Séverine Gauthier

Thomas Labourot, bien connu pour son dessin humoristique (notamment avec « les geeks »), nous livre une pépite d’humour, mélangée avec toute la poésie et la magie que la scénariste Séverine Gauthier peut nous apporter. Ces 2 la n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Ils ont déjà signé ensemble de nombreuses séries et BD : « Noodles ! », « Washita », « Garance », « Team Galaxy », « Mon arbre » etc.. Mais Aliénor Mandragore est la première à sortir aux éditions Rue de Sèvres.

Encore un bijou !



La couverture :



A dominante vert pomme, celle-ci est bien mise en scène, belle et agréable à regarder. Elle ne révèle pas grand-chose sur le contenu de l’album si ce n’est le dessin au style amusant, et les couleurs chaudes et romanesques. Le titre de la série est bien mis en évidence, au détriment du titre de l’album, qui ne se remarque presque pas du tout… La calligraphie est bien choisie, ronde et fantaisiste à la fois.

Cette couverture est donc révélatrice du public visé : jeunes et adolescents, mais aussi tous les grands souhaitant rester encore des enfants quelques instants…. Bref une bd pour toute la famille.



Le dessin, le style, la mise en scène, les couleurs :



Le dessin de Thomas Labourot est magnifique, tout en rondeur, enchanteur, dynamique, et communicatif d’une belle et joyeuse féerie malgré le thème de la mort.

Le style est léger et familier, accessible aux jeunes et aux grands avec le même plaisir de lecture, et surtout rempli d’humour.

Les personnages sont tous pétillants et géniaux, limite vivants, attachants, et aux expressions et caractères bien trempés.



La mise en scène est fabuleuse, terriblement bien orchestrée, avec une myriade de détails tous plus oniriques les uns des autres dans les arrière plans ou les costumes. Parfois aussi, les bulles font superbement abstraction de détail pour se focaliser sur l’action et le moment présent, comme si tout le reste était suspendu.

Cela est donc admirablement bien effectué.



Les couleurs vives et gaies, et les jeux de lumière, apportent une sorte d’aura et une chaleur supplémentaire. Ils subliment ainsi l’ambiance magique déjà créée par le dessin.



Notre œil se régale en observant ainsi ce merveilleux dessin.



Le scénario, le découpage :



Nos deux auteurs revisitent le monde des légendes des chevaliers de la table ronde et de la forêt deBrocéliande avec humour et fantaisie. On y retrouve ainsi nombre de personnages avec en premier lieuMerlin, mais aussi la fée Morgane, la Dame du lac,Lancelot, etc…

Séverine Gauthier nous a construit un petit bijou de scénario très original et percutant, avec des dialogues passionnants, fins et inattendus. (La leçon de Merlin en début d’ouvrage est une merveille de monologue !!)



L’histoire réserve plein de surprises et rebondissements, et le thème abordé (thème de la mort), bien que véritablement obscur et effrayant, est intégralement tourné en dérision et finement exposé, permettant ainsi la lecture et l’introduction aux plus jeunes. (Ceci a aussi l’effet de pouvoir amener un autre personnage clé à l’histoire : l’Ankou…)



La scénariste approfondi aussi de pistes telles, par exemple, une histoire d’amour entre Merlin et Viviane la dame du lac, ou bien l’éducation de Lancelot, ou la fratrie des fées…



Le découpage est bien réalisé, très cohérent. Alternant vue d’ensemble et gros plans, grosses et petites vignettes, longues ou épaisses, variant l'ordonnancement de celles-ci, tantôt bien rangées, et par moment semblant désordonnées.





Bref, ce bijou fantaisiste est bien évidemment mon coup de cœur de l’été (bien qu’il arrive en septembre…). Il est soigné, beau, riche en humour et en poésie.

Une merveille de lecture à offrir sans hésitation aux jeunes adolescents… mais aussi aux moins jeunes…

Ce livre est un véritable soleil pour les jours moroses.



Rue de sèvres, et ses auteurs, n’ont apparemment pas fini de nous surprendre !




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Trois enfants naissent. L'un a un cœur de pierre, l'autre un cœur en or et enfin la troisième a un cœur d'artichaut. Les parents du premier se laissent submerger par le chagrin au point de ne pas pouvoir prendre soin de l'enfant, tandis que les deux autres grandissent choyés.

Un jour, la petite au cœur d'artichaut croise l'enfant au cœur de pierre et en tombe amoureuse...



Entre album et bande dessinée, on plonge dans une très belle histoire.

Le texte est ciselé, c'est une vrai poésie en alexandrin, du moins je crois, et en rime.

Les illustrations sont sublimes.

Les trois enfants ont chacun leurs couleurs : l'enfant au cœur de pierre a des couleurs sombres à dominante marron dans des ton sépia, la petite au cœur d'artichaut baigne dans le rose tandis que celui au cœur d'or est entouré de doré entre le jaune et l'orange.

Je serais bien incapable laquelle des couleurs est la plus belle. Elles sont toutes magnifiques et elles le sont encore plus lorsque deux enfants se rencontrent et qu'elles se côtoient.

Les couleurs tout comme les illustrations apportent beaucoup à l'histoire. Il y a plein de petits détails comme les petits animaux qui entourent les enfants qui ne sont pas dit dans le texte mais apporte beaucoup à l'ambiance de l'album.

Pas sûr que j'ai bien compris l'histoire : Est-ce que les enfants sont ainsi à cause de l'éducation que leur donne leurs parents ? Je n'en suis pas tout à fait sûre.

La fin est un peu triste, j'aurais peut-être préféré quelque chose de plus optimiste.

Mais vraiment, j'ai beaucoup aimé cette bande dessinée. C'est très très soignée. On passe un temps dans un autre monde. C'est magnifique.






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Tout ce que j'aime,un joli conte sombre et plein de poésie.Fascinée par les illustrations de Jérémie Almanza,je ne pouvais que fondre pour cet ouvrage. Le texte est un peu rude pour les enfants peut-être?

Pour ma part,grande enfant,j'ai adoré ce conte poétique à souhait,un peu dans la même veine qu" 'Eco".

Dire que je suis tombée amoureuse de cette bande dessinée serait juste la simple vérité.

Sur la quatrième de couverture on nous indique « Il est né avec un cœur de pierre, elle, avec un cœur d'artichaut... »

Et voilà on va découvrir ces deux personnages juste sublimes. Des illustrations grandioses, un conte et un univers à la Burton que demander de plus ?

Bravo à Séverine Gauthier et Jérémie Almanza pour les illustrations, cette bande dessinée nous emmène loin, dans un pays romantique, ou l'amour est roi.

Comment un garçon peut vivre sans amour et comment une jeune fille peut vivre avec plein d'amour ?

J'ai beaucoup aimé la narration à la troisième personne du singulier.

Petit à petit on découvre que cette jeune fille au cœur d'artichaut va donner son cœur au jeune garçon mais celui-ci s'en fiche complètement. La jeune fille va-t-elle trouver l'amour ?

Merci pour cette bande dessinée qui plaira aussi bien aux enfants qu'aux adultes.

Ayant eu la chance de découvrir ce jeune illustrateur qu'est Jérémie Almanza au travers de la très belle trilogie "Eco", je me suis logiquement adonnée à ce conte charmant. "Aristide broie du noir" est l'histoire d'un petit garçon pas comme les autres qui se voit affronter du haut de ses dix ans, nuit après nuit, des monstres et leurs ombres maléfiques, au prix d'une veille constante et absolue, insomniaque. le texte de Séverine Gauthier, en alexandrins s'il vous plait, est d'une grande poésie, sombre et enchanteur, d'une grande finesse psychologique également, et se marie admirablement avec les dessins de Jérémie Almanza (oui oui je suis fan ;)), tout en rondeur, biscornus, à l'architecture étrange, mariant le noir nocturne avec des couleurs pastelles et arc-en-ciel.

Soyez aux aguets de ce jeune talent, il n'a pas fini de vous envoûter...

A cette époque de l’année, comme beaucoup, j’aime faire des lectures un peu frissonnantes et autant au rayon adulte, je trouve facilement mon compte, autant c’est plus compliqué parfois de trouver des titres vraiment qualitatif et pas juste beaux au rayon jeunesse. Je remercie donc les éditions Oxymore pour ce beau projet aux allures gothiques porté par Séverine Gauthier et Jérémie Almanza.



Même si je connais les auteurs de nom et que j’ai déjà jeté un oeil à leurs travaux, c’est la première fois, et sûrement pas la dernière, que j’y plonge véritablement. Ce fut un réel plaisir de découvrir la façon drôle et poétique dont Séverine Gauthier, ancienne professeure de français, manie les mots, les siens et ceux des autres, car les références sont ici multiples et fort judicieusement choisies. Ce fut un bonheur de croiser ainsi les mots de Théophile Gauthier, Victor Hugo, Boris Vian ou Apollinaire sur la mort, le tout dans un écrin aux allures burtonniennes de Jérémie Almanza, qui semble lui aussi aimer ce gothique renouvelé.



Les deux auteurs nous entraînent et nous proposent une aventure de saison truffée de références et d’humour tendre sur la mort et la perte des êtres chers. Aux côtés de la jeune Perséphone – déjà ce choix de prénom ! -, nous partons à la recherche du dernier souffle de son voisin Victor que Charles et Théophile, deux squelettes qui sont en fait des collecteurs de soupirs, ont oublié de venir chercher à temps. Avec ce trio atypique, c’est une plongée étrange, drôle et mélancolique dans les tréfonds du monde après la mort que nous allons connaître.



Le récit est réellement très sympathique. J’ai adoré la richesse graphique de Jérémie Almanza qui propose une immersion totale dans ce drôle de royaume mais même avant cela, le monde des vivants rappelle furieusement celui d’un Tim Burton quand il évoque notre réalité avec son air légèrement décalé et morose. J’adore ! C’est très typé années 80-90 pour moi, du moins ça me rappelle l’esthétique de films et dessins animés de l’époque comme Beetle Juice et l’héroïne, Perséphone, qui se laisse entraîner dans la vie après la mort par Charles et Théophile, deux squelettes antagonistes dont l’un est souvent saoul, est désopilant. J’ai regardé avec émerveillement les décors où elle était amené à vivre ses aventures, le monde après la mort étant vertigineux et gothiquement onirique avec ses décorations de squelette à tous les tournants et ses escaliers qui n’en finissent pas. Mais c’est une vision de la mort qui est juste là pour faire gentiment frisonner, on n’est pas dans de l’horreur ou du gore.



L’aventure se suit donc avec plaisir. On se cale facilement dans leur pas et l’intrigue est facile à suivre : on cherche à capturer le dernier soupir du voisin Victor et à échapper à la punition de la Mort. Pour cela, les auteurs nous déplacent d’un bout à l’autre des Royaumes muets mais également dans notre bonne chère petite ville. C’est une BD jeunesse alors peut-être la résolution est-elle un brin trop rapide pour moi comme souvent dans le genre, mais j’ai aimé les thématiques sur notre attachement aux gens et la difficulté à leur dire au revoir une fois la mort arrivée. Les auteurs semblent dire que c’est une histoire complète mais je ne serais pas contre retrouver notre quatuor pour de prochaines missions de soupirs perdus à retrouver maintenant que le décor est posé, car j’ai vraiment eu l’impression au final d’avoir un tome d’exposition.



Si vous aussi ça vous dit de manger les pissenlits par la racine, littéralement, comme nos héros, laissez-vous tenter par cette petite aventure richement illustrée, magnifiquement écrite et référencées, où vous vous plairez à vivre des aventures gentiment frissonnantes dans l’univers gothique et burtonnien des Royaumes muets. C’est beau, c’est décalé, c’est drôle et on a gentiment peur. Parfait pour la saison ! Parfait pour les jeunes lecteurs en quête de sensations !
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Voici l’histoire vraie d’une « bibliothécaire à cheval » qui en 1930 va créer un réseau de lecture publique. Nous sommes en 1930 dans la région reculée et miséreuse des Appalaches. Parcourant 200 km par semaine à cheval, elle part à la rencontre des habitants qui vivent, en raison de la grande crise de 1929, dans une très grande précarité. Un magnifique western dessiné, à la fois sauvage et beau, à l’image de nos sociétés humaines dans lesquelles se côtoient le pire et le meilleur.

Kate, jeune booklady, est chargée de faire passer le gout de la lecture dans les campagnes reculées des Appalaches. Une des habitantes alitée, apprécie particulierement le passage de la jeune femme, au contraire de ses fils qui ne la supporte pas. Ne comprenant pas les bienfaits de la culture, ne comprenant ce qu'est une relation non violente.

Ce sont des hommes frustres et cruels, seul le petit Lommie, qui ne dit rien, le dernier de la fratrie est peut être épargné. Kate souhaite qu'il aille à l'école mais cela parait compliqué. Un jour, Kate surprend une bagarre qui finit en meurtre, les frères tue un mari énervé par le comportement de dealer de l'ainé. Témoin, elle doit être abattue. l'album raconte la longue traque de la jeune femme par cette bande de rednecks abrutis et violents.

Le dessin est fort, particulierement dans le rendu des collines dans lesquelles fuit Kate. Le graphisme est réellement splendide. L'intrigue est un peu plus faible car se cantone à cette course poursuite entre Kate, ceux qui vont l'aider et la fratrie désaxée. Pas grand chose sur le métier de Kate, sur le contexte sociale, la misère des mineurs, leur acculturation. C'est dommage il y avait pas mal de choses à dire...

J'ai tout de suite été attirée par cette magnifique couverture dans les tons bleutés et cette végétation colorée. Il s'agit d'un roman adapté de la bd éponyme dont Séverine Gauthier était également la scénariste.

Elle livre ici une tout aussi jolie plume, plus lyrique forcément, plus subtile aussi puisqu'elle peut développer avec plus de détails la psychologie de ses personnages et les mystères qui les entourent.

Ce premier tome prend réellement le temps de dresser les lieux et les portraits, au-delà des légendes connues pour entrer dans quelque chose de plus intime.

Mais du coup, pour moi qui ai aussi lu l'ensemble des bds, j'ai trouvé le rythme un peu lent.

Un roman à proposer dès 9/10 ans pour la qualité de son style et la revisite des légendes arthuriennes.
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Peut-on déplacer des montagnes pour une personne que l'on aime ? Sans doute est-ce possible dans les contes pour enfants. C'est d'ailleurs la première fois qu'un pareil titre destiné à la jeunesse fait partie de ma sélection officielle du prix de la meilleure bande dessinée organisée par le comité d'entreprise.



Comme dit, cette oeuvre possède un côté assez enfantin avec de belles couleurs. Cependant, derrière la simplicité des images et des mots se cache une merveille composée de toute une symbolique sur nos racines par exemple.



J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le message final ce qui fait qu'on garde une bonne impression de lecture. C'est un merveilleux voyage qui nous est proposé. Bref, la vie avec ses peines mais également ses racines.

Un petit coeur de pierre rencontre un petit coeur d'artichaut, secrètement suivi par un petit coeur en or.



C'est beau comme tout cette histoire. De l'amour plein d'innocence, des enfants qui s'apprivoisent, beaucoup de tendresse et de tristesse entremêlées. Et quel beauté dans les dessins ! C'est une bande-dessinée magnifique.

Alienor s'inquiète pour son père, Merlin. Il faut qu'elle trouve le remède pour que son fantôme retourne dans son corps avant que l'Ankou ne l'emporte. Comment faire? Où trouver la solution? Qui peut l'aider?



Alienor aime son père de tout de son coeur. Déjà, qu'elle se sentait responsable de sa première mort, c'est encore pire la seconde fois. Mais pourquoi est-il encore mort encore à cause du cri de la mandragore, cela n'a vraiment aucun sens. Maintenant, le corps de son père reste dans sa chambre et son fantôme admire le champignon étrange qui pousse dessus. Il ne veut pas redevenir humain tant qu'il n'aura pas identifié cet étrange champignon.



La petite fille est inquiète. L'odeur du corps en décomposition la dérange et puis cette présence permanente de l'Ankou qui veut prendre son père pour l'emmener dans son royaume. Il faut qu'elle trouve une solution et manifestement elle ne se trouve pas dans les livres de Morgane. C'est là, que Viviane, la dame du lac fit une prophétie. La réponse doit être dans les Monts d'Arrée et pour cela Aliénor et Lancelot sont prêts à affronter tous les dangers.



J'avais tellement hâte de lire la suite que j'ai sauté sur le tome 2 pour retrouver notre sympathique héroïne, Aliénor et je n'ai pas été déçue. La qualité est toujours au rendez-vous de la couverture à la dernière page. Une histoire assez intéressante où Lancelot est plus présent. Le mythe de la fameuse épée fait surface même si Lancelot n'arrive qu'une seule fois pour combattre le dragon (qui ne se nomme pas Elliot) à la prendre. Les personnalités se dessinent avec plus de précision et deviennent de plus en plus attachants. Les pages se tournent avec un délice enfantin qui devrait ravir les petits têtes blondes. En plus, en fin de tome on retrouve la gazette avec de sympathiques chroniques.



Encore une aventure intéressante qui plaira aussi bien aux grands qu'aux petits. Mais attention, vous risquez d'adorer.
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J'en ai pensé quoi, de l'histoire ? Il est né avec un coeur de pierre, et ne sait pas comment aimer. Elle a un coeur d'artichaud, qu'elle distribue sans compter. Comment pourrait-il l'aimer... Comment pourrait-elle ne pas l'aimer ... Mais tout cela est bien difficile. Et quand le garçon au coeur d'or entre en scène, la fin de cette belle histoire est tout de suite trouvée ...







L'album ? Chez Delcourt Jeunesse, format classique, couverture cartonnée, 32 pages



Le dessin ? C'est ce qui m'a tout de suite attiré quand je l'ai vu en librairie : la beauté du dessin. Les personnages, un peu burtoniens aux grands yeux, sont adorables. Les décors sont très travaillés, au moindre détail, même dans la simplicité. Quand aux couleurs, je les trouve tout simplement superbes. Bref, un coup de coeur pour le dessin de Jérémie Almanza.







Donc j'en retiens...que j'ai passé un excellent (bien que trop court) moment à la lecture de cet album. Il est d'une grande beauté, et se laisse regarder même avant même de le lire. Quand on entre dans l'histoire, il prend encore une autre dimension, d'une très grande poésie. Belle et triste à la fois, l'histoire est très simple mais dit beaucoup.

Ce court album est vraiment un magnifique objet, et je le relirai avec un grand plaisir, pour la beauté de chacune des planches et du texte. Un grand coup de coeur !
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Oh la vache ! Non je n'ai pas pu acheter ça !

... Difficile d'admettre que ce furent les premiers mots qui me sont sortis de la bouche quand j'ai commencé à lire ce livre.



N'en pouvant plus d'attendre le moment de le lire à la bibliothèque, je me le suis procuré. Trépignant d'impatience en lisant toutes les critiques babéliennes, je me suis dit que j'allais tenir entre mes mains un petit bijou...



Que nenni ! Le texte en rime a commencé à me piquer les yeux, l'histoire d'amour nunuche a enfoncé son poignard, et la fin ultra-prévisible et tellement bien-pensante m'a achevée...



Bref, première fois que je suis déçue par un livre qui obtient tout de même le score de 4,5/5

... Je suis la première à lui mettre 1 étoile... Je dois être aigrie, tant pis !

Cœur de Pierre est un vrai coup de cœur pour moi ! Depuis le temps que je voulais lire cette bande-dessinée, je suis ravie de l’avoir autant adoré !



Déjà, je précise que Cœur de Pierre est davantage un album graphique plutôt qu’une réelle bande-dessinée. Du coup, malheureusement, il est encore plus vite lu :o ! Ce que j’ai adoré, en tout premier lieu, ce sont les dessins ! Ils sont d’une réelle poésie, et c’est clairement le genre de trait que j’adore ! Je suis à fond dans les trucs super mimis, et de ce côté là, j’ai clairement été comblée. Ensuite, l’histoire est vraiment très triste (et loin de ce que j’attendais en fait) mais écrite de façon très subtile. Tout est en rime et j’ai adoré lire cet album à voix haute (Je la lisais le soir à mon chéri, c’est miiiiignon) car le texte ressemble à une chanson tellement il est mélodique. Beaucoup d’émotions sont mises en évidence dans l’histoire, et j’ai adoré y retrouver un côté très sensible comme on en voit peu souvent. D’ailleurs, ça m’a beaucoup rappelé La mécanique du cœur de Mathias Malzieu que j’avais également beaucoup aimé.



Bref, un album plein d’émotion à mettre entre toutes les mains.

Que vous ayez un cœur de marbre ou un cœur guimauve, vous allez forcément craquer pour cette histoire de cœurs à mi-chemin entre le conte et la poésie…

Une petite fille née avec un cœur d’artichaut tombe amoureuse au premier regard d’un garçon né avec un cœur de pierre (au sens propre du terme). Ils ont 10 ans tous les deux. Pour lui montrer qu’elle l’aime, la petite fille lui offre régulièrement des feuilles de son joli cœur fragile. Mais le garçon la rejette un peu plus chaque fois, et bientôt il ne lui reste plus que 2 petites feuilles à donner…

Les illustrations sont juste sublimes. Jérémie Almanza joue parfaitement avec les couleurs et les contrastes pour signifier l’opposition entre les univers des 2 personnages : couleurs tristes et froides pour lui, couleurs vives et chaudes pour elle, de grands yeux très expressifs pour elle, des petits yeux tristounets pour lui… Chose plutôt atypique pour une bande dessinée, elle est dépourvue de bulles : l’histoire est racontée par un narrateur sans qu’il y ait le moindre dialogue… De plus, celle-ci est écrite en alexandrins et tout en rimes ! Je souligne ici la performance des auteurs d’avoir réussi à réunir de façon magistrale poésie et bande dessinée, dans un album qui se lit plutôt comme un conte. Il est, pour moi, vraiment inclassable !

Difficile donc de ne pas être touché par cette histoire à la fois douce et tragique, qui nous montre que même le cœur de pierre le plus dur qui soit peut se briser...

(Camille)

Dans la grisaille d’une ville presque immobile, tombe du ciel une petite fille aux couettes bleues, qui dans chacun de ses pas fait naître couleurs, magie et espièglerie.



A l’heure où le tome 2 est sorti en librairie, je vous présente Couette, un petit interlude magique dans notre monde parfois si grisonnant de la routine.



Quasiment sans texte, avec un fil conducteur mais des scénettes de une à quatre pages, Couette (prénom de la petite héroïne) m’a franchement séduite. On retrouve chez ce personnage la fougue enfantine, l’imaginaire débordant et le savoir-faire pour sortir les adultes de leur morosité. D’ailleurs, Couette est tombée du ciel comme par magie, sans famille donc, mais va s’attacher à un jeune homme, Bidou, représentant une sorte de figure paternelle qui jouera son rôle entre protection et apprentissage.



J’ai beaucoup aimé l’arrivée des couleurs acidulées dans la grisaille ainsi que les traits ronds et souples dessinés par Minikim. Les petits moutons qui viennent tout le temps embêter Couette sont un régal d’humour et de poésie. J’admire le travail des auteurs pour avoir réussi ce joli bout de bd.



Superbe et à mettre dans le plus de main possible de 4 à 440 ans !
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L'histoire est toute simple et très belle. On rencontre trois enfants aux cœurs bien différents.

Histoire magnifique et poétique, pleine de sentiments, de douceur, baume pour les peines de cœur comme une super glue pour recoller les morceaux. Il y a dans cet album une tendresse infinie, et une lueur d'espoir pour des cœurs durs comme le marbre.




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Ouvrez grands vos yeux et prenez-en plein les mirettes ! Le duo Gauthier-Almanza est de retour après son sublime Aristide broie du noir pour un nouveau conte enchanteur pour petits et grands. Après les monstres et les cauchemars, il est ici question d'amours... impossible ou véritable. Difficile d'en dire plus à propos de cette petite histoire duelle sans tomber dans un fade résumé qui ne rendrait pas justice à la délicatesse apparente, tant de ses écrits que de ses illustrations.







Aussitôt ouvert, l'album nous absorbe complètement dans son univers onirique et poétique, admirablement servi par les illustrations colorées et cotonneuses de Jérémie Almanza. Celui-ci émerveille par la maîtrise des ambiances qu'il arrive à créer en jouant sur deux tableaux complètement opposés : une atmosphère "Barbapapa", où la palette de couleurs chaudes domine (ces roses éblouissants !), une atmosphère très sombre où la pluie et les nuages règnent en maître.



Davantage album illustré que bande dessinée, Cœur de Pierre offre ses pleines pages lumineuses que l'on ne se lasse pas de détailler et d'apprécier. Le texte, écrit en vers, est néanmoins tout à fait abordable même pour les plus jeunes, et l'on se laisse très vite bercer par cette mélodie rythmée et envoûtante, à la fois belle... et triste. Les 32 planches se dévorent en un instant mais se relisent (et se regardent) sans faim ! Pour un prix aussi doux, vous auriez tort de vous priver de cette courte histoire pleine d'émotions, signée par un duo en parfaite adéquation qui ne finit pas de nous enchanter.
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Entre un cœur d'artichaut et un cœur de pierre l'histoire d'amour ne peut que mal tourner!



Cette BD qui tient plutôt de l'album illustré nous raconte grâce à un texte tout en poésie une histoire simple mais imparable et l'on retrouve avec bonheur les illustrations de Almanza jouant avec les couleurs. Tantôt chaudes, tantôt obscures et froides.

Une jolie promenade dans un univers à part!