3 novembre
(...)
- Reculez un peu, Harry, ordonna Rushton. Restez sur le tapis, s'il vous plait.
Harry fit ce qu'on lui demandait. Son corps lui semblait soudain démesuré : les bottes d'emprunt étaient bien trop serrées, les vêtements collants, les os de son crâne trop fins. Le vent et la pluie n'en finissaient pas, comme dans la bande-son d'un film à petit budget. Trop de lumière, trop de bruit, pour le milieu de la nuit.
Le crâne s'était détaché de son torse. Harry distinguait une cage thoracique, si petite, toujours vêtue : de minuscules boutons miroitaient sous les lampes.
- Où sont les autres ? demanda-t-il ?
Elle pensait que je venais la nuit pendant qu'elle dormait. Elle racontait qu'on lui déplaçait des objets. Qu'elle se couchait en laissant des choses dans un certain ordre et qu'a son réveil elle avaient bougé.
Ca vous sape le moral, la rue, meme quand on sait que pour le moment, on a un autre endroit où aller. C'est comme si on savait qu'elle vous attend, inlassablement, et qu'elle sera là à l'heure où les rênes vous fileront entre les doigts.
< La brutalité du meurtre est au-delà du concevable , et de toute description .> ( Star , 31 août 1888 )
Sa chambre était remplie de livres affreux, le genre qui foutait les jetons à Alice. Stephen King, James Herbert, vous voyez le genre.
C'était un jardin anglais typique, avec des plantes de toutes les couleurs et de toutes les espèces, retombant en cascade les unes sur les autres, se disputant un espace plutôt vaste.
Les pemières roses fleurissaient partout, montant à l'assaut des haies, couvrant des treillis, s'accrochant même aux arbres, comme des parasites.