Satsuki Yoshino

Ce quatrième tome est un peu moins mouvementé que le précédent. L'auteur se recentre plus sur l'île, ses coutumes, le quotidien des habitants.



Néanmoins, ce tome n'est pas ennuyeux pour autant. Alors que Seishu est en panne d'inspiration, un villageois lui demande de calligraphier le nom de son bateau. Une demande qui prend rapidement des airs de défi pour le jeune homme ! Le résultat final est d'autant plus réussi qu'il est surprenant et plein d'énergie.

Maître Handa est de retour à Tokyo pour participer à une exposition. C'est pour lui un retour à la civilisation plutôt brutal. Il a bien changé depuis son départ pour l'île. On note une véritable évolution de son personnage. Il est certes toujours aussi ambitieux et grincheux mais il est devenu plus humble, plus modeste vis à vis des autres. D'ailleurs, il présente enfin ses excuses au directeur qu'il avait frappé de mécontentement il y a plusieurs mois !

Cette séparation entre Handa et ses amis est propice à l'auteur pour nous montrer à quel point le jeune homme s’est finalement attaché aux habitants de l'île. Son processus même de création artistique est désormais lié à eux. Un très bon tome !

Le graphisme se précise davantage et les expressions sont plus évidentes et ont moins besoin d'être portés par des mots ou des actions pour être comprises.



C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Handa et les villageois. La bonne humeur est toujours présente... ô que oui ! Et d'ailleurs la boule de nerf égocentrique qu'est le jeune calligraphe passionné commence à s'émousser, à se détendre... mais pas trop sinon ce ne serait plus aussi amusant. La ribambelle de personnages secondaires prend de plus en plus de profondeur et les liens se tissent, les attentes, les doutes (Handa serait-il gay ?) permettent d'étoffer la narration. En prime, un début de cliffhanger à la fin, pour nous donner envie de piocher le tome 3... comme si c'était nécessaire !

Barakamon a des façons bien plus subtiles de nous capter ^^



Par contre... j'ai quelques regrets quand même. Malgré toutes ma bonne volonté, je n'arrive pas percevoir les efforts calligraphiques de Handa comme de l'art, je ne parviens pas à voir les subtilités dans les variations de son écriture. De même, je trouve que la traduction ne permet pas de faire la différence entre le jargon des habitants de l'île et le ton plus précieux des paroles de Handa (sauf dans le chapitre chez la marchande) et c'est dommage...

Un volume à l'image de la série, drôle, rafraîchissant et plein de bonne humeur !
Lien : http://butinerdelivresenlivr..

J’avoue, je n’ai pas du tout lu le résumé et du coup, je suis partie les yeux fermés sur cette lecture ! Une chose est certaine, c’est que j’ai été déstabilisée par un twist auquel je ne m’attendais pas !



Tout le début repose sur l’histoire de ces jeunes garçons coincés sur leur île… Et puis, à un moment, on découvre le vrai héros, Naruhiko, un mangaka qui n’arrive pas à percer dans le milieu !



Enfin, cela, jusqu’au jour où il crée une histoire simple, sans magie ni aucun élément de surnaturel ou de fantastique. Un récit de vie qui se passe sur une île, un peu sa vie finalement… et là… tout va changer pour lui.



Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ce premier tome, cela change de ce que je lis en général et j’ai apprécié découvrir cette tranche de vie sur un jeune créateur qui va voir son existence bouleversée avec une histoire toute simple. Mais justement, à force de vouloir imaginer toujours plus grand, parfois les évènements les plus factuels font la différence. Du coup, ça m’a bien plu. Tout comme les dessins de Satsuki Yoshino. J’aime beaucoup son coup de crayon même si je trouve que ça manque parfois un peu de décors à mon goût.



Quoiqu’il en soit, Slice of Life commence bien et nous offre un récit sans fioritures sur les difficultés inhérentes à un métier pas si évident à vivre au quotidien. Notre héros supportera-t-il la pression apportée avec la publication de son nouveau manga ? Réalisera-t-il son rêve ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans la suite (je l’espère).



Un manga en trois tomes dont le premier démarre plutôt pas mal et qui m’a bien plu.
Lien : https://songedunenuitdete.co..

(Review de la série complète)



Je profite d'avoir lu récemment les 3 derniers tomes de la série pour vous faire une review sur l'intégralité. J'espère qu'elle ne sera pas trop décousue, comme j'ai lu Barakamon en plusieurs fois, avec un trou de plus d'un an à un moment donné.

Barakamon est une série feel-good en 18 tomes où l'on suit un jeune calligraphe, Handa, "exilé" depuis Tokyo sur une petite île perdue du Japon. Le décor est rapidement posé : Handa, malgré son talent, est un parfait crétin arrogant et dénué du moindre sens des relations sociales. Il vivra évidemment son départ comme une punition (qui en est une, puisqu'il a quand même agressé l'une des grandes pompes de la calligraphie) et s'installera avec une mauvaise volonté évidente dans son petit village d'accueil… Les habitants ne seront d'ailleurs pas ravis de le voir débarquer, jeunot pimpant Tokyoïte qui les considère comme de sacrés ploucs. Puis vient rapidement Naru, l'une des fillettes du village à l'énergie infinie et au tempérament explosif. Ce personnage établira un pont entre Handa et le reste du village. À partir de ce postulat, la mangaka va étirer une série se déroulant sur un peu plus d'un an, déroulant une palette de personnages diversifiés et d'événements loufoques. Certains passages sauront être plus sérieux, parfois tristes ou mélancoliques, pour exposer des situations humaines et des personnages qui doivent aller de l'avant. Les schémas familiaux présentés ne sont pas uniques (le cas de Naru étant au centre de l'intrigue) et permettent un rappel de la complexité des situations et liens sociaux. On reste sur du feel-good, la plupart des chapitres sont destinés à exposer des scènes rigolotes ou des instants de tranche-de-vie, mais l'autrice a su distiller des messages sur la fracture sociale, le mépris des campagnards envers les citadins et vice-versa, le choc des cultures, les mœurs et habitudes d'un certain type d'habitants au Japon (les mangas prenant place à la campagne n'étant pas très nombreux). On apprend beaucoup sur la mentalité des habitants de la petite île, sur leurs craintes et leurs fiertés. On parle calligraphie, orientation scolaire et professionnelle, handicap social, amitié et animosité…

Le dessin a le temps d'évoluer au cours des 18 tomes. Toutefois, du début à la fin, on plonge avec plaisir dans les décors campagnards et maritimes de Barakamon, dans la gastronomie et l'agriculture, dans la calligraphie et les jeux d'enfants.

Une série que je ne regrette pas d'avoir lue, qui m'aura instruite et fait sourire. Il y a aussi un anime, qui est top et trop cool à regarder l'été (c'est comme ça que j'ai connu le manga). À présent, j'aimerais bien découvrir d'autres séries feel-good un peu dans le même délire (comme Silver Spoon) !


Lien : https://littcentcinquante.wo..

C'est un tome comme tous les autres. Dans la même veine, des éclats de rires, de colères : des moments de vie sur papier. Malheureusement, pour une fin de série, on attend de la rondeur et de l'émotion : on les quitte ces fabuleux personnages, bon sang ! Et je trouve ainsi qu'on ne les quitte pas aussi bien qu'on le voudrait, ce n'est pas à la hauteur donc c'est décevant pour 18 tomes aussi épais les uns que les autres. Le hors série serait un complément.. je vais voir ça.

Hiroshi habite à Tokyo maintenant. Maître Handa décide alors d'avoir la "bonne idée" de se teindre les cheveux pour combler ce vide qui était le symbole de la stabilité et la maturité. Pff c'est moyennement drôle. Il y a eu une tentative de retrospective avec l'arrivée du couple tokyoite mais bon..Ça s'essouffle et le pire est de savoir que le prochain est le dernier ! Mais que va-t-on nous dégoter comme final !

Ooh, ce tome était adorable et absolument touchant. Comme la couverture l'indique, le personnage principal de ce tome est Hiroshi. Il quitte le lycée pour aller vivre à Tokyo et tous les personnages le rendent hommage. J'ai adoré la tournure de ce tome. Mature et toujours à l'écoute des autres, notre jeune cuistot est un membre phare de la série alors j'espère bien le retrouver pour la conclusion de Barakamon !

Un bon tome 2!

Barakamon ce n'est pas que l'éloge de l'art de la calligraphie, c'est aussi une aventure humaine. Notre héro se retrouve dans un village habité par des villageois très attachant & ce deuxième tome tourne autour de la solidarité et de l'attachement qui les lie les uns & les autres! Il y a toujours cette petite ambiance que j'ai tant aimé dans le premier tome. J'espère que le troisième tome sera me toucher encore plus. Peut-être que je me fais des idées, mais je verrais bien maître Handa finir avec Hiroshi...

Il se pourrait bien que ce dixième tome marque la fin des hostilités entre Handa père et fils! En effet, dans ce tome, le paternel rend une petite visite à son fiston. Étonnant n'est-ce pas? C'est l'occasion pour l'auteur de rappeler toute la complexité de la relation père/fils, doublée de la relation maître/élève. J'ai apprécié que l'auteur prenne enfin le temps de développer la relation entre ces deux personnages. Il apporte ainsi une touche d'émotion à l'intrigue , même si cette émotion est contrebalancée par de l'humour.



Tout ça semble presque trop beau pour être vrai. Il y a peut-être bien anguille sous roche... Et c'est le cas! L'auteur conclut ce tome de manière fort innatendue! La mère de Sei annonce une nouvelle des plus surprenantes qui, je n'en doute pas, va mettre les habitants de l'île dans tous leurs états!

J'ai beaucoup aimé retrouver tous les personnages attachants de Barakamon. C'est drôle, agréable à regarder et divertissant. Encore un bon moment de lecture.

Un camion de livraison dépose des piles de cartons devant la maison de Maître Handa. Il semblerait que le jeune homme soit enfin prêt à s'établir sur l'île pour quelque temps. Qui dit "emménagement" dit forcément "cartons", beaucoup de cartons ! Mais Seishû peut compter sur l'aide d'une alliée aussi dynamique que curieuse : Naru, bien évidemment ! Pouvoir fouiller dans les affaires de son maître calligraphe préféré, la petite fille s'en donne à cœur joie ! Pas sûr que le résultat du rangement soit conforme aux attentes de Seishû...



Si l'auteur ne sort pas vraiment des sentiers battus avec l'intrigue de ce septième tome, il amorce néanmoins une réflexion sur le personnage d'Hiroshi. Le jeune homme s'interroge en effet sur son avenir sur l'île, le choix de son métier, ses chances de réussite, son manque d'assurance etc. Des questions sérieuses qui sont abordées avec humour (ne ratez pas la scène où Seishû fait passer de faux entretiens à Hiroshi !)

Pas le meilleur tome de la série, mais quand même très agréable à lire !

Elle-même originaire de ces îlots à l’extrême ouest du Japon, l’auteure de Barakamon invite la découverte de ce confetti chrétien perdu loin de son pays bouddhiste et shintoïste. La pêche, les rituels locaux et les enfants sans gêne qui se faufilent partout, comme étrangers au concept de propriété privée.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..

Miwa et Tama partent en voyage scolaire et Naru et Seïshu aident Hiroshi à préparer un entretien contre son gré.

Ce tome 8 est aussi drôle que les précédents volume mais s'ajoute également un versant plus triste et ancré dans la condition humaine. Maître anda et les villageois vont devoir faire face à leur deuil.

Un volume un peu plus émouvant que les autres même si le début est drôle...

Les parents de Seishû cèdent et le laissent retourner sur l'île de Nanatsutake. Son quotidien reprend son cours de même que son apprentissage de la vie simple des campagnards de l'île.



Un septième opus avec un petit focus sur Hiroshi qui souhaite arrêter ses études après le lycée pour devenir cuisinier.

Rien de vraiment nouveau ou palpitant sous le soleil de Nanatsutake. Les personnages sont toujours attachants et attendrissants, les situations souvent comiques et pleines de malentendus...

Toujours aussi drôle même si lire cette série perd un peu de sa saveur si on a lu précédemment un livre très dynamique.

Seishû a survécu au typhon qui a ravagé les appareils électronique de sa maison, surtout son ordinateur. Il doit se rendre au coeur du village pour contacter son ami Kawafuji afin qu'il lui en renvoie un neuf. Il apprend à ce moment qu'il va devoir participer à nouveau à un concours de calligraphie et qu'il va devoir se concentrer sur son art. Une bonne raison de s'inspirer de ce qui l'entoure et de ce qui l'accapare.



En effet, il ne peut jamais être tout seul tranquille chez lui, encore moins pendant les vacances scolaires. Les enfants des plus petits au plus grands sont présents même à son réveil sur son lit. Cela l'exaspère un peu il faut dire. Mais en fin de compte, il les adore ces jeunes qui lui donne un coup d'énergie et le libère doucement de ces peurs. Naru est tous le temps collée à lui et a toujours des idées plus farfelues les unes que les autres. Sa proximité avec l'enfant, va l'emmener à partager la fête des morts avec elle en vaillant sur le tombeau de sa grand-mère.

On découvre un peu plus les habitants de l'île qui s'attache au maître très maladroit et qui a du mal avec la nature. Au bois de trois mois, il se sent bien sur cette île coupée du monde avec des gens adorables et très gentils. De plus, il se rend compte lui même que son art évolue en positif dans la pratique. Il va même peindre de façon un peu forcée la coque d'un bateau avec la compagnie des turbulents enfants. La peur de tâcher, de dépasser commence à s'évanouir car il en est nécessaire pour libérer sa créativité.



Encore une histoire très sympathique qui se dévore tout simplement. J'adore cette plongée insulaire à la découverte d'une nouvelle culture et de personnages sympathiques et attachants. Il ne me reste plus qu'à lire la suite pour retourner en immersion dans l'art et l'amitié.

Cette critique concerne les 18 tomes de la série.



Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge 2022, pour le Menu Passé, présent et futur du Japon – catégorie La vie à la campagne.



J’ai beaucoup apprécié cette série de mangas qui m’a rappelée sur un autre registre le carnet de voyage illustré de Florent Chavouet intitulé Manabé Shima. On y retrouve le même esprit de village sur cette île perdue où la population décroit lentement, mais dans laquelle les habitants sont plutôt accueillants passé un premier abord assez revêche. La galerie de personnages est à la fois amusante, touchante et assez représentative des personnes que l’on pourrait trouver sur ce type d’île japonaise : la mamie super douée à la pêche, le gérant de bar un peu rustre, le chef de village toujours arrangeant, la bande de gamins insupportables mais très débrouillards, le maître d’école à la cool. Au beau milieu de ce petit monde bruyant et très envahissant, notre Seishû va chercher à trouver son style en tant que calligraphe mais surtout développer sa sociabilité. Car à force de travailler son art, il en a oublié ses émotions… Le duo qu’il forme au fil des tomes avec la petite Naru, est tout à fait unique : d’abord il cherche à la chasser pour obtenir sa tranquillité, puis il tolère sa présence et enfin il s’y attache à la manière d’un père de substitution. Les premiers tomes jouent beaucoup sur le décalage entre Seishû le citadin et l’ensemble des villageois, démontrant que le calligraphe est incapable de se débrouiller tout seul à la campagne. Cela donne lieu à des scènes hilarantes, renforcées par la venue de ses amis et sa famille, citadins eux aussi, sur l’île. A côté des scènes comiques, l’auteur nous montre le quotidien de l’île au fil des saisons (l’été, l’hiver, les typhons, la rentrée des classes), avec les célébrations organisées par les habitants qui n’existent que dans le village, un questionnement sur l’avenir des jeunes qui partent faire leurs études en ville (et ne reviennent pas) ou ceux qui décident de rester, la fermeture des commerces de proximité au profit des supermarchés, l’agriculture de l’île… Le récit se déroule par épisodes qui apportent à chaque fois des informations sur l’île ou une scène comique. Le fil rouge majeur est la présence temporaire de Seishû sur l’île, dont l’histoire décolle vraiment à partir du tome 10. Le seul reproche que j’aurais concernant cette série est qu’elle est trop longue à mon goût. On sent que l’auteur joue sur le succès de son histoire pour l’étirer en longueur et c’est un peu dommage. Je suis également restée sur ma faim concernant l’histoire des parents de Naru, car jusqu’au bout on ignore l’identité de sa mère. A noter que cette série de mangas est inspirée de l’archipel de Gôto d’où est originaire l’auteur. Elle a tellement eu de succès que le personnage de Naru est devenue la mascotte du site de l’office de tourisme de l’île. En fin d’histoire, sur certains tomes, l’auteur indique d’ailleurs l’impact sur manga sur l’archipel et réalise une petite gazette dessus agrémentée de photos super intéressante. Cela donne envie d’aller y faire un tour !

Un manga de qualité pour ceux qui aiment la calligraphie japonaise et veulent en comprendre les rouages, les traditions, les difficultés.

Pour ma part, j'ai trouvé qu'il manquait un récit captivant pour me faire continuer cette lecture, même si elle n'était pas ininterressante.

Allez, me revoilà pour le tout tout dernier tome de la série qui est plus référencé comme un hors série. On peut penser qu'il comporterait un saut dans le futur pour tous nos personnages mais ce n'est absolument pas le cas. C'est plus un condensé d'histoires alternatives avec nos personnages aussi loufoques que durant toute la série. L'ouvrage comporte beaucoup d'illustrations superbes en couleur. Ca sera tout quoi. J'étais déjà déçue par le vrai dernier volume donc lire ce tome exclusif renforce ce sentiment d'inachevé..