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3.8/5 (sur 104 notes)

Nationalité : Inde
Né(e) à : London , le 09/03/1956
Biographie :

Écrivain, militant des droits de l’homme, presque 30 ans de carrière aux Nations Unis et candidat du parti du Congrès aux législatives, Shashi Tharoor souhaite entrer en politique pour agir.

Ce diplomate de renom international, prétendant malheureux au poste de Secrétaire Général des Nations Unies, brillant élève issu d'écoles prestigieuses de Bombay, Kolkata et New Delhi, écrivain prolifique et essayiste, activiste pour les droits de l'homme, a fait du bruit en lançant sa candidature aux élections législatives (2009) avec le soutien du parti historique de l'Indépendance de l'Inde.

Œuvres de Shashi Tharoor traduites en français :
* L'Inde, d'un millénaire à l'autre, 1947-2007
* Le Sourire à cinq dollars
* L'Émeute
* Show business
* Le Grand Roman indien
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Source : www.rue89.com
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Bibliographie de Shashi Tharoor   (12)Voir plus

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Tu sais bien Ganapathi, comment dans notre pays, pas un mariage n'est arrangé, pas un voyage en avion organisé, pas un projet inauguré, avant que les thèmes astraux n'aient été établis et consultés. Un Indien sans horoscope est comme un Américain sans carte de crédit [...]
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Il est difficile pour toi, qui vis aujourd'hui au milieu de l'évidence du dénuement et qui le prends pour naturel de concevoir une Inde autre que pauvre, injuste et misérable. Mais c'est pourtant ce qu'était l'Inde avant l'arrivée des Anglais, ou alors pourquoi seraient-ils venus ? Crois-tu que les marchands, les aventuriers et les commerçants de la Compagnie Orientale des Indes avant l'arrivée fait voile vers un pays de disette et de misère ? Non, Ganapathi, ils sont venus dans une Inde fabuleusement riche et prospère, ils sont venus en quête de fortune et de profit, et ils prirent ce qu'ils purent prendre, laissant les Indiens se vautrer dans leurs restes. Ganga savait, en pataugeant dans la gadoue et la merde des taudis ouvriers, que tout cela n'existait pas avant l'arrivée des Anglais et représentait une négation de cette idée de Vérité en laquelle il croyait si passionnément.
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Car, docteur, je leur ai tant donné, entassés comme ils sont dans le monde où le travail est rare et les salaires très bas, un monde d'espace étroit et de perspectives bouchées, de tyrannie sociale et de lutte permanente. J'incarnais l'alternative, leur autre vie. Inventer quelque chose au-delà de la réalité , personnifier l'évasion et par là la rendre vraie, aussi vraie que tout ce que connu d'autre, et infiniment plus agréable : voilà ce que j'ai fait et fait mieux que quiconque. J'ai chevauché les écrans et recréé les rêves de millions, leur disant : Regardez, avec moi, Ashok Banjara, vous pouvez vivre vos rêves tout éveillés , vous pouvez prendre vitre destin en main et nous pouvons triompher ensemble. J'ai gardé l'Inde éveillée en montrant à la nation qu'elle pouvait rêver les yeux grands ouverts. J'ai donné une chance à chaque Indien de réinventer sa vie, de connaître le frisson de l'aventure, de s'aventurer à poursuivre la file hors d'atteinte, d'atteindre à la victoire la plus glorieuse, de se glorifier dans la simple joie de vivre. J'ai apporté de la dignité et d'innombrables existences, docteur, j'ai apporté l'espoir.
Le même espoir qu'ils m'offrent maintenant avec leur veille à l'extérieur de l'hôpital. P 404
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L'indépendance de l'Inde marqua le début de l'ère de la décolonisation. Toutefois de nombreux pays n'obtinrent leur liberté qu'à la suite de luttes violentes et sanglantes. D'autres peuples sont tombés sous la botte des envahisseurs, ont été dépossédés de leurs terres ou contraints de fuir dans la terreur leurs demeures ancestrales. Pour eux, la non-violence n'était pas un choix valable. Elle ne pouvait se révéler efficace que contre des adversaires qui étaient vulnérables à la perte de leur autorité morale, ou bien envers des gouvernements qui étaient réceptifs aux pressions exercées par l'opinion publique nationale et internationale, et étaient susceptibles d'admettre leur défaite pour éviter la honte. A l'époque même de Gandhi, la non violence n'aurait rien pu faire pour sauver les juifs de l'Allemagne nazie - ils disparurent dans les chambres à gaz dans l'indifférence générale.
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Ainsi, le concept de non-violence, comme beaucoup d'autres formés à partir d'une négation, tels que la non-coopération et non-alignement, signifie bien davantage que le déni d'un contraire. La non-violence est bien plus que l'absence de violence. La non-violence était une façon de faire valoir la vérité en choisissant de souffrir plutôt que d'infliger la souffrance à l'adversaire. Il était essentiel d'accepter pleinement là sanction afin de prouver la force de ses propres convictions.
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Le pouvoir de la non-violence s'exprime dans l'affirmation de l'homme qui dit: " Je m'inflige une punition pour vous montrer que vous êtes dans votre tort." Mais une telle déclaration a peu d'effets sur ceux qui ne se soucient guère d'être dans leur tort et ne cherchent qu'à punir, que l'on soit ou non en désaccord avec eux. A leurs yeux, l'acceptation de châtiment est la manière la plus simple de remporter la victoire.
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Pas plus que nous n'aurions soupçonné ce que le processus pratique de la Partition allait entraîner. La nomination, par exemple, d'un géographe politique qui n'avait jamais de sa vie mis les pieds sur aucun des territoires à attribuer soit à l'Inde, soit au nouvel Etat du Karnistan. "C'est très facile annonça l'universitaire binoclard en brandissant une baguette devant une carte à petite échelle. [...] "Félicitations mister Nichols !"Un vieux fonctionnaire se leva d'un bond. "Je vis et je travaille dans ce district depuis dix ans et je dois vous tirer mon chapeau. Vous venez de réussir à faire passer votre frontière internationale au beau milieu du marché, à donner les rizières au Karnistan et les entrepôts à l'Inde, la plus grande porcherie de la zilla à l'Etat islamique et la madras du Saint Prophète au pays que les musulmans quittent. Oh, et si j'interprète correctement ce gribouilis-là, ajouta t-il en prenant sa baguette à l'expert bouche bée, l'instituteur aura besoin d'un passeport pour aller au petit coin à la récréation. Bravo mister Nichols, j'espère que le reste de votre travail se révélera aussi ... facile !"
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J'ignore s'ils émurent Priya Duryodhani, ces millions d'hommes en haillons, de femmes ravagées et de nuées de gosses qui, avec une dignité tragique, se frayèrent à coup de souffrance, un chemin dans la conscience du monde. J'ignore si elle se désola ou enragea de les voir se blottir sous des arbres, des tentes, dans des tuyaux géants désaffectés, de l'implacable mousson et de l'implacable humanitarisme des objectifs à foyer variable occidentaux. J'ignore si elle enragea devant la pluie de platitudes et d'offres de charité dont l'univers la gratifia tandis que les réfugiés continuaient à se déverser des blessures sanglantes infligées par l'armée karnistanaise. J'ignore si ce fut par amertume ou mépris qu'elle refusa ces sparadraps et tranquillisants que le monde s'avéra plus disposé à donner que le garrot qu'elle recherchait, la forte pression internationale qui seule aurait pu forcer Jarasandha Khan à retirer ses baïonnettes de la tendre chair gélabine dans laquelle elles s'étaient si grotesquement enfoncées. J'ignore, Ganapathi, ce qu'elle ressentit. Mais nous savons tous ce qu'elle fit.
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Alors tu crois que je ne serai pas à la hauteur, hein ? m'écriai-je. Nom d'un chien, ce que je vais dicter, ce sont les souvenirs de ma vie et de mon temps. Brahm, dans mon épopée je parlerai du passé, du présent et de l'avenir, de l'existence et du trépas, de la floraison et du dépérissement, de la mort et de résurréction, de ce qui est, de ce qui fut, de ce qui aurait dû être. Page 18
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Le soleil avait entamé sa descente précipitée dans l'inconnu et l'horizon s'embrasait d'orange, tel du safran éparpillé sur une mer houleuse. Dans l'obscurité montante les insectes ressuscitaient, bourdonnaient, pépiaient, mordaient dans la pâleur marbrée de la chair coloniale. C'était l'heure où les esprits anglais se prenaient à songer à boire. Le crépuscule ne dure jamais en Inde, mais sa venue équivalait à celle de l'ouverture des pubs que nos maîtres avaient laissés derrière eux. La nuit tombait et le moral remontait; l'odeur âpre du tonique à la quinine inventé par des planteurs solitaires pour noyer et justifier leurs gins solitaires se mêlait à la senteur des frangipaniers de leurs jardins feuillus et ravagés d'insectes, et le cliquetis apaisant de la glace contre le verre n'était troublé, de temps à autre, que par la claque d'une paume frustrée sur un bout de peau rougissant, tout juste évacué par un moustique anglophage.
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