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Critiques de Serge Klarsfeld (49)
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Mémoires

Ce livre était dans ma PAL depuis très longtemps. Je l’ai commencé puis mis de côté. J’aime bien lire des documentaires ou des biographies de temps en temps et celui-ci était un pavé sur lequel j’ai eu du mal à rester. Pourtant j’ai aimé mieux découvrir ce couple mythique à travers leurs deux voix.



Née en 1979, je n’ai pas de souvenirs sur les actions des Klarsfeld. Je me souviens de la réunification de l’Allemagne, du procès de Maurice Papon plus que de celui de Klaus Barbie, mais je n’avais pas conscience de l’importance historique de ces évènements.



Avec ces mémoires, j’ai découvert notamment qu’énormément de politiques allemands d’après guerre étaient d’anciens nazis (Kiesinger, Schröder…). Je suis effarée de voir que de si nombreux nazis ont pu fuir si facilement et continuer à vivre normalement malgré les atrocités qu’ils ont perpétrés.



Beate et Serge nous livre un récit qui m’impressionne à plus d’un titre : quelle mémoire ! Leur récit est truffé de détails, de dates. Cela donne l’impression qu’ils viennent à peine de le vivre.



Beate est impressionnante par son courage sachant les risques qu’elle encourait à chaque fois.
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La traque des nazis : De 1945 à nos jours (1D..

Je suis tombé sur ce livre par hasard à la médiathèque .

Je me suis dit tiens , j'avais déjà lu tous les livres sur Auschwitz que j'ai beaucoup aimé alors celui là me tentait beaucoup ....



C'est un livre vraiment passionnant , il y a plein d'images et tout est très détaillé. J'ai encore pu apprendre beaucoup de chose sur la période nazi même si on ne saura jamais ce qui se sera vraiment passé .

C'est vraiment un livre très touchant et j'ai beaucoup d'admiration pour Beate et Serge Klarsfeld .

Ils ont fait ce que beaucoup de monde aurait voulu faire . Ils ont établi une justice . Et ils ont permis a certains de pouvoir peut être un jour dormir sereinement . Je n'ai pas pu m'empêcher de verser des larmes pour les photos d'enfants à la fin du livre .

Pourtant j'ai déjà fait ,appris et vue beaucoup de choses sur la période nazi mais je crois que jamais cette tristesse ne partira .



Un livre vraiment intéressant qui m'a permis d'en savoir plus sur les nazi et leur traque mais je suis toujours choqué du tout ce que l'on a pu se faire entre propre humain .



Alors un conseil lisez le si c'est un sujet qui vous intéresse ou qui vous passionne et je peux vous dire que vous apprendrez énormément de choses . Et merci à Serge et Beate Klarsfeld d'avoir fait ce qu'ils ont fait ...
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La traque des criminels nazis

Le temps passe inexorablement, les souvenirs s’enfoncent peu à peu dans l’oubli, tandis que les êtres ayant connu ces atrocités, subies ou commises, disparaissent gardant leurs secrets dans la tombe. Heureusement, il y eût des hommes et des femmes qui ont voué leurs vies afin de traquer les nazis ayant réussis à fuir à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le procès de Nuremberg qui débute en octobre 1945, voit défiler les dignitaires nazis les plus intimement liés aux décisions d’Adolf Hitler. Ses paladins. Ils finiront pour la plupart pendus. Bizarrement, Albert Speer échappa à la peine de mort pour un court séjour en prison. Il y eût vraiment une fuite des plus anonymes nazis aux plus coupables des monstres. Beaucoup de SS, de collaborateurs des pays occupés, des êtres comme Adolf Eichmann, l’horloger de la Shoah, un des plus haut responsable SS, d’une capacité de « travail » et d’une haine sans pareil pour le peuple juif. Il fît son « travail » en bon haut fonctionnaire zélé et fanatique. Tous ces hommes ont en point commun d’avoir commis des crimes atroces contre les Juifs, les Tsiganes, les homosexuels, les résistants et partisans de tous les pays occupés. Ils surent aussi s’entourer d’êtres veules sans aucun scrupule. Il faut le dire et le redire, le courageux discours du président de la République française Jacques Chirac en 1995, reconnaissant la responsabilité de l’Etat français dans la déportation et les crimes commis au nom d’une idéologie totalitaire unique dans le sens ou son racisme viscéral est consubstantiel de sa volonté fanatique d’exterminer les êtres ne méritant pas, selon les critères raciaux, de vivre. La rafle du Vel D’Hiv est ainsi une opération menée de A jusqu’à Z par les autorités de la police française, sur Ordre de Vichy avec Pierre Laval et le maréchal Pétain. Les enfants déportés à cette occasion l’ont été, sur demande spéciale des autorités de Vichy. Serge a perdu son père à Auschwitz, Beate sa femme est la fille d’un soldat de la Wehrmacht tandis que Arno Klarsfeld (injustement critiqué par certains médias), tous les trois eurent le courage de révéler ce qui fût caché pendant longtemps dans les manuels d’histoire servant à enseigner la Shoah à nos enfants d’alors. Beate et Serge ont remis la Shoah au cœur du processus systématique visant à éliminer la totalité d’un peuple selon des critères religieux, ethniques. Lors du Procès de Nuremberg entre 1945 et 1946, on ne parla pas vraiment de la Shoah et de son caractère unique dans l’histoire de l’humanité. Un crime imprescriptible. C’est à Nuremberg que furent définis dans le droit international les définitions de « crimes contre l’humanité », de « crimes de guerre. » C’est à partir de ces critères de justice que l’on condamna les plus haut dignitaires nazis. Mais il y a un « mais », beaucoup de criminels de haut vol disparurent des radars pour diverses raisons. On sait ainsi que dans le cadre de le guerre froide qui succéda tout de suite à la Seconde Guerre Mondiale, l’expérience criminel, l’anticommunisme, firent que les Etats-Unis et leurs services secrets cachèrent, pour les utiliser, des nazis coupables de crimes abjectes. Le réseau d’expatriation « Odessa » fournit des milliers de passeports pour l’Amérique du Sud à des SS notamment. L’argentine fût une destination privilégiée. Pendant plus d’une décennie, ces criminels connurent une paisible vie parfois sous un faux nom voir même sous leur vrai identité (ce qui souligne leur confiance). Les Klarsfeld n’acceptèrent pas cela. Ils se lancèrent dans le recherche, dans la traque de ces monstres criminels pour les présenter devant un tribunal afin que justice soit faite. Ils secouèrent les dirigeants politiques des démocraties qui refusaient de remuer le passé, et surtout de cacher les vérités sur la collaboration, entre bien des hommes encore en affaire entre 1939 et 1945. Ces hommes bien souvent eurent l’appui du Vatican qui finança et apporta une aide logistique aux nazis voulant quitter l’Europe. Ce livre d’histoire se lit comme un roman tragique. On y raconte les faits, les réseaux, les aides multiples offertes aux criminels nazis durant leurs vies outre Atlantique. C’est surtout une réflexion sur ce qui caractérise les manquements d’Etats ne voulant pas fouiller dans le passé au risque d’être confondu dans leurs élans de collaboration durant la guerre. Les Klarsfeld bâtirent des opérations de communication pour remettre la Shoah au cœur des crimes contre l’humanité commis par les nazis. Ce livre est passionnant et soulève de nombreuses questions. On peut aussi le lire, d’autant plus, que nous vivons avec la guerre entre l’Ukraine et la Russie, la même propension aux crimes de guerres chez les Russes et la mise en accusation du dictateur Vladimir Poutine, officiellement accusé par la justice internationale, de crimes de guerres. La réalité n’est pas si simple. Le profil de ces monstres nazis est parfois des plus surprenant. Leurs secondes vies aussi. C’est à lire absolument car cela fait écho à ce que nous vivons depuis deux ans en Europe. L’impuissance du judiciaire face à ces criminels protégés par tout un système.
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Mémoires

J'avais en tête quelques repères de l'action militante de Serge et Beate Klarsfeld, mais pas la continuité, la cohérence, la persévérance incroyable de leur engagement pour la mémoire et la vérité.

Il y a aussi dans ce livre un esprit de sacrifice (d'une vie écrite et évidente vers une vie d'aventure) tout à fait incroyable !
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La traque des criminels nazis

Ce livre (nouvelle édition enrichie) reprend toute une série d’articles publiés dans L’Express dès 1960 consacrés au génocide perpétré contre les Juifs et à la chasse des criminels nazis .

En introduction, Serge Klarsfeld explique pourquoi ce combat : démasquer d'anciens nazis responsables de la Shoah, fut celui de toute sa vie, ainsi que celui de son épouse Beate.



Les différents textes émanent de plumes célèbres : philosophe, sociologue, politologue, journaliste d’investigation, grand reporters… Ces traques furent longues, difficiles, certaines permirent d’extrader, d’ arrêter, et de faire juger les responsables sanguinaires de cette tragédie, d’autres, malgré un acharnement de longue haleine, n’aboutirent pas grâce à de multiples complicités de tous bords (Le Saint-Siège, la Croix rouge internationale, les pays où s’étaient réfugiés les nazis (Syrie…)

Le cas de l’Argentine est particulièrement frappant : l’accueil des réfugiés devait servir à l’expansion économique et technologique du pays , c’est ainsi que plus de onze cents personnes furent accueillies Certains criminels bénéficièrent aussi de chance, d’autres ne furent point inquiétés…

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Mémoires

Ce n'est effectivement pas un livre destiné au grand public ; l'accumulation de actions, de leurs efforts successifs pour dénoncer et faire juger des responsables nazis (ce que j'approuve plutôt deux fois qu'une !) a engendré chez moi un ennui certain, au point que j'ai fini par seulement le parcourir, ayant été contemporains des poursuites contre Touvier, Bousquet, Papon, Barbie et, de ce fait, les connaissant déjà.

Ce livre, qui ne saurait être considéré comme une autobiographie - en cela son titre est trompeur- est davantage le recension de leurs efforts contre les criminels nazis et leur épigones plutôt que l'histoire de leur vie qui ne saurait se réduire à ces actions publiques.
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Mémoires

Une autobiographie du couple chasseur de nazis vraiment indispensable à qui veut se renseigner sur le sort des individus pendant et après la seconde guerre mondiale. Les récits sont intéressants très informatifs. Un document essentiel. Les valeurs portées par le couple sont loin de celles de vengeance ou de violences possibles et cela confère au discours un aspect humaniste encore plus agréable.
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Adieu les enfants (1942-1944)

Une suite de lettres, plus exactement de dernières lettres. Simple, terriblement efficace et marquant. Comme sait le faire Serge klarsfeld, un devoir de mémoire. Tous ces petits visages à jamais détruits .
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Mémoires

C'est un livre à la fois remplit d'histoire, de larmes, de sueur, de combats, de difficultés, de volonté, de courage et d'exemplarité. Serge et Beate Klarsfeld sont deux acteurs engagés dans la lutte contre l'antisémitisme et la chasse aux criminels de guerre nazi. Ils ont une volonté de fer pour faire valoir leur cause et rallier autrui afin de réussir à condamner le mal qui a été fait. Un livre à lire, et relire, qui nous apprends l'humilité et à quel point tout un chacun peut réaliser de grandes choses, s'il le désire et qu'il a le courage de se lancer.
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Nos vies contre l'oubli

Ce livre n'est pas un livre comme les autres.



Pour moi c'est plutôt un rendez vous avec deux amis autour d'une tasse de thé en mangeant des gâteaux fait maison.



Serge et Beate "nos Héros" n'ont pas de supers pouvoirs magiques. Ce sont des Héros Ordinaires Extraordinaires.



Avec leur parler francs et leurs simplicités, il nous explique leurs vies sans fard, sans trucages ou effets spéciaux.



Ne cherchez pas du "pathos" vous n'en trouverez pas.



Ne cherchez pas d'effets de manches ou de grandes plaidoiries, car leurs causes n'en ont pas besoin.



Ce livre lorsque vous l'aurez fermé, votre vie n'aura pas totalement changée mais une part de vous ne sera plus la même.
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Nos vies contre l'oubli

Difficile de faire une critique de cet ouvrage sans évoquer les protagonistes.

J'ai beaucoup aimé la construction de ce livre qui rend le récit très fluide.

Quant aux protagonistes, "Oui, ils ont eu raison avant tout le monde"

Lecture suivante...
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Mémoires

Ces deux personnes sont de véritables personnages!

Animés du même désir de vérité et de justice, ils sont comme les deux faces (visiblement amoureuses) d'une même volonté. Elle, furie intrépide, extravertie, vive et intelligente; lui, force tranquille, déterminée, attentif, rigoureux.

Je les ai aimés, ces deux personnages, même s'ils ne m'ont pas toujours convaincu de la justesse de leurs actions. Je les aurais aimés sur d'autres terrains, plus contemporains. Mais il leur fallait expurger un passé qui les a meurtris. C'est leur droit. Honneur à eux.
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Mémoires

Quelle vie !

Ou plutôt, quelles vies !

Car ils sont deux et indissociables dans leur vie et dans leurs combats.

Une jeune Allemande et un Français juif, fils de déporté assassiné à Auschwitz.

Deux personnes qui n'étaient pas destinées à se rencontrer, encore moins à s'aimer.

Et pourtant, ils vont former un couple exceptionnel : deux êtres qui se complètent merveilleusement et vont accomplir des choses hors du commun.

Une magnifique synergie.

Serge : "Aucune autre femme ne m'aurait apporté ce que Beate m'a offert dans notre vie privée et dans notre vie publique. Ensemble nous sommes unis, forts et heureux ; l'un sans l'autre, nous n'aurions probablement pas produit grand-chose. Elle me doit beaucoup, et moi, je lui dois beaucoup plus encore..."

Beate : "Sans lui, sans son engagement total et discret à mes côtés, sans sa permanente énergie, qu'aurais-je pu faire ? Un autre homme aurait sans doute exigé de moi que je m'ampute de l'Allemagne ; Serge m'a aidée à vraiment devenir une Allemande."

Ils racontent leur vie dans cet épais volume.

Ils rédigent à deux. Deux voix qui s'unissent à merveille.

Tout commence par une rencontre, improbable, et narrée par l'un et l'autre d'une façon touchante. Beate en tant que jeune Allemande est révoltée de voir que d'anciens nazis sont tranquillement reconvertis dans la vie politique de la RFA ; certains ont même de très hautes fonctions, à commencer par le chancelier Kiesinger.

Elle milite, elle écrit des articles qui ne plaisent pas à tout le monde : elle dérange, on préférerait mettre un couvercle sur la marmite et oublier.

La procédure disciplinaire pour "infraction grave aux obligations des agents de l'Office" engagée contre Beate par L'Ofaj (Office franco-allemand pour la jeunesse) qui l'emploie, est l'élément déclencheur. Celui qui va changer la vie des époux Klarsfeld.

Comment réagir ? Il n'y a que deux alternatives : rentrer dans le rang et mener une petite vie rangée et paisible, ou poursuivre le combat.

Le couple choisit sans hésitation la seconde option.

Beate raconte : "Cet instant a été le tournant de notre vie. Notre décision est prise. Nous allons nous battre, et ce combat sera prioritaire. Nous avons décidé de tout sans une hésitation, presque sans un mot. Au même moment, pour chacun de nous, cela s'est imposé irrémédiablement. Nous nous battrons non pour nous donner bonne conscience, mais pour gagner, et nous savons que désormais notre combat sera un engagement total. La carrière de Serge, notre vie familiale, la sécurité matérielle passeront au second plan."

Serge et Beate Klarsfeld sont surtout connus pour avoir poursuivi sans relâche les anciens nazis dans le monde entier et en particulier en Amérique du Sud. On les surnomme les "chasseurs de nazis", mais cette traque acharnée qu'ils ont menée n'est pas leur seule activité, loin de là.

La lecture de leurs mémoires est passionnante de bout en bout. On découvre toutes leurs actions, et c'est vertigineux !

Ils ne comptent ni leur temps, ni leur argent. Ils prennent tous les risques.

Serge et Beate ont passé des jours et des nuits en prison dans différents pays, et dans des conditions matérielles quelquefois sordides. Ils ont été victimes d'un attentat, recevant à leur domicile un colis piégé.

Qu'importe, leur motivation est inébranlable, aucun obstacle, aucun danger ne les arrête.

Leur force ? Chacun la tire de l'autre.

Je suis admirative de ces vies consacrées à une si noble cause : la justice.

Parce que c'est bien de justice qu'il s'agit.

D'une part, faire en sorte que les anciens nazis soient retrouvés et jugés, comme ils le méritent.

D'autre part, rendre justice à chaque victime du nazisme, en faisant une oeuvre historique colossale. Un travail de fourmi. Répertorier chaque cas, et rassembler un maximum d'informations : où la personne vivait, quand elle a été arrêtée, où et quand elle est décédée.

Quoi de mieux pour faire échouer les nazis qui voulaient anéantir les Juifs en les rayant du monde ? Bien sûr, ça ne les ramène pas à la vie, mais ça leur redonne une existence.

Vladimir Jankélévitch a écrit à ce sujet : "Serge et Beate, mes amis, vous êtes les chevaliers de la bonne mémoire."

Ce qui force le respect, c'est que tout au long du livre, on ne ressent aucune haine, aucun désir de vengeance. Ce n'est pas ce qui motive le couple.

Ce qui motive Serge et Beate, c'est la volonté de faire ce qui leur semble juste. Leur récompense est le sentiment du devoir accompli.

Ils sont lucides et n'ont pas d'oeillères. Ils ne sont pas aveuglés par leur combat et restent objectifs.

La meilleure preuve de leur impartialité ? Ils sont souvent attaqués de tous côtés. Serge a même un moment été accusé par les milieux d'extrême gauche allemands d'être un agent de la CIA !

Ils ont l'honnêteté de reconnaître les bonnes actions de l'Église, que ce soit en France ou en Italie, le rôle du pape Pie XII et de la population catholique qui a caché, protégé et sauvé de nombreux Juifs, enfants ou adultes.



Voilà une lecture captivante à plus d'un titre.

Lire cet ouvrage, c'est faire une plongée saisissante dans l'Histoire. C'est entrer dans la vie d'un couple unique, de deux personnes extraordinaires. C'est partager leur histoire, leurs actions, leur vie. C'est passionnant.

Merci, merci, chers Serge et Beate pour tout ce que vous avez accompli, et ce que vous accomplissez encore. Car vous n'arrêterez jamais. Vous ne pourrez jamais cesser, parce que le combat pour la justice est devenu votre vie.

Et malheureusement, ces combats-là, il y en aura toujours à mener.

Particulièrement l'un d'entre eux, que Serge évoque en ces termes dans les dernières pages : "La collusion de tous ceux qui, de droite ou de gauche, se proclament antijuifs et antisionistes, et l'apathie d'une population qui ne parvient pas encore à croire à l'émergence d'un nouvel antisémitisme français me préoccupent beaucoup."

Par respect pour Serge et Beate, nous devrions tous nous sentir concernés.
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Mémoires

Deux personnalités, deux histoires hors du commun...

Elle, l'allemande, lui le juif rescapé de l'Holocauste....

Ils feront de leurs différences une force et du refus de l'impunité un combat.

Ils sont les visages de la chasse aux nazis... enlèvements, extraditions, campagnes d'information, combats législatifs... leur vie est une épopée, la lecture de ce joli pavé (un peu plus de 1000 pages) est longue mais tellement riche et chargée d'intensité que je ne saurais que la conseiller...
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Mémoires

C'est un (double) témoignage qui a les quelques défauts du genre et une immense (double) qualité d'écriture! Un livre très utile mais aussi très lisible! Merci.
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Mémoires

Le parcours exceptionnel de Beate et Serge Klarsfeld est retracé dans cet ouvrage historique. Ces deux êtres hors du commun ont décidé de consacrer leur vie à pourchasser les nazis sans jamais que le doute ou la peur prenne le dessus sur leur idéologie! Ils ont toujours été unis pour cette cause si noble et susciteront toujours une admiration sans borne !!

Leur quotidien est relaté page après page, ils nous font revivre des moments incroyables où le courage et la ténacité sont mis à rude épreuve.
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Mémoires

On attendait depuis longtemps ce livre autobiographique de ce couple singulier.

Tous les 2 ont consacré leur vie à s' engager contre l'oubli et le temps qui viennent effacer les actes ignobles des oppresseurs .

Ils ont réussi à réveiller nos consciences . Partout, n'importe quand , les assassins devront maintenant avoir peur, ils devront toujours craindre la Justice . C'est ce que leur combat à montrer .



Leurs actions méritent 5 étoiles sans problème.

Le livre lui , un peu moins .

Il y a des longueurs qui auraient pues être évitées , ce qui aurait rendu le récit plus fluide et facile à lire .

Cela reste malgré tout un document intéressant sur la ténacité et l'abnégation exceptionnelles de ce couple qui a empêché de nombreux criminels de dormir tranquille !

Merci pour cela !
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Mémoires

Après tant d'années de luttes, de brimades, d'incompréhension mais aussi de victoires contre l'oubli, Beate et Serge Klarsfeld ont raconté cette vie, loin d'être finie, dans un livre qu'il faut absolument lire d'abord pour ne pas laisser oublier tant de malheurs, tant de meurtrissures irréparables, ensuite pour que de tels cauchemars ne se reproduisent plus alors que tout pousse à le craindre.

Le récit est rythmé, alternant entre Beate et Serge, chacun dans son rôle mais tellement complémentaires. Fille de Kurt, fantassin dans l'armée allemande, et Helen Künzel, Beate est berlinoise. Ses parents avaient voté Hitler « comme les autres et ne se reconnaissaient aucune responsabilité dans ce qui s'était passé sous le nazisme. » Après 1945, ils se plaignaient de ce qu'ils enduraient : « Jamais un mot de pitié ou de compréhension à l'égard des autres peuples… »

C'est à Paris, en mai 1960, qu'elle rencontre Serge alors qu'elle est fille au pair : « Il me plaît tout de suite par son sérieux comme par sa fantaisie. » C'est lui qui lui apprend l'histoire de son pays et, reconnaît-elle : « C'est ainsi que j'entre en contact avec la réalité terrifiante du nazisme. » Elle voyage puis se marie, à Paris, le 7 novembre 1963. Elle travaille à l'OFAJ (Office franco-allemand de la jeunesse) et Serge est assistant de direction à l'ORTF, la télé à l'époque.

À son tour, il raconte une enfance marquée par la traque des Juifs par la Gestapo, parle de Nice où sa famille a cru trouver la tranquillité, de son père, Arno, qui se sacrifie pour sauver les siens. Il est emmené vers la mort, à Auschwitz, le 2 octobre 1943. Son récit foisonne d'événements, d'anecdotes révélatrices sur les conditions de vie, comme à Saint-Julien Chapteuil, en Haute-Loire, où sa mère les a emmenés avant un retour à Paris, ville enfin libérée. Leur appartement a été pillé et il est occupé. L'errance reprend.

Lors des obsèques de Xavier Vallat, devant les grilles du cimetière de Pailharès (Ardèche), Serge et Beate Klarsfeld étaient bien seuls, en 1972, pour rappeler le passé du Commissaire aux Questions juives du gouvernement de Vichy, (1941-1942), ayant contribué à doter la France d'une législation antisémite la plus élaborée et la plus sévère d'Europe.

Ces deux vies se conjuguent et se complètent dans l'action et la recherche avec une Beate au courage incroyable lorsqu'elle réussit à hurler : « Kiesinger, Nazi, abtreten ! (démisssionne) » en plein Bundestag où l'ancien Directeur adjoint de la propagande hitlérienne vers l'étranger devenu Chancelier doit s'exprimer. Cette même année 1968, elle écrit : « La réunification est naturelle et souhaitable ; de plus, elle est inévitable… Nous voulons une réunification pacifique qui permette à l'Allemagne sans armes nucléaires d'être l'indispensable pont entre l'Est et l'Ouest. » Un peu plus tard, elle gifle cet homme en public pour « témoigner qu'une partie du peuple allemand, et surtout la jeunesse, est révoltée par la présence à la tête du gouvernement de la République fédérale d'Allemagne d'un nazi… »

Lister toutes les actions entreprises ensuite par Beate et Serge serait beaucoup trop long mais c'est une histoire toute récente où l'on retrouve Kurt Lischka, Herbert Hagen, Aloïs Brunner, Josef Mengele, Klaus Barbie, Paul Touvier, René Bousquet, Maurice Papon... C'est surtout un combat acharné pour que les Fils et filles de déportés ne soient pas spoliés une seconde fois après avoir tout perdu.

Partisan d'une vérité historique impartiale, Serge Klarsfeld remet beaucoup de choses au point en basant toujours ses affirmations sur ses sources, citées précisément, après d'intenses et énormes recherches, luttant sans cesse contre les pesanteurs administratives et les collusions politiques. Ils l'affirment tous les deux : ils militeront jusqu'à la fin, bien relayés par leurs enfants, Arno et Lida. La Fondation pour la Mémoire de la Shoah rappellera toujours que, si 3 millions de Juifs ont survécu, 6 millions ont été assassinés : « Il s'agit d'un drame de la civilisation occidentale… Il s'agit d'un drame de la nature humaine ouvrant de terribles perspectives sur l'infinie capacité de l'homme « civilisé » à faire le mal. »

Concluons cette trop courte chronique mais son but n'est pas de tout dire car il faut lire et faire lire "Mémoires" de Beate et Serge Klarsfeld en laissant la parole à ce dernier : « Comme historien, au lieu d'une mémoire floue, tronquée, mutilée, abîmée, dénaturée, bafouée, j'ai pu imposer une mémoire authentique, restituée, réhabilitée, précise et fidèle. »
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Mémoires

À la suite de la lecture de cette autobiographie croisée je souhaite livrer quelques impressions.

Le livre s'ouvre tout d'abord sur un récit de la jeunesse de Beate et Serge, on apprends de nombreuses anecdotes à leurs sujets. Ce qui est d'autant plus frappant c'est qu'à priori rien ne prédestinait ce couple à se rencontrer ( l'un juif français et l'autre allemande). Cette partie du livre nous montre implicitement toute la force de la réconciliation franco-allemande à travers l'amour de Beate et Serge. En effet ils avaient très vite sû passer outre les clichés de l'époque, de part leur grande ouverture d'esprit et leur intelligence.



S'agissant ensuite de la traque des nazis qui occupe la grande majorité de cette autobiographie, le lecteur se rend compte à quel point les auteurs considèrent le Droit comme une véritable "arme" démocratique. A ce propos, il n'est nul question de haine, de rancoeur, ni même de vengeance à l'égard des dignitaires nazis qu'ils ont traqués. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, ils mènent avec abnégation un combat judiciaire sans relâche. Leur expérience nous invite au plus grand respect , à noter également le courage de Beate, qui a toujours souhaité militer même au sein de dictatures sud-américaines hostiles à ses actions. Ce combat et cette recherche de vérité afin de ne pas laisser des crimes impunis semblent toutefois être une "cause perdue".

L'immensité de la machine hitlerienne, et le grand nombres de dirigeants ainsi que d'exécutants soulève une difficulté : d'innombrables anciens nazis , ont vécu ou vivent en toute quiétude et liberté, après avoir commis ou s'être associé à des crimes inhumains. On ressent alors une profonde injustice face à ce point. Pourtant les actions judiciaires menées par le couple invitent au plus grand respect. En effet ce travail titanesque, a eu parfois des répercussions négatives sur leur propre securité ainsi que leur vie de famille.



J'ajouterai un petit bémol concernant certaines convictions de Serge Klarsfeld. A mon sens il les revendique parfois de manière trop appuyée, ce qui m'a fait perdre une certaine empathie à l'égard de la cause qu'il défend tout au long du livre.



Enfin, cette autobiographie se termine sur un épilogue, qui rappelle à chacun la mémoire et le souvenir de certains déportés et surtout la bêtise humaine et son rôle dans la création de l'enfer concentrationnaire. Puisse ce genre de témoignages nous écarter à jamais de ces actes lâches et odieux. En définitive une très belle leçon de vie.
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Mémoires

Mémoires du couple Klarsfeld.. De leur rencontre à la fin de leur combat. Leur est l'histoire de leur engagement pour la justice et le devoir de mémoire...Serge et Beate se sont donnés pour objectif de traquer les principaux nazis et collaborateurs ayant exercés en France durant la guerre...Un exemple à suivre afin que la justice passe, que les victimes ne soient pas oubliées et que le fascisme ne puisse pas renaître.. Un livre à lire absolument !
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