ne connaissais pas du tout les conditions des malades pendant cette période.

Merci aux éditions De Borée pour leur confiance.

Commenter  J’apprécie          30
Bruits de couloir

Ce livre aborde pour les jeunes lecteurs un sujet souvent oublié :

les ravages que peut faire une rumeur et aussi la propension de la majorité à aller dans le sens de la pensée collective.

La difficulté aussi d'écouter sa conscience et ses doutes, et encore plus de les exprimer, par crainte de se marginaliser

Ce livre est courageux, il va à contre courant des méfiances collectives (par ailleurs justifiées) et invite à ne pas généraliser.

L'auteur a choisi pour écrire un point de vue distancié. Le narrateur n'est pas un des personnages. De ce fait la narration paraît un peu sèche, mais le sujet choix d'une écriture très distanciée, un peu "sèche", comme un rapport qui se veut très objectif. Cela n'enlève rien à l'intérêt du livre, qui nous tient du début à la fin grâce à l'enjeu du dénouement pour la victime de la rumeur.
Commenter  J’apprécie          10
Drôle de moisson

Le commentaire de Cathy :



En juin, 1940 Lucien continue à travailler dans ses champs, la tâche s'avère difficile sans son fils qui a été mobilisé pour combattre.

L'ennemi avance, cette vie à la campagne, si paisible, va très vite être chamboulée par le passage de gens fuyant les combats.

Lucien a connu la première guerre, il en a d'ailleurs les séquelles, il reste confiant, mais ce qui le préoccupe, c'est la moisson à venir, comment va-t-il faire sans son fils. L'ennemi se rapprochant, il prend la décision de quitter sa ferme, il est décidé à passer la Loire en espérant y trouver un refuge pour les siens.

Ce roman, je l'ai lu sans pouvoir m'arrêter, cette famille que Roger Judenne nous présente est très attachante.

Ce récit bouleverse pour sa réalité, on ressent toute la souffrance de ses réfugiés qui ont tout quitté, on comprend la douleur de ce père qui s'inquiète de l'absence de son fils, il a peur pour les siens et sa belle-fille qui peut accoucher à tout moment.

En alternance, nous suivons le fils et les habitants de la ferme, chacun est inquiet pour les autres, nous les suivons, affronter les événements avec la peur au ventre.

L'histoire que nous propose l'auteur est pleine de réalité, de ce que l'on peut imaginer des événements de l'époque de la Seconde Guerre mondiale.

J'ai été prise par l'émotion, on se sent spectateur impuissant face à cet exode et en même temps, on a la sensation d'être avec eux.

Je viens de passer un très bon moment de lecture, je suis triste d'avoir dû quitter si vite cette famille, j'aurais voulu rester avec eux encore un peu.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          10
Drôle de moisson

Drôle de moisson de Roger Judenne est un roman sur l'exode des paysans en 1940, lors de l'arrivée des Allemands. Obligé d'abandonner leur ferme, leurs animaux, la récolte de foin en cours et de la moisson qui arrive.

On suit donc Lucien, sa femme Marthe, sa fille Irène et sa belle fille Nicole, enceinte, dont le mari René est soldat, et la grand mère, sur les routes, puis le retour à la ferme et la vie qui reprend.

C'est très bien écrit, de l'émotion, un réalisme dans l'histoire et des personnages très attachants.

Merci aux éditions DeBorée pour leur confiance.

Commenter  J’apprécie          30
Et demain le TGV

Cette année 2021 célèbre les quarante ans du Train Grande Vitesse dont le premier fut mis en circulation le 27 septembre 1981.

Ce roman retrace l'épopée d'une famille d'agriculteurs de la Beauce dont l'univers sera bouleversé par l'arrivée de la ligne de TGV Atlantique.

Sans descendants, Louisette et son époux André qui approchent des soixante-dix ans aimeraient céder leurs terres à leur neveu. Malheureusement, l'arrivée prochaine du TGV risque de troubler cette passation si ce dernier devait passer par leurs terres.

Expropriations, remembrement, négociations avec la SNCF et les différents partenaires et acteurs chargés de la réalisation et de la mise en place du projet, expertise juridique des terrains, querelles de clochers inévitables… au fil des pages, le lecteur suit les événements à travers le parcours de la famille Pichot et de ses proches, jusqu'à l'inauguration du nouveau bolide ferroviaire...



Chronique paysanne se déroulant au coeur des années 1980, ce roman de terroir retrace l'historique de la mise en service du TGV dans une petite commune d'Eure-et-Loir, à travers le regard d'une famille d'exploitants agricoles.

Ancien instituteur, l'auteur a le don de captiver l'attention du lecteur par une narration vivante et rythmée, non dénuée d'humour. Les explications techniques qui émaillent le roman ne sont jamais barbantes car narrées dans un langage clair et simplifié, à la portée de tous.

Ce roman aborde également l'émergence d'un monde rural nouveau où il faut s'adapter et passer par la modernisation si l'on veut survivre. Une tâche ardue qui s'avère parfois difficile à concevoir pour les agriculteurs de l'ancienne génération.

Divertissant, intelligent et généreux, Et demain le TGV est un sympathique roman régionaliste !

Merci à Babelio et aux éditions De Borée pour cet excellent moment de lecture !
Lien : https://leslecturesdisabello..
Commenter  J’apprécie          200
Et demain le TGV

Un excellent roman de terroir. Il a fait remonter bien des souvenirs d'enfance sur ce projet de TGV Atlantique sur lequel j'avais fait un exposé au collège.



On est ici en plein cœur de la Beauce, on suit une famille d'agriculteurs dont le futur tracé du TGV va leur donner bien des tracas et aussi de belles surprises.



J'ai adoré la plume de Roger Judenne, une plume accrocheuse dont on se lasse pas. On ressent le bon sens paysan, l'amour de la terre à travers les personnages d'André et Benoît.

L'auteur nous expose les expropriations, le remembrement, les servitudes ... et bien des choses autour de la construction de cette ligne : rien n'est rébarbatif, tout est expliqué simplement et clairement et de manière très intéressante.



En terminant ce roman, je me dis que très vite il va falloir que je me plonge dans un autre roman de l'auteur tant j'ai apprécié celui ci. Il y a un moment que je n'avais pas lu un roman de terroir auquel j'ai autant accroché.



Si vous avez envie de comprendre comment ce phénomène des années 80 a pris vie, je vous conseille de lire ce roman.
Commenter  J’apprécie          10
Et demain le TGV

Tout le monde à déjà pris un train à haute vitesse dans sa vie. On voit les champs et les villages défiler à tout allure sans s'imaginer quel a pu être le bouleversement lorsqu'il a fallu installer ces infrastructures ferroviaires.



C'est précisément tout l'objet de ce roman, qui montre, dans les années 1980, l'arrivée des ingénieurs de la SNCF pour mettre en branle le grand projet d'intérêt national, l'installation d'une ligne Paris Montparnasse Tours.



Ce livre m'a énormément plu, parce qu'il est très rythmé, les chapitres sont courts et s'enchaînent vite, et les personnages sont aussi vivants qu'attachants.



C'est un sorte de documentaire romancé, qui m'a fait apprendre plein de choses sur des grands chantiers, tels qu'une implantation de voie de chemin de fer ou une autoroute.



À recommander chaleureusement à toute personne curieuse.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Roger Judenne (376)Voir plus

Quiz Voir plus

Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

Le livre de Allis s’appelle:

Des livres et nous
Des écrans et nous
Délivrez-nous des livres

10 questions
155 lecteurs ont répondu
Thème : Virus L.I.V.3 ou la mort des livres de Christian GrenierCréer un quiz sur cet auteur

{* *}