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Critiques de Roy Jacobsen (132)
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Juste une mère

Quatrième (et dernière ?) partie de la vie d'Ingrid et de Barroy, l'île. Je n'ai presque rien à dire de ce livre, c'est la continuité des précédents oui, mais comme ces fresques où l'on peut se demander ce que deviendront les personnages, quelle sera leur vie plus tard ? Et bien là c'est ça, on parcours la vie d'Ingrid après son périple avec son bébé sur le dos. Il s'agit du quotidien banal sur cette petit île norvégienne sans électricité, donc finalement pas si banale que ça, et surtout avec beaucoup de finesse et de subtilité dans la narration des relations humaines. J'ai aimé ce livre dans lequel il ne se passe rien, un peu moins que les précédents, mais en cas de 5e, je lirais Ingrid vieillir, si tel était le cas.
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Juste une mère

Retour sur l’île de Barrøy, son âpre et belle survie, le soin que l’on prend d’autrui, les enfants de la guerre à laquelle on prête une identité, les changements que le temps, quand même, finit par apporter. Dans sa prose à hauteur de l’opacité des personnages, de leur tacite générosité aussi, Roy Jacobsen poursuit l’ancrage de cette saga familiale, des présences qu’elle adopte, celles qui soudain font cruellement défaut, celles dont le souvenir forment des liens difficiles. Dans une très grande proximité au décor qu’il décrit, dans le travail pour, momentanément s’y inscrire, dans les gestes quotidiens pour lutter contre l’effacement, Juste une mère interroge très finement ce qui nous relie, le soutien que l’on peut continuer à apporter.
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Juste une mère

Juste une mère nous emmène dans les solitudes de Norvège, non loin des îles Lofofen, où vit Ingrid, le personnage principal de ce roman. Sous le même toit que sa tante, elle élève ses enfants, dont la petite Kaja, née d'une passion passagère avec un soldat russe durant la guerre. L'existence est fondée sur le travail, la pêche, les différentes tâches de la vie quotidienne :



"On se lève pour deux raisons, en premier lieu pour contenir les pensées de la nuit par le travail, ensuite parce que le travail doit être fait."



Au début du livre, elle reçoit une mystérieuse lettre d'une femme, Mariann Vollheim : doit-elle l'ouvrir, la lire ? Elle a été sa rivale et toutes deux ont aimé le même homme, Alexander, ce soldat russe...



Il y a aussi le vieux Johannes, ou qui donne l'impression de l'être depuis que sa femme Olavia l'a abandonné, le laissant seul avec son très jeune fils, Mattis. Un jour, Johannes, qui livre par bateau le lait, ne revient pas, et c'est Ingrid qui prend l'orphelin avec elle et l'élève comme son fils.



La suite sur Le Manoir des lettres.




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Juste une mère

Il ne se passe pas grand chose et pourtant les pages se tournent très vite. C'est un vrai plaisir de retrouver Ingrid et ses proches sur l' île de Barrøy. La voilà revenue de son grand voyage et mère adoptive d'un jeune garçon, Mattis, abandonné par son père. A ses cotés, en compagnie de sa fille Kaja et de sa tante, la vie s'écoule doucement : un peu de pêche, de l'élevage, quelques plantations, des lettres échangées et chaudement conservées, la visite du pasteur. Des petits riens qui rythment la vie insulaire, faite de courts bonheurs et parfois de grandes peines. La guerre est toujours là, à distance, et le changement s'amorce, auquel il est difficile de résister. Mais Ingrid ne se laisse que rarement déstabiliser…

Un roman d'une agréable lenteur, à l'atmosphère envoûtante, aux questionnements toujours justes sur ce qu'est être une mère.

Je serai bien sûr au RDV pour le cinquième volume ❤️ (s'il y a).
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Juste une mère

"Juste une mère" de Roy Jacobsen : une mère renvoyée à l'humilité de son rôle.
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Le prodige

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Le prodige

Voilà un livre qui m’attirait beaucoup de par son sujet mais également parce que j'apprécie généralement la littérature norvégienne. Malheureusement, je n'ai pas réussi à m'immerger dans l'histoire. Si le thème de cette dernière m'a plu, j'ai eu plus de mal avec l'écriture. La quête de l'identité au sein de la cellule familiale, la différence, le glissement de l'enfance à l’adolescence sont pourtant autant de sujets abordés dans ce livre qui auraient pu m'entraîner dans un excellent moment de lecture. Il m'a cependant été difficile d'arriver au bout de cette histoire. J'ai trouvé l'écriture un peu déroutante et manquant de clarté. Je lui reconnait cependant un côté un peu poétique donnant une touche d'originalité et de beauté au roman.



La quête de l'identité et le passage de l'enfance à l'adolescence est plutôt bien exploré dans le sens où l'on sent véritablement l'évolution de Finn le personnage principal au fil des pages. J'ai également apprécié le message qu'il nous fait passer à travers son histoire, à savoir le fait que son regard d'enfant ne porte ni jugement ni préjugé sur la différence de sa petite sœur. Pour lui, elle est juste Linda et il l'aime telle qu'elle est, de l'amour brute dont savent faire preuve les enfants.



Ce livre a ainsi réellement eu à mes yeux des aspects positifs mais j'ai cependant eu trop de mal à le lire pour véritablement l’apprécier. Peut-être qu'en plus de l'écriture qui m'a un peu heurtée, le fait que trop de choses sont suggérées et non clairement dites a rajouté à mon sentiment de franchement passer à côté de quelque chose.
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Le prodige

À douze ans voir sa vie bouleversée par l'arrivée inopinée d'une demi-sœur et celle d'un chambreur alors qu'on est habitué à habiter seul avec sa mère cause tout un choc. C'est pourtant avec philosophie que Finn s'adaptera à cette situation et on le verra maturer énormément au cours de la quinzaine de mois couverte par ce roman. Il n'y a pas d’événements extraordinaires dans la vie de ce jeune mais beaucoup d'adaptations et de prises de conscience. J'ai trouvé ses façons de réagir fascinantes à suivre, surtout devant l'adversité et la fatalité qui ne l'épargnent pas le moins du monde. Est-ce qu'une épreuve, aussi pénible soit-elle, est réellement une occasion de grandir? C'est un des thèmes qu'aborde ce livre, le principal sans doute. Et il le fait de belle façon!
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Le prodige

LE PRODIGE de Roy Jacobsen



Une ambiance totalement différente du roman Les Invisibles mais une histoire également touchante avec une belle relation mère-fils racontée par le fils Finn qui voit son quotidien chamboulé par l'arrivée d'une demi-sœur que son entourage croit "attardée".



Quelques précisons auraient cependant été appréciées sur ces fameux secrets de famille.
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Le prodige

Qu'est-ce que l'on comprend à la vie du haut de ses 9 ans ? Dans Le prodige, Roy Jacobsen raconte les bouleversements qui interviennent dans la vie de cet enfant. Une mère instable et au comportement souvent incompréhensible, une demie-soeur fragile qui apparait soudainement, des personnages secondaires qui sont autant de mystères à décrypter. La plume de l'écrivain norvégien est douce même quand elle évoque les moments les plus douloureux. Ce roman d'apprentissage, d'une veine très classique, ne manque pas de séduction, notamment dans l'amour inconditionnel que porte le garçon à sa mère avec tout l'acharnement qu'il met pour lui rendre la vie moins douloureuse. En laissant un certain nombre de faits dans l'ombre, Roy Jacobsen ne facilite cependant pas la tâche du lecteur qui doit lui-même combler les blancs du récit. Le livre est agréable mais peine à se détacher de la cohorte de romans consacrés au thème de l'enfance et de la formation.
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Le prodige

Le narrateur, Finn, un enfant de 9 ans, vit dans la banlieue d'Oslo avec sa mère. Leur vie est bouleversée par l'arrivée de sa demi-soeur Linda, 6 ans, qui a beaucoup de retards à combler : affectifs, psychologiques, intellectuels. Ils s'attachent à elle et ne supportent pas que les autres la considèrent comme une enfant attardée. Enfin sa présence va réveiller le passé douloureux de la maman dans la famille.

Beau roman initiatique mais qui n'offre pas le dépaysement des Invisibles.
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Le prodige

J’ai énormément aimé Les invisibles de Roy Jacobsen aussi c’est avec plaisir que j’ai découvert Le prodige qui est un livre également réussi même s’il est très différent. Le roman Les invisibles avait pour cadre des îles norvégiennes perdues dans le vaste océan, balayées par la tempête, la beauté et la sauvagerie de la nature. Le prodige, au contraire décrit une banlieue populaire d’Oslo, dans un milieu modeste, où l’espace est réduit à un petit appartement rendu encore plus exigu par la location d’une chambre à un locataire. L’espace se réduit encore et le confort aussi. C’est que la mère de Finn, vendeuse de chaussures, doit élever toute seule son fils et, de plus, recueillir Linda, six ans, la fille de son ex-mari, à la mort de celui-ci. La mère de la fillette n'est pas capable de s'occuper d'elle.



Nous sommes dans les années 1960. Le narrateur est Finn, un garçon de neuf ans. Il raconte la vie quotidienne, décrit ce qui se passe autour de lui et observe sa mère dont le comportement n’est pas toujours clair pour lui. C’est l’occasion de constater combien les adultes sont incompréhensibles, parfois, aux yeux des enfants. J’aime cette manière de raconter, où tout n’est pas dit, où les actes des personnages gardent leur part de mystère, quitte à recevoir une explication plus tard.

On suit la vie de cette famille, on voit leurs difficultés financières et les drames qui se tissent à l’intérieur des liens familiaux. Finn adore sa mère mais tout se gâche entre les deux : l’enfant est jaloux du nouveau locataire Christian, peut-être aussi de la petite soeur car il a peur que sa mère ne l’aime plus. Linda est une enfant traumatisée, au comportement un peu bizarre mais très attachante. C’est pour Finn l’occasion de découvrir l’amour fraternel avec le zeste d’agacement naturel que tout aîné éprouve pour la petite dernière, particulièrement collante ! Il découvre aussi la violence de ses réactions, ce qui l’amène à s’interroger sur sa véritable nature.

Certes Le prodige est moins original que Les invisibles. C'est un roman d'initiation qui montre le passage de l'enfance à l'adolescence en milieu urbain et, en ce sens, il est plus attendu. Mais Roy Jacobsen est aussi heureux dans l’art de peindre la nature déchaînée que les crises psychologiques que traversent les personnages, adultes ou pas !

Un beau livre, profond, que j'ai lu avec plaisir !
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Les bûcherons

C'est l'histoire d'une homme, un peu simple d'esprit, qui, à l'orée de cette nuit de la Guerre d'hiver, décide de ne pas quitter son village, malgré la menace, et tente de sauver ce qui peut être sauvé... Un homme ordinaire, avec un destin extraordinaire... qui sauvera une poignée de laisser pour compte, des marginaux, au delà de la race, de l'âge, de la fonction sociale... Une belle histoire de résilience, de courage, de vie...
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Les bûcherons

Lieu : Suomussalmi, en plein milieu de la Finlande mais à quelques kilomètres de la frontière russe. La Suède et la Norvège sont loin, très loin.

Lonkkaniem, semble par contre ne pas exister.... paradis inateignable .... le lieu de repos éternel ?

Un auteur norvégien se penche sur l'histoire compliquée de la Finlande au milieu du XXe siècle.

Bien sûr il y a un rappel historique, bien sûr que l'Histoire de cette période éclaire les évènements et nous plongent dans un drame humain où l'horreur côtoie le grand froid, je dis bien le grand froid, imaginez un travail dans la nature par moins quarante degrés, estomac presque vide et le but ... est de survivre !

Bien sûr il y a une histoire d'hommes, de rencontres non désirées subies,

Bien sûr il y a des affrontements entre deux peuples, les russes et les finlandais ou plutôt l'affrontement de représentants de ces deux régimes qui se battent juste pour survivre les uns avec ou contre les autres,

Bien sûr que tout est confus, notre Timmo est un homme simple, un bûcheron qui est considéré comme l'idiot du village, juste bon à couper le bois.

Le but de ce livre nous le comprenons vers la fin est une façon de donner enfin à Timmo son quart d'heure de gloire, juste un peu de reconnaissance simplement pour avoir survécu et d'être rester là où il voulait vivre et Ray Jacobsen n'est que son porte parole pour nous raconter sa guerre.

Cette guerre pour laquelle il n'y a eu que des versions tronquées de divulguées, chacun ayant chercher à tirer le panier vers lui au détriment des autres.

L'actualité est relatée par des journalistes qui ne cherchent pas toujours à exposer l'ensemble des faits mais juste à faire sensation, à faire le scoop ( déjà en ce temps là !).

L'histoire d'une guerre qui a eu lieu depuis le 7 décembre 1939, et qui n'a pris fin que le 26 mars 1967 quand Timmo a senti la mort rodée, quand il attendait l'attaque finale.
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Les bûcherons

Magnifiquement écrit, profondément humain, une histoire de héros du quotidien, ceux qui ne sont pas dans les livres d'histoire...

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Les bûcherons

La guerre fait ressortir ce qu'il y a mieux et de pire chez l'homme; ce livre s'attache plutôt à la première éventualité. Un homme, bûcheron, refuse de quitter sa petite ville que les Russes se préparent à envahir. Il sera obligé de travailler avec quelques autres bûcherons, improvisés ceux-là, qui sont en fait des civils russes inaptes au combat. Il se tisse lentement une communauté de survivants dans un climat de tensions extrêmes. J'ai aimé ce faux huis-clos où chacun tente de s'en sortir tant bien que mal, où le dépassement de soi devient une obligation et la solidarité un gage de survie.
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Les bûcherons

Un roman qui convainc par la force, le dépouillement et la poésie d’une écriture qui laisse "entendre le gel dans la forêt et les nuages dans le ciel".
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Les bûcherons

« Les Bûcherons » de Roy JACOBSEN est un de ces livres étranges que l’on garde en mémoire sans que l’on sache vraiment pourquoi. L’impression est durable. Qu’y avait-il dans ce livre de si étonnant ? Sans doute le ton. Une façon d’affronter toute la folie du monde (la guerre) à l’aune d’une autre folie, infiniment plus douce, celle du héros du livre Timmo VATANEN.

Alors que son village, Suomussalmi, à l’est de la Finlande, va connaître l’invasion russe de l’hiver 1939, les populations en sont évacuées en urgence. C’est le dernier acte logique du livre. Timmo, en refusant de partir, renonce également à toute logique trop commode. Dès que le village est livré aux flammes, Timmo est le témoin impuissant d’une folie furieuse qui va durer tout l’hiver. Mais le héros est avant tout bûcheron et quitter ses forêts lui a paru inconcevable. De son point de vue les russes sont aussi des hommes et au cœur de l’hiver finlandais, ils auront froid, très froid. Alors son métier reprendra toute sa valeur. Ce n’est en aucun cas une collaboration volontaire, juste une façon de rester à sa place et de travailler à ce que l’on sait faire.

Timmo survit. L’armée russe le traite comme un esclave, un déclassé, un sous-homme, mais comme prévu, ses compétences de bûcheron lui sauvent la vie. D’autres hommes le rejoignent, contraints et forcés, dans son labeur exténuant. De pauvres gens, dont une majorité de prisonniers et de soldats russes, largement aussi désespérés que le héros lui-même. Au point que Timmo comprend alors quelle véritable responsabilité pèse sur ses épaules : Il faudra survivre ensemble envers et contre tout.

La logique de Timmo est de traiter un problème après l’autre. Il y en a beaucoup et cela lui prend donc tout son temps. Les semaines passent et le petit groupe, contre toute attente, survit, nourrit quelques espoirs, et élabore même un plan d’évasion…

Timmo, avec patience, distille son humanisme de survie, au ras des pâquerettes. Mais si les pâquerettes poussent c’est que le sol est suffisamment riche et profond. Sa folie douce le protège de tout désespoir ultime et définitif. Timmo n’est jamais taraudé par la peur et il croit dur comme fer en chaque jour qui se lève.

Bien entendu rien ne se passera comme prévu. Bientôt l’armée finlandaise sera de retour et il faudra rendre des comptes devant les autorités de son propre pays. L’héroïsme et le courage de Timmo n’entrent pas dans les catégories justifiables de la soldatesque. Le malheur n’est jamais que l’enfant du malheur. Pendant bien des années, les petits bûcherons de la grande forêt finlandaise hanteront la mémoire de Timmo. Pourtant un jour….


Lien : http://feuilles.de.joie@gmai..
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Les bûcherons

7 décembre 1939, la ville de Suomussalmi, en Finlande, a été incendiée après que les quatre mille habitants ont été évacués sauf Timmo qui a refusé de partir.

Après le départ des habitants ce sont les soldats finlandais qui ont bouté le feu afin que l’armée russe qui progresse ne découvre que des ruines.

A l’arrivée des soldats, Timmo se déclare l’idiot du village et curieusement, il va survivre à cette guerre. L’histoire du bûcheron Timmo, contée par Roy Jacobsen, révèle les sentiments beaux et forts d’un homme simple pour qui Finlandais ou Russes sont avant tout des êtres humains.

A lire !
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Les bûcherons

On sait que les bons sentiments ne font pas de la bonne littérature, il me semble que cela se vérifie encore pour ce livre. De quoi est il question ? : d'hommes pris dans la guerre qui fraternisent et deviennent altruistes, Ils sont conduits par un homme ordinaire, un anti héros qui se dresse contre l'arbitraire. C'est sympa mais le problème c'est que la narration est plate et cousue de fil blanc.
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