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EAN : 9782366298604
400 pages
Editions ActuSF (04/01/2018)
3.81/5   103 notes
Résumé :
Ce sera pendant l'horreur d'une profonde nuit, la dernière d'octobre. La lune sera pleine. On a un mois pour préparer le Jeu. Pour collecter les outils, déjouer les plans de ceux de l'autre camp, trouver l'endroit magique... L'enjeu est de taille : si ce sont les ouvreurs qui gagnent, alors les Anciens Dieux reviendront, et je ne vous dit pas la catastrophe !
Moi, Snuff le chien, je vous assure que je ne chôme pas. Entre mes rondes et les informations que je ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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De Roger Zelazny, il est possible de passer à côté de grandes choses. On connaît son cycle grandiose des Princes d'Ambre, mais sinon une large partie de sa production littéraire tient dans des nouvelles qu'il a parfois étendues en romans par la suite. Les domaines abordés dans ces récits y sont bien souvent très divers. Parmi eux, le Songe d'une nuit d'octobre, réédité par ActuSF au début de l'année 2018 apparaît comme un roman un peu particulier, dans sa mythologie et dans son traitement.

Que ce soit dans ses personnages ou dans son décor, le Songe d'une nuit d'octobre multiplie les références, de manière à la fois vague et précise (si, c'est possible de faire les deux). Pour expliquer cela plus précisément, imaginez que vous convoquiez dans une intrigue des personnages ultra connus, qui sont largement reconnaissables par des attitudes ou des éléments vestimentaires, mais que vous laissiez constamment planer le doute en ne donnant jamais les noms des dits personnages très connus. de fait, le mélange est intéressant car des références, il est possible d'en voir partout, notamment dans tout ce qui concerne un univers victorien (l'appellation steampunk ici serait un peu abusée), mais avec toujours ce petit côté « enquête » où l'identité des personnages ne nous est pas donné facilement. Ce mélange des genres se retrouve dans la mythologie convoquée pour servir d'appât à tous ces personnages : un portail va s'ouvrir et permettre potentiellement à des « Grands Anciens » à grosses tentacules de pénétrer dans notre monde. La préface de Timothée Rey est très éclairante à ce sujet, montrant que Roger Zelazny mêle habilement deux mythologies et y incorpore une troisième, la sienne (préface éclairante qui aurait sûrement mérité d'être une postface du coup).
Le traitement, lui non plus, n'est pas commun. D'ailleurs, une fois n'est pas coutume, le héros du roman est un chien. Snuff parcourt la ville où il vient de déménager et visite chaque jour, chaque nuit, les autres aminaux familiers qu'il connaît de plus ou moins loin et parcourt les lieux les plus mal famés du bled. Ce sont ses trente jours d'enquête urbaine qui structurent la construction de l'intrigue. La quatrième de couverture (qu'il vaut mieux éviter de lire pour se garder certains éléments à chercher soi-même) annonce la tenue d'une « murder party » entre détectives, enquêteurs et créatures victoriennes. Et c'est tout à fait à cela qu'il faut s'attendre ; tous les grands sont là et vous avez tout le mois d'octobre pour vous armer, vous préparer et vous placer en bonne position. L'amusement provoqué par l'auteur vient à la fois du point de vue du narrateur canin (ainsi que de son étrange maître et de ses captifs), de l'ambiance « Cluedo » qui règne dans cette bourgade et des coups tordus qui sont constamment fomentés par les différents protagonistes. Bref, la lecture est ici prise sous l'angle du jeu.

En définitive, cela fait bien plaisir de découvrir un tel roman atypique : un polar victorien teinté de différentes mythologies et une autre façon de découvrir un grand auteur comme Roger Zelazny.

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Zelazny, le grand auteur de Fantasy, rend hommage aux (vieux) monstres qui ont égayé nos nuits d'angoisse, il n'y a peut-être pas si longtemps. Ainsi, un vampire, un Jack au couteau, un guérisseur russe intrigant, un zombie benêt mais terrifiant et bien d'autres, vous trouverez rôdant dans les rues et les alentours de Londres.

Le narrateur s'appelle Snuff. C'est le chien de Jack qui est un assassin mémorable. Ce qui lui donne le privilège de communiquer avec les chats, serpents, rats, chouettes ou chauve-souris, eux-mêmes compagnons d'infortune des monstres cités plus haut. Son récit se présente sous la forme d'un journal qui s'arrête jusqu'à la nuit fatale où doit avoir lieu le Jeu: la nuit d'Halloween!

Les préparatifs du Jeu pour le grand soir vont bon train. Quoi de plus naturel que d'entendre creuser dans les cimetières pour prélever moelle de fémur ou oeil moisi?

Malgré une idée excellente, alléchante même, le scénario évoqué par le biais d'animaux ne m'a pas permis d'éprouver le moindre frisson.

Il faut croire que les monstres deviennent un peu moins monstrueux quand ils sont croqués par un chien.
Pas de quoi casser trois pattes à un canard mais distrayant!
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Je connaissais la bonne réputation de Zelazny, auteur connu de science-fiction et de fantasy, mais je n'avais encore rien lu de lui.

Pour le découvrir, j'ai tout naturellement opté pour ce roman dont la présentation en quatrième de couverture avait retenu mon intérêt.

"Quand le steampunk rencontre le mythe de Cthulhu".

Alléchant, non ?

Je n'ai pas été déçu par ce roman dont le sujet : Un groupe de personnages iconiques de la fin du dix-neuvième siècle, tous plus ou moins versés dans l'occultisme, attendent le 31 octobre pour ouvrir (ou interdire) l'accès à notre monde aux Grands Anciens, me semblait, avec raison, prometteur.

Le roman est d'une lecture aisée, car fluide, et la narration est linéaire (un chapitre par jour d'octobre).
Le fait, que le narrateur soit Snuff, le chien de l'un des protagonistes, donne un côté "conte jeunesse" à l'ensemble.

Mais, pas de mièvrerie pour autant, le récit, très référentiel, s'adresse plus à un lectorat ayant de bonnes bases dans la littérature et le cinéma ""de genre".

Les personnages, ne sont pas clairement nommés, mais sont aisément reconnaissables : "Le grand détective", est Sherlock Holmes, "Le bon docteur", est Frankenstein, "Le Comte", est Dracula, nous retrouvons aussi ,un jack, qui pourrait fort bien être celui de Whitechappel, ainsi qu'un un fameux prédicateur russe...

L'auteur, fait en passant un clin d'oeil aux cinéphiles avec un loup-garou nommé Larry Talbot, nom du personnage joué par Chaney Jr dans le célèbre film "The wolf-man"...

Et bien sûr, des références explicites au mythe de Cthulhu.

Au final, une sympathique contribution, au mythe lovecraftien,pas inoubliable, mais vraiment plaisante.

PS : Oups ! J'ai oublié de dire que la traduction est de Ange Desmarais, et la préface (très pertinente) de Timothée Rey.
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LE SONGE D'UNE NUIT D'OCTOBRE de Roger Zelazny
Traduit par Ange Desmarais - Éditions ActuSF

Lorsque la pleine lune coïncide avec la nuit d'Halloween (seulement tous les 19 ans), une voie s'ouvre pour permettre aux Anciens Dieux de revenir sur Terre, ce qui conduit les ouvreurs et les fermeurs à l'affrontement...

... et ces ouvreurs et fermeurs ne sont autres que des personnages bien connus (et pour la plupart issus de la littérature anglaise gothique et populaire) des 18ème et 19ème siècle. Zelazny ne les nomment jamais précisément mais ils sont facilement reconnaissables grâce aux surnoms qu'il leur donne (le grand détective, le bon docteur et sa créature, le Comte, ...).

J'adore l'univers de Roger Zelazny depuis longtemps car sous de faux airs de simplicité, ses livres cachent beaucoup de subtilité et de profondeur. Et "Le songe d'une nuit d'octobre" ne fait pas exception à la règle.

De plus, cette parution des éditions ActuSF est très intéressante car la préface de Timothée Rey donne un bon éclairage de ce roman et de l'oeuvre de Zelazny en général.

Je vais me répéter mais j'ai adoré "Le songe d'une nuit d'octobre" de Roger Zelazny et je remercie Masse Critique de Babelio et les éditions ActuSF pour cette lecture.

Je dis ça... je ne dis rien, mais en 2020 Halloween sera une nuit de pleine lune, alors qui gagnera ?
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Le Jeu :
A chaque fois que la lune est pleine un soir d'Halloween, les astres sont propices et les murs de réalité s'amincissent : les spécialistes des sciences occultes se réunissent avant de s'opposer les uns aux autres.
- les Ouvreurs veulent effectuer un rituel pour libérer les Anciens Dieux.
- les Fermeurs veulent empêcher le rituel de s'accomplir pour préserver l'humanité

Les Joueurs :
On se régale avec les références à Poe, Lovecraft, Mary Shelly, Bram Stoker, Sir Arthur Conan Doyle, Robert Bloch, Albert Payson Terhune…
Car on retrouve 2 occultistes, un moine fou, un prêtre louche, une sorcière, un druide, le dénommé Larry Talbot, le Bon Docteur, le Comte et Jack !

Les Règles : il ne doit en rester qu'un ! (enfin, autant aller jusqu'au bout des choses)
Tout se déroule donc durant le mois d'octobre 1883 en 32 chapitres (31 jours + l'épilogue). Les joueurs doivent deviner qui est qui, choisir les bonnes armes et réunir un certain nombre d'ingrédients pour préparer le rituel ou son contre-rituel, et bien sûr, découvrir le lieu du rendez-vous de la nuit d'Halloween pour être au bon endroit au bon moment afin de favoriser son camp..
On espionne, on cogite, on s'allie, on se trahit… et attention aux dommages collatéraux, car un accident est très vite arrivé ! Vous vous souvenez des jeux de coopération et de déduction où on ne sait pas qui sont ses amis et qui sont ses ennemis : et bien c'est exactement cela ! Un jeu de rôle grandeur nature où il faut découvrir qui joue avec vous et qui joue contre vous avant la date fatidique ! Les choses commencent lentement, et plus on se rapproche de la nuit fatidique et plus la tension monte et les plus événement s'accélèrent (quitte à finalement être expédiés, car l'intérêt de ce court roman est ailleurs).

L'humour !
Stylistiquement c'est du Zelazny : rien à tomber de sa chaise au niveau de la plume, mais une imagination débordante et une envie manifeste de la partager avec le lecteur.
Car on apprend la véritable identité des joueurs à travers leurs familiers.
Et oui, les véritables protagonistes de cette histoire ce sont les animaux de compagnie qui doivent jouer les espions, les enquêteurs, les messagers, les coursiers pour leurs maîtres respectifs. Ils sont dotés de parole entre minuit et 1h du matin, et il faut bien mettre à profit ces périodes de communication pour faire avancer ses pions.
On peut être sceptique sur l'intérêt d'avoir des animaux comme personnages mais ils sont bien fichus avec les intrigues, les déboires, les espoirs, et les trivialités de leur condition… le chien Snuff, la chatte Graymalk, le serpent Quickline, le rat Bubo sont ainsi très sympathiques.

Bref, Zelazny nous conte une confrontation cruciale pour l'avenir du monde de manière légère et drôle, sans se prendre au sérieux une seule seconde : un gros bol d'air frais !
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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critiques presse (1)
Elbakin.net
15 mai 2017
Zelazny est un auteur facétieux, et en voici une nouvelle preuve. S’il ne s’agit certes pas d’un chef-d’œuvre, il semble vite évident que l’auteur s’est amusé à écrire cette histoire, plus ludique qu’indispensable.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
C’était comme si une partie de moi-même normalement éveillée était endormie et une partie de moi-même normalement endormie était éveillée, une inversion qui m’aidait à accepter plus facilement l’émerveillement et à oublier plus aisément les travaux et les peines des semaines passées.
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Je suis un chien de garde. Mon nom est Snuff. Je vis avec mon maître Jack dans les faubourg de Londres. J'aime beaucoup Soho la nuit avec ses brumes odorantes et ses rues sombres. Tout y est silencieux et nous faisons de longues promenades. Jack est sous le coup d'une malédiction depuis très longtemps et doit faire l'essentiel de son travail la nuit pour éviter le pire. Je monte la garde pendant qu'il s'active. Si quelqu'un approche, je hurle.
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A peine avais-je entrouvert la fenêtre que Needle se faufilait à l'intérieur. Elle tomba d'épuisement sur le sol, pantelante. Un autre bong retentit dehors.
- Je te revaudrai ça, Snuff, dit-elle. Donne moi une minute...
Je lui en donnai deux et elle commença à reprendre vie.
- Tu as des puces par ici ? Demanda-t-elle. Je viens de faire pas mal d'exercice et j'ai un petit creux.
- des puces, des puces... Ce n'est pas facile à attraper, elles sautent vite. Tu ne préférerais pas un fruit ?
- Mouais, les fruits, c'est bon aussi.
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Lune croissante. Chatte en colère. Plume au vent. L'automne arrive. L'herbe meurt.
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A mes yeux, les instructions magiques ressemblent souvent à des ordres de mission nocturne pour éboueurs fous.
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Les 9 princes d'Ambre de Roger ZELAZNY : Extrait Audio
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