Citations de Roxane Marie Galliez (74)
Quelques feuilles tombées, trois brindilles et un coquelicot penché, la reine des libellules pouvait arriver.
- Qu'est-ce que tu as, Hadès, tu as l'air un peu triste, ça ne va pas?
- Si, si, je suis content pour toi, c'est juste que, je l'aime beaucoup ta poupée. Tu comprends, je m'y suis attaché, nous l'avons tous tellement cherchée;
Alors Déméter embrassa son frère et pour le consoler, elle lui murmura:
- Rassure-toi, Hadès, puisque tu l'aimes autant, toi aussi, alors parfois, je te la prêterai. D'accord?
- D'accord! Perséphone sera un peu à toi, et un petit peu à moi.
Le monde entier à présent était réveillé
Au milieu de la nuit glacée et écoutait.
Des oiseaux pépiaient
C'est Marcello, Marcello...
Mais la nuit emporta une partie des mots
Et chacun entendit :
"C'est cello cello cello", le violoncelle.
Alors Babar apprit à refaçonner les pots , à modeler autrement, à s'adapter aux courants. Il apprit l'humilité devant ce que l'on crée, il apprit à recommencer ce qui était imparfait, il apprit à briser pour mieux reconstruire, et que dans ses mains il possédait le pouvoir de bâtir.
- Miyuki, le travail est terminé, le potager est arrosé, les escargots sont rassemblés, la couverture du chat est installé, viens à présent te coucher.
- Grand-Père, s'il te plaît, accorde-moi une danse, la dernière danse de la journée pour remercier le soleil d'avoir si gentiment brillé sur notre maison.
Alors Grand-Père dansa avec Miyuki.
Et Miyuki commença à bâiller...
- C'est trop tôt pour dormir. Grand-Père, je ne suis pas fatiguée !
- Peut-être, Miyuki, ton esprit n'est-il pas fatigué, mais ton corps, lui, a besoin de se reposer.
Le soleil se cache lentement pour observer la lune qui s'apprête, et le clocher sonne l'heure du repos, accompagné du chant des mouettes.
Mais, où donc est Miyuki ?
Terre bleue et lune orange, le printemps s'habille pour sa première aube de l'année. Le jardin s'éveille et Miyuki, pieds nus, déjà levée, court en riant entre les travées.
Terre bleue et lune orange, le printemps s'habille pour sa première aube de l'année. Le jardin s'éveille et Miyuki, pieds nus, déjà levée, court en riant entre les travées.
Pluie d'or sur les collines argent, le jour offre son dernier sourire avant de laisser place à la nuit.
Lui qui n'avait jamais eu que des brouillons d'amour, des ébauches de sentiments, comment aurait-il pu connaître l'émerveillement et la turbulence d'aimer ?
Autrefois, des poèmes dansaient en lui ; elle était si présente, si aimante, qu’elle l’envahissait parfois, tout autant qu’il la trouvait lointaine quand elle s’enfermait.
Même si elle avait toujours su lire l’âme des gens qu’elle croisait, elle aimait les histoires enfuies en lui, qu’elle ressentait avant même qu’il en eut connaissance.
Elle avait aimé le Phénicien pour ces mots, comme elle aimait le Fauconnier malgré ses silences.
Elle fit quelques rencontres, elle aima le Sculpteur de vent, se risqua près du soleil, et ses ailes finirent par se détacher, dans une inconscience icarienne propre à la jeunesse.
Partir alors, avait été pour elle, la seule possibilité de vivre sans devenir un oiseau encagé.
Et, plus encore et sans oser l’avouer, la Gardienne voulait être aimée comme une femme, être caressée, elle voulait faire chanter son corps et danser le désir qui brule la peau et libère l’âme.
Son bonheur à lui, dépendait totalement de sa joie à elle et il mesurait pas la lourde responsabilité qu’il lui confiait sans le vouloir : elle était tout pour lui, elle devenait sa vie.
Il la prit dans ses bras et, dans le silence qui le définissait, il la berça comme l’enfant qu’elle était restée.