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Citations de Sawako Ariyoshi (133)


Les hommes de la génération de Nobutoshi tenaient à leurs vieux clichés féodaux. Ils ne voulaient pas reconnaître l'apport financier d'une femme dans les revenus de la famille. A leurs yeux, elle se faisait plaisir en travaillant au-dehors et c'était eux qui supportaient avec patience et indulgence le laisser-aller du ménage.
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Soyez raisonnable, mère.
Je le suis justement. Ma mère venait de Yoshimo. Ta mère, de Yamato. Toutes deux ont suivi le fil de l'eau. S'opposer aux forces naturelles est un crime.
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- je t'ai attendu si longtemps !
Ce fut la seule phrase que put saisir Hana sur les lèvres de keisaku quand, le souffle court, il eut apaisé sa passion. Elle-même n'avait droit qu'au silence pour exprimer sa gêne ou son plaisir : c'était le lot des femmes. Les yeux clos
dans les ténèbres, elle s'étonna que son angoisse ne se fût pas clairement manifestée.

p.38
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On prétend souvent que les hommes perdent leurs moyens physiques et que les femmes partent du cerveau, mais ce n’est pas vrai. Eux, ils restent inactifs à la maison après la retraite mais, nous, nous continuons à faire travailler nos muscles et notre cerveau avec la lessive et la couture. C’est pour ça que les femmes sont rarement gâteuses. Quoique avec les machines à laver automatiques, qui sont peut-être bien pratiques, je ne dis pas le contraire, les femmes dans le futur risquent fort de vieillir plus vite.
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Le Kishû, où coule le fleuve Ki,
Est un pays très boisé.
Vous qui y cherchez une femme
Prenez la plus belle des fleurs ;
La demoiselle Kimoto du mont Kudo
Qui éclipse toutes les autres.
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Tenant sa petite fille par la main, Toyono gravissait l'escalier de pierre d'une démarche décidée qui surprenait chez une femme de cet âge.
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Le bistouri du chirurgien est comme le sabre du samouraï : ce n’est qu’après un examen consciencieux du malade qu’il peut être employé à bon escient contre le mal.
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Les malades révèrent le médecin comme un dieu tant qu’ils ont besoin de lui, mais une fois la guérison obtenue, ils l’attribuent à la protection divine, et comptent pour rien l’efficacité des médicaments. Ils oublient complètement qu’un médecin les a soignés.
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Fumio n'est pas la seule femme qui espère que la guerre se terminera par notre victoire. Il est plus courageux de faire de son mieux pour qu'on la gagne plutôt que de rester à ne rien faire en attendant qu'on l'ait perdue.
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" La poupée habillée en garçon, que la mariée apportait à la famille qui la recevait comme bru, symbolisait les préceptes inculqués à toute les jeunes filles, selon lesquels le devoir de toute épouse était de procréer et de veiller à la prospérité de la famille de son mari." p.28
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"Je ne pense pas que ce genre de tragédie arrivait quand les gens mouraient à cinquante ans. On parle toujours de l'allongement de la durée de la vie grâce aux progrès de l'alimentation, mais est-ce que les gens se rendent compte ou cela nous mène en réalité? " p.121
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Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d' un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avaient un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.
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Ces paroles choquèrent les Kimoto qui, depuis un moment déjà, s'irritaient du manque de tenue des Matani. Nobutaka était indigné. Les Matani, chez lesquels il s'était présenté en grande pompe, étaient aussi éloignés des Suda que la fange l'est de la voûte du ciel. Tahei, le père de Keisaku, les cheveux relevés en un chignon, les yeux étirés par l'ivresse, souriait nonchalamment. Pour Nobutaka, Tahei n'était qu'un rustre attaché à la glèbe. De tout temps, les propriétaires des terres de montagne avait regardé avec dédain ceux des terres à riz, et Nobutaka ne faisait pas exception à la règle. Il se dit que, si Toyono qui tenait tellement à ce qu'on respectat les convenances avait assisté à ce banquet, elle aurait sûrement regretté d'avoir accepté un tel parti. (...) Pour la première fois de sa vie, il éprouva quelque ressentiment à l'égard de sa mère qui avait pris sa décision sans tenir compte de son avis. Mais il était trop tard maintenant.
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Elle souhaitait pour Hana une formation analogue à la sienne afin qu'elle puisse avoir une vie aussi riche et satisfaisante qu'elle-même. La lignée des Kimoto lui semblait avoir atteint en Hana son plein épanouissement. Elle pouvait être satisfaite de ses efforts. Hana avait obtenu, tant dans l'art de la cérémonie du thé que dans la pratique du koto un diplôme l'autorisant à enseigner. Sa calligraphie était d'une grâce savante. Toyono lui avait aussi appris le savoir-vivre, l'étiquette et l'art de la conversation. Hana était vraiment une jeune fille accomplie; aussi était-il naturel que les prétendants à sa main soient nombreux et que les offres de mariage arrivent de toutes parts, à des lieues à la ronde.
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Le mont Kudo était encore voilé par les brumes matinales de ce début de printemps. La main serrée dans celle de sa grand-mère, Hana franchissait les dernières marches de pierre. Elle aussi était coiffée avec recherche - une coiffure de mariée aux coques luisantes - et l'éclat rosé de son teint de jeune fille transparaissait sous l'austère maquillage blanc. Elle portait un kimono de cérémonie de crêpe de soie violet à très longues manches, et le gland de métal accroché à la pochette glissée entre les pans croisés du kimono tintait légèrement à chaque pas. Hana était si tendue qu'elle vibrait au bruit. L'étreinte de la main autour de la sienne lui rappelait que, maintenant qu'elle allait être admise comme bru dans une nouvelle famille, elle cesserait d'appartenir à celle où elle avait vécu les vingts années de son existence. Elle lui disait aussi la tristesse et le regret de sa grand-mère qui devait se résoudre à la laisser partir.
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 Hana, en silence, s’inclina devant sa belle-sœur pour la remercier de ses compliments. Elle se sentait comblée car, seule, la femme qui avait réussi à se faire aimer par sa belle-mère pouvait se vanter d’avoir conquis sa famille. C’était un exploit dont une femme pouvait être fière. 
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A mon avis, un homme intelligent qui vit dans l'oisiveté voit mieux l'avenir que les gens ordinaires absorbés par leur travail.
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Il n’y a plus de raison pour que les femmes se laissent entraver dans leurs projets d’avenir par des considérations superstitieuses.
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"Elle revint lentement au bord du puits, où elle déversa d'un geste morne le contenu du seau. L'eau, bien que tiédie, émit une épaisse vapeur blanche en s'écoulant sous la pluie fine, au contact du froid."
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Ils allaient à pas lents vers le nord, longeant le chemin entre les rizières.
Hanako, prenant une profonde inspiration, eut l’impression que le ciel bleu
et le feuillage à l’entour pénétraient dans ses poumons. Il lui semblait que
son corps plongeait dans l’air parfumé, chauffé par le soleil d’été.
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