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Citations de Sandrine Cohen (26)


Elle est belle, le regard lumineux, sa fougue en avant comme chaque fois qu'elle espère, et elle espère chaque fois. Elle espère chaque fois que ce sera différent. C'est aussi pour ça que Clélia est fragile. Elle ne s'habitue pas. Chaque fois, elle croit que les gens, le monde va tourner différemment, elle ne le croit pas seulement, elle le vit. C'est comme ça, Clélia est une idéaliste sous une carapace de frondeuse, un cœur tendre sous des torrents de colère, l'ambivalence de l'humanité faite femme.
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Clélia soupire, elle sourit à son évocation, la seconde d'après, changeante et volatile, elle se crispe, elle est devant le commissariat d'Aubervilliers. Elle n'aime pas les commissariats, elle n'aime pas les flics, tous des cons, et comme ils ont un fligue à la place de leur bite, ils sont encore plus dangereux que les ambitieux du palais de justice. Clélia sait bien que cette pensée n'est pas politiquement correcte. Elle a fait partie de ceux qui ont célébré les policiers au moment des attentats de Paris, et avant, au moment de Charlie Hebdo et de la prise d'otage de l'Hyper Cacher, quand même, elle n'aime pas les flics, les forces de l'ordre. Rien que les mots "forces de l'ordre" ou pire, "maintien de l'ordre", la font frémir. L'ordre de quoi?
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Clélia laisse ses pensées vagabonder, Rosine est donc une femme affective, en quête d'amour, vivant grâce à l'amour, entourée de deux hommes assez pragmatiques, avec une copine un peu délurée, une femme en lien, avec un réseau classique, pas débordant, pas inexistant, "middle" comme on dit. Une femme ordinaire. Sauf que cette femme ordinaire a tué ses deux filles. Et ça, ça n'est pas ordinaire.
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Elle sait que derrière la famille Ricoré se cachent souvent des tas de secrets inavouables. Plus ça a l'air parfait, moins ça l'est.
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« Clélia entre dans le commissariat, elle ignore les appels de l'officier, un bleu, le même que la dernière fois, qui est au contrôle du détecteur de métal qu'elle passe sans se soucier de la sirène qu'elle déclenche. Elle se fout de tout ça, elle n'entend rien, ni le bruit, ni les cris. Elle fonce. Elle déboule dans le bureau de Samuel. Elle veut qu'il insiste, qu'il ouvre une enquête sur le cas Delsaux, il y était, il sait bien que quelque chose ne va pas. »
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Livre captivant,poignant et qui donne à réfléchir.

Une écriture vive, moderne qui va à l'essentiel.

Une histoire qui vous hante.

Sandrine Cohen une auteure à suivre!
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On prend le livre puis c’est lui qui vous prend. On avance, on ne s’arrête pas, sachant, à regret, que ça va finir. Une heroine-ouragan, un style percutant fait de phrases courtes, de pensées inattendues, de relations fortes, de personnages attachants autant que détestables. Mais surtout une histoire de libertés, prises, rendues, perdues. Une histoire si forte qu’elle fait un peu peur. Des questionnements qui nous remuent, nous amènent à réfléchir sur nous-meme. Une maîtrise rare, pour un premier roman qui plus est. Une suite un jour? S’il vous plaît dites nous oui!!
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Suzanne a tellement espéré une trêve, un répit, en dépit de sa sensibilité, de sa manière d'être, poreuse au monde, sans distance, et de son besoin compulsif de répéter inlassablement les mêmes douleurs. Elle avait une endurance inouïe à rêver cette trêve, tout en étant incapable de se la donner, grattant sans cesse sa blessure, pour un jour, peut être, la soigner. Suzanne était une blessure ouverte dans ce monde, à cause de ce monde, et une guerrière contre l'indifférence.
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- Et toi, tu ne vaux pas mieux qu'elle. Tu ne vaux pas mieux que la France. Putain de pays de merde. Sous vos airs cool, vous êtes des fachos. Vous détestez les Arabes. Sales racistes. Tu crois quoi ? Hein ? Tu vends du rêve et au final tu n'es qu'une merde. Mon père, il attendait tellement de la France. Et la France, elle l'a laissé tomber. Il en est mort mon père. Mon père est mort à cause d'elle, à cause de son espoir, à cause de vous. Alors, j'en ai rien à foutre. Tu m'emmerdes, vous m'emmerdez. Ce qui vous arrive, vous l'avez bien cherché. Voilà. Je ne dis pas que je suis content, mais c'est comme ça. C'est tout. Il faut remettre les choses à leur place. Ce n'est que justice pour tous les Arabes que vous avez laissés crever. Voilà.
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Il vaut toujours mieux s’écouter et oser ses rêves que les oublier.
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Comprendre n’est pas accepter, expliquer n’est pas excuser, c’est penser plus loin.
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Ces hommes-là, il y a des femmes aussi, savent manipuler, torturer, se faire passer pour des victimes, mais aussi ne pas insister. Ils ont un instinct de chasseur, de prédateur, mais de préservation avant tout.
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Il est Ismaël, celui qu'elle connait, le garçon en lutte, celui qui a une rude bataille à mener contre lui-même, contre son autorité supérieure, pour accepter qu'il aime la poésie. Nos croyances négatives sont nos plus grands obstacles sur le chemin de nous-même. Il est celui qui se dit libre et qui ne l'est pas. Pas du tout.
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Jules continue de se saisir de la moindre occasion, du moindre interstice de doute, sa mère ne peut pas être morte. Une mère ne meurt jamais. Une mère ne devrait pas mourir.
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Au début, la noirceur absolue : le double infanticide. Puis vient Clelia, l’enquêtrice de personnalité, atypique et écorchée, déterminée à comprendre pourquoi. Pouquoi ? Qu’est-ce qui explique ce geste in-compréhensible ?
Sandrine Cohen nous happe avec ce voyage dans la psyché humaine. Sensible, intelligent, plein de chaleur humaine : tout ce que j’aime dans un bon polar !
Camus disait : rien de ce qui est humain ne m’est étranger. On sort de ce livre un peu plus humain, ou humaniste, que quand on l’a commencé.
À lire !
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Un roman qui sort complètement des sentiers battus du classique polar. Une écriture forte et vive qui décrypte avec intelligence, sincérité l’au-delà d’un drame innommable. Je me suis beaucoup attachée à Clelia avec hâte de la retrouver pourquoi pas sur écran ? A lire absolument pour éclairer nos regards et relativiser nos jugements souvent hâtifs.
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Suzanne parlait de ses enfants tout le temps. Elle disait qu'ils étaient extraordinaires, et qu'ils étaient sa raison de vivre. Elle le pensait, même si ça n'était pas suffisant.
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Le doute empoisonne les victimes, il fait des dégâts pires que les actes parfois et la mémoire traumatique est encore mal connue, elle fonctionne comme une boite noire qui aurait disparu, elle contient tout mais tant qu on ne la retrouve pas, elle ne révèle aucun de ses secrets.
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Clélia lit dans les pensées ? Non, Clélia ne lit pas dans les pensées, elle lit dans les gens, ce qu'ils sont et ce qu'ils cachent, surtout ce qu'ils cachent. C'est aussi pour ça, sa solitude : la clairvoyance est difficile à vivre, pour les autres et pour soi-même.
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Les réponses ne sont pas toujours là où l’on croit, mais je pense qu’il est important de se poser les bonnes questions. Alors, soudain, sans qu’on sache vraiment ni comment, ni pourquoi, nous accédons à des instants de bonheur, seul ou en communion avec une foule, dans le regard de nos enfants ou d’un être aimé, face à une œuvre, ou au milieu de la forêt.
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