AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Scott Hawkins (46)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Bibliothèque de Mount Char

Ce roman est un OLNI !!



Je remercie Babelio et les éditions Folio SF pour l’envoi de ce livre suite à la Masse Critique de Mars 2019. C’est la deuxième fois que je le sélectionne car le résumé m’intrigue beaucoup et la couverture est superbe. J’ai reçu cette nouvelle édition en avant-première, sortie prévue pour le 2 Mai 2019, la première édition de ce roman étant chez Denoël.



Le début est plus qu’énigmatique. Qui sont donc ces bibliothécaires ? À quoi servent ces catalogues ? Qui est donc celui qu’ils nomment Père ? Le démarrage est assez lent même si on ne suit que Carolyn. La fatigue du boulot n’aidant pas, j’ai avancé difficilement dans ma lecture, 60p en 3 jours, mais l’histoire m’intriguait suffisamment pour que j’essaye d’en lire un peu plus. De temps en temps, nous avons des interludes qui nous racontent des moments du passé des personnages, cela correspond souvent à un détail dans le texte initial qui est ainsi mieux expliqué. Même s’il ne se passe pas grand-chose, l’histoire est restée suffisamment intrigante pour maintenir mon attention. Le plus troublant pour moi a été quand on est passé à des narrateurs différents des Bibliothécaires. Par moment, l’histoire me faisait penser à « De bons présages » de Neil Gaiman. Au bout d’un moment, j’ai fini par être totalement dans l’histoire et à réfléchir selon la logique voulue par l’auteur. C’est très bizarre mais en même temps, ça prouve que, malgré ma lenteur de lecture, j’ai retenu les différents détails de cette histoire. La partie que j’ai préféré concerne la lionne chez le vétérinaire, c’était plutôt cocasse comme situation. Plus on avance dans l’histoire, plus on voit les sombres ramifications de celle-ci. Qui a déclenché tout ça ? Carolyn ? David ? Ou un ennemi de Père ? L’auteur a vraiment créé un bouquin hors norme où il nous donne la fin qu’il a imaginé après la découverte du coupable et non, une fin qu’il nous laisse deviner comme dans certains bouquins actuels. Je suis quand même bien contente d’y avoir maintenu mon attention, même si 15 jours pour lire 560p, c’est long. L’histoire est vraiment très spéciale avec une pléiade de personnages tous plus originaux les uns que les autres. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’aurais jamais imaginé une histoire de ce genre, elle est surprenante de bout en bout et il y a toujours un élément pour éveiller notre curiosité. L’auteur a vraiment un imaginaire complexe et très original. Par contre, comme souvent, je trouve que le résumé de la 4ème de couverture en dit beaucoup trop sur l’histoire. Heureusement que je ne m’en souvenais plus et que je ne l’ai pas relu pendant ma lecture car j’aurais peut-être abandonné ce roman et ça aurait été dommage. Comme d’habitude, je suis hermétique au second degré, du coup, je n’ai pas trouvé ce roman hilarant mais j’en ai bien apprécié l’ambiance et certains des personnages.



Comme vous l’aurez compris, ce n’est pas un coup de cœur mais néanmoins, c’est une excellente découverte de cet auteur, de son style et de son imaginaire. Je suis curieuse de voir ce qu’il pourrait inventer pour son prochain roman, peut-être une suite à celui-ci car la fin semble ouverte. Si vous êtes amateurs de romans fantastiques originaux et complexes, je vous conseille très fortement de le découvrir, c’est d’ailleurs le premier roman de cet auteur. Pour ma part, il s’agit d’un nouvel auteur à suivre. Par contre, gros bémol pour la maison d’édition, il reste des coquilles dont une plus que récurrente (« … des plus ... » l’adjectif n’est jamais mis au pluriel contrairement à la grammaire française), un oubli de lettre (il pour ils), une erreur de prénom et un oubli d’espace dès la première page… Il y a certes noté « épreuves non corrigées » mais n’est-ce pas sensé être une réédition de l’éditeur Denoël ?



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
Commenter  J’apprécie          420
La Bibliothèque de Mount Char

Œuvre violente et déroutante, La Bibliothèque de Mount Char nous entraîne durant près de 500 pages dans un scénario rocambolesque auquel il est difficile de deviner ne serait-ce qu’un dixième des tenants et aboutissants de l’arc narratif. C’est ce qui le rend si fascinant au fil de la lecture.




Lien : https://www.lacritiquerie.co..
Commenter  J’apprécie          00
La Bibliothèque de Mount Char

Commenter  J’apprécie          00
La Bibliothèque de Mount Char

La bibliothèque de Mount-Char m'attendait patiemment dans la PAL. Le résumé et les bonnes critiques m'avaient poussé à le prendre et enfin, quand je l'ai lu, il s'est révélé proche de la perfection ! A noter que je l'ai lu en VO.



Tout d'abord, j'ai trouvé l'univers très bien pensé et d'une grande originalité. Les bibliothécaires possèdent des spécialités, un catalogue, qui leur confère des talents spécifiques. Ces bibliothécaires ont été élevés et obéissent à Père, qui semble un équivalent de Dieu, tout simplement. Figure terrifiante, son autorité sévère et son mystère en font un personnage très marquant, malgré son absence.



Le livre touche à de nombreux domaines : les langues, les animaux, les religions, le monde, les mathématiques... Ce qui donne une impression de profusion grisante, d'une univers vaste et complexe qui dépasse notre entendement mais qui pourtant semble cohérent. Il y a des lions qui parlent, des sortes de mort-vivants, des entités anciennes, sans âge... L'univers créé par Hawkins est très bien construit.



Le récit s'articule autour de la disparition de ce Père qui laisse désemparé ses enfants adoptifs face aux nombreux et puissants ennemis de ce dernier. La psychologie de ces derniers est très réussie. Ils parviennent à créer une forme de distance et d'étrangeté avec eux, Scott Hawkins a réussi à créer des personnages ambigus, à la fois touchants et terrifiants.



Nous ne pouvons nous rattacher qu'à Steve, qui se retrouve au centre des plans de Carolyn. Ce personnage, qui pourtant me laissait indifférente, s'est finalement révélé très attachant, notamment dans sa relation avec d'autres personnages du livre.



Le livre est de temps en temps traversé par des scènes sanglantes. Mais j'ai pris cela comme des actions pour nous rappeler que les bibliothécaires sont malgré leurs apparences, différents des êtres humains. Leur rapport à la mort et à la violence est complètement différent, ce qui explique des moments très gores, mais trop exagérés pour vraiment choqués.



Enfin, j'ai trouve la plume très claire, parfois poétique, parfois plus crue, mais toujours juste. Il nous emporte dans le flot de son histoire avec aise. D'autant plus qu'il distille des rebondissement nombreux et des scènes d'action bien tournées. Résultat : Je ne me suis jamais ennuyée dans ce récit atypique.



Je ne peux que vous conseiller ce roman. Si vous cherchez de la fantasy adulte de très bonne facture, au monde original et au goût résolument moderne et un peu incisif, foncez !
Lien : https://www.lageekosophe.com
Commenter  J’apprécie          50
La Bibliothèque de Mount Char

Père maîtrise l’ensemble des catalogues, mais ne souhaite pas qu’un de ses élèves puissent un jour rivaliser avec lui. Ainsi la moindre tentative est brutalement châtiée. Il génère ainsi la méfiance et un esprit de pré-carré entre les enfants ou la compétition acérée remplace l’idée d’entre-aide. David devient d’une cruauté saisissante s’épanouissant avec la découverte et l’apprentissage de son catalogue. Que peut faire une Carolyn avec les langages mis à part s’endurcir ?…



Ces premiers chapitres furent presque une épreuve, j’ai même été sur le point de refermer le roman dès le premier, ce qui ne m’arrive quasiment jamais.



Cependant, une petite flamme maintenait mon intérêt. Une flamme qui a pris davantage d’ampleur au fur et à mesure.



Déjà le récit alterne entre le présent qui relate la recherche de Père qui a subitement disparu et le passé qui détaille les phases clés de l’éducation. Cette structure d’une fausse simplicité apporte du suspens et renforce la dramaturgie, soulignant habillement chacune des phases. Ainsi, plus le lecteur avance dans le récit, plus se trouve-t-il pris dans la toile de Scott Hawkins.



Carolyn happe le lecteur. Elle exerce une forme de fascination entre cette vulnérabilité initiale, un sentiment de petite chose fragile, et l’intuition qu’elle possède une force et une détermination incommensurables. Elle est si paradoxale, si énigmatique dans ses forces et faiblesses qu’elle éveille une grande curiosité. En tant que lecteur, j’ai navigué entre l’empathie et la répulsion…



Répulsion, oui car aucun de ces enfants/adultes ne provoque la sympathie ou l’attachement tant ils sont tarés, barrés, flingués du cerveau, barbares du cœur. La compassion nous en éprouvons, mais elle est systématiquement douchée par un acte ou un comportement dérangeants. Seuls les protagonistes secondaires comme Steve et Erwin, pleinement humains nous raccrochent à une certaine « rationalité ». Ou les animaux (Naga, la lionne).



Outre son originalité, cette fantasy urbaine est marquée par cette folie qui imprégne la psychologie des personnages, le cadre démesuré de la Bibliothèque, la démence de certains comportements,… Mais les motivations demeurent rationnelles, tout comme la trame qui ne sombre jamais dans le délire. D’ailleurs cela peut paraître paradoxal car sous ce parfum timbré, nous sentons bien que Scott Hawkin mène son histoire et que jamais il ne se laisse déborder par les lubies ou l’extravagance de ses personnages. Tout à un but, ici.

A la suite ce cette lecture, vous verrez les bibliothécaires d’un œil nouveau et peut-être admiratif. La Bibliothèque de Mount Char se paie le luxe de l’extravagance et cela fonctionne, exerçant une fascination sur son lectorat grâce à une imagination débordante, des personnages solides et une histoire qui donne dans la démesure.



Critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2017/1..
Commenter  J’apprécie          160
La Bibliothèque de Mount Char

On ne s'ennuie pas un instant à la lecture de cet étrange roman. Pas une faute de goût, pas une longueur, pas une vulgarité, qui sont la rançon à payer quand on se plonge dans la littérature d'imagination. On ne peut guère prendre ce livre pour un roman de SF, malgré ce que la couverture indique, et il n'y a rien de ce qui rend la SF actuelle si mortellement ennuyeuse : les bons sentiments et le politiquement correct. La "bibliothèque" du titre pourrait faire penser à Borges et à un certain fantastique intellectuel, mais le récit, plein d'aventures, de rebondissements et de surprises, dissipe vite cette illusion. Ici, nulle méditation littéraire sur la littérature. D'ailleurs, la bibliothèque du roman est remplie d'ouvrages "utiles", plus que de fiction et d'art : comment ressusciter un mort, parler aux animaux, recettes de cuisine vieilles de soixante mille ans, poésies complètes des ouragans et autres tempêtes dans leur langue, arts de la guerre sous toutes leurs formes, etc... Sur elle règne une sorte de figure presque divine et féroce, Père, qui a recruté ou kidnappé des enfants dont les études vont se spécialiser dans chacune des branches du savoir officiel et officieux ; mais l'éducation de ces enfants est subtilement, cruellement, atrocement menée, et l'intrigue du livre relate leurs relations et leurs aventures. Parvenu à la fin de ce roman haletant, on est forcé d'admirer tout l'art de la composition qui est ici à l'oeuvre, et par lequel le romancier guide le lecteur où il veut. C'est une vraie réussite.
Commenter  J’apprécie          92
La Bibliothèque de Mount Char

Voila un roman atypique. j’ai rarement été autant déstabilisé par l’univers d’un roman qu’avec La Bibliothèque de Mount Char. Scott Hawkins plonge le lecteur dans un monde fantastique, étrange et décalé. Le tout bien construit par un auteur inspiré et décomplexé.



Si le propos est assez sombre, noir, glauque parfois et souvent violent, Scott Hawkins désamorce l’horreur avec un ton léger. De plus, comme certains actes horribles (fondamentalement) sont une forme de normalité pour les protagonistes, ils deviennent presque la normalité pour le lecteur. S’ajoute à ce ton, quelques piqures d’humour décalé, bienvenue.



La Bibliothèque de Mount Char, c’est quand même un petit pavé de 570 pages dont le rythme est inégal. Scott Hawkins passe par le menu pour expliquer les situations, et peut-être y a-t-il certains passages trop détaillés qui n’apportent pas trop à l’histoire et diluent le récit, l’éparpillent. Probablement que le fait que ce roman soit un premier roman explique ses remarques.

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/la-bibl..
Commenter  J’apprécie          10
La Bibliothèque de Mount Char

Eh bien, chers lecteurs, je me vois contrainte de vous avouer que je suis dans une impasse... En effet, je me sens bien incapable de dire si j'ai aimé ou non ce roman. Et même en ayant tourné la dernière page, même avec le recul, je ne parviens pas à me décider. Je crois que je n'y arriverai jamais.

Sans doute ai-je été trop déroutée par cet OLNI... J'ai eu le sentiment de me perdre au creux de ces pages comme dans un labyrinthe sinueux et cauchemardesque, une sorte de labyrinthe de Pan complètement capillotracté. Certes, le voyage fut captivant, je me suis rapidement retrouvée happée par l'histoire, par les personnages et par l'univers décrits. Lire "La bibliothèque de Mount Char", c'est un peu comme voyager au-delà du cauchemar, dans des décors dignes de Tim Burton ; c'est aller jusqu'au grand fleuve Achéron pour y contempler les âmes damnées, en revenir, et constater que le monde, entre-temps, a changé ; c'est constater aussi que, sur le temps du trajet, on a soi-même changé. Peut-être ai-je eu subitement peur de trop perdre de moi-même et de mon humanité entre ces pages



Pourtant, l'écriture de Scott Hawkins est excellente. Pour un premier roman, c'est une grande réussite. Je pense que les éditions Denoël ont déniché là une petite perle de littérature fantastique américaine. Au fil des pages de ce roman, je me suis sentie un peu comme dans un bon vieux Clive Barker, à cela près que Hawkins se montre moins "crade", si je puis dire. Disons que, chez Hawkins, l'horreur se distille tout en finesse, par le biais de métaphores métaphysiques.

Ce roman est donc très bon... mais déconcertant! Mais très bon... mais déconcertant! Bref, vous m'avez comprise!



Ma note : 17/20
Lien : http://chroniquesdacherontia..
Commenter  J’apprécie          20
La Bibliothèque de Mount Char

Un bon moment de lecture, qui apporte son lot de personnages bien particuliers.

Les débuts du livre m'ont paru un peu compliqués car les éléments ne se mettent en place que très lentement.

L'idée est originale et l'intrigue se tient.

Pour quelques longueurs, je n'en ferai pas un coup de coeur mais ce roman mérite d'être lu (il mérite également le prix reçu, ce qui n'est pas toujours le cas).
Commenter  J’apprécie          20
La Bibliothèque de Mount Char

Un ouvrage qui ne laisse pas indifférent, c'est ainsi que l'on pourrait résumer le texte de Scott Hawkins, véritable OVNI. Je me suis demandé plusieurs fois si je n'allais pas reposer le livre pour ne jamais le reprendre… et au final, c'est probablement l'une de mes meilleures découvertes de ces deux ou trois dernières années de lecture !
Commenter  J’apprécie          00
La Bibliothèque de Mount Char

Sur le présentoir de la librairie, titre et couverture m'avaient fait de l'oeil. Dès qu'il est question de bibliothèque, j'ai du mal à résister.

Pourtant, aux premières pages de ma lecture, la seule question qui résonnait dans ma tête, c'est : "Mais qu'est-ce que c'est que ce bouquin?". Il faut dire qu'on débarque d'emblée au bord d'une route nocturne avec une jeune femme couverte de sang, pieds nus, et qui vient de tuer un certain détective Miner avec un couteau d'obsidienne... Déroutant, non?



C'est là toute l'efficacité de Scott Hawkins; même si l'on ne comprend pas grand chose et qu'on se sent perdu pendant un bon moment, il donne envie de poursuivre, de ne surtout pas lâcher l'affaire. Et j'aurais eu tort en effet car ce roman pour le moins singulier se révèle captivant et foisonnant. On y découvre que selon les plans où l'on se trouve, le travail de bibliothécaire ne consiste pas seulement à acheter, enregistrer et permettre l'emprunt des livres (entre autres tâches et bienfaits que ces personnes apportent aux usagers). Que même la tempête possède un don de versification. Que selon le type de catalogue que l'on reçoit à étudier, on dispose de capacités qui dépassent l'entendement. Et encore plein d'autres choses.



La bibliothèque de Mount Char est difficilement classable. Livre de l'imaginaire, ça c'est sûr. S'y mêlent des éléments de science-fiction, des scènes plutôt sanglantes dignes d'un roman d'horreur, le tout dans une Amérique tout ce qu'il y a de plus banale et contemporaine. Les personnages sont intéressants à suivre, grâce à leurs spécificités d'apprentissage pour les Bibliothécaires mais aussi par leur personnalité bien différenciée. Les pages défilent sans ennui ni temps mort, rythmées par un bon tempo, des flashbacks aussi utiles que bien amenés dans le fil de la narration, et des surprises à foison.



Ce qu'il y a de bien avec ce type de roman si étrange, c'est qu'il est quasi impossible d'en deviner le dénouement. Chapeau à Scott Hawkins dont c'est le premier ouvrage. Ses descriptions de la fameuse bibliothèque me laissent sur la frustration de ne pouvoir aller y fouiner. En tout cas, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Carolyn, Michael, Margaret, Steeve, Naga et les autres. Amateurs de curiosités littéraires, La bibliothèque de Mount Char est faite pour vous!
Commenter  J’apprécie          340
La Bibliothèque de Mount Char

Caroline a été adoptée comme d’autres enfants par celui qu’ils appellent tous Père, lorsque leurs parents sont tous morts. Depuis un peu plus de vingt ans, ils habitent dans la Bibliothèque un lieu étrange où ils apprennent chacun un catalogue, un recueil de savoir très spécifique, Caroline les langages, David l’art de la guerre, Margaret la mort, etc. Mais Père a disparu et quelque chose les empêche d’accéder à la bibliothèque.



On m’a dit « fantasy et bibliothèque » j’ai dit « ok » sans même regarder de quoi ça parlait (ceci dit, c’est assez difficile à résumer ou expliquer) ou les critiques qu’il y avait eu sur le grand format. Des fois, il faut se jeter dans le vide.



Et pour commencer, j’ai été très perplexe par le début du roman. Premièrement on ne comprend pas grand-chose, c’est déroutant, violent et on a un peu du mal à s’y retrouver. Mais c’est aussi assez prenant puisqu’on n’a pas envie d’abandonner.



L’histoire se fluidifie au fur et à mesure, grâce aux flash-backs, on comprend un peu mieux le fonctionnement de nos personnages, l’action arrive assez vite, même si sa finalité est un peu obscure. Parmi ces bibliothécaires d’un genre bien particulier et plutôt flippant en somme, nous avons Steve, qui semble être arrivé là par hasard. Ce personnage est vite attachant car plus proche de nous, un peu loser, un peu perdu et surtout très attaché à son chien et ensuite aux lions qui viennent lui sauver la vie. Grâce à lui on a des touches d’humour qui peuvent contrebalancer l’horreur de certaines situations. Je n’ai pas trouvé contrairement à certains qu’on tombait dans le trash parce que finalement très peu de scènes violentes sont vraiment décrites, mais elles sont suggérées assez souvent ce qui fait un effet de nombre et de plus, la cruauté est souvent gratuite et au dépend d’innocent, ce qui nous heurte dans notre sensibilité (ce qui est bien le but).



Je ne peux pas dire que La Bibliothèque de Mount Char soit le roman le plus original que j’ai jamais lu, mais il est déroutant, il laisse sa trace sur le lecteur. L’intrigue est bien menée avec de nombreux rebondissements et toutes les pièces du puzzle finissent par se mettre en place et avoir une cohérence.



Si vous n’avez pas peur de ce gros pavé, assez obscure au début, foncez. Ne vous laissez pas décourager par les 1eres pages et même si je suis consciente que certains pourront le détester, je pense qu’il ne laisse personne indifférent ! et pour ma part, je n’en regrette pas du tout la lecture !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
Commenter  J’apprécie          20
La Bibliothèque de Mount Char

Lu dans le cadre du Cold Winter challenge 2021 pour le Menu Magie de Noël - Danse de la fée dragée pour son côté fantastique.



Ce livre m'a fait totalement sortir de mes habitudes de lecture car je n'ai pas l'habitude de lire des thrillers fantastiques américains.



Par ailleurs, je me suis laissée berner par le résumé de la quatrième de couverture, pensant qu'il serait question de bibliothèque magique, comme dans la série tv The librarians.



Or, cela n'a absolument rien à voir : le résumé aborde finalement ce qui s'est passé avant d'arriver l'action, et j'ai trouvé cela un peu maladroit comme entrée de jeu.



De ce fait, le début de ma lecture a été un peu laborieux du fait de cette première déception, mais aussi parce que l'auteur nous fait entrer dans une histoire qui n'a ni queue ni tête au premier abord.



Il faut s'accrocher sur la première partie de l'intrigue pour comprendre deux choses : les thèmes principaux du roman seront la vengeance et l'héritage.



Scott Hawkins nous décrit un univers régit par Père, une entité toute puissante qui recueille 12 orphelins afin d'en faire les apprentis d'une bibliothèque particulière : celle qu'il a construit depuis des millénaires sur ses connaissances du monde.



Mais l'apprentissage sera cruel et particulier. Parmi les thèmes d'études on notera celui des langues, celui du meurtre, celui de la mort, celui de la médecine, ou encore des animaux.



Chaque enfant devra apprendre à maîtriser son catalogue et surtout ne jamais en partager les connaissances avec ses camarades.



L'apprentissage sera difficile, violent, et laissera des séquelles pour chacun d'entre eux car Père n'hésite pas à tuer, torturer, pour ressusciter et recommencer jusqu'à ce que la leçon soit apprise.



Tous auront des séquelles, certains auront envie de se venger... jusqu'à la disparition de Père et l'impossibilité de se rendre dans la Bibliothèque.



Les voilà tous en territoire "humain" à devoir survivre et trouver un moyen de rentrer chez eux en utilisant des méthodes pour le moins discutables.



Outre une psychologie des personnages assez poussée notamment avec le personnage de Carolyn qui arrive à un moment à perdre son humanité, l'auteur nous dévoile des scènes d'horreur bien sentie pour comprendre les motivations de cette vengeance latente auprès d'un Père qui n'a de paternel que le nom.

J'ai particulièrement peu apprécié certaines scènes assez insoutenables à lire qui ne me semblaient pas essentielles au récit.



Pour autant, la deuxième partie touche parfois à l'absurde ce qui allège l'histoire, avec une série d'actions mettant en scène un personnage secondaire un peu stupide, engagé pour faire un sale boulot, ainsi que des tenues souvent décalées pour les bibliothécaires qui ne savent pas s'adapter au monde des américains.



La troisième partie, plus dense, dévoile l'identité du meurtrier de Père et ses motivations. Elle nous fait aussi découvrir la Bibliothèque. Elle remet également en question tout ce que le lecteur a pu lire jusqu'ici par un retournement de situation complètement inattendu qui m'a totalement surprise... et horrifiée !



On y découvrira ainsi la fine ligne qui sépare l'humain de l'inhumain, voire l'humain de la divinité.



En résumé, ce roman est un thriller fantastique qui frôle le roman d'horreur, avec pour toile de fond très lointaine une bibliothèque mais surtout une histoire de vengeance et d'héritage.



Si l'on peut souligner la présence de personnages à la psychologie ultra travaillée, et l'étude importante de la violence et de la folie, on ne peut que concéder qu'il s'agit d'un vrai OLNI.



J'avoue que je n'ai pas su quoi penser de cette lecture après l'avoir terminé. Je pense que si j'avais découvert de quoi il était question, je ne l'aurais pas lu. Cependant, je ne regrette pas d'être sortie de ma zone de confort malgré quelques scènes assez hard.



Il m'a rappelé un peu Les Geôliers de Serge Brussolo dans l'esprit fantastique WTF, et les romans de Neil Gaiman dans le rapport à la divinité.



Bref, à déconseiller si vous souhaitez lire un livre gentillet sur des bibliothécaires...
Commenter  J’apprécie          00
La Bibliothèque de Mount Char

Pfiou quelle galère !

J'ai eu beaucoup de mal à terminer cette lecture.

Le récit est un joyeux fouillis composé de personnages atypiques. On suit des jeunes gens élevés par une mystérieuse entité qu'ils nomment Père. Ce dernier dispose d'une bibliothèque dans laquelle étudient les protagonistes. Au fur et à mesure du récit, on s'aperçoit que ces études sont pour le moins étranges : nécromancie, guerre, langage des animaux, dialectes disparus depuis des millénaires…

L'ambiance oscille entre glauque et humour noir. Le chemin de ces anti-héros dans les Etats-Unis d'aujourd'hui est parsemé de meurtres et de résurrections. Ce n'est pas une lecture de tout repos.



La construction du récit est un peu désordonnée. L'auteur alterne les chapitres sur le passé de ces étranges étudiants et leur actualité. J'avais du mal à me repérer dans les époques.

Du coup, cela m'a gonflée. L'histoire a lentement perdu de son intérêt, je pense que c'est une lecture suffisamment exigeante pour monopoliser l'attention du lecteur mais je n'étais pas dans cette humeur.

En revanche, point positif, j'ai trouvé les personnages bien construits, chacun d'eux apporte une touche d'humour du fait de leur spécialité.

Attention, pas mal de scènes gores, certaines s'exerçant sur des enfants.



En résumé, un récit qui m'aura d'abord intriguée puis déroutée et enfin lassée. Sentiment mitigé en ce qui me concerne.
Commenter  J’apprécie          260
La Bibliothèque de Mount Char

Ils sont de plus en plus rares, ces livres qui me provoquent de fortes émotions et celui-ci en fait parti.



Le début est déstabilisant, je ne savais pas où j'étais ni vers où l'histoire allait m'emporter alors le voyage a été surprenant de bout en bout et extrêmement satisfaisant.



J'ai bien eu quelques frayeurs a propos du dénouement a chaque fois que je prenais une pause en me disant a quel point j'aimais ce livre ; je redoutais la déception d'une fin qui me laisse avec un goût à la fois fade et amère et finalement tout a été parfaitement à mon goût jusqu'à la dernière page.



Je souhaite à n'importe quel.le lecteur.ice d'avoir le même genre d'expérience que j'ai vécue avec ce roman, c'était formidable.
Commenter  J’apprécie          10
La Bibliothèque de Mount Char

La Bibliothèque de Mount Char est l'un de ces rares livres qu'il est difficile de classer dans un genre spécifique. Est-ce de la fantasy urbaine ? De la science-fiction ? Du réalisme magique ? De l'horreur ? De la comédie noire ? Du mystère ? Tout cela à la fois, et bien plus encore. Si vous préférez que votre bibliothèque soit soigneusement organisée avec des piles faciles à déchiffrer en termes de genres et de catégories, celui-ci vous déconcertera.



Ce livre demande d'être prêt à rester dans l'obscurité jusqu'à la grande révélation finale. Il est quelque peu non linéaire, avec de nombreux flashbacks, et il y a des moments "WTF ?!?" Mais ne vous inquiétez pas, tout s'emboîtera une fois que vous comprendrez les "comment" et "pourquoi" des personnages.



Certains passages (avec le président !) étaient hilarants et d'autres absolument terrifiants, voire répugnants. Il y a beaucoup d'action et une construction de monde exceptionnelle. C'est une fantasy sanglante où la vie s'éteint en un instant avec des conséquences à long terme qui s'étendent comme de longs tentacules.



Bravo à M. Hawkins pour ses dialogues bien ciselés qui ont permis des moments de rire franc. L'humour est inhérent au monde magnifiquement construit.

Je recommanderais certainement ce livre pour de longues périodes de lecture ininterrompue plutôt que pour des lectures courtes "prise et reprise". Une fois que vous commencez, vous verrez ce que je veux dire.
Commenter  J’apprécie          40
La Bibliothèque de Mount Char

L’histoire est très originale quoiqu’un peu trop violente pour moi. La cruauté des personnages est sans limite et m’a retiré toutes compassions pour eux.

Cependant ce roman est très bien écrit et m’a tenue intéressée jusqu’à la fin car il est surprenant tout au long de la lecture.

Commenter  J’apprécie          00
La Bibliothèque de Mount Char

Malheureusement, le seul mot que j’ai pour décrire cette lecture est: tout ça pour ça ? Je m’explique, lors de la lecture du quatrième de couverture, j’étais curieuse et emballée par cette histoire, qui offrait tous les éléments que j’aimais. Pourtant, les pages n’ont rarement été si longues à tourner. Je sais que le charme de ce livre est cette étrangeté de logique, cette sorte de Labyrinthe, cependant je trouve dommage toute cette intrigue pour un fin pareille. Pour vous donner une idée, il faut environ plus de 300 pages pour commencer à être dans le truc.. Je suis donc un peu déçue de cette lecture, qui m’avait l’air très très intéressante.
Commenter  J’apprécie          10
La Bibliothèque de Mount Char

Un roman de Fantastique Lovecraftien / Strossien vraiment, mais alors vraiment pas comme les autres, qui met les bibliothécaires au pouvoir



(lu en VO)



Ce livre de Fantastique, inspiré autant par Lovecraft que par Stross, est vraiment très particulier, dans son ambition et son sense of wonder (une expression qui n’est d’habitude employée qu’en science-fiction mais qui, ici, n’est en rien galvaudée), mais aussi dans le côté horrifique, gore et malsain de certaines scènes. Ce n’est tout de même pas si souvent qu’on voit le maître de la Réalité et de toutes choses à l’oeuvre, formant douze disciples comme autant d’apôtres dévoyés, chacun maîtrisant une partie du pouvoir suprême, chacun étant tour à tour horriblement torturé s’il ne se soumet pas aux volontés de Père. Ces anciens petits américains ont été arrachés, à huit-dix ans, au monde normal, pour être conduits dans la Bibliothèque, celle qui renferme tous les secrets de l’univers (ou presque).



Malgré des scènes très cruelles, un ton souvent très noir, la fin du livre vous réservera bien des surprises (sans compter qu’elle appelle de toute évidence une suite, que je lirai avec plaisir si elle paraît). Les nombreux twists de l’intrigue, les révélations dans les flash-backs, le rythme bien maîtrisé et les cliffhangers typiques des codes du thriller et savamment employés sauront vous tenir en haleine. Globalement, c’est donc un livre recommandable, sachant qu’il ne faut tout de même pas être trop sensible vu l’horreur et le côté glauque et transgressif de certaines scènes. De plus, on peut déplorer un certain manque d’originalité, vu que c’est tout de même extrêmement inspiré par Lovecraft et peut-être surtout Stross.



Toutefois, si ce livre avait un énorme potentiel sur le papier, celui-ci est un peu gâché par un style parfois sur courant alternatif (la scène où Erwin est dans le Bureau Ovale, par exemple, est franchement mauvaise), par de vagues problèmes de cohérence, et par un auteur qui, à quelques reprises, en terme de suspension d’incrédulité, nous en demande beaucoup (on doit toutefois nuancer ces critiques en tenant compte du fait qu’il ne s’agit après tout que d’un premier roman). En revanche, c’est prenant, on lit avec plaisir, il y a de l’imagination, bref c’est assez contrasté, en fait. J’ai envie de dire que si vous avez aimé le volet Lovecraftien de l’oeuvre de Stross, vous pouvez y aller, sachant que les qualités d’écriture ne sont pas les mêmes.



Retrouvez la version complète de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
Commenter  J’apprécie          170
La Bibliothèque de Mount Char

Père et les Enfants Particuliers.



Des orphelins recueillis par un être autoritaire et immortel (?), qui développent des talents particuliers à force de lectures et d'apprentissages des catalogues – une somme de savoirs ahurissante – que renferme sa Bibliothèque.

Ce Père qui disparaît, mettant en branle des rouages prêts à broyer tous ceux pris dedans.

Des lions qui se battent contre une armée de chiens, des meurtres sanglants en tutu, une fin du monde programmée...

Oh, et un taureau en bronze qui s'avère un bien étrange barbecue.



Tant d'étrangetés (et bien d'autres encore), et la promesse de refermer le bouquin en se demandant ce qu'on vient de lire.

Et pourtant le continuer, fasciné·e.



Certes, on devine vite la résolution du fil rouge sur la disparition de Père, l'auteur appuyant un peu trop les indices semés – comme un Petit Poucet qui aurait eu la main lourde sur les cailloux, traçant une piste un peu trop évidente ; quand un twist mettant un taquet derrière la nuque n'aurait pas été de refus.



Mais le récit en lui-même s'avère parfaitement imprévisible, prenant des virages totalement inattendus, mélangeant allègrement les genres et les situations, au point de se demander où l'auteur veut aller et s'il a vraiment une idée de sa destination, ou s'il brode en attendant de trouver.



Pourtant, force est de constater que ça marche.

Que ce soit avec cette galerie de personnages étranges, décalés ou paumés, ces événements barrés, cet humour noir qui point parfois, ce débordement de violence (certains ne font pas dans la dentelle), ces vrais moments de bravoure et ces relations touchantes, ces mystères obscures dont on se demande si l'auteur les éclaircira à un moment... Chaque passage fait mouche et accroche l'intérêt, même si le plan d'ensemble nous reste flou.

Pendant un temps.



Puis certaines révélations arrivent, les pièces se mettent en place, s'assemblent, les ramifications prennent sens et on se rend compte que l'auteur savait pertinemment où il allait depuis le début.



Une lecture délicieusement étrange, dont on reste captif, comme prisonnier dans un taureau de bronze. Un taureau qui abrite un brasier.

La chaleur suffocante nous étouffe, les flammes nous mordent.

On serre les dents, puis on crie, inévitablement.



Jusqu'à ce que l'on nous ressuscite.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Scott Hawkins (203)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur l' album de Tintin " les bijoux de la Castafiore"

Comment s' appelle la petite Bohémienne s'étant égarée ?

Markela
Marika
Miarka
Marike

10 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : HergéCréer un quiz sur cet auteur

{* *}