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Critiques de Roger Zelazny (645)
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Le temps d'un souffle, je m'attarde

Voilà, c'est la fin du monde. Ouf, elle est enfin arrivée, nous ne l'attendions plus. Des machines sont encore là pour gérer les flux et processus devenus inutiles. Les machines machinent, comme d'habitude. L'une d'entre elles tombe sur des vestiges de feue la domination humaine. Elle ne découvre uniquement que de la bonne came : outils traditionnels, bons livres, tableaux, j'en passe des vertes et des pas mûres. Je rappelle que Zelazny écrivit cette nouvelle en 1966. L'espèce humaine ne pouvait donc pas encore laisser derrière elle des serveurs informatiques bourrés de merde. Mais passons. Un des robots, sans doute quelque peu désoeuvré, commence à s'éprendre de l'Homme. Il veut s'imprégner de l'essence humaine, il veut en connaître la nature, il aspire peut-être même à devenir Homme lui-même. le robot, déjà, se montre un peu plus que machinique, témoignant d'une envie non programmée : nous entrons dans le fantastique. Mais passons.





La suite est un peu prévisible. le robot découvrira petit à petit que l'expérience de l'homme et l'expérience de la machine ne peuvent pas converger. Oui, l'homme est exceptionnel, l'homme vit des expériences de dingue, à la fois sensible mais doté d'une force surnaturelle (divine ?) lui permettant de supporter l'enfer des sensations. Bien peu se demandent inversement si l'homme serait capable de devenir une machine. En effet, la question ne se pose plus puisque nous tendons tous de plus en plus à devenir des machines, et nous ne semblons pas considérer cette tendance comme immorale.





Le court dossier qui suit la nouvelle rappelle au lecteur le contexte au cours duquel Zelazny écrivit cette nouvelle : il est celui du déploiement de la mégalomanie cybernétique des années 1950/1960. Se basant sur un texte fondateur de Norbert Wiener datant de 1943, les conférences de Macy se succèdent de 1946 à 1953 à propos d'une nouvelle « science » qui serait la cybernétique et dont l'ambition serait de concevoir des mécanismes artificiels qui modéliseraient ou imiteraient les fonctions cognitives. Deux ans après la fin de ces causeries d'attouchements intellectuels visant à éliminer la pensée, John McCarthy, Claude Shannon, Marvin Minsky et Nathaniel Rochester lancent des petits ateliers de réflexion sur la notion d'intelligence artificielle. Quelques progrès sont constatables : les machines résolvent des problèmes de maths, elles apprennent l'anglais, elles jouent aux échecs. Elles y arrivent très bien et très vite puisqu'elles n'ont, effectivement, jamais envie de se branler. Quelques algorithmés du bulbe ambitionnent ensuite de concevoir des réseaux de neurones artificiels capables d'autoapprentissage. Que des hommes qui ne sont jamais capables d'apprendre quoi que ce soit des leçons que leur impose la vie prétendent inculquer à des machines une capacité telle que celle de l'autoapprentissage devrait nous faire sourire. Heureusement, dès cette époque, quelques individus commencent à tempérer l'ardeur des algorithmés. Geoffrey Jefferson rappelle que le cerveau et la machine ne sont pas équivalents tandis que Hubert Dreyfus assure que la pensée humaine est contextuelle et qu'elle ne se passe pas d'un corps. Nous arrivons à l'époque de la régression : les évidences deviennent des objections qu'il s'agit d'anéantir.





En 1966, Roger Zelazny arrive au coeur de la tourmente cybernétique et sa nouvelle est le lieu d'exposition de la sempiternelle question : le robot n'est-il qu'un homme comme les autres ? Plutôt Dreyfusard, Zelazny semble concevoir que le robot ne panera rien à l'expérience humaine s'il ne se plonge pas dans le chaos échappant à toute mesure de la vie sensorielle et charnelle. Nos tripes, notre sang, notre lymphe et nos hormones : ce sont eux, les signes de notre supériorité sur la machine. Evidemment, ces conclusions nous sembleront assez évidentes à l'heure où la robotisation de la vie s'étend de plus en plus. le robot du bouquin n'a pas supporté de devenir un homme à cause de l'intensité des sensations qu'il commençait à éprouver dans sa tentative de s'approprier l'essence humaine ; de même, l'homme, se familiarisant avec la bonhomie de la machine et avec sa simplicité binaire, tend à ne plus supporter de souffrir comme un homme. Toute bonne nouvelle traitant de l'intelligence artificielle et des machines ne pourrait que se conclure par la destruction de la machine. Toute tempérance à ce sujet est encore complaisance.





Sur la cybernétique, quelques très bons documentaires de la Gestion génocidaire du globe : https://www.youtube.com/watch?v=UhobfTWzePo&ab_channel=LaGestionG%C3%A9nocidaireduGlobe


Lien : https://colimasson.blogspot...
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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 2 : Les ..

Une fois tombée dans le chaudron d'Ambre l'addiction continue, et j'ai continué de me régaler avec ce deuxième tome d'une série rattachée à un genre pourtant très éloigné de mes bases.

Tout fonctionne à merveille dans cette saga politico-fantastique : la narration à la première personne qui crée le lien avec le personnage principal dont le coeur est pourtant froid comme la mort; le ressort narratif autour de la lutte de pouvoir entre princes; le rythme juste parfait de l'action finement calibré sur un volume de rebondissements juste suffisant; et surtout le principe de navigation entre le mythique monde réel d'Ambre et ses ombres, illimitées dans l'espace, dans le temps mais aussi dans une infinité de dimensions : rien de mieux pour titiller la curiosité.

Dans cet épisode on se retrouve dans un univers médiéval fleurant bon les chevaliers de la table ronde et les batailles épiques du seigneur des anneaux, traversé de forces sombres et de créatures démoniaques. Cela m'a amuse de me promener dans ce cadre de références que je côtoie peu, mais j'espère que les volumes suivants aborderont des mondes complètement différents histoire d'ouvrir plus grandes les portes de l'imaginaire.

A suivre...!

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24 vues du mont Fuji, par Hokusai

Autant le dire sans détour : j’ai eu un mal fou à terminer cette novella, et je suis passée complètement à côté !



Mari entreprend une quête initiatique en découvrant le Mont Fuji selon vingt-quatre panoramas peints par Hosukai. Pourquoi ? On ne le sait pas. Son mari est mort, et une explication « science-fiction » est donnée aux deux tiers de la novella. Le lien avec la quête initiatique ? Il est tellement difficile à saisir qu’il m’a échappé. Je n’ai lu la quatrième de couverture qu’après la lecture de la nouvelle, et elle m’a plus éclairée sur l’intention de l’auteur que la nouvelle elle-même.



Chacun des trajets correspondant aux vingt-quatre estampes est l’occasion d’un texte contemplatif truffé de références littéraires, mais à aucun moment je ne suis entrée dans le récit, car je n’ai pas compris quelle histoire était racontée. J’ai régulièrement mis le livre de côté pour lire un autre roman, ce qui m’arrive rarement.



Si quelqu’un sait de quoi cette novella parle, n’hésitez pas à me le dire en commentaire !
Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Deus Irae

Cela devait arriver. La guerre a détruit la planète à coup de bombes et d'armes chimiques. L'Apocalypse a eu lieu et son auteur porte un nom, Carleton Lufteufel. Quelques dizaines d'années plus tard, l'homme est vénéré tel un dieu : Deus Irae, le Dieu de la Colère.

À Charlottesville, Tibor McMasters, homme tronc et peintre talentueux, est chargé par l'église de retrouver Carleton Lufteufel afin d'en réaliser le portrait.



Deus Irae est parti d'un jeu littéraire entre deux auteurs, Philip K. Dick et Roger Zelazny. Un cadavre exquis, pour être plus précis : l'un écrit un bout de l'histoire, puis l'envoie à l'autre qui le continue, le renvoie, et ainsi de suite. Une douzaine d'années leur a été nécessaire pour en arriver à bout.



N'ayant jamais lu d'autre romans de Zelazny et finalement assez peu de Dick, je dois avouer ne pas pouvoir reconnaitre quels chapitres ont été écrit par tel ou tel auteur. L'ensemble est très cohérent dans l'écriture et de toute manière le roman, une fois terminé, a sans doute été retravaillé avant publication.



Une large place est faite à la religion, thème central du roman. Dans ce futur post apocalyptique, le christianisme est battu en brèche par le nouveau culte du Deus Irae qui semble être en tout point son antagoniste. L'histoire débute par de longs échanges philosophique certes très intéressants (pour peu que vous ne soyez pas allergique au sujet) mais un peu confus par moment.



J'ai été plus enthousiasmé par le récit quand Tibor a enfin entamé son voyage. Tibor l'incomplet, dans son char robotisé tracté par une vache, est un personnage haut en couleur. Par certains côtés, l'odyssée de Tibor m'a fait penser à du Jack Vance, pour ses nombreuses rencontres et péripéties insolites, même si le ton est bien plus sombre chez Dick et Zelazny.



Les retombées chimiques de la guerre ont causés de nombreuses mutations, tant chez les hommes que chez les bêtes, donnant prétexte aux deux auteurs pour se faire plaisir en imaginant des créatures toutes plus baroques les unes que les autres. le roman foisonne de bonnes idées en la matière.



Je suis un peu plus mitigé concernant la fin. Si j'ai apprécié le twist – on sent ici clairement la patte de Philip K. Dick –, j'ai moins aimé le côté moralisateur. J'aurais préféré une fin plus cynique.

Mais malgré cette fin un peu décevante et quelques problèmes de rythme, j'ai aimé ce roman. Une balade à la fois poétique, philosophique et mélancolique.
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24 vues du mont Fuji, par Hokusai

Un livre que j'avais commencé puis abandonné.



Repris il y a quelques jours lors d'une insomnie, je ne l'ai plus lâché Comme quoi, il y a un temps à tout...



Je ne savais pas à quoi m'attendre. Et une fois emportée, je me suis laissée menée sur ce chemin entre Japon et onirisme.



Aujourd'hui où le rêve des hommes les plus riches, donc très influents est le transhumanisme.. on peut dire que ce livre est d'actualité.



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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 5 : Les ..

Ce cinquième tome signe la fin de la première partie du cycle des Princes d'Ambre, et le dénouement de la quête de Corwin.

Un roman très rapide à lire, dense qui apporte bon nombre de réponses en seulement 200 pages. C'est dire à quel point l'auteur maîtrise parfaitement son récit puisqu'en si peu de pages, il réussit à dire l'essentiel, sans jamais prendre de raccourcis, sans se permettre des facilités scénaristiques et finalement sans ennuyer le lecteur.

Les véritables desseins des personnages ainsi que leur place dans le conflit, les complots et au sein de cette famille princière toute particulière, se font enfin au grand jour et l'auteur a su préserver le suspens jusqu'à la fin.

Dans le même temps, c'est tout un univers qu'il nous dévoile, et durant cinq tomes dans lesquels il développe une partie de sa mythologie, il a rendu son histoire passionnante, qui trouve ici son point d'orgue.

C'est également un passage de flambeau et de pouvoir puisqu'il nous présente le personnage que l'on va suivre dans la suite du cycle.

J'en profite pour souligner à quel point le style de l'auteur est à la fois fluide et efficace. En quelques mots il présente l'essentiel, ne s'embarrasse pas de détails superflus ou lorsqu'il y en a, ceux ci servent le récit.

Alors on y va pour le sixième tome...
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24 vues du mont Fuji, par Hokusai

Incitée par les nombreux éloges des copains trolls et poussée par le défi du mois du challenge SFFF, j'ai découvert ce grand nom de la SF avec ce titre atypique à mi-chemin du pèlerinage onirique avec un soupçon de technologie pervertie et d'esprit vengeur.

Et bien m'en a pris car j'ai adoré cette première incursion dans le monde de l'auteur. Le récit à la première personne à travers le voyage de Mari sur les traces du peintre d'estampes Hokusai. Émaillé de références à d'autres univers, d'autres livres, le roman défile au gré des points de vue sur le majestueux volcan. L'atmosphère est lourde d'on ne sait quoi au départ de ce périple, la menace se précise au fil des pages jusqu'à cette fin... qu'on redoute tout en s'y attendant.

Un livre que je ne saurai que vous conseiller si vous êtes amateurs de récit poétique, de lenteur mais aussi de suspens et de tension. Le côté technologique presque mystique est effleuré qu'on se demande parfois s'il est vraiment ancré dans la réalité, du moins dans les débuts. Une quête de soi, en soi, contre l'autre, contre la mort, l'inéluctable.
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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 8 : Le s..

Pas seulement inspiré des mythes celtiques, le fantasque Zelazny a rajouté cette fois-ci beaucoup de Lewis Caroll dans son chaudron.

Les personnages d'Alice au pays des Merveilles côtoient ainsi les jeunes héros, le brave Merlin et son ami Luke. L'assemblage est très réussi mais, comme une bonne idée ne dure pas toujours aussi longtemps qu'on le voudrait, un recadrage vers le récit principal nous ramène à une ambiance... sans aciiide.

Fini donc Humpty, le lapin blanc ou la chenille, alors les intrigues de pouvoir continuent avec Merlin qui se mêle des histoires d'un troisième royaume: le donjon de la Citadelle des Quatre Mondes. Avec un nom pareil, à rallonge, les ennuis peuvent bien être multipliés par quatre.



A mon avis cet empilement d'intrigues fait un peu brouillon dans la saga. Et puis ce héros me semble bien naïf à divulguer des secrets à la première inconnue qui passe. Cela pourrait être drôle mais Merlin n'est pas Pierre Richard, hélas!



Zelazny conserve depuis le tome V, un héros plus jeune, Merlin, qui a bien quelque chose du célèbre Enchanteur: magicien pouvant subir des métamorphoses.

Pour la longue barbe blanche, il faudra attendre un peu.



Il demeure toujours un vide laissé par le héros des cinq premiers tomes, Corwin, que son fils Merlin n'a pas réussi à combler. Zelazny a toutefois le tact de rapporter des nouvelles de la famille d'Ambre , le premier royaume de la saga, et de terminer chaque tome par un coup de théâtre qui vous plonge dans des brumes d'incertitude et dans le feuilleton suivant.
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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 3 : Le s..

On tremble au Royaume d'Ambre: un des Princes a été assassiné. le malheur s'ajoute au malheur car l'ambiance était déjà morne à cause d'une malédiction qui gangrène littéralement le royaume. On se suspecte donc entre frères et soeurs, une guerre fratricide menace de recommencer. Ou alors une partie de Cluedo?



Allons-y pour la recherche d'indices car avant de se battre, chacun veut connaître la vérité ou fait semblant. Sûrement un coup de billard à trois bandes pour détrôner le promu Corwin.

Et allons-y aussi pour les tractations et les supputations sur les chances des unes ou des autres d'avoir plus d'intérêt au crime.

Ce faisant, Zelazny renforce la connaissance de cette famille nombreuse (mais pas heureuse) et complexe. Cela se fait hélas au détriment de l'action si bienvenue lors des précédents tomes.

De plus, les descriptions de paysages, trop nombreuses, trahissent le sentiment que l'on est en présence d'un récit de transition.



Toutefois on reste entre de bonnes mains avec Zelazny pour évoquer ces surhommes (et femmes) qui, à défaut d'être immortels (ils ont les organes vitaux sensibles comme nous), se voient attribués la jeunesse éternelle et une force herculéenne qu'ils utilisent souvent à narguer nonchalamment les simples mortels que nous sommes si on ajoute en plus le pouvoir de se transporter d'un monde à l'autre (avec des Atouts) en un clin d'oeil.



Il faut noter qu'en dépit des siècles passés à se défier en vain aucun de cette dynastie n'entrevoit la sagesse.

Finalement, malgré d'une petite réserve sur ce tome, le IV me semble immanquable.
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Le Cycle des Princes d'Ambre tome 1 : Les n..

Un homme se réveille dans un hôpital : qui est-il ? Que fait-il ? Tout ce qu'il sait, c'est qu'on le garde contre son gré. Ni une ni deux, il s'enfuit. Et ce qu'on peut dire, c'est qu'il a une sacrée intuition sur ce qu'il doit accomplir.



J'ai beaucoup apprécié la façon dont commence le récit : le héros, Corwin, amnésique découvre son drôle d'univers en même temps que nous. On fait alors connaissance avec les princes, les cartes, les ombres, les mondes parallèles, et bien sûr Ambre.

Pas beaucoup de temps mort non plus, Corwin a une vie trépidante d'aventurier, et montre une véritable étoffe de héros.

Cependant, l'aventure s'essouffle vers le milieu du roman : les stratégies guerrières ont beaucoup moins d'intérêt à mes yeux. Puis le rythme effréné repart dans la dernière partie du roman, et laisse le lecteur dans l'expectative pour le prochain tome.

Une lecture intéressante et déroutante, Zelazny a su créer un monde original, riche et imagé. Je pense continuer l'aventure des princes d'Ambre.
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Le songe d'une nuit d'octobre

Le Jeu :

A chaque fois que la lune est pleine un soir d’Halloween, les astres sont propices et les murs de réalité s’amincissent : les spécialistes des sciences occultes se réunissent avant de s’opposer les uns aux autres.

- les Ouvreurs veulent effectuer un rituel pour libérer les Anciens Dieux.

- les Fermeurs veulent empêcher le rituel de s’accomplir pour préserver l’humanité



Les Joueurs :

On se régale avec les références à Poe, Lovecraft, Mary Shelly, Bram Stoker, Sir Arthur Conan Doyle, Robert Bloch, Albert Payson Terhune…

Car on retrouve 2 occultistes, un moine fou, un prêtre louche, une sorcière, un druide, le dénommé Larry Talbot, le Bon Docteur, le Comte et Jack !



Les Règles : il ne doit en rester qu’un ! (enfin, autant aller jusqu’au bout des choses)

Tout se déroule donc durant le mois d’octobre 1883 en 32 chapitres (31 jours + l’épilogue). Les joueurs doivent deviner qui est qui, choisir les bonnes armes et réunir un certain nombre d’ingrédients pour préparer le rituel ou son contre-rituel, et bien sûr, découvrir le lieu du rendez-vous de la nuit d’Halloween pour être au bon endroit au bon moment afin de favoriser son camp..

On espionne, on cogite, on s’allie, on se trahit… et attention aux dommages collatéraux, car un accident est très vite arrivé ! Vous vous souvenez des jeux de coopération et de déduction où on ne sait pas qui sont ses amis et qui sont ses ennemis : et bien c’est exactement cela ! Un jeu de rôle grandeur nature où il faut découvrir qui joue avec vous et qui joue contre vous avant la date fatidique ! Les choses commencent lentement, et plus on se rapproche de la nuit fatidique et plus la tension monte et les plus événement s’accélèrent (quitte à finalement être expédiés, car l’intérêt de ce court roman est ailleurs).



L’humour !

Stylistiquement c’est du Zelazny : rien à tomber de sa chaise au niveau de la plume, mais une imagination débordante et une envie manifeste de la partager avec le lecteur.

Car on apprend la véritable identité des joueurs à travers leurs familiers.

Et oui, les véritables protagonistes de cette histoire ce sont les animaux de compagnie qui doivent jouer les espions, les enquêteurs, les messagers, les coursiers pour leurs maîtres respectifs. Ils sont dotés de parole entre minuit et 1h du matin, et il faut bien mettre à profit ces périodes de communication pour faire avancer ses pions.

On peut être sceptique sur l’intérêt d’avoir des animaux comme personnages mais ils sont bien fichus avec les intrigues, les déboires, les espoirs, et les trivialités de leur condition… Le chien Snuff, la chatte Graymalk, le serpent Quickline, le rat Bubo sont ainsi très sympathiques.



Bref, Zelazny nous conte une confrontation cruciale pour l’avenir du monde de manière légère et drôle, sans se prendre au sérieux une seule seconde : un gros bol d’air frais !
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Le Maître des ombres

Un monde bizarre avec un côté sombre où règne la magie et un côté éclairé où règne la science. Et il y a Jack, le maître des ombres, qui tire justement son pouvoir de l'ombre. Un vol qui tourne mal et Jack jure de se venger. Et il ne faut pas mettre en colère Jack.



Un récit de fantaisie avec des montres, de la magie, des pouvoirs et de l'humour. Il y a aussi le style particulier de Zelazny.



Disons que j'ai souvent un peu de misère avec la fantaisie, sauf la heroic fantasy. J'ai eu de la difficulté à mettre en action cette chère suspension de l'incrédulité.



N'empêche que le roman est agréable à lire car Zelazny est tout un conteur et son style fait des merveilles, sans compter son humour.



J'ai aimé, même si je n'ai pas embarqué tout à fait dans le récit.
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Le Cycle des Princes d'Ambre tome 1 : Les n..

Il y a fort longtemps que le cycle d'Ambre me faisait de l'oeil dans que je puisse trouver le temps où l'occasion de me pencher dessus.

Aujourd'hui c'est fait et mon premier contact avec ce classique du genre et l'auteur qu'est Roger Zelasny, est réussi.

J'ai tout d'abord apprécié la densité de ce premier tome, l'auteur va a l'essentiel, trouve les mots justes pour s'immerger dans son univers, qu'il dépeint à peine mais suffisamment pour permettre au lecteur de se l'imaginer.

Il nous met dans la peau de son personnage principal, amnésique, découvrant peu à peu qu'il appartient à la famille régente du royaume d'Ambre, le seul monde réel dont tous les autres ne sont que des reflets.

Non seulement on s'attache vite à lui, Corwin, dont le but ultime n'est ni plus ni moins que de reprendre le royaume des mains de son propre frère.

De cette famille, nous n'en saurons pas grand chose si ce n'est par les bribes d'informations que l'auteur lâchera par ci par là. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les 13 membres de cette fratrie ne s'embarrasse pas de sentiments et encore moins de moyens ou de moralité quand il s'agit d'accéder au pouvoir. On se croirait presque chez les Ewing...

La brièveté et la densité font de ce roman sa force. Je l'ai dévoré en deux heures top chrono sans jamais m'ennuyer, la fermant avec la furieuse envie de découvrir les neuf tomes suivantes...
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Le temps d'un souffle, je m'attarde

Quelle modernité pour ce texte publié pourtant en 1966!

L'Homme n'est plus. Seules restent les machines dont le but est de reconstruire la Terre. But donné par leurs créateurs, donc l'Homme.

Gel, dans la logique et la rationalité qu'est son monde, cherche à connaître l'Homme, à le comprendre. Commence une quête de plusieurs siècles.

Qu'est-ce que l'art ? La machine a t'elle encore une raison d'exister sans l'Homme ? Qu'est ce qui fait la spécificité de l'Homme? Sa supériorité sur la machine? L'intelligence artificielle, est-elle une réelle intelligence ? Les sujets de philo ne manquent pas!

C'est court, très court, immersif, happant, talentueux, suffisant. Un brin naïf, avec cette réécriture de la genèse. Classique aussi, mais il faut resituer dans son époque originelle de publication.

Une petite pépite en ce qui me concerne.
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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 10 : Pri..

Ce tome conclut le cycle des Princes d'Ambre. Editée il y a 46 ans, en mêlant fantasy et un peu des nouvelles technologieS de l'époque (avec un ordinateur capable de prendre des décisions!), je trouve que cette saga a très bien vieilli. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire les aventures de Corwin pour accéder au trône et- un peu moins- celles de son fils Merlin pour essayer de ne pas y aller...



Il fallait bien dix tomes pour développer une géographie très particulière et de nombreux personnages dont la généalogie est en lien avec les royaumes en concurrence: Ambre et Chaos.



Zelazny m'a semblé parfois ne pas savoir vers où il menait son récit, un peu avec Corwin mais surtout avec Merlin. Heureusement, les deux dernier tomes comblent ces errements apparents.



Toutes les intrigues tournent autour du pouvoir et de la vengeance. Ce qui n'est pas très original. Ce qui l'est davantage réside dans les moyens de communications utilisés par les seigneurs et princes: des cartes appelées atouts. L'autre très bonne idée est de voyager, seulement pour les initiés de la Marelle ou du Logrus, par la volonté et l'imagination d'un monde à l'autre,. La Terre étant une ombre parmi d'autres appelée l'ombre-Terre. Bien pratique pour échapper aux ennemis ou tout simplement pour se changer les idées.



Un vide est laissé après la lecture de cette belle épopée. Avec un goût d'inachevé car il restait des intrigues à développer. Ces quelques développements devaient apparaître dans un troisième cycle en projet de cette saga (merci pour l'info Alfaric) .



Bien content d'avoir découvert un auteur, Zelazny, un grand écrivain de l'imaginaire.

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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 5 : Les ..

Un mets long en bouche digne d'un 4 étoiles comme dirait le guide Michemin!



Corwin est sollicité de partout et paraît un héros fatigué à courir deci delà entre la Marelle, qui est la matrice des mondes des gentils, et le Chaos appartenant aux ennemis. En outre, la fin du monde annoncée prédédemment est imminente.

Un tome qui ne déçoit pas dans l'ensemble malgré beaucoup de descriptions apocalyptiques et psychédéliques en milieu de récit (sans queue ni tête avec du rose, du vert, du jaune et beaucoup de brouillard) dans la zone du Chaos.



Malgré les extravagances de couleurs et d'altérations des formes dans les cours du Chaos, nous sommes malgré tout en pays de connaissance, avec des personnages d'une famille dont les caractères sont inchangés et très humains. Cachoteries, jalousies, trahisons et quêtes du pouvoir jalonnent le récit. Sans trahir l'intrigue, le héros Corwin qui avait beaucoup de peine à recoller les morceaux de son histoire dans les précédents tomes après son amnésie, sait dorénavant quel membre de sa famille est le redoutable adversaire à abattre.



Pourtant ils ne veulent plus tous le trône d'Ambre!

Car les responsabilités sont devenues énormes avec la menace grandissante d'une attaque des forces du Chaos. Corwin montre un peu plus de recul avec l'accession au trône et d'humilité surtout depuis qu'Oberon, son père, est revenu.



Au sujet des influences, je persiste à trouver quelques ressemblances avec le "Seigneur des anneaux". L'anneau est remplacé par une pierre magique rouge que l'on porte en collier. Elle est un objet de convoitise car elle possède un énorme pouvoir sur la destinée d'Ambre. Cette pierre épuise son porteur au tome 2 (mais le renforce bizarrement au tome 5). le Mordor est ici le Chaos, un pays sombre et rocheux. Des armées de toutes les contrées sont nombreuses et d'aspect effrayant.

Les points communs s'arrêtent là, car, pour ce qui est des différences, je trouve Zelazny plus fin que Tolkien dans les interactions entre les personnages. Plus fin car moins caricatural et sans vision aussi manichéenne.



De plus, les tomes de la saga ont l'avantage d'être assez concis, clairs et envoûtants. Peut-être par habitude du très bon avec Zelazny, il me chaut de poursuivre avec le récit suivant.
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L'Île des morts - Intégrale

L’oeuvre de Zelazny ne s’arrête pas aux Princes d’Ambre, en voici une belle démonstration



Je remercie madame Nathalie Weil, des éditions Mnemos, de m’avoir offert la possibilité de lire cette intégrale.



Comme les autres livres du même type parus chez Mnemos, cette intégrale est un fix-up de nouvelles et de novellas rassemblant les textes, prenant place dans un même univers, écrits par de prestigieux écrivains de science-fiction : Robert Silverberg, Philip José Farmer, et aujourd’hui Roger Zelazny. Cette intégrale propose une histoire du futur cohérente, s’étendant sur plusieurs millénaires, dans le même esprit (si ce n’est la lettre) que celle proposée par Robert Heinlein ou Cordwainer Smith. Elle a aussi le gros intérêt de faire connaître autre chose de Zelazny que son cycle des Princes d’Ambre qui, s’il est mondialement célébré, n’est pour autant pas vraiment représentatif de l’ensemble de l’oeuvre (considérable) de son auteur en science-fiction, et n’est (particulièrement pour le sous-cycle de Merlin) finalement qu’une oeuvre commerciale, tardive, et d’un intérêt assez relatif (même si, personnellement, j’ai adoré ces dix livres).



Si vous voulez découvrir l’aspect SF de l’oeuvre de Roger Zelazny, cette intégrale est un très bon départ. A part à la rigueur l’un d’entre eux, d’un intérêt un peu plus relatif, tous les autres textes (et particulièrement les deux romans courts) vont du très bon à l’excellent. Zelazny était un merveilleux conteur, aux textes riches mais pas pédants, capable, parfois, de transcender même une description pour en faire quelque chose d’intéressant et d’amusant pour le lecteur. Les riches thématiques développées (tournant essentiellement autour des dualités vie / mort et homme / plus-qu’humain), des personnages absolument formidables et des intrigues intéressantes font de ce livre un achat vraiment très recommandable, surtout compte tenu de la très grande qualité de l’édition (couverture rigide, papier, reliure, et surtout un épatant glossaire, comme on aimerait en voir plus souvent, tous éditeurs confondus).



Bref, ne vous arrêtez pas aux Princes d’Ambre, Zelazny est tellement, tellement plus que ça, et c’est à un bien beau voyage de (re-)découverte de l’auteur que les éditions Mnemos vous convient.



Retrouvez la (très longue) version complète de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Le Cycle des Princes d'Ambre tome 1 : Les n..

J'ai ce vieux bouquin dans ma bibliothèque depuis des années (je dis bouquin car je l'avais eu dans un vide Grenier, il est corné et jauni, limite les pages risque de se détachées), je n'ais jamais pris le temps de le lire car ayant beaucoup de livres je l'avais un peu oublié.

Je l'ai ressorti et dévorer et c'est maintenant que je me dit mais quelle erreur tu as fait en ne le lisant pas depuis tout ce temps !!



Une histoire épique dans un univers qui passe de modernité à fantastique tout en douceur, un héro d'un charisme fou, sans compté ses frères et sœurs ou opposants qui ne sont pas des tendres, une histoire qui va tambour battant jusqu'à la dernière page sans s'en apercevoir et c'est là qu'on se dit : faut que j'aille prendre la suite.



Vous l'aurez compris j'ai vraiment apprécié cette lecture et aussi je culpabilise de pas l'avoir lu plus tôt.

À conseiller à tous les amateurs de Fantasy mais aussi aux autres en recherche d'une histoire qui bouge bien et où on ne s'ennuie pas une seconde.
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Lord Démon

J'ai beaucoup aimé... En lisant l'avis de Relax67, je me suis rendu compte que finalement, je n'ai vraiment pas lu grand chose de Zelazny. Et la moitié de ce que j'ai lu, c'était il y a 25/30 ans, donc je n'en ai plus trop de souvenirs. Du coup, je suis peut-être moins exigeante, et j'ai vraiment bien aimé cette aventure chinoisante, avec dragons inside !

J'apprécie presque toujours les reprises de mythes et mythologies divers et variés par les auteurs, d'où mon engouement pour ce genre de bouquin.

C'est bien écrit, je ne sais où commence Lindskold et où s'arrête Zelazny dans ce roman posthume, mais toujours est-il que je ne me suis pas ennuyée une minute, et j'ai même plutôt rigolé à la fin quand ils vont chercher le Marcheur, ça m'a rappelé un des derniers tomes de Krän le barbare, certes c'est potache et ça rase les pâquerettes, mais ça m'a fait rigoler quand même, vu que c'est moi qui paume les chaussettes à la maison ! Le livre est léger dans son ensemble, vraiment très agréable à lire.

Bref, je suis pas loin du coup de coeur, il me manque peut-être un peu de développement des personnages qui sont, somme toute, très superficiellement abordés, même si c'est écrit en "je". Cependant ces personnages sont attachants. C'est un livre d'action multi-dimensions, qui fait bien rêver...
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Le Cycle des Princes d'Ambre tome 1 : Les n..

Une série conseillée par un ami et que j'ai dévorée assez rapidement malgré quelques longueurs parfois. Le style de Zelazny est impressionnant, l'histoire est dense, complexe, magique...

un homme se réveille amnésique et là commence sur les chapeau de roues une course poursuite effrénée pour échapper, à qui, on ne sait pas trop, pour aller où, c'est une bonne question, avec qui, encore une fois rien n'est sur, les personnes qui souhaitent l'aider sont elles des amis ou des ennemis, et le resteront elles? tout ce qui est sur c'est que ce sont ses frères et sœurs... drôle de famille certes mais quand il est question de pouvoir sur Ambre et toutes les ombres qu'elle projette, les liens fraternels ne comptent plus. Surtout si il faut en plus contrer les cours du Chaos qui tentent de profiter de la mésentente familiale pour récupérer la suprématie sur les mondes.

Un livre impossible à lâcher et pour lequel, à peine la dernière page tournée, il faut aller chercher le suivant...
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