Citations de Roxane Marie Galliez (74)
Il la lava avec de l'eau de pluie et remplit son regard de rosée : il n'aurait pas supporté qu'elle ne connaisse jamais plus le bonheur des larmes versées pour rire, aimer ou soigner ses blessures.
Lui, était encore trop prisonnier de ses croyances et trop orgueilleux pour admettre ses erreurs. Il s'était marié il y a longtemps et jamais il n'aurait voulu reconnaître que la fille du marchand d'or n'était pas celle qu'il lui fallait. Il masquait ses défauts en qualités, il s'inventait des histoires, il édulcorait sa vie, tout plutôt qu'avouer qu'il s'était marié sans la connaître, pour bâtir vite une famille.
La musique m’étouffe à présent. J’ai le vertige un moment. Quitter Reine je pense que je le pourrais, mais comment vivre cela avec les enfants ? L’idéal serait de recommencer, tout recommencer. Reine pourrait m’aimer, je pourrais lui donner envie de m’aimer et nous élèverions nos enfants. Il faudrait tenir encore dix ans. J’aurais alors plus de 60 ans.
Tenir dix ans.
Perdre mes années les plus belles, les plus vigoureuses au nom d’une ridicule raison. Et flétrir, et faner, sans désir. En regardant le bonheur s’éloigner, s’écouler comme grains de sable entre mes doigts refermés.
La pluie, durant la nuit, se nourrit de poussière d'étoiles qui la purifie.
- Je suis le Chef d'orchestre, annonça le géant avec une humilité contrastant avec sa majesté, je règle la symphonie de l'Univers : je dis aux oiseaux de chanter, je demande au jour de se lever, je calme le vent quand il est trop tempétueux. Je n'ordonne rien vois-tu, je règle, j'harmonise, pour que chacun s'entende et ne prenne pas la place de l'autre.
Terre bleue et lune orange, le printemps s'habille pour sa première aube de l'année.
J'ai laissé mon âme au vent
Je me sens plus léger maintenant
Je peux à chaque instant voyager
Partir, revenir, c'est amusant
Assis sur les rives d’or de la Phénicie Barbar attend l’aube et décide de partir chercher le bonheur et repeindre le ciel au fond de lui. P 13
"Nuage, joli nuage, toi qui es si beau et si blanc, ton eau doit être fine et pure !
- En effet, mon eau est précieuse, c'est une liqueur, un élixir, une rareté.
- Nuage, joli nuage, une fleur de mon jardin a besoin de ton eau la plus pure pour se réveiller et naître au printemps.
- Comment ? Comment oses-tu ? Je ne donnerai pas de mon eau pour une fleur commune d'un simple jardin de paysan."
Miyuki était abasourdie. "Quel orgueilleux petit nuage ! Garde ton eau, elle ne doit pas être si pure. Ma douce fleur mérite mieux que toi."
Dans le silence de son chagrin, Miyuki entendit une eau chanter. Elle connaissait ce chant, c'était celui de la rivière, celle qui passait près du champs, juste à côté de sa maison.
C'est vrai, il n'y aura plus de promenades main dans la main
Ni de batailles d'oreiller au tout petit matin
C'est vrai, le sel de la mer va me manquer
Et tes baisers, et tes baisers.
S'il te plaît, dessine-moi une maison.
Une maison aux murs jaunes comme le soleil,
une maison lumineuse que l'on verrait de loin
comme le soleil quand il se lève et pointe son nez à l'horizon.
On raconte, mais je ne sais pas si c'est vrai, qu'a Paea, sur les terres chaudes de Tahiti, vint au monde une enfant plus brillante que l'aurore. On l'a dénomma Anani.
Elle grandit dans l'affection de tous et surtout dans l'amour de son père. Il n'avait de cesse de lui répéter que le soleil et la lune auraient pu briller en même temps sur la terre, ils n'auraient pas eu l'éclat de sa fille.
Son teint était étonnamment clair et ses cheveux si longs et si soyeux, que même nue, elle paraissait vêtue. Sa chevelure était rousse, comme un feu sauvage, la couleur de ses yeux était incomparable : entre le vert et le bleu, et ses lèvres étaient aussi charnues que la papaye des vergers.
Anani était belle. Elle le savait, mais elle savait aussi que beaucoup d'hommes voulaient la posséder et la garder. A cause de cela, Anani refusait de se marier.
"Je ne veux pas d'un homme qui me garde comme un bijou dans un coffre. Je veux être reine et n’obéir a personne, pas même au roi".
"Cascade, comme tu es belle ! J'ai besoin de ton eau la plus pure pour la plus jolie fleur de mon jardin. Elle est très petite, il m'en faudrait juste un peu. Accepterais tu de m'en donner ?
- Bien sûr, petite fille, bien sûr, avec grand plaisir. Mon eau la plus pure se trouve dans un lac, derrière mon rideau d'eau. Si tu attends la nuit tombée, lorsque je serais endormie, mon rideau d'eau coule si doucement que tu pourras passer.
- Attendre ? Je ne peux pas attendre, Cascade.
Je suis si pressée.
- Alors, si tu ne peux pas attendre, je ne peux pas t'aider."
… Et peut-être la lune n’a-t-elle pas choisi d’être Lune, peut-être désirait-elle être soleil, et la vie en a décidé autrement. Que serait le monde, si elle refusait d’être ce que l’Univers a prévu qu’elle soit ? P 17
Il y a aura toujours des nuages
Pour t'abriter du soleil
Et t'offrir de la pluie
Pour jouer à ne pas être sage
Humm. Très bien.
Nous sommes au chaud. Elle est agréable, cette maison.
Il faudrait juste des volets,
des volets comme on ferme les yeux dès la nuit arrivée,
pour faire des rêves merveilleux.
Alors Babar apprit à refaçonner les pots , à modeler autrement, à s'adapter aux courants. Il apprit l'humilité devant ce que l'on crée, il apprit à recommencer ce qui était imparfait, il apprit à briser pour mieux reconstruire, et que dans ses mains il possédait le pouvoir de bâtir.
Il apprit l’humilité devant ce que l’on crée il apprit à recommencer ce qui était imparfait, il apprit qu’il ne fallait pas hésiter à briser pour mieux reconstruire, et que dans ses mains, il possédait le pouvoir de bâtir. P 29
Très doucement, il plia légèrement l'une des feuilles et, quelques gouttes de rosée, l'eau la plus pure du monde, glissèrent comme sur un toboggan jusqu'à la petite fleur qui s'ouvrit lentement, très lentement, en bâillant.
- "Bonjour, dit-elle, pardonnez mon retard s'il vous plaît, je rêvais du printemps."