Citations de Sherrilyn Kenyon (166)
Encore une de ces journées où il avait le bourdon. Pourtant, son existence aurait dû être parfaite : il avait plus d’argent qu’il ne pourrait jamais en dépenser, il se vautrait dans le luxe et pouvait obtenir tout ce dont il avait envie. Par exemple, lorsqu’il avait émis le souhait de voir Britney Spears en chair et en os, Wulf l’avait aussitôt engagée pour qu’elle chante lors de la fête qu’il avait donnée pour les vingt et un ans de son cher écuyer. Ç’aurait pu être merveilleux si les invités ne s’étaient pas résumés aux gardes du corps de Chris et à Wulf, qui n’avait cessé de s’agiter comme une mère poule inquiète à l’idée qu’un tueur infiltré décapite son petit. Pour ne rien arranger, Wulf avait tanné son neveu pour qu’il invite Britney dans son lit. Le rire de la jeune chanteuse, qui avait bien entendu décliné l’offre, résonnait encore dans les oreilles de Chris
— Tu sais quoi, Démon ? Tu aurais dû rester terré un jour de plus. Ce soir, c’est la nuit de Buffy, et l’épisode qui va suivre est inédit.
L’expression indulgente s’effaça, remplacée par une mine courroucée. — Sais-tu à quel point tu me mets en pétard, Démon ? Tu m’obliges à sortir dans ce froid de loup pour te liquider, alors que je serais si bien au chaud chez moi, à regarder Sarah Michelle Gellar filer des coups de pied à tes semblables.
— Tu veux donc que je parte avec toi ?
— Oui, princesse, parce que je t’aime. Même allongé sur une plage des tropiques, si tu n’es pas auprès de moi, j’aurais froid. J’ai besoin de mon étoile. Il me faut l’entendre rire. Toutes les nuits, tous les jours.
La jeune femme se pencha vers Zarek et lui donna un baiser à la mode des Esquimaux, en frottant le bout de son nez contre le sien. Puis elle suggéra : — Bora Bora, ça te tenterait ?
— Bora Bora, nous voilà !
Zarek lui rendit son baiser, mais à la mode des habitants humains des contrées tempérées : à pleine bouche, passionnément. Et longtemps. Très, très longtemps.
Zarek éjecta les douilles, rechargea son arme et tira de nouveau.
— Tu ne peux pas me tuer avec un flingue ! s’exclama Thanatos avec une jubilation évidente.
— Je sais, mais c’est marrant comme tout de te canarder.
— Je fais partie des choses importantes, Ach. Rentre avec moi, et je te ferai oublier tous tes soucis pendant un moment.
— J’ai la migraine. La déesse se raidit.
— Ça fait deux siècles que tu as la migraine !
— Et toi, tu souffres du syndrome prémenstruel depuis onze siècles
— Tu veux mon avis, Talon ? Tuer un Démon sans une bonne bagarre au préalable, c’est comme faire l’amour sans préliminaires ! Du temps gâché et de la frustration.
Il se sentait tellement excité qu’il avait l’impression de pouvoir la maintenir à hauteur de ses hanches par la seule force de son sexe dur comme du marbre.
Crocodile Mitch ! Il rêvait de me donner en pâture à sa bébête favorite, La Grosse Marthe !
— Mais non… Il voulait juste te montrer ce qu’il faisait pour gagner sa vie. — Tabitha, le jour où Eric t’aura fourré la tête dans la gueule d’un alligator, on en reparlera. Pour l’instant, l’experte en haleine putride de saurien, c’est moi, et je persiste à croire que Mitch voulait assister au petit-déjeuner de sa chérie à écailles
D’abord incapable de penser à autre chose qu’à la sensation inouïe des bras forts et chauds qui soutenaient son corps, Grace sembla s’éveiller en sursaut lorsqu’ils passèrent devant l’ananas en bois d’acajou ornant la balustrade de l’escalier.
— Eh ! Pas si vite ! s’exclama-t-elle en s’agrippant à l’ananas comme une moule à son rocher. Où croyez-vous m’emmener?
— C’est d’une bonne baise que tu as besoin, ma chérie !
— Tu pourrais parler un chouïa plus fort, Lanie ? lâcha-t-elle à voix basse. Je crois que les Canadiens ne t’ont pas entendue…
— D’après moi, intervint le serveur en s’arrêtant devant leur table, à l’heure qu’il est, ils foncent tous vers le Sud
- dire que j'avais juré de ne jamais m'unir, lui murmura fang a l'oreille. je trouvait qu'il fallait être idiot pour cela.
- et maintenant?
- maintenant, je suis l'idiot le plus heureux de la planète.
Pour toutes ces raisons, elle adorait ces rêves érotiques.
Quelle liberté ! Plus d’inhibitions, de crainte d’une grossesse ou d’une maladie. Et aucun risque de devoir affronter son amant au matin.
Pas de déceptions, pas de ricanements. Ses rêves, elle les contrôlait, et contrôlait son partenaire, faisant de lui l’idéal masculin. Les moments passés avec lui étaient les plus beaux de ses jours, de ses nuits. Auprès d’Arikos, elle était en sécurité, l’esprit en paix.
La mort ne te fait peur que si tu as une raison de vivre.
Durant une fraction de seconde, la jeune femme fut tentée de croire qu’elle vivait un rêve éveillé. Toute autre qu’elle en aurait été persuadée, mais les années passées dans une famille comme la sienne l’avaient contaminée, et elle ne doutait pas qu’un certain Desiderius s’exprimait tout en restant invisible, ni que ses menaces soient à prendre au sérieux.
Autant pour ses prétentions à être normale !
Ne frappez jamais à la porte du diable si vous ne voulez pas qu'il vous ouvre, les gars, dit-il d'une voix sépulcrale.
" Je ne veux pas vivre sans toi. Tu ne comprends pas, Julien ? Je ne peux pas vivre sans toi. "
Elle ne pouvait s’empêcher de sourire malgré les œillades incendiaires que lui décochait Selena. — Sans vouloir te froisser, la probabilité pour que je rencontre ce magnifique esclave de la Grèce antique est quasi nulle, d’après moi. Alors qu’elle prononçait ces mots, le livre tomba brusquement sur le sol. Selena poussa un cri avant de se redresser en sursaut, bousculant sa chaise, tandis que Grace restait bouche bée.
— Je me demandais juste à quand remontait l’invention de la fourchette. Est-ce que ça existait en…
— … La fourchette a été inventée au XVe siècle, je pense.
— Vraiment ? Et tu étais où ?
Le visage sans expression, il leva les yeux sur elle.
— Pendant qu’on inventait la fourchette ou au XVe siècle ?
-Eh! Pas si vite! s'exclama-t-elle en s'agrippant à l'ananas comme une moule à son rocher. Où croyez-vous m'emmener?
Alors que, abasourdi, il s'était arrêté pour la scruter, Grace réalisa tout à coup qu'elle était à sa merci, qu'elle ne pouvait rien contre un homme d'une telle force. Elle frissonnait d'angoisse et pourtant, malgré le danger, sentait confusément qu'elle ne risquait rien avec lui, qu'il n'avait pas intention de lui faire du mal.
Doté d’une force suprême et d’un courage incomparable, il était béni des dieux, craint des mortels et désiré des femmes.
Son intelligence et son habileté guerrière égalaient celles d’Achille, d’Ulysse ou d’Héraclès, et personne, pas même le tout puissant Arès, ne pouvait le vaincre au combat.
Mais comme si les dons du dieu de la guerre ne suffisaient pas, la déesse de la beauté et de l’amour s’était elle aussi penchée sur son berceau, lui assurant pour l’éternité une place dans la mémoire de l’humanité. Béni par le baiser divin d’Aphrodite, il fascinait la gent féminine par l’endurance surhumaine avec laquelle il excellait dans l’art de l’amour ; d’un tempérament fougueux et ardent, il restait indomptable.
Sa peau mordorée, ses cheveux couleur de blé, l’éclat sauvage illuminant ses yeux de guerrier envoûtaient littéralement les femmes qui, sous ses caresses expertes, atteignaient le plaisir suprême. Aucune ne résistait à son charme.
Ce fut ainsi par jalousie que l’on jeta sur lui, comme jadis sur l’infortuné Tantale, un maléfice ne pouvant être rompu, et le condamnant à un destin cruel : sans relâche il doit offrir à ses invocatrices le plaisir absolu, mais sans jamais pouvoir se satisfaire lui-même. De pleine lune en pleine lune, à travers les siècles, il partage leur couche et leur fait l’amour infatigablement, jusqu’à ce qu’il soit à nouveau contraint de quitter le monde des mortels, laissant ses maîtresses inconsolables d’avoir un jour connu son étreinte – car plus jamais elles ne pourront assouvir les passions qu’il a éveillées en elles : nul ne pourra jamais leur faire oublier un homme d’une telle beauté, d’une telle flamme et d’une sensualité aussi audacieuse…
Julien de Macédoine, tel est le nom du maudit.