- Il paraît qu'elle tremblait de la tête aux pieds... Et le père et la mère Mathurin, ils restent comme ça, à regarder Ancelin mastiquer des grosses bouchées de bidoche... Et vas-y qu'il t'avale tout ça, qu'il lèche son assiette, qu'il se lève et qu'il dit... "C'était bien bon." Et puis il attrape le père Mathurin et là, il lui dit... "Que je te reprenne jamais à braconner sur les terres du seigneur d'Alancelles !"
- Et... Et alors ?
- Rien. Il lui a coupé le nez, c'est tout.
Je redoute la guerre Bertil, et toutes ses conséquences.
— Ici ou ailleurs, pour ce que ça change, de toute façon... On sera toujours en bas, et eux en haut.
— Il paraît qu'avant, c'était différent, qu'il n'y avait ni maîtres ni esclaves, tout était partagé, les biens comme les peines.
— Qui t'a raconté ça ?
— Gauvain. Un matin qu'il était à la ville, quelqu'un avait cloué sur toutes les portes un billet qui racontait cette histoire. Gauvain, il l'a lu. Après, le bourgmestre a fait arracher tous les billets. Mais elle a quand même fait le tour de la ville, cette histoire.
— C'était quand ?
— L'hiver passé... Après la première révolte menée par Hellier le Tabellion. Dans la vallée de la Roudine.
— Il savait lire, Gauvain ?
— Faut croire...
— Eh ben, ça lui a pas réussi.
Les paysans sont comme les enfants, ils aiment jouer à se faire peur.
- La peste soit de ces petits barons. Cupides et arrogants !
Il ne m’a jamais parlé de cette histoire votre altesse...
Votre père, à demi-mot, m’a toujours fait comprendre qu’elle devait rester secrète.
Heller... Frida... Qui s'affiche sous un double visage cache un double discours.
On ne peut changer l'ordre naturel du monde.
Demain, je recevrai en héritage un royaume en souffrance.
Le spectre des bons sentiments en personne se dresse devant nous.
N'oubliez pas, Bertil... Les honneurs d'aujourd'hui doivent être accueillis avec la même réserve que les disgrâces passées.
Il excite le peuple avec l'âge d'or et toutes ces chimères ridicules pour servir son ambition.
Qui s'affiche sous un double visage cache un double discours.
- Ne prenez pas trop vos aises, Tankred. Le pouvoir est volatil.
Les honneurs d'aujourd'hui doivent être accueillis avec la même réserve que les disgrâces passées.
- N'oubliez pas Bertil... Les honneurs d'aujourd'hui doivent être accueillis avec la même réserve que les disgrâces passées.
-Pourquoi lui avez-vous laissé le dernier mot?
-J'avais déjà bien trop cédé à l'arrogance.
J'aime bien m'assoir près du feu, moi aussi !
Après les joues elles sont toutes chaudes !
- Vous pourriez, si vous le souhaitez, rester au sein de notre communauté... La vie y est simple, protégée de la fureur du monde.
- Je ne sais pas si je dois m'en protéger, ou au contraire m'y confronter...