Séverine Gauthier

Derrière cette couverture qui dégage une sensation de sérénité et de bien-être, les auteurs de « Washita », « Mon Arbre » et « Noodles » proposent un voyage qui balance constamment entre le rêve et la réalité. Si l’aventure proposée par Séverine Gauthier (scénario), Thomas Labourot (dessin) et Christian Lerolle (colorisation) baigne dans une ambiance ensoleillée pleine de poésie et riche en sourires, le fond de l’histoire se révèle cependant beaucoup plus sombre.



Si le thème central de ce one-shot de la collection « Jeunesse » de Delcourt est la disparition d’un être cher, l’approche onirique et dénuée de textes transforme le récit en une sorte de conte subtil et attendrissant. Si la multiplication de planches muettes rend la lecture de cet album, déjà très court, encore plus rapide, cette approche contemplative permet également d’insuffler innocence et magie au récit, tout en offrant au lecteur l’occasion de donner sa propre interprétation aux événements qui se livrent à lui.



Cette économie des dialogues permet également de mettre en avant le merveilleux travail du duo parfaitement rodé, composé de Thomas Labourot et Christian Lerolle. Les deux livrent une ambiance graphique d’une grande douceur et proposent des planches superbes qui baignent dans des tons pastels qui se mettent au diapason de cette histoire qui renoue avec l’imagination et l’innocence de l’enfance et plonge le lecteur dans une atmosphère estivale lumineuse et agréable.



Si, tout comme moi, vous n’êtes pas trop fan de BD jeunesse, faîtes néanmoins une exception pour cet album délicat et touchant qui ravira petits et grands.
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Quel choc, quel dessin, quelle histoire! Cette Bd touchera aussi bien les enfants que les parents. Guide explicatif des peurs sans être un essai sur les adolescents, ce récit fait mouche. Son dessin touche en plein coeur grâce au portrait d’une petite fille apeuré, grâce aux couleurs chaudes, grâce à un humour qui détend l’ombre planante au-dessus de l’héroïne. On aime à respirer cet album/bd pleine de fantaisie, de psychologie, de références littéraires (Alice, le magicien d’Oz, Don Quichotte…), et qui aidera peut-être les enfants effrayés à y trouver leur compte.

Une superbe BD, j'ai beaucoup aimé l'univers même si l'histoire m'a brisée le cœur (happy end forever).

Un conte ou une fable ou bien les deux, un très joli dessin de Jérémie Almanza, mi ombre mi couleur. Séverine Gauthier se mue en une Andersen moderne utilisant les expressions du coeur pour construire une histoire poétique.

Washita est une de ces histoires qui s'apprécie après une lecture complète des différents tomes. Cela ne sera certes pas difficile avec un tel rythme de parution: 4 volumes en 16 mois pour une histoire bouclée en 5 tomes. On sentira une véritable maîtrise évolutive. C'est un voyage épique qui nous est proposé à travers la civilisation amérindienne.



Le graphisme angulaire avait l'air repoussant au premier abord. Par ailleurs, le scénario semblait un peu niais dans le style l'équilibre des choses est brisé par un mal absolu.

Puis, au fil des tomes, il va se passer une espèce d'alchimie qui vous lie à cette série hors norme. On se rend compte que ce n'est pas aussi évident que cela. Tout est pensé pour nous diriger vers une direction donnée. Le dessin lui même est assez sophistiqué pour l'admirer d'une certaine manière avec mention spéciale pour un découpage et des cadrages fort réussis. Les silences et les dialogues sont bien dosés pour procurer une émotivité intense au récit.



Il y a tout d'abord un héros, Equani un jeune indien cherokee, connu pour son courage et sa bravoure. Son frère Asgina semble être son anti-thèse incarnant haine et jalousie. Une terrible maladie caractérisée par des tâches noires semblent détruire tout être vivant sur terre. Elle gagne du terrain car le montre si malicieusement les entrepages suivant les couvertures de chaque tome. Equani va avoir la protection de différentes divinités animales. Cependant, cette protection demeure très précaire car comme chacun le sait, les dieux ne sont pas réellement nos amis.



Bref, notre brave héros devra combattre sur plusieurs niveaux pour réaliser sa quête initiatique. Il y aura également les faux semblants où l'on pense découvrir le remède mais on s'apercevra très vite que ce n'est qu'un leurre. Tout y est pour passer un excellent moment dans cette aventure.



Une série qui se démarque des autres par bien des aspects et qui mérite certainement le détour. Un style moderne au service d'une noble cause sur le respect de l'environnement à une époque où l'homme blanc n'avait pas encore foulé le pied de l'Amérique. Dépaysement garanti !

Peut-on déplacer des montagnes pour une personne que l'on aime ? Sans doute est-ce possible dans les contes pour enfants. C'est d'ailleurs la première fois qu'un pareil titre destiné à la jeunesse fait partie de ma sélection officielle du prix de la meilleure bande dessinée organisée par le comité d'entreprise.



Comme dit, cette oeuvre possède un côté assez enfantin avec de belles couleurs. Cependant, derrière la simplicité des images et des mots se cache une merveille composée de toute une symbolique sur nos racines par exemple.



J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le message final ce qui fait qu'on garde une bonne impression de lecture. C'est un merveilleux voyage qui nous est proposé. Bref, la vie avec ses peines mais également ses racines.

Des mêmes auteurs, j'avais déjà beaucoup apprécié Washita. Je remarque une nette amélioration du trait du dessinateur qui fait cette fois-ci dans la rondeur et une certaine douceur. C'était sans doute beaucoup trop géométrique et angulaire dans la série consacrée aux indiens.



Sur ce conte, il semble assez clair dans son approche. Le seul défaut réside dans le fait que cela se lit beaucoup trop vite. On aurait voulu sans doute bénéficier un peu plus de cette douceur de vivre. La mise en scène est quant à elle tout à fait maîtrisée. Que dire également de cette belle couverture ? C'est doux et paisible.



La thématique est celle de la disparation d'un être cher. C'est toujours difficile à admettre pour ceux qui restent et qui doivent malgré tout continuer à vivre. Le deuil peut se faire de différentes manières. En l’occurrence, j'ai bien aimé cette façon poétique de traiter ce sujet grave. On évite également de tomber dans le pathologique.



Bref, c'est traité non seulement avec grâce au niveau du dessin mais avec finesse au niveau du scénario.

Petit conte très poétique que chacun pourra interpréter à sa façon. De la douceur, de la tristesse, de l'imagination, des dessins magnifiques.... C'est la recette d'un ouvrage très réussi !

Laurine 10 ans, passe tout son temps libre auprès d'un chêne , son confident, son ami.

Un jour, elle découvre une croix rouge sur le tronc de celui-ci et ne comprend pas tout de suite ce que c'est...



Je n'ai pas été convaincue par cette amitié poussée à l'extrême. C'est peut-être mes yeux d'adultes qui me donnent cette impression d'exagération. Et même si je trouve très intéressant et très actuel le sujet, je n'ai pas ressenti les émotions que les auteurs voulaient faire passer.

A tester avec mes enfants!

Ce récit nous apprend que le but n’est pas de se débarrasser de sa peur, mais de savoir composer avec elle, de savoir la gérer, de ne pas se laisser submerger jusqu’à ne plus pouvoir la contrôler et donc SE contrôler. Cette bande dessinée a été une belle lecture, dans tous les sens du terme. Cet ouvrage qui sort des sentiers battus est encore une réussite pour cette collection.



Chronique complète sous ma photo Instagram.
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Un petit garçon au cœur de pierre rencontre une petite fille au cœur d'artichaud.

Celle ci donne des feuilles au garçon solitaire mais il n'éprouve aucun sentiment.

Malheureuse, la petite se fait consoler par un petit garçon au cœur d'or qui lui permettra de reconstituer son cœur d'artichaud.

Un joli conte sur les sentiments amoureux décrits avec poésie magnifiés par les couleurs chaudes de Almanza.

Gauthier réussit en quelques pages à émouvoir avec cette belle histoire d'amour destinée à la jeunesse.

Agréable et intéressant.
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Après seulement deux tomes, je pense pouvoir dire que selon moi, Aliénor Mandragore fait partie de cette poignée de BD Jeunesse aussi bien abouties au niveau du scénario que du dessin. Je suis vraiment envoûtée par l'histoire qui revisite de nombreux mythes celtiques, de même que par les dessins à la superbe colorisation. Ce deuxième tome est riche en action, avec une aventure digne d'un récit de chevalerie.

Dernier tome des aventures de la fille de Merlin, ce 5e volume est aussi l’occasion de connaître le passé d’Aliénor et les raisons qui la guide vers la magie. Mais comme rien n’est jamais simple dans les récits d’aventure et de quête, elle va devoir aller chercher les souvenirs de son ermite, protecteur de toujours, dans le val sans retour, qui, comme son nom l’indique, est un endroit des plus dangereux.



J’ai beaucoup aimé ce tome de conclusion, plus sérieux, que les autres. Aliénor fait face, seule, à sa quête identitaire, affrontant avec noblesse son avenir. Mais Séverine Gauthier n’en oublie pas que les équipes ont toujours plus de chance de réussir et remet Lancelot, l’ami indéfectible, sur son chemin.



Au final, cette série est tout ce que j’aime : de l’aventure, de l’humour, un zeste de passion et une belle dose de beaux dessins.
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Ne cherchez pas de sens au monde d'Épiphanie Frayeur, il est sens dessus-dessous.



Son monde ne ressemble pas au nôtre.



Nous pourrions avoir la pétoche de ses habitants, des créatures assez proches de l'univers du réalisateur Miyazaki, pourtant vêtues avec une élégance aux grandes coutures du XIXè s.







Mais Epiphanie a déja bien plus à se soucier, sa propre peur qui la suit comme son ombre: une énorme créature de plumes noires avec de beaux yeux bleus.



" ....il faudra travailler sur vous même, ça demande une certaine abnégation.



- Une certaine quoi?



- Abnégation. C'est l'oubli de soi.



- Mais je ne veux pas m'oublier. Je veux juste oublier ma peur.



- Pourquoi?



- Elle m'empêche d'avancer..."



Quel poids, on conviendra. Elle est plus encombrante qu'un chien, cette peur.







Le docteur à grosse tête nous amuse, cela se bouscule auprès de lui à l'identique des personnages du " Magicien d'Oz" de Baum qui demandent audience.



Il y a même un commerçant attaché à une ficelle et flottant comme un ballon depuis qu'il a perdu son sérieux. Forcément, il n'a plus les pieds sur terre.







Les jeux de mots et les fantaisies visuelles nous régalent d'un charme doux-étrange.



L'étrangeté s'éteint à l'ensemble du paysage, une forêt brumeuse et aussi sombre qu'une nuit de vert-d'eau.



On oubliera un début et une fin classiques d'histoire, pas d'Il était une fois, pour se laisser juste flotter vers une résolution du problème d'Épiphanie seulement.



Chasser une peur, c'est déja beaucoup.







La galerie de personnages rencontrés seront amusants et les multiples conseils pour se débarrasser de la grosse peluche noire qui fait dresser les cheveux assez poétiques.



Nous serons invités à la suivre afin d'apprendre à parler à sa peur et enfin s'en libérer.



Très chouette.

Aliénor et Lancelot sont fâchés depuis leur dernière aventure chez les Korrigans. Aliénor va voir son ermite pour en savoir plus sur ses origines. Elle va devoir se rendre dans Le Val-sans-retour...



Un dernier tome qui nous apprend beaucoup de choses sur Aliénor. Un tome qui confirme ce qu’il est possible de deviner dans les tomes précédents. Des aventures qui sont mignonnes et pleines de magie. L’illustration et la colo rajoutent au plaisir de lecture. Une série très agréable à lire !

Aliénor et Lancelot ont une nouvelle mission à accomplir. Morgane les envoie récupérer un objet chez les Korrigans. De nouveaux risques les attendent...



Toujours des aventures magiques qui entraînent nos héros dans des situations rocambolesques. Ces deux enfants sont très attachants et font preuve d’un courage sans faille. Un scénario sympathique qui permet une lecture rapide. Les illustrations ont une coloration très sympathique. Ça pep’s et en même temps ce n’est pas agressif. Un bon moment de lecture avec cette BD.

Ce cinquième tome clôt la série consacrée à la très attachante fille de Merlin, Aliénor Mandragore, et fait la lumière sur les origines de la jeune fille. On apprend les circonstances de sa naissance, l’identité de sa mère et l’autrice répond aux questions que l’on se posait depuis le premier tome.



Dans cette histoire, Séverine Gauthier nous fait explorer une fois encore le territoire de Brocéliande et plus particulièrement le célèbre Val sans retour, lieu d’où l’on ne revient pas comme son nom l’indique.



L’histoire s’assombrit une fois de plus mais la lumière revient en fin de tome, pour autant, elle se lit formidablement bien grâce à l’humour déployé par Séverine Gauthier par petites touches et surtout aux planches de Thomas Labourot, une fois de plus très réussies et qui servent bien l’aspect fantaisy du récit, elles sont aussi très agréables à regarder, ce qui ne gâte rien.



Les personnages restent intéressants : Aliénor est une héroïne attachante, Merlin est un vieux ronchon au grand cœur, Morgane n’est pas aussi méchante qu’elle voudrait le faire paraître et Lancelot, toujours prêt à aider son amie.



Comme pour les précédents opus, Séverine Gauthier et Thomas Labourot nous proposent à la fin du volume, L’écho de Brocéliande, avec un bestiaire, l’interview de l’ermite, le petit guide de la forêt, des révélations sur Merlin…



Un cinquième tome réussi, qui vient clore en beauté cette saga jeunesse originale, avec des personnages attachants et hauts en couleur dans un monde féérique et magique où peuple, druides et fées cohabitent.



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Ce n'est pas sans une petite pointe de tristesse que j'ai refermé ce cinquième et dernier tome d'Aliénor Mandragore. J'ai vraiment apprécié chacun des tomes de cette série, mais peut-être plus particulièrement ce dernier volume, car chaque questionnement trouve sa résolution. Il est vrai qu'au fil des tomes, de plus en plus d'éléments venaient nous interroger sur les origines d'Aliénor bien sûr, mais aussi celles de l'ermite.

Et voilà...Aliénor Mandragore, c'est fini! J'avais succombé il y a peu à cette série jeunesse (article ici). 



Dans ce dernier opus, notre héroïne est en pleine quête d'identité. Mais trouvera-t-elle les réponses qu'elle cherche?



Le scénario nous permet de clore cette série par un beau final. Certaines questions sont résolues et donnent un nouvel éclairage aux précédents tomes. Rempli de suspens, ce dernier tome met en avant le personnage de l'ermite et à travers lui, le lecteur découvre tout un pan de la jeunesse d'Aliénor.



La plupart des personnages se montrent donc sous un pan différent. Aliénor prend de l'épaisseur et l'ampleur de son personnage se montre au grand jour. J'ai particulièrement aimé le personnage de Lancelot qui s'avère un ami fidèle et au grand cœur. Quant à l'ermite, c'est selon moi la révélation la plus touchante. Le personnage révèle toute son importance. Ce dernier tome sublime donc toute cette galerie de personnages aux personnalités si marquées.



D'un point de vue esthétique, c'est toujours aussi beau. Je suis toujours aussi fan des détails dans les paysages et de ces visages aux grands yeux expressifs. Les traits sont fins et agréables. Quant aux couleurs, elles sont sublimes.
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