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Citations de Romain Rolland (990)


De mieux en mieux! dit Christophe . Ah ça ,qu 'est-ce que ma musique a à faire
avec la politique ?
---C 'est l 'habitude chez nous ,dit Olivier .Regarde les batailles que se livrent sur
le dos de Beethoven .Les uns font de lui un Jacobin ,les autres un calotin,ceux-là
on père Duchesne ,ceux-ci un valet de prince .
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« Quand l'ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice. »
- Le Quatorze juillet -
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C’est profaner le nom de devoir, que l’appliquer à tout, aux plus niaises corvées, aux actes indifférents avec une rigueur raide et rogue, qui finit par assombrir et empoisonner la vie. Le devoir est exceptionnel : il faut le réserver pour les moments de réel sacrifice, et ne pas couvrir de ce nom sa propre mauvaise humeur et le désir qu’on a d’être désagréable aux autres. Il n’y a pas de raison, parce qu’on à la sottise ou la disgrâce d’être triste, pour vouloir que tous le soient, et pour imposer à tous sont régime d’infirme. La première des vertus c’est la joie. Il faut que la vertu ait la mine heureuse, libre, sans contrainte. Que celui qui fait le bien se fasse plaisir à lui-même! Mais ce prétendu devoir perpétuel, cette tyrannie de maitre d’école, ce ton criard, ces discussions oiseuses, cette ergotage aigre et puéril, ce bruit, ce manque de grâce, cette vie dépouillée de charme, de toute politesse, de tout silence, ce pessimisme mesquin, qui ne laisse rien perdre de ce qui peut rendre l’existence plus pauvre qu’elle n’est, cette inintelligence orgueilleuse, qui trouve plus facile de mépriser les autres que de les comprendre, toute cette morale bourgeoise, sans grandeur, sans bonheur, sans beauté, sont odieux et malfaisants : ils font paraitre le vice plus humain que la vertu.
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A l'esprit fidèle qui a le patriotisme de l'Europe et la religion de l'amitié
à Stéfan Zweig
Je dédie affectueusement ce drame qui lui doit d'être écrit.
Romain Roland - Août 1924

"Le jeu de l'amour et de la mort" est un volet de mon polyptyque de la Révolution.
Voici plus de vingt-cinq ans que j'ai conçu et esquissé l'ensemble de cette épopée dramatique. Les circonstances m'ont obligé à l'interrompre. Mais je ne l'ai jamais abandonnée.
J'écrivais en 1900, tandis que je suivais aux Escholiers, les répétitions de "Danton", en composant "Le 14 juillet" :
"A mesure que j'entre dans ce monde de douleur et de puissance surhumaine, je sens que s'organise un vaste poème dramatique ; j'entends gronder l'océan soulevé : l'Iliade du peuple de France.
Jamais la porte des consciences n'a été plus violemment arrachée de ses gonds. Jamais on n'a pu se pencher plus avant sur le gouffre de l'âme. Jamais les invisibles Dieux et les monstres qui habitent les cavernes de l'esprit n'ont surgi plus nettement de la nuit qu'en cette minute superbe et terrible comme la foudre.
Ce n'est pas seulement le drame héroïque d'une époque passée que je veux tenter, mais l'épreuve des puissances et des limites de la vie."
(extrait de la préface insérée en début de l'édition parue chez "Albin Michel" en 1925)
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Ce n'est point par les paroles qu'on agit sur les autres. Mais par son être. Il est des hommes qui rayonnent autour d'eux une atmosphère apaisante, par leur regard, leurs gestes, le contact silencieux de leur âme sereine.
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C’était un bon garçon ; il n’en voulait jamais à ceux à qui il avait fait tort. Il lui eût paru ridicule que ses victimes eussent plus de susceptibilité que lui. Aussi, quand il avait plaisir à les revoir, n’hésitait-il pas à leur tendre la main.
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.. l’intérêt ayant changé, les principes avaient changé.
Quand on était battu, on disait que l’Allemagne avait l’humanité pour idéal. Maintenant qu’on battait les autres, on disait que l’Allemagne était l’idéal de l’humanité. Quand les autres patries étaient les plus puissantes, on disait, avec Lessing, que « l’amour de la patrie était une faiblesse héroïque, dont on se passait fort bien », et l’on s’appelait : un « citoyen du monde ». À présent qu’on l’emportait, on n’avait pas assez de mépris pour les utopies « à la française » : paix universelle, fraternité, progrès pacifique, droits de l’homme, égalité naturelle ; on disait que le peuple le plus fort avait contre les autres un droit absolu, et que les autres, étant plus faibles, étaient sans droit contre lui. Il était Dieu vivant et l’Idée incarnée, dont le progrès s’accomplit par la guerre, la violence, l’oppression. La Force était devenue sainte, maintenant qu’on l’avait avec soi. La Force était devenue tout idéalisme et toute intelligence.
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«  Sois comme la fleur, épanouis - toi librement et laisse les abeilles dévaliser ton cœur ! » .
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Vie de Tolstoï

Si l'on me tient pour un homme qui ne peut se tromper, chacune de mes fautes doit paraître un mensonge ou une hypocrisie. Mais si on me tient pour un homme faible, j'apparais alors ce que je suis en réalité : un être pitoyable, mais sincère, qui a constamment et de toute son âme désiré et qui désire encore devenir un homme bon, un bon serviteur de Dieu.
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Vie de Tolstoï

Aussi n'est-ce pas à la foule qu'il s'adresse : c'est à la conscience individuelle de chaque homme, de chaque enfant du peuple. Car là est la lumière.
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Le bonheur est un moment du rythme universel, un des pôles entre lesquels oscille le balancier de la vie : pour arrêter le balancier, il faudrait le briser...
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Une retraite temporaire a son prix pour l’esprit, qu’elle force au recueillement.
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- [...] Et quant aux enfants, vous, Français, vous êtes ridicules. Vous voudriez n’en lâcher dans la vie que si vous êtes sûrs d’en faire de petits rentiers dodus, qui n’aient rien à souffrir… Que diable ! cela ne vous regarde pas ; vous n’avez qu’à leur donner la vie, l’amour de la vie, et le courage de la défendre. Le reste… qu’ils vivent, qu’ils meurent… c’est le sort de tous. Vaut-il donc mieux renoncer à vivre, que courir les chances de la vie ?
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Christophe découvrait que la France, – cette France sceptique – était un peuple fanatique. Mais il lui était impossible de savoir en quel sens. Pour ou contre la religion ? Pour ou contre la raison ? Pour ou contre la patrie ? – Ils l’étaient dans tous les sens. Ils avaient l’air de l’être, pour le plaisir de l’être.
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Romain Rolland
"L’Esprit n’est le serviteur de rien. C’est nous qui sommes les serviteurs de l’Esprit. Nous n’avons pas d’autres maîtres. Nous sommes faits pour porter, pour défendre sa lumière, pour rallier autour d’elle tous les hommes égarés. Notre rôle, notre devoir, est de maintenir un point fixe, de montrer l’étoile polaire au milieu du tourbillon des passions dans la nuit. Parmi ces passions d’orgueil et de destruction mutuelle, nous ne faisons pas un choix ; nous les rejetons toutes. Nous prenons l’engagement de ne servir jamais que la Vérité libre, sans frontières, sans limites, sans préjugés de races ou de castes."
Déclaration de l'indépendance de l'Esprit
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Et le petit puritain de quinze ans entendit la voix de son Dieu :
« Va, va, sans jamais te reposer.
– Mais où irai-je, Seigneur ? Quoi que je fasse, où que j’aille, la fin n’est-elle pas toujours la même, le terme n’est-il point là ?
– Allez mourir, vous qui devez mourir ! Allez souffrir, vous qui devez souffrir ! On ne vit pas pour être heureux. On vit pour accomplir ma Loi. Souffre. Meurs. Mais sois ce que tu dois être : « Un Homme. »
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....Sans Romain Rolland, sans sa divination des sentiments humains et son prodigieux sens de la situation, "Robespierre" n'aurait pas reçu la stature qui est la sienne.
La pièce tout entière est une œuvre magnifique, peuplée de bruissements de foule et où passe authentiquement un souffle épique. La bassesse, la corruption et la cruauté y côtoient la grandeur et le sacrifice de soi, mais le tableau est si juste et si nuancé que, même dans la grandeur, apparaissent les petitesses humaines, l’ambiguïté et aussi, cette terrible ironie qui paraît exiger que les causes les plus justes traînent derrière elles les plus absurdes cortèges : la fête de de l'être suprême dans le sillage du Salut Public !......
(extrait d'un article signé Robert Merle, provenant de la revue "Europe" consacrée à Romain Rolland et parue en novembre-décembre 1965)
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Celui qui aime se modèle inconsciemment sur l'âme de celui qu'il aime ; il a si grand désir de ne pas le blesser, d'être tout ce qu'est l'aimé que, par une intuition mystérieuse et soudaine, il lit au fond de lui les mouvements imperceptibles.
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l’histoire fournit à la politique tous les arguments dont elle a besoin, pour la cause qu’il lui plaît.
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«  Si la musique nous est si chère , c’est qu’elle est la parole la plus profonde de l’âme , le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. »
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