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Critiques de Sebastian Rotella (46)
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Triple Crossing

Rotella en bon journaliste s'appuie tout d'abord sur une documentation impressionnante. Une plongée dans le monde des migrants et des trafics en tout genre, corruption, magouilles politiques, violences sous sous-jacentes, portée par des personnages complexes, Sébastian Rotella signe un polar musclé, qu'on lâche à regret tant le rythme sans temps morts est drôlement mené. On tremble pour les destins de Valentino Pescatore, Léo Mendèz et Isabel Puntès, héros attachants dans cette « guerre » ou tout les coups sont permis. Ça lorgne du côté de Winslow du plus bel effet. Excellent.
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Trafiquants & associés

Un excellent polar sur un sujet moderne, transfrontalier, écrit par un journaliste spécialiste de questions internationales, qui est loin d'être un débutant dans le genre.



Le titre claque comme un sujet pour CNN, ou BBC world et les personnages ont déjà un passé d'enquêteurs communs, dans un précédent roman que je n'ai pas lu, mais ça ne gène en rien la compréhension de l'histoire. Certes, on nage dans le milieu criminogène assez impitoyable du trafic d'êtres humains, mais on s'éloigne franchement d'une certaine école du polar glauque et sanglant très à la mode il fut un temps.



Un battement d'aile de papillon, quelque part en Érythrée, ou dans un autre pays de misère d'Amérique du Sud ....vous savez, la théorie du chaos...et c'est un ouragan qui se produit à l'autre bout du monde. On pense à tous ces gens de la caravane des migrants qui traverse l’Amérique...à tous ces noyés en Méditerranée ...à tous ceux que la guerre ou la faim poussent sur les routes depuis des temps immémoriaux.



Sur les migrations, c'est toute une économie prédatrice qui se met en place, d'abord le business des passeurs, puis ceux qui détroussent les passeurs. Tout ceci aspire avec l'argent de la drogue et de la prostitution, des flux énormes de liquidités avec l'impératif du blanchiment d'argent dans des sociétés multinationales opportunistes, ayant pignon sur rue, pas loin d'encourager la racine du mal.



Au milieu de tout ce cirque mondialisé, des destins tragiques et émouvants, des crimes épouvantables, des gens courageux et exploités.



J'aime beaucoup nos valeureux enquêteurs, leurs relations complexes, leur façon à eux de sauver le monde. Valentin, le jeune détective latino composite, et ses amours grandes distances, Léo, le journaliste mexicain menacé de mort, qui avait pourtant promis à sa femme de se tenir tranquille. Leur chef, Isabelle Fuente qui sait prendre des risques avec sa hiérarchie, comme le petit juge sicilien anti Mafia qui vit dans un bunker ...



Comme eux, on a envie de coincer l'abominable Perry Blake, découvrir où se cache la soeur de Salomon Angessa, pour la mettre en sécurité, tout comme Tayane au Brésil et Zobeida à New York.



C'est bien écrit, bien documenté, avec un bon dosage d'actions et d'enquête rigoureuse. Les journalistes font de bons auteurs de polar, je l'avais déjà constaté avec la passionnante saga laponne de la brigade des rennes d'Olivier Truc.



J'ai trouvé là un nouvel auteur à suivre...











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Triple Crossing

Un titre en anglais, un auteur français, une frontière aux accents espagnols…



Combien de fois je suis passé devant cette couverture si intrigante de « Triple Crossing » exposant à merveille cette ligne de séparation marquée par ces poteaux en bois et leurs zébrures dessinées par leurs ombres portées ?



Suscitant la curiosité, j’ai lorgné pendant des mois devant ce petit pavé de cinq cent pages écrit par Sébastien Rotella, un auteur français dont je n’avais jamais entendu parler et qui se permet tout de même d’écrire sur l’Amérique et le trafic de drogue. Gonflé le type, non ?



Et voilà qu’un jour de mai, j’ai l’occasion d'emprunter ce roman en même temps que « Nymphéas noirs » de Bussi. Cloches de Pâques passées, deux bonnes pioches tirées ?



« Triple Crossing » en main, je découvre dans sa biographie que Rotella est reporter résidant aux Etats-Unis, qu’il a reçu plusieurs prix pour ce premier roman écrit en 2011 et enfin que… ce livre a été traduit en français. Ce n’est pas « Sébastien » comme écrit dans Babélio mais Sebastian avec un A ! Triple buse…



Malgré tout, je ne vais pas me laisser abattre par ce roman américain qui requiert une certaine connaissance de … l’espagnol. Bienvenido a vostros !



Mais oui, bien sûr. A la frontalière entre les États-Unis et le Mexique, les migrants clandestins qui cherchent à franchir la ligne de barbelés sont Mexicanos, honduriens, vénézuéliens…



Et lorsqu’ils se font appréhender, Valentin Pescatore, agent de patrouille, prend son métier très à cœur. Natif d’Argentine, il converse dans la langue des migrants et se prend de compassion pour les plus désœuvrés d'entre eux.

Mais, cette fois, Pescatore a pris surement trop à cœur son métier lorsqu'il il franchit la frontière pour poursuivre Pulpo, un passeur, dans les rues de Tijuana au Mexique.



Pris sur le fait, Valentin va devoir coopérer avec Isabel Puente, une responsable du FBI au corps de rêve, afin d’infiltrer la mafia mexicaine dirigée par les Ruiz Caballero…



Après une première partie difficile à digérer avec les très nombreux personnages rencontrés, l’immersion dans le monde de la mafia mexicaine et la collaboration avec le FBI s’avère le meilleur moment du récit.

Le dernier tiers du roman dans la zone de la « Triple Crossing » m’a laissé quelque peu sur ma faim malgré des rebondissements plutôt bien maîtrisés.



Pour relativiser mon avis, lorsque l’on a lu le chef d’œuvre du genre de Don Winslow « La griffe du chien », la barre est sacrément haute, voire impossible à franchir. Et comme Rotella ne rime pas avec Lavinellie, le roman culte de Winslow l’emporte par ko, l'épilogue de «Triple Crossing » ne faisant pas le poids avec la fin éblouissante de plus de deux pages de « La griffe du chien ».



Même si je savais que le match était quasiment perdu d’avance, le roman de Rotella s’avère captivant et très bien documenté sur le monde souterrain du trafic de drogue mexicano-sud-américain. Pour atteindre les sommets du genre, bien que multilingue, Rotella necesita un dia de 26 horas. (1)



Note : 3,5 \5



(1) Equivalent d’avoir du pain sur la planche en argentin (avoir besoin d’une journée de 26 heures). En ce qui concerne ses aptitudes linguistiques, il faut dire que Rotella est né d’un père italien et d’une mère espagnole et qu’il vit actuellement en Californie.

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Le chant du converti

Après avoir lu le prometteur mais perfectible « Triple Crossing »en mai dernier, j’ai sauté sur l’occasion de masse critique pour découvrir le second roman de Sebastian Rotella « Le chant du converti ».



Remerciant au passage les éditions Liana Lévi pour l’envoi de ce livre, je retrouve avec plaisir Valentin Pescatore, l’ancien flic américain qui sévissait sur la frontière avec le Mexique.



Cherchant à oublier ses démêlés avec la CIA et ses déboires amoureux avec la belle Isabel Puente, Valentin s’est exilé en Argentine en travaillant dans la sécurité pour un certain Facundo.



Alors qu’il mène une vie paisible en Amérique du sud, Valentin assiste impuissant à un attentat terroriste dans un centre commercial de Buenos Aires faisant des centaines de victimes. Contre toute attente, Valentin est accusé de complicité de terrorisme par la police argentine car un appel suspect a été intercepté sur un de ses portables.



Durement maltraité après son arrestation, Valentin doit son salut au FBI et à un de ses agents, Furukawa, dépêché sur place. Pour compléter le tableau, la police française représentée par la ravissante commissaire Fatima Belhaj est partie prenante de l’affaire car le coup de téléphone intercepté proviendrait de France…



Si vous voulez voir du pays, de la jungle bolivienne à la côte méditerranéenne française en jouant l’incruste en n’oubliant pas l’Iraq, ce roman est extrêmement plaisant et richement inspiré des connaissances de l’auteur sur le terrorisme et leurs réseaux de financements.



En comparaison avec « Triple Crossing », j’ai trouvé ce second opus plus cohérent et mieux construit. Les relations entre les différents personnages sont complexes mais relativement bien restituées sachant que la touche féminine française apporte un vrai plus au roman.



En conclusion, bien que ce livre de Rotella ne soit pas encore à la hauteur de « La griffe du chien » (est-ce vraiment possible dans ce registre ?), j’ai apprécié du début à la fin « Le chant du converti » qui fait plus que coller à l’actualité brûlante en Iraq ou en Syrie.



Pour ceux que cela intéresse, je vous conseille de regarder la vidéo postée sur Babélio pour découvrir l’auteur et son double métier de journaliste et d’écrivain. Très instructif sur les limites du journalisme, surtout dans ce domaine ultra-sensible !

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Trafiquants & associés

Tu veux du bon p'tit polar de derrière les fagots ? Frais et sans faux-col ? À l'ancienne comme on les aimait avant ? Qui n'essaie pas de te la faire à l'envers dans une intrigue forcément plus compliquée que celle du concurrent ? Qui arrive à parler harmonieusement de cartels, de mafia, de frontière Mexico-Américaine, de Calabre, de FBI, de politiciens corrompus, de guns, de règlements de comptes et, au-dessus de tout cela, d'enquêteurs et de journalistes joignant leurs efforts pour y mettre fin ?



Tu l'as déjà compris, Trafiquants & associés de Sébastien Rotella - traduit par Françoise Bouillot - est fait pour toi !



L'ancien groupe d'action Diogène se reforme le temps d'une enquête qui va permettre à Valentin Pescatore, Léo Méndez, Athos et Porthos d'enquêter sur le massacre à la frontière entre le Mexique et les USA de migrantes venues d'Afrique. Et parallèlement, sur le lien qui pourrait y avoir avec le Groupe Blake, trust US à la santé florissante qui développe son empire en faisant affaire avec les barons de la drogue mexicaine et les mafieux locaux avec une étonnante complaisance des autorités fédérales. de San Diego à Tijuana, de Washington à la Sicile, ça va tanguer grave !



Alors bien sûr, tous ces thèmes ont déjà été vus - ou plutôt lus - ailleurs, et chacun d'entre eux pris isolément, parfois plus profondément traité. Mais ici, mis tous ensemble, ils fonctionnent parfaitement : c'est rythmé, sans artifice d'écriture à 2 balles genre page turner, crédible et les personnages - appelés donc à devenir récurrents - attachants. Et c'est également remarquablement documenté et précis sur les problèmes de frontières, de migrants, de corruption police/politique, de mafias mexicaines ou siciliennes et j'en passe... sans que l'auteur ne se sente systématiquement obligé de nous livrer 5 pages de détails poussés pour nous prouver l'étendue de son savoir ou de ses recherches pré-éditoriales, comme trop souvent vu ailleurs.



Une jolie découverte donc pour moi que Sébastien Rotella et une réelle envie me ruer très vite sur ses deux précédents livres.
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Le chant du converti

Valentin Pescatore, après avoir passé dix ans dans la police frontalière américaine est de retour en Argentine, le pays de ses racines, rongé par la corruption, les mafias et bientôt le terrorisme islamique. Reconverti dans la sécurité et les enquêtes privées internationales, est-ce vraiment par hasard qu’il retrouve un ami de jeunesse, entre deux avions à l’aéroport de Buenos Aires ? Surtout que quelques jours plus tard, un attentat fait des centaines de victimes dans le quartier juif de la capitale.

C’est bien connu, dans un thriller, le hasard n’existe pas, donc comme le dit la jacket du livre : « Bienvenu dans le Gangsterrorisme ! »



Sebastian Rotella, grand reporter, spécialiste des questions de terrorisme international, de crime organisé, de sécurité et d’immigration entraine le lecteur et son héros dans une course poursuite autour du monde au rythme des chansons de Springsteen, Dylan, Santana, George Benson, Booba, Abd al Malik et quelques tubes Latino qui font transpirer de la moustache. Suspens moite dans la jungle Bolivienne, petit détour romantique et violent sur les pavés parisiens, retrouvaille fraternelle sur la côte espagnole, fusillade à Bagdad entre américain félon et membre d’Al Qaïda, rien n’est épargné à Valentin Pescatore. Le romancier lui offre même un final bouleversant face à la mer près de Montevideo en Uruguay où justement même la mort tarde à arriver.



Un bon thriller qui ferait un bon film !
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Trafiquants & associés

Un terrible assassinat de migrantes africaines à la frontière du Mexique et des Etats-Unis, seuls trois survivants, le passeur et deux jeunes femmes terrorisées. Pourquoi un important groupe financier américain et sans scrupule (pléonasme ?) serait impliqué dans ce massacre ?



Narcos, esclaves, armes, prostituées, trafics en tout genre entre l’Europe, l’Afrique, l’Amérique. De Tijuana à Lampedusa, de Naples aux banlieues désertiques de Los Angeles, lorsque des commandos guatémaltèques et mexicains qui travaillent habituellement pour des narcotrafiquants se mettent au service de la haute finance : on peut dire qu’il y a quelque chose de défintitivement pourri dans nos vieilles démocraties.



Heureusement Valentin Pescatore, qui nous avait surpris mais aussi attendri dans « Le chant du converti », d’heureuse mémoire, est de retour.



Bien sûr, lui et son camarade, le journaliste mexicain Leo Mendez, vont en prendre plein la gueule, et la devise américaine : « Justice pour tous » n’ira pas sans sacrifice. Good luck Valentin.



Sacré bon polar, fort, haletant et bien documenté. Sebastian Rotella est grand reporter spécialisé dans le terrorisme international, le crime organisé et la police au frontière, autant dire qu’il connait son sujet.



C’est donc sans esbroufe mais avec didactisme et efficacité qu’il entraine le lecteur dans la corruption en col blanc de la haute finance et comme il a des lettres, Rotella cite Alexandre Dumas, John Steinbeck et Herman Melville, cinéphile il revisite François Truffaut et Raoul Walsh. « Trafiquants et associés » est un vrai plaisir de lecture, intelligent et instructif.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Triple Crossing

Bienvenue sur la Ligne, celle qui sépare le Mexique des États-Unis. Tout y est beau, calme et les clandestins qui tentent le passage sont accueillis par les agents de la patrouille frontalière américaine…



Bon, retour dans la réalité : non, ce n’est pas un endroit où il fait bon vivre et gare à ceux ou celles qui se font choper par les agents de la patrouille frontalière américaine !



Le seul qui soit humain, c’est Valentin Pescatore, jusqu’à ce qu’il franchisse la ligne et ne se retrouve du côté obscur de la Force.



Enfin, pas de son plein gré… Valentin va devoir coopérer avec Isabel Puente, une responsable du FBI qui va lui demander d’infiltrer la mafia mexicaine dirigée par les Ruiz Caballero… Ce sera facile, il est déjà infiltré !



Dans ce roman, l’auteur nous parlera des clandestins, qui, toutes les nuits, tentent la traversée de la frontière, des agents de la frontière qui les brutalisent, de la corruption au Mexique, aux États-Unis, des trafiquants, de la drogue…



Le tout est assez copieux, surtout qu’il y a de nombreux personnages et que le récit est émaillé de mots ou de phrases en espagnol, sans traduction. Alors oui, les insultes, on les comprend assez bien, mais il y a des phrases que je n’ai pas comprises.



Autre inconvénient, si les deux tiers du récit sont intéressants, le dernier tiers est plus ennuyeux, malgré quelques rebondissements supplémentaires, une fois nos narcos arrivés à la Triple Frontière (Paraguay, Brésil et Argentine).



Si les implications de personnes haut placées dans la corruption fait froid dans le dos, si leur implication dans les mafias locales, police mexicaine comprise, donne des sueurs froides, le bât blesse avec Junior Ruiz Caballero, le chef de cette mafia, qui est un branquignol au nez poudré non-stop (il ne sniffe pas du bicarbonate) et sans épaisseur. Il ne sait pas cheffer… On est loin d’Adan Barrera, le narco charismatique de "Cartel" (Don Winslow).



De plus, le final est un peu mou du genou… Si j’avais lu Triple Crossing avant la trilogie de Don Winslow, sans doute aurais-je été subjuguée, hélas, je l’ai lu après… La comparaison ne devrait pas avoir lieu, mais c’est difficile de ne pas faire le parallèle, vu les sujets traités : narcos, corruption, drogues, trafics,…



Malgré tout, Triple Crossing sera parfait pour celles et ceux qui voudraient entrer dans le monde des narcos, sans pour autant bouffer une trilogie ultra-violente.



Triple Crossing est un roman assez doux (tout est relatif, bien entendu), sorte de documentaire romancé qui ne voudrait pas être trop violent. À lire pour en savoir plus sur la corruption « mafia, police, politiques ».



PS : par contre, le résumé de roman, chez 10/18, est un peu… bancal !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Triple Crossing

Bouquin acheté par hasard, avec un résumé mentionnant l'Amérique Latine, partie du monde que j'aime beaucoup. Très bon bouquin. Les gardes frontières, entre San Diego et Tijuana, les immigrés mexicains et plus au sud, qui veulent passer aux USA. Dans cette zone hors norme, un policier, venu de Chicago, qui se trouve pris dans une affaire qui le dépasse, entre infiltration, trahison et police. Une petite romance par dessus le marché, à moitié réussie, mais l'auteur est sans doute un romantique !



C'est original, pas évident de s'y retrouver entre les bons et les méchants, les péripéties. Le voyage vers la "triple crossing" apparaît un peu tiré par les cheveux, mais après tout, pourquoi pas ?



Des personnages haut en couleur. Pas manichéen pour deux sous. Un petit doute sur la quatrième de couverture dans la collection 10/18. Je me demande si le rédacteur n'avait pas un peu abusé de la téquila.



Une très bonne surprise, et je vais rechercher les autres. Ce n'est pas un chef d’œuvre, avec des petits défauts par ci par là, mais dans le monde du polar, c'est assez original et rafraichissant tout en restant dans le genre.
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Le chant du converti

Garde tes amis près de toi, et tes ennemis encore plus près...



"Le chant du converti" est le second roman de Sebastian Rotella. Dans ce nouvel opus, nous retrouvons le héros de Triple crossing, Valentin Pescatore, au cœur du terrorisme international.



Désormais il vit en Argentine, à Buenos Aires, et travaille comme enquêteur pour le compte d'une agence de détectives privés. Il vient de terminer une mission, celle d'assurer la sécurité d'un client américain, lorsqu'il croise à l'aéroport une ancienne connaissance, Raymond Mercer.

Tels deux frères, ces deux-là ont grandi ensemble à Chicago. Puis, leurs routes se sont séparées un soir, lorsque Raymond, alors dealer, voulut entraîner Valentin dans un sale coup : dépouiller un client de cinquante mille dollars. Valentin sentit la mauvaise affaire et abandonna Raymond en cours de chemin, ce qui lui valut de se sauver d'un mauvais pas...



Pour Valentin, cette rencontre inattendue, dix ans plus tard, est d'un goût étrange. L'incrédulité, l'inquiétude et la nostalgie l'envahissent. Il faut dire que Raymond a toujours été pour lui une source d'ennuis. Installés à une table, les deux anciens amis se racontent leur vie. Valentin passe en revue le temps où il travaillait à la Frontalière et ses exploits d'agent infiltré, tandis que Raymond lui raconte le fameux soir où il se sont séparés et qui a fait de lui, par la force des choses, un indic des fédéraux, et enfin sa conversion à l'islam...



Une semaine après leur rencontre, un attentat islamiste frappe Buenos Aires, une coïncidence plus que suspecte...



Ce livre est une immersion au sein de l'islam radical, une poursuite de cette nébuleuse difficile à arrêter, tant elle semble en mouvement perpétuel, capable de recruter et de frapper n'importe où dans le monde. Ce qui "sauve" son ennemi, l'impérialisme occidental, de plus grandes attaques, est la rivalité persistante entre les sunnites et les chiites, ainsi que leurs différentes factions.



Amérique du sud, Europe, Proche-Orient, l'enquête pour remonter au cerveau de l'attentat de Buenos Aires se passe dans ces trois parties du monde. De plus, trafiquants de drogue, flics corrompus, indicateurs, services secrets, instances dirigeantes, se retrouvent liés par la force des choses, ce qui amène son lot de rebondissements, de mystères et d'interrogations. Comme dans son premier roman, Sebastian Rotella, touche la réalité de très près, et surtout, montre et définit parfaitement ce qu'est l'islamisme.



Cependant, pour ceux qui ont lu Triple crossing, il sera peut-être regrettable de ne pas retrouver la même construction narrative. C'est à dire l'application de l'auteur à prendre le temps de déployer l'histoire. Dans Le chant du converti, l'écriture est plus rapide, directe, comme si l'auteur s'était empressé de faire couler l'encre de sa plume.

YB.
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Triple Crossing

J'avais été attirée par le résumé, jugé très efficace, de la quatrième de couverture, de "Triple Crossing". Oui, mais voilà, lui seul est clair et compréhensible et j' ai eu beaucoup de mal à terminer ma lecture.

Si l'action se passe à la frontière entre les USA et le Mexique, l'histoire ne traite absolument pas du sort des migrants. Pour faire court, d'un côté, nous avons des flics pourris et de l'autre, des policiers corrompus, et plus on monte dans la société, moins ça s'arrange ; c'est le règne de la corruption à tous les étages.

Au milieu de ce cloaque, deux personnes, Léo Mendez le mexicain et Isabel Puente l'américaine, font ce qu'ils peuvent pour faire régner un semblant de justice, en essayant d'éviter les bâtons dans les roues que même, leurs propres gouvernements leur tendent. Avec ça, pas facile d'arrêter les gangs et leurs trafics en tout genre, qu'ils soient mexicains, paraguayens, argentins,brésiliens, chinois, arabes, j'en passe et des meilleurs.

C'est confus, les chapitres sont longs, les personnages nombreux. J' ai eu beaucoup de difficultés à me repérer au milieu de tous ces méchants aux multiples nationalités (la voilà la mondialisation du crime). Cerise sur le gâteau, des dialogues écrits en diverses langues locales, dont le portugnol, mélange de portugais et d'espagnol......
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Triple Crossing

Ca commence dans les cahots d'une Jeep Wrangler de la Border Patrol. Sur ce secteur "chaud" de la frontière entre San Diego et Tijuana, sous les ordres d'un officier détraqué, Valentin Pescatore, flic à la police fontalière, doute du sens de son travail. Flics corrompus, passeurs, trafiquants croisent un chemin semé d'embûches, surtout quand Valentin est amené à passer à l' "otro lado", l'autre côté dans tous les sens du terme, avec une mission d'infiltré, qui le conduit sur une autre frontière, au coeur du continent, la Triple Frontière Brésil - Argentine - Paraguay, nouvelle zone grise de la mondialisation.



Univers ultra-violent et hyper-sécurisé (qui rappelle l'Afrique du Sud de Mike Nicol), la Frontière sue la peur et grouille de vie et de petits ... ou de très gros trafics. Ses différents acteurs, du chiffonnier à l'officier de la Frontalière en passant par les coyotes et leurs clandestins, ou par de plus gros poissons, s'agitent en tous sens.



La frontière a son jargon : "El otro lado", "AQM" (non-Mexicains), "TJ" (Tijuana), ses acteurs, son ambiance dans laquelle Sebastian Rotella nous plonge de manière vertigineuse. Au son des pales d'hélicoptère de surveillance et dans la lumière crue des puissants projecteurs de la Barrière, Rotella, ancien journaliste, brosse le portrait d'un théâtre de l'absurde qu'il connaît et maîtrise manifestement très bien, entre le désespoir des candidats migrants et l'absence de scrupule des gros durs de TJ ou d'ailleurs. Un monde effarant de corruption et de violence, mais sans esthétisation. Une bonne lecture, un roman qui se dévore pour amateurs du genre.
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Triple Crossing

Autant le dire tout de suite, j'ai adoré ce livre. Tout d'abord, parce qu'il permet de découvrir l'économie souterraine de certains pays d'Amérique latine dont on entend assez rarement parler (le Paraguay en l'occurrence), ensuite parce que le récit de l'infiltration du réseau mafieux en question est fort bien écrit et enfin, parce que l'auteur signe ici son premier roman, un coup de maître pour ce journaliste grand reporter, spécialiste des questions de crime organisé, de sécurité et d'immigration aux USA. L'auteur a d'ailleurs été finaliste du prix Pulitzer en 2006 pour ses reportages.



Voilà pour les présentations, l'histoire maintenant. Valentin Pescatore est agent de la patrouille frontalière sur la ligne entre le Mexique et les Etats-Unis. Son travail consiste à arrêter les migrants clandestins. Il assiste à de nombreux actes de malversation qu'il ne cautionne pas, mais contre lesquels il est pieds et mains liés. La hiérarchie et ses chefs ont le bras long, et ne sont pas si clairs qu'on pourrait le croire. Quoi qu'il en soit, il se fait remarquer par des agents du FBI, après avoir commis une erreur. Ceux-là le contraignent alors à collaborer avec eux pour démanteler un puissant réseau de trafic de drogue ayant à sa tête la famille Ruiz-Caballero.



Du côté mexicain, nous suivons en même temps les efforts héroïques fournis par une division de lutte anti-corruption orchestrée par le Licenciado Mendez, et ses comparses surnommés Athos et Portos en hommage aux mousquetaires. Ces hommes mènent une lutte sans merci contre la corruption de la police et des hommes au pouvoir au Mexique.



Les deux parties se croisent et finissent par se rejoindre lorsque l'enquête se déplace à la triple frontière entre l'Argentine, le Paraguay et le Brésil, zone de non droit et de violence ultime, où tous ces hommes auront fort à faire.



Ce livre est une plongée au cœur de la violence d'un monde que l'on ignore, qui ne semble pas réel ni même imaginable. Le ton est juste, les mots sont directs, et l'enquête passionnante.

Je le recommande vivement, et suggère de le lire avec Clandestino de Philip Caputo, afin d'avoir un éclairage différent sur les migrants et la frontière.

Je l'inscris dans le cadre de "polar en amérique latine", "thriller et polars', et "premier roman"



5/5 .... foncez!

Bonne lecture!
Lien : http://syannelle.blogspot.fr..
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Triple Crossing

Triple Crossing est ce qu’on appelle un thriller géopolitique. Ce n’est pas simplement l’histoire d’un policier frontalier infiltré parmi une bande de mafieux mexicains, c’est beaucoup plus.



Dans ce premier roman écrit par un journaliste, il est beaucoup question d’enjeux politiques. Pour ma part, la géopolitique n’est pas vraiment mon sujet de prédilection mais l’auteur s’y prend très bien et parvient à captiver le lecteur. Cela permet de comprendre certains enjeux politiques en Amérique du Sud avec toutes les luttes d’influences qui vont avec. Cette histoire reste très crédible et pourrait facilement faire l’objet d’une adaptation cinématographique.



Au départ c’est un peu compliqué et il est difficile de cerner tout le contexte politique avec tous les différents personnages. Il est question du concept de triple Crossing, autrement dit des trois frontières entre l’Argentine, le Paraguay et le Brésil, nouvel eldorado pour les mafieux.



Une fois rentré dans le livre (une cinquantaine de pages), on a envie d’aller au bout. Les différents personnages sont vraiment intéressants, même ceux qui veulent mettre fin à la carrière du méchant restent ambigus, ce qui fait d’ailleurs, l’intérêt de ce roman.



J’ai beaucoup aimé le personnage du flic infiltré qui ne sait plus trop où il en est, idem pour le mafieux mexicain et son second, qui sont tous les deux des caractères vraiment bien fouillés et impressionnants.

Au final, un bon polar qui demande de s’accrocher au départ mais qui vaut le coup.



En tout cas, une très belle performance pour un premier roman




Lien : https://collectifpolar.com/
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Le chant du converti

Au travers du Chant du converti, on retrouve la touche de Tripple Crossing : une originalité, un apport documentaire conséquent, des personnages attachants mais aussi nouveauté : des touches de musique qui parsèment ce roman.



Le Chant du converti est un thriller qui traite du gang terrorisme, sujet rare si il en est, extrêmement bien documenté permettant ainsi de percevoir l'origine professionnel de l'écrivain qui donne au roman une véracité de journalisme d'investigation. Au travers de ce récit, il est permis de voyager de l'Amérique du Sud, à la France en passant par l'Irak avec une connexion par les Etats-Unis. Si vous aimez les grandes traversées du monde, ce livre est pour vous ! Ce livre est très intéressant aussi, car il s'agit du milieu du thriller mais il est aussi original car chaque chapitre à le nom d'une chanson, une connotation musicale avec le jazz, la musique latino ou Springsteen.



Au niveau des personnages, le personnage central Valentin un ancien policier et à présent garde du corps, est un homme fier de ses racines argentines malgré sa nationalité américaine. C'est le stéréotype du "type bien", d'un homme simple qui respecte les valeurs de son éducation et est encore imprégné de ses origines modestes. De l'autre il y a son ami d'enfance, Raymond qui quant à lui vient d'une famille aisée, il constitue l'homme caméléon, il est pourtant attachant malgré son caractère versatile. C'est au travers de ce protagoniste que l'aspect musical transparaît. Ces deux êtres se retrouvent par hasard et cette rencontre va déterminer toute l'intrigue. A côté niveau féminin il y a Fatima Belhaj une jeune femme des renseignements français, issue des cités et qui a réussi à s'en sortir grâce à une grande force de volonté.



L'écriture est dynamique, efficace, agréable : digne d'un très bon thriller avec une coloration hispanique en adéquation avec l'histoire.



En définitive, au-delà d'un très bon thriller c'est un vrai livre documenté, documentaire, mélangeant avec aisance les cartels de la drogue d'Amérique du Sud au réseau islamiste extrémiste en faisant preuve par la même d'une grande actualité !


Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Triple Crossing

Il y a cette frontière. D’un côté le Mexique et de l’autre les Etats-Unis. Tijuana et San Diego. Licenciado Méndez et Valentin Pescatore. Ce dernier, patrouilleur amerloque au bon cœur, se retrouve embringué dans une mission pour le FBI. Méndez, chef mexicain du groupe officieux Diogène, veut casser du mafioso. C’est à la Triple Frontière, centre névralgique des narcotrafiquants, que les dés seront jetés.
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Le chant du converti

Un roman policier sur le djihadisme et les attentats, c'est une bonne idée. A l'instar des romans de DOA, "le chant du converti" est très documenté et on apprend beaucoup de choses sur les ressorts du djihadisme et sur les enjeux géopolitiques complexes du terrorisme. Ce roman nous permet aussi de mieux appréhender les liens qui relie le terrorisme au banditisme mais aussi les liens ambigus entre les services de renseignement et les terroristes. Pas à dire la partie documentaire est réussie mais (car il y a un mais) la partie roman en revanche n'est pas à la hauteur. La faute à des personnages qui manquent de relief, avec mention spécial pour Valentin Pescatore, le "héros" aussi passionnant qu'un bol d'eau tiède. La faute aussi à une intrigue trop calibrée, ne réservant aucune surprise et un peu trop tirée par les cheveux. La faute aussi à une écriture trop lisse et plate. Et enfin la faute à une histoire d'amour superfétatoire (ou superflue, c'est comme on veut !) qui ralentit l'histoire et l'alourdit.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Triple Crossing

Nombre de livres se réclament du polar , peu en sont dignes . Cet opus s'impose comme l'une des bonnes surprises du style . Le rythme ici est tendu , l'histoire prenante , avec un contexte politique bien exploité par un auteur particuliérement malin. Si la traduction avait était au niveau le plaisir aurait était encore plus grand . En l'etat c'est une trés bonne surprise pour les amateurs de vrais polars littéraires .
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Triple Crossing

Sebastian Rotella frappe un grand coup avec ce premier roman, grand reporter, spécialiste sur le terrorisme international, de crime organisé, de sécurité et d’immigration, il nous apporte son expérience dans cette histoire. La lecture est fluide, agréable, les chapitres sont longs et constructifs. Seul bémol à mon humble avis, le surplus de dialogues en langues locales, mélange de portugais et d'espagnol qui m'ont un peu déconcerté à la longue. Ce livre m'était annoncé comme un excellent thriller et je n'ai pas ressenti de suspens ou de rebondissements, comme on en attend dans ce genre de roman. Cette lecture m'a fait penser à un documentaire se voulant romancé.



Nous voyageons dans le monde de la corruption entre la police, la mafia, les politiques de tous bords jusque ses plus hauts représentants. Oui ! la corruption nous répugne. Oui ! le sort des migrants est scandaleux ! Mais nous sommes tellement habitués et aveuglés par ses destins, que rien ne nous étonne réellement au final.



L'histoire débute sur la ligne frontalière entre les États-Unis et le Mexique. L'agent de la patrouille frontalière Valentin Pescatore suite à une bévue de débutant aux abords de la frontière, va devoir collaborer avec le FBI et sa charmante représentante Isabel Puente et infiltrer la mafia de la famille Ruiz-Caballero. Des gangsters intouchables et avides de pouvoir agissant sous la protection de politiciens corrompus et manipulés. Au Mexique, un groupe d'unité anti-corruption, avec à sa tète, Léo Mendez fait de la résistance et sont bien décidé à stopper ses activités illégales, mais hélas, se retrouve trop souvent esseulées. L'issue finale se déroule sur la triple frontière qui sépare le Paraguay, le Brésil et l'Argentine. L'action est omniprésente et la description de l'infiltration de Pescatore au cœur de la mafia est des plus passionnantes. Les personnages sont nombreux et détaillés. On assiste aux règlements de comptes, trafiques d'armes, intimidations en tous genre sans la moindre impunité.



Bref, je conseille vivement ce roman, à lire pour en savoir plus sur la corruption entre la mafia, la police et les politiques aux abords des frontières d'Amérique latine, mais en aucun cas, sur le sort des migrants arrivant par milliers aux portes des États-Unis.

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Trafiquants & associés

Un thriller sombre et violent autour de la question migratoire, au niveau mondial. L'auteur, grand reporter et concerné depuis longtemps par ce sujet, alimente sa fiction de nombreux éléments réalistes et joue aussi les lanceurs d'alerte dans cette série. Pescatore et Mendez sont des personnages forts, que cette double enquête éprouve durement. Leur intégrité contraste dans un monde fort corrompu.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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