Citations de Sarah Clain (59)
À l’entrée de la ville close,le beffroi de granit est flanqué d’un message qui sonne comme un rappel : TEMPUS FUGIT VELUT UMBRA.
Le temps fuit comme une ombre.
Fuir , c'est ce que je fais de mieux.
Elle a pris une année sabbatique pour faire le tour du monde . [..]
Elle a pris cette décision le jour de ses trente-trois ans. Quand on s'appelle Christine et que l'on vient d'une famille catholique , trente-trois ans , c'est un âge qui donne à réfléchir .
Il y a des gens qui ont ce magnétisme qui fait de nos regards des boussoles.
Tout n'est que hasard, même quand on croit avoir tout organisé.
Tu deviendras rectangle, puis encore rectangle et à chaque fois, je te déplierai pour constater les marques laissées par mes mains comme les rainures que trace le temps sur nos visages. Ces cicatrices deviennent des axes que je referme. Tu as conquis l’espace. Selon l’angle, tu es étoile, triangle, carré, losange, tu deviens corolle, tu te recroquevilles pour mieux déployer tes ailes.
Je jette un dernier coup d'oeil à mon reflet dans le miroir [...]
"... Léa , elle est pas parisienne . Elle est pas présentable . Elle est pas jolie. Elle est pas moche non plus ..."
L'éternité existe, elle est dans la mémoire et le cœur de ceux qui nous ont aimés.
Un origami défait est une feuille avec une histoire. Ces feuilles sont comme moi, avec leurs vergetures et leurs cicatrices qui me cisaillent comme au- tant de coups de canif sur l’existence.
Je réalise que plus nous traversons la vie, plus elle nous éloigne de ceux qui étaient là à l’origine.
Un origami défait est une feuille avec une histoire. Ces feuilles sont comme moi, avec leurs vergetures qui me cisaillent comme autant de coups de canif sur l’existence.
Je sais maintenant que l'éternité ressemble à des jours où tu me manques.
Ils se sont fréquentés avec la lucidité du temps présent dont il faut profiter et se sont dit au revoir comme une évidence.
L’éternité existe, elle est dans la mémoire et le cœur de ceux qui nous ont aimés.
L’amour a ce pouvoir étrange de pouvoir tuer et faire renaître.
L’amour a ce pouvoir étrange de pouvoir tuer et faire renaître.
Même à trente-trois ans, ça me donne un coup de vieux. Surtout quand ça vient d’un type qui a la dégaine d’un étudiant. Ses baskets, dont un des lacets a goûté à toutes les couleurs du trottoir, devaient être blanches à l’origine. Son jean présente toutes les nuances de bleu liées à l’usure et aux traces d’eau. Son T-shirt n’a trouvé personne pour être repassé. Ses cheveux noirs se déploient autour de son visage comme des ailes de corbeau, et ses yeux sont aussi gris que ma devanture aujourd’hui. Il a l’air de chercher ses mots.
Il y a des choses comme ça qui ne s’expliquent pas. Le pire, c’est qu’elle a l’air d’être heureuse. Il faut dire que ma mère l’a aidée en lui faisant don de la petite maison familiale. Moi, je n’ai droit à rien. Je n’ai pas d’enfant à élever. Pour me consoler, je me persuade que les enfants, ça coûte cher et puis ça sert à rien.
On pouvait distinguer un visage, masque de porcelaine, aux contours réguliers. Ses yeux trahissaient une mélancolie sans âge. Telle une poignée de paillettes jetée sur son nez, des taches de rousseur apportaient quelques couleurs à cette peau d'albâtre. une épaisse chevelure bouclée, dans laquelle se mêlaient toutes les teintes flamboyantes de l'automne, tombait à sa taille et le drapé de velours d'une robe couleur de mousse des bois prenait la relève.
Je n'ai pas dit ça , je n'ai pas dit ça , j'espère que je n'ai pas dit ça .
Il sel lève , me saisit par la taille et dépose un baiser sur mes lèvres .
C'est que j'ai dû le dire .