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Citations de Rutger Bregman (165)


Le contraire du jeu n’est pas le travail, le contraire du jeu c’est la dépression. Citation du psychologue Brian Sutton-Smith.
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Quand j’étais adolescent, la Seconde Guerre mondiale m’apparaissait comme une espèce de Seigneur des anneaux, une lutte palpitante entre montres et héros. Mais Morris Janowitz, lui, était parvenu à une tout autre conclusion. Le mal, selon lui, n’émanait pas du sadisme, de vilains méchants, mais de l’engagement de valeureux combattants. La Seconde Guerre mondiale était une lutte héroïque de millions d’hommes ordinaires, mus par ce que la nature humaine avait de meilleur – l’amitié, la loyauté et le dévouement -, causant ainsi la plus grande boucherie de l’Histoire.
Le psychologue Roy Baumeister parle aussi de « mythe du mal absolu », la conception erronée selon laquelle nos ennemis seraient de méchants sadiques. En réalité, ils nous ressemblent.
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Imaginons que demain, une nouvelle molécule fasse son apparition sur le marché. Elle entraîne une grande dépendance et se répand comme une traînée de poudre au sein de la population. Les scientifiques mènent des recherches approfondies et en concluent que la molécule s'accompagne – je cite – « d'une perception erronée du monde, de risque d'anxiété, de baisses d'humeur, d'impuissance acquise, d'hostilité à l'égard d'autrui et de désensibilisation ».

Utiliserions-nous cette molécule ? Laisserions-nous nos enfants l'essayer ? Le gouvernement la légaliserait-elle ? Réponse : trois fois oui. Ce dont il s'agit, c'est de l'une des plus importantes addictions de notre époque. Une drogue que nous consommons quotidiennement, qui est largement subventionnée et administrée à grande échelle à nos enfants.

Les infos.
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De ce point de vue, il est plus facile d'être cynique. L'intellectuel pessimiste, qui pérore dans son fauteuil sur les insuffisances de l'humanité. peut prédire tout ce qu'il veut. Si ses prophéties ne se réalisent pas, il pourra toujours prétendre qu'il a raison. Car qui sait, peut-être que les choses vont mal se passer à l'avenir ? Et peut-être avons-nous, grâce à ses sages paroles, échappé à pires tourments ? Ah ! que le prophète de la sinistrose, quoi qu'il professe, nous semble profond!
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Une parabole circule depuis des années sur Internet, sans que personne en connaisse l'origine précise. Elle renferme selon moi une vérité simple et profonde :

Un vieil homme dit un jour à son petit-fils : « Un combat a lieu en moi, une lutte entre deux loups. L'un est mauvais, méchant, cupide, jaloux, arrogant et lâche. L'autre est bon - serein, aimant, modeste, généreux, honnête et digne de confiance. Ces loups se battent aussi en toi et en chaque personne. » Le garçon réfléchit un instant, puis demanda : « À la fin, lequel des deux loups l'emporte ? » Le vieil homme sourit. « Celui que tu nourris. »

(p.29)
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"Nous devons être idéalistes - car ainsi nous nous retrouvons à être les vrais réalistes." Viktor Frankl (1905-1997)
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L’Histoire nous enseigne que l’être humain est un être coopératif, un Homo Cooperans, et que nous construisons déjà depuis très longtemps des institutions fondées sur la coopération de longue durée ; et ce; chaque fois après une période d’accélération de la logique de marché et des privatisations.
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« Ne fais pas aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent ; leurs goûts peuvent être différents. »
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Si vous étiez le PIB, votre citoyen idéal serait un joueur compulsif atteint d'un cancer et engagé dans une difficile procédure de divorce, affrontant ses soucis en gobant du Prozac par poignées et disjonctant le premier jour des soldes. (p.104)
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Si nous voulons conserver les bienfaits de la technologie, il n'y a qu'une option enfin de compte, c'est la redistribution. Une redistribution massive.
Redistribution d'agent ( revenu minimum) , de temps ( réduction du temps de travail), de l'imposition ( sur le capital plutôt que sur le travail) et, bien sûr, de robots.
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Ne laissez personne vous dire ce qu’il en est. Si nous voulons changer le monde, il faut être irréalistes, déraisonnables et impossibles. Rappelez-vous: ceux qui appelaient à l’abolition de l’esclavage, au droit de vote des femmes et au mariage pour tous, eux aussi étaient traités de fous. Jusqu’à ce que l’histoire leur donne raison.
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L'équipe de Keltner a fait des recherches sur l'effet d'une voiture très chère. Les premier cobayes roulait dans une vieille Mitsubishi ou Ford Pinto vers un passage protégé où un piéton s'apprêtait à traverser la route. Ils ont tous laissé la priorité. Puis on a mis les participants dans une Mercedes coûteuse, et voilà, 45% des chauffeurs ne s'arrêtaient pas. Plus la voiture était chère, moins la conduite était civique. 'Ceux qui roulaient en BMW étaient les pires' selon un collègue de Keltner.
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Cette théorie explique peut-être pourquoi les hommes obtiennent systématiquement des scores plus faibles que les femmes aux tests mesurant l’empathie. En 2018, une importante étude de l’université de Cambridge a montré qu’il n’y avait à cela aucune explication génétique. Il semble que cela soit surtout lié à ce que les scientifiques appellent la « socialisation ». Autrement dit : nous vivons dans une société où le pouvoir est distribué de telle sorte que les femmes doivent constamment faire de leur mieux pour comprendre les hommes (lesquels ont souvent des positions sociales plus élevées). D’où les sempiternels récits sur la formidable « intuition féminine ». On attend des femmes qu’elles se mettent à la place des hommes, mais la réciproque est beaucoup moins courante.
p. 250
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Au bout d’un certain temps, Keltner comprit à quoi ses cobayes lui faisaient penser. Dans le jargon médical, on appelle cela la « sociopathie acquise ». Les psychologues sont familiers depuis le XIXe siècle de cette forme non héréditaire du trouble de la personnalité antisociale. Il arrive que quelqu’un reçoive un coup sur la tête, par exemple, et que des et parties cruciales de son cerveau se retrouvent endommagées. De tels accidents peuvent transformer les personnes les plus chouettes en salauds machiavéliques.
Cette fois, c’est vous qui me voyez venir : les puissants présentent les mêmes tendances. Ils se comportent comme s’ils avaient subi une lésion cérébrale. Littéralement, je veux dire. Ils sont plus impulsifs, plus égoïstes, plus imprudents, plus arrogants, plus narcissiques et plus grossiers que la moyenne. Ils trompent plus souvent leur partenaire, sont moins à l’écoute et moins attentifs au point de vue d’autrui. Ils se montrent souvent sans scrupule et ne manifestent presque jamais l’expression faciale qui rend les humains si uniques dans le règne animal. Ils ne rougissent pas.
Le pouvoir semble agir comme une sorte d’anesthésiant qui nous coupe des autres. En 2014, trois neurologues américains ont soumis des personnes puissantes et moins puissantes à une « stimulation magnétique transcrânienne », un mot compliqué pour désigner une technique permettant de tester les fonctions cérébrales. Ils ont découvert que les sentiments associés au pouvoir perturbaient un processus mental que les scientifiques appellent le mirroring, et qui joue un rôle important dans l’empathie. En temps normal, l’être humain fonctionne constamment en miroir. Si quelqu’un rit, nous rions aussi. Si quelqu’un bâille, nous bâillons aussi. Mais les puissants réagissent bien moins souvent en miroir. C’est comme s’ils n’étaient plus reliés aux autres. Comme si on avait débranché le cordon.
Est-ce donc si étonnant que les puissants, qui sont moins « reliés » aux autres, soient souvent des personnes cyniques ?
pp. 248-249
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Lorsque vous étudiez quelque chose, ou approchez quelque philosophie que ce soit, demandez- vous simplement quels sont les faits et quelle vérité ces faits corroborent. Ne vous laissez jamais distraire par ce que vous voulez croire, où par ce que pensez que cela aurait des effets sociaux bénéfiques si on le croyait. Ne considérez que les faits, et eux seuls.
Bertrand Russel
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De nos jours, les soldats ne s’entraînent plus à tirer sur des cibles rondes classiques. Ils apprennent à ouvrir le feu instinctivement sur des cibles aux apparences humaines et réalistes. Ainsi tirer dévient une réaction automatique, pavlovienne, à laquelle on a plus besoin de réfléchir. Quant aux tireurs d’élite.... une méthode éprouvée consiste à montrer aux recrues une série de films de plus en plus atroces, tandis qu’ils sont attachés à leur siège et qu’un appareil spécial maintient leurs yeux ouverts. C’est ainsi que notre aversion naturelle pour la violence, profondément ancrée en nous est peu à peu extirpée. Manufactured Contempt, voilà comment l’appelle un vétéran américain. Un mépris artificiel. ...
Les américains aussi ont réussi à augmenter leur taux de tir. Pendant la guerre de Corée il est monté à 55% et pendant la guerre du Vietnam à 95%....Ils l’ont payé au prix fort
Le nombre de vétérans souffrant de syndrome de stress post traumatique a explosé.
D’innombrables soldats n’ont pas seulement tué quelqu’un, mais aussi quelque chose à l’intérieur d’ eux-mêmes.
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Vivre avec des étrangers est quelque chose qui s’apprend, de préférence dès le plus jeune âge. Chacun et chacune ne devrait-il pas effectuer un voyage dans sa jeunesse, comme Abraham Viljoen pendant ses études ? « Les voyages sont fatals aux préjugés, au fanatisme et à l’étroitesse d’esprit », écrivait déjà Mark Tain en 1869.
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C'est précisément lorsque les bombes tombent du ciel ou lorsque les digues rompent que le meilleur en nous affleure à la surface. P23
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Le prophète Samuel met en garde les israélites contre les dangers d’avoir un roi :
C’est l’un des passages les plus lucides et les plus sinistres à la fois de la Bible:
«  il prendra vos fils, il les mettra sur son char et parmi ses cavaliers. Il s’en fera des chefs de mille et des chefs de cinquante: il leur fera labourer ses champs, récolter ses moissons, fabriquer ses armes de guerre et l’attirail de ses chars. Il prendra vos filles pour parfumeuses, pour cuisinières et pour boulangères. Vos champs, vos vignes et vos oliviers les meilleurs, il les prendra et les donnera à ses serviteurs. Il prendra vos serviteurs et vos servantes, vos meilleurs bœufs et ânes, et les emploiera à ses ouvrages. Il prendra la dîme de vos troupeaux, et vous-mêmes serez ses esclaves.
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Lorsqu’ un missionnaire du XVII e siècle mis en garde un homme de la tribu des Innus ( aujourd’hui auCanada) contre les dangers de l’infidélité conjugale, ce dernier rétorqua: «  tu n’as point d’esprit. Vous autres français, vous n’aimez que vos propres enfants, mais nous, nous chérissons universellement tous les enfants de notre nation ».
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