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Citations de Sarah Bernhardt (64)


Ah ! le beau voyage que nous fîmes alors ! La Bretagne, il y a trente-cinq ans, était sauvage, inhospitalière, mais aussi belle, peut-être plus belle que maintenant, car elle n’était pas sillonnée de routes carrossables ; ses flancs verts n’étaient pas tachés de petites villas blanches ; ses habitants, les hommes, n’étaient pas affublés de l’abominable pantalon moderne, les femmes, du miséreux petit chapeau à plumes. Non, les Bretons promenaient fièrement leurs jambes nerveuses vêtues de la guêtre ou du bas à côtes, le pied pris dans le soulier de cuir à boucles ; les longs cheveux collés aux tempes cachaient les oreilles maladroites et donnaient au visage une noblesse que ne laisse pas la coupe moderne. Les femmes, avec leurs jupes courtes laissant voir leurs chevilles menues sous le bas noir, avec leur petite tête sous les ailes de la cornette, ressemblaient à des mouettes.
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Sarah Bernhardt
Le cœur me battait fort quand j’arrivais à Paris …
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J’ai bien souvent, depuis, pensé à cette épreuve, et je me suis rendu compte que des êtres bons, intelli- gents, pitoyables, deviennent inférieurs lorsqu’ils sont groupés. Le sentiment de l’irresponsabilité personnelle éveille les mau- vais instincts. La crainte du ridicule chasse les bons.
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Nous avions deux heures de récréa- tion. Nous marchions en monôme le long du mur qui borde le talus du chemin de fer de la rive gauche, chantant le De profun- dis, car nous enterrions mon lézard favori. Une vingtaine de mes compagnes suivaient avec moi.
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Sarah Bernhardt
Il faut haïr très peu, car c'est très fatigant. Il faut mépriser beaucoup, pardonner souvent, mais ne jamais oublier. Le pardon ne peut entrainer l'oubli ; pour moi, du moins.
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J’avais (…) mûri mon cerveau, assagi la rudesse de mes vouloirs.
Ma vie, que je croyais d’abord devoir être si courte me paraissait maintenant devoir être très, très longue (…)
Je résolus de vivre.
Je résolus d’être la grande artiste que je souhaitais être.
Et (…), je me vouai à ma vie.
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«  Il faut haïr très peu, car c’est très fatigant » .
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Ce livre n'est pas écrit pour attirer la jeunesse vers l'Art du Comédien, mais pour lui donner des conseils amicaux, et la guider de mon expérience. Voilà plus de soixante ans que j’exerce ma profession, et dès ma première apparition le public m'a témoigné sa faveur. Je me suis remémoré toutes les études que j'ai ajoutées à mes dons naturels et je me fais une joie de préparer des étriers solides pour tous les néophytes qui veulent chevaucher sur Pégase, conducteur de l'Aurore et des Muses.

Premiers conseils
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Ma mère adorait voyager. Elle allait d'Espagne en Angleterre; de Londres à Paris ; de Paris à Berlin. De là, à Christiania; puis revenait m'embrasser et repartait pour la Hollande, son pays natal.
Elle envoyait à ma nourrice : des vêtements pour elle , et des gâteaux pour moi.
Elle écrivait à une de mes tantes : « Veille sur la petite Sarah , je reviendrai dans un mois. » Elle écrivait à une autre de ses soeurs, un mois après : « Va voir l'enfant chez sa nourrice, je reviens dans quinze jours. »
Ma mère avait dix-neuf ans, j'en avais trois ; et mes tantes avaient : l'une dix -sept ans, l'autre vingt ans. Une autre avait quinze ans, et l'aînée vingt-huit ans ; mais cette dernière habitait la Martinique et avait déjà six enfants.
Ma grand'mère était aveugle. Mon grand-père était mort ; et mon père était en Chine depuis deux ans.
Pourquoi? Je n'en sais rien.
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La devise de Sarah était : « Quand même » « Ce n'était pas un fait du hasard, mais bien la suite d'un vouloir réfléchi. À l'âge de neuf ans, j'avais choisi cette devise, après un saut formidable au-dessus d'un fossé que personne ne pouvait sauter et auquel mon jeune cousin m'avait défiée; je m'étais abîmé la figure, cassé un poignet, endolori le corps. Et pendant qu’on me transportait je m’écriais, rageuse : « Si, si, je recommencerai, quand même, si on me défie encore ! Et je ferai toute ma vie ce que je veux faire ! »
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Je me sentais, sans le définir, un léger mépris pour ce tribunal impitoyable.
J’ai bien souvent, depuis, pensé à cette épreuve, et je me suis rendu compte que des êtres bons, intelligents, pitoyables, deviennent inférieurs lorsqu’ils sont groupés. Le sentiment de l’irresponsabilité personnelle éveille les mauvais instincts. La crainte du ridicule chasse les bons.
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Ainsi, tout ce dérangement de gens graves : le notaire appelé du Havre, mon oncle arraché au travail de son livre, le vieux garçon M. Meydieu dérangé de ses habitudes, mon parrain détourné de la Bourse, et cet élégant et sceptique de Morny terré pendant deux heures dans ce petit milieu bourgeois, tout cela aboutissait à cette décision : « On va la conduire au théâtre. »
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« Mettez-la au Conservatoire ! » Et je devinais que cette phrase était le poteau indicateur de ma vie.
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La vie est courte, même pour ceux qui vivent longtemps.
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Il faut haïr très peu, car c'est très fatigant. Il faut mépriser beaucoup, pardonner souvent et ne jamais oublier. Le pardon ne peut entraîner l'oubli ; pour moi, du moins.
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Que tout le monde soit soldat, au moment du péril, oui, mille fois oui ! Que chacun s'arme pour la défense de la patrie, et qu'on tue pour défendre les siens et soi-même, cela tombe sous le sens ; mais qu'il y ait encore, à notre époque, de jeunes hommes dont le rêve unique est de tuer d'autres hommes pour arriver à se faire une situation, cela passe l'imagination ! [...] Et quand les souverains se rendent visite, et qu'on leur offre le spectacle d'une revue, ne seraient-ils pas plus édifiés sur la valeur d'un peuple qui lui présenterait un millième de son effectif pris au hasard du sort dans la masse de ses soldats, que par l'élégante évolution d’une armée préparée à la parade ?
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la légende reste victorieuse en dépit de l'histoire.
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La vie vaut la peine qu'on y entre sérieusement, mais gaiement.
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Le public belge - j'entends par là le public bruxellois - est celui qui se rapproche le plus de notre public. En Belgique, je ne me sens jamais à l'étranger. Notre langue est la langue courante; les attelages sont toujours d'un goût parfait; les femmes du vrai monde ressemblent à nos femmes du vrai monde; les cocottes abondent; les hôtels ne sont pas meilleurs à Bruxelles qu'à Paris; les chevaux de fiacre sont aussi malheureux; les journaux aussi méchants. Bruxelles est un tout petit Paris potinier.
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Ma vie, que je croyais d’abord devoir être si courte, me paraissait maintenant devoir être très, très longue ; et cela me donnait une grande joie malicieuse, en pensant l’infernal déplaisir de mes ennemis.
Je résolus de vivre.
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