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Critiques de Shinichi Ishizuka (181)
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Vertical, tome 2

Nouvelles aventures de sauvetages divers réalisés par Sampo, le héros du tome 1. Ici, les choses se passent moins bien et le jeune sauveteur au grand sourire est souvent confrontés à la découverte de cadavres. Visiblement, les victimes n'ont pas respecté les règles fondamentales de la montagne et l'ont payé de leur vie. Sampo ne paraît pas ébranlé par ces destinées dramatiques qu'il semble accepter avec une résignation facile.



La dernière histoire est un peu plus saisissante que les précédentes, assez répétitives, Sampo rencontrant un vieil homme paraissant clochardisé alors qu'il s'agit d'un célèbre écrivain japonais. Il le retrouvera en montagne, à la recherche de son fils, disparu quelques années plus tôt. Sampo comprend sa détresse en l'absence de corps retrouvé et il joue le jeu d'appeler le fils en s'adressant quasiment à la montagne elle-même.



Deux tomes suffisent amplement pour goûter à cette verticalité japonaise.
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Vertical, tome 1

La montagne côté manga, et au japon bien sûr. Une succession d'aventures dont le principal héros est Sampo, un jeune sauveteur en montagne. D'ailleurs, ce sont essentiellement des histoires de sauvetage en montagne qui sont relatées, quelquefois, un peu confuses, car avec leur enchaînement rapide, on peut se perdre aussi dans les neiges de ces récits successifs.



Il peut être étonnant pour le lecteur de trouver dans ces récits de sauvetage autant de références professionnelles des japonais, très préoccupés de leur évolution dans leur entreprise.



Les dessins sont assez simplistes avec des bouches démesurément ouvertes, les sauvetages se passent presque toujours bien, c'est quand même un peu longuet.



Et il y a un tome 2...
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Blue giant, tome 4

Dai a maintenant 18 ans, il arrive à la fin de son cursus scolaire et ne souhaite pas poursuivre ses études à l'université. À la place, il quitte sa ville, où il a tous ses repères, amis, famille, pour devenir un grand musicien de jazz. En effet, depuis trois ans, il joue du saxophone. Au début, tout seul, il essayait de reproduire ses morceaux préférés, puis, un professeur de musique lui a donné des leçons gratuitement.



J'apprécie beaucoup cette série. Ce que je trouve sensationnel, c'est le coup de maître du mangaka qui a trouvé le moyen de nous faire vivre et ressentir la musique rien qu'avec les illustrations. J'ai vraiment l'impression d'écouter Dai jouer du saxo, alors qu'il n'y a pas de son. Toutes les émotions sont bien retranscrites.



Une série qui vaut le détour.



Cette année 2020 rime avec manga. Depuis ce début d'année, j'en ai lu pas mal. Il y a beaucoup de série que je termine et d'autres que je vais découvrir. N'hésitez à pas en m'en proposer :)

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Blue giant, tome 1

Depuis le collège, Dai joue du saxophone en autodidacte. Devenu presque adulte, il décide qu'il deviendra le meilleure joueur au monde...



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Gros a priori pour cette lecture, avec un sujet qui ne me passionne pas du tout, couplé à une quatrième de couverture qui nous parle d'un ado voulant devenir "le meilleur du monde", rien que ça. Et bien ma première impression n'était pas infondée.

Les personnages se ressemblent trait pour trait (à part les sourcils ?), le récit contient des ellipses temporelles difficilement compréhensibles, ainsi que des références musicales qui ne doivent parler qu'aux japonais ou à ceux qui connaissent la culture populaire du pays, les difficultés que posent la volonté de rendre compte de sons ou de musique en dessin (et sans partitions ou transcriptions), et le "héros"... parlons-en ! Le type a un comportement totalement dérangé :

il est incapable d'expliquer son goût pour le Jazz autrement qu'en disant "c'est puissant" ; il se permet des gestes déplacés (c'est peut-être culturel, mais toucher la poitrine d'inconnues qui viennent vous parler ça me paraît pas très respectueux) ; il est plein de remarques débiles ("j'ai eu un mauvaise journée, je peux vous mettre un pain ?") ; et il est incapable de se rendre compte qu'il joue trop fort...

Le seul truc potable c'est la vie de famille du héros, avec son père, sa petite sœur, et l'ainé qui revient de temps en temps, mais c'est trop peu. La fin remonte un peu le niveau, avec la session Live en point d'orgue, mais c'est vraiment se rattraper aux branche, et à part désœuvrement total, je ne lirai pas la suite.
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Vertical, tome 1

[ Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie les Trois Ours, Marie-Delphine et les Éditions Glénat pour leur confiance.]



Sampo Shimazaki est un homme simple et respectueux. Un homme simple qui semble avoir accompli les aspirations de la plupart des japonais : Posséder son propre foyer. Le sien est une simple tente qui fait face au splendide panorama des montagnes de son pays. Un homme respectueux face à la douleur des familles des personnes que sa vocation de secouriste bénévole met sur son chemin escarpé. Respectueux des raisons qui poussent ces personnes à se mesurer à la montagne.

Sampo Shimazaki est un homme souriant et concentré. Souriant, car c'est la première image de lui qu'il offre à ceux qu'il vient secourir. Concentré, dés lors qu'il se retrouve en charge d'âme. D'un blessé comme d'une malheureuse victime des sommets...

Enfin et plus que tout, Sampo Shimazaki est un passionné. Et c'est cette passion que ce parcoureur des cimes du monde entier essaye plus que tout de communiquer. A Kuni Shiina, la jeune policière qui se retrouve assignée au peloton de secouristes de Nagano. Ou bien à toutes ces gens à qui il tend la main et auprès de qui il s’enquiert de savoir si elles reviendront un jour en montagne.



L'alpiniste italien Reinhold Messner dit :"La montagne n'est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse ".

Depuis toujours, des hommes s'y confrontent. Face à son immensité, les choses tendent à se simplifier : On monte pour honorer une promesse, pour espérer trouver le déclic à un changement de vie, pour faire découvrir ces décors grandioses à ses enfants... Tout un chacun semble y chercher sa mesure. Parfois des destins y sont révélés. Et parfois, d'autres s'y brisent...

Mais grâce à des hommes aussi simplement exceptionnel que Sampo Shimazaki, certains sont évités.



Aimez les montagnes, respectez leur force.Considérez-le avec prudence, mais laissez parler votre cœur.

Car comme le dit cet autre alpiniste français : "La montagne nous offre le décor ... A nous d'inventer l'histoire qui va avec !" - Nicolas Helmbacher -.
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Vertical, tome 7

Vertical est une série de mangas vraiment agréable à lire et à découvrir sur l'alpinisme, les secours en montagne à travers les yeux et le ressenti de Sanpo qui est lui même alpiniste et secouriste en montagne, une série très addictive, rien qu'une envie savoir la suite !
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Blue giant, tome 1

Dai est passionné par le jazz depuis un concert auquel il a assisté. Depuis, il n'a qu'une ambition : devenir le meilleur saxophoniste. Alors, tous les jours il s'entraîne, en autodidacte, de manière assez hasardeuse... Jusqu'au jour où la chance lui est donné d'évoluer. Et là, il apprend que même si le jazz est une musique d'impro, la musique elle est exigeante. le rythme, le tempo, les notes, les accords, le respect des silences, le solfège, etc Rien de tout cela ne s'improvise.



C'est un tome d'introduction assez lent. Le mangaka prend le temps d'installer le décor, de présenter le personnage, sa passion dévorante et sa persévérence . Pas de quoi agiter des foules, mais cest indéniable, c'est un tome qui rend un bel hommage à la musique.
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Blue Giant Explorer, tome 2

L’exploration de Dai continue et avec lui celle de la réception du Jazz aux Etats-Unis, une accroche narrative intéressante mais qui intellectualise la lecture et lui fait perdre un peu de l’intensité qu’on attendait.



L’auteur semble vraiment avoir pris le parti pris de faire bouger son héros dans ce nouveau volet de ses aventures. Ainsi Dai ne reste finalement pas longtemps à Seattle et repart déjà, pour Portland cette fois, où il ne reste pas bien longtemps non plus. C’est chouette de visiter les Etats-Unis avec lui et en même temps, il a tellement la bougeotte qu’on n’a pas vraiment le temps de s’attarder et nouer de belles relations comme il avait fait jusqu’ à présent. Il papillonne à la place…



J’avais pourtant été touchée par ces mécaniciens qui l’avaient pris sous leur aile à Seattle, l’aidant à faire sa première scène mais également à poursuivre son rêve en lui offrant une voiture pour se déplacer. C’était des hommes bons et vraiment intéressés par la musique, pas du tout fermé. Mais en bougeant, Dai découvre que le Jazz n’a pas forcément la place qu’il croyait partout aux Etats-Unis. Si sur le principe, ça m’a plu de le voir se confronter à cette réalité et de le voir chercher des idées pour avancer quand même, j’ai trouvé le résultat un peu plus plat que d’habitude.



L’auteur continue à essayer de nous faire vibrer, mais c’est fois c’est plus lors des moments solos et intimes, voir du duo rock-jazz avec son ami mécano que cela a fonctionné. La scène qu’il fait est tellement improvisée qu’elle n’a pas vraiment fonctionné sur moi malgré le joli découpage en tout petit carré de l’auteur. Les pages n’ont pas vibré entre mes doigts et la musique de Dai est un peu restée coincée à Seattle pour le moment, Portland n’offrant pas l’accueil attendu…



Heureusement le but de ce voyage est d’être formateur et rencontre qu’il fait vont aider Dai à grandir. Il y a d’abord celle lui faisant découvrir le mélange des genres. Il y a ensuite celle qui lui montre comment adapter son son au lieu et au public. Il y a enfin, celle plus cocasse, d’un rendez-vous avec une fille au resto ! Une première depuis longtemps qui m’a amusée mais permis de le voir un peu autrement que juste comme un musicien et ça fait du bien aussi.



Dai grandit donc mais est encore en plein voyage initiatique et il est loin d’être arrivé. Les étapes de ce tome m’ont charmé grâce aux intentions que l’auteur met derrière pour sa découverte. Je suis plus modérée concernant l’émotion qui a eu du mal à passer par rapport à d’habitude. J’ai trouvé le tome un peu classique voire un peu plat lors de certaines séquences. C’était sympathique mais j’attends plus de la série.
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Vertical, tome 1

Un très beau manga, sur la fascination pour la montagne, un thème cher au cœur des japonais. On n'atteint pas la puissance magistrale du Sommet des dieux, mais cela reste une très bonne lecture. Le personnage principal semble avoir atteint le "satori", l'état d'éveil : il vit en communion avec la montagne, se contente de l'instant présent, met toute son énergie à sauver les inconscients perdus dans la montagne, admire les couchers de soleil, réconforte les blessés et admet la mort. C'est un personnage très pur. Par contre le ton souvent morbide fait qu'il vaut mieux réserver cet ouvrage aux plus de 15 ans.
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Blue giant, tome 1

Dai est un adolescent qui voit sa vie bouleversée par la découverte du jazz. Passionné par cette musique jusqu'à l'obsession, il s'entraîne des heures durant sur les berges de la rivière dans l'espoir de devenir « le meilleur du monde ». Malgré cela la première prestation en public de Dai est un pur désastre et le doute fait son apparition. Mais l'amour du jazz et quelques rencontres déterminantes vont redonner espoir à Dai.

Dix tomes sont prévus pour ce manga qui ne choisit pas la facilité. En effet, comment réussir à décrire l'émotion que peut provoquer en chacun de nous une musique qui nous est chère ? Pari tenu (du moins pour les 5 premiers tomes disponibles) avec une mention spéciale aux planches où Dai joue de son saxophone adoré. Elles sont tellement réussies que la musique jaillit presque des pages !

Ce qui fait que le lecteur, même s'il est n'est pas forcément amateur de cette musique, suit avec plaisir le parcours de Dai qui a fait du jazz sa raison d'être et la bande-son de sa vie, au risque de susciter moqueries et incompréhensions. Habilement, le manga place en fin de volume des interviews de personnages ayant cotoyé Dai durant ses années d'apprentissage, ce qui laisse supposer qu'il a bel et bien fini par réaliser son rêve...mais de quelle façon et à quel prix ? Là est la question car le chemin vers la reconnaissance est difficile et c'est aussi un point fort de ce manga de rappeler le travail et l'obstination que demande la maîtrise d'un instrument ou d'une discipline quelle qu'elle soit. le « génie «  n'étant, la plupart du temps, que le résultat d'heures et d'heures de pratique.

Ode au jazz, ce manga peut également servir d'introduction idéale à qui veut découvrir cette musique souvent considérée (à tort) comme hermétique car le néophyte y piochera de précieuses références, de Miles Davis à John Coltrane.

Un manga vibrant à savourer... et écouter !
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Blue Giant Explorer, tome 3

Et encore une petite claque, une ! La puissance de Shinichi Ishizuka pour transmettre la passion et l’humanité de Dai est incroyable. Il faut le voir pour le croire !



Avec un auteur qui a une telle science de la narration, il en devient facile de croire que c’est facile justement de pondre de telles séquences, mais ce n’est pas le cas. Son nouveau chapitre muet qui ouvre le tome est en fait tout sauf muet et rappelle tellement l’ambiance des films, road trip, américain. C’est bluffant ! Tout le tome sera à l’aune de cela, extrêmement facile à lire, semblant facile à écrire, mais extrêmement puissant.



Une nouvelle fois, on nous offre un cheminement musical qui est comme une grosse tarte dans la figure. Dai nous envoie sa musique, sa passion en pleine face, libre à nous de réagir. J’ai pris pour ma part un énorme plaisir à le suivre dans ses nouvelles aventures aux côtés, comme souvent avec lui, d’un nouvel allié inattendu : Jason, son agent, un auto-stoppeur skateur qu’il a aidé. C’est tellement libre, tellement vif et percutant. Ce nouveau duo fait souffler un air de vent frais sur la série alors que Dai débarque dans la nouvelle ville de San Francisco. C’était parfait !



J’adore voir Dai évoluer aux États-Unis, il n’a pas le poids qu’il avait au Japon ou en Europe. On le sent bien plus libre, plus sûr de lui aussi, puisqu’il a décidé de croire en lui et les obstacles tombent naturellement, la liberté de la population aidant aussi. On découvre avec lui à chaque fois de nouvelles facettes de ce pays. Après Portland, place à la ville cosmopolite et si ouverte de San Francisco. Elle fait un peu clichée sous la plume du mangaka mais qu’importe, on prend et apprécie cette bouffée d’air frais. Surtout que l’auteur n’occulte pas tout sous prétexte de passion pour le jazz, il montre aussi, à travers la figure d’un jeune batteur chinois : Alex Liu, la difficulté à percer dans le milieu quand on est asiatique et les ghettos étrangers dans les villes américains.



Cependant c’est la musique qui l’emporte encore et toujours et voir Dai monter sur scène à San Francisco, c’est quelque chose ! Grâce à l’aide de Jason, il poursuit son rêve et nous offre de sacrées performances avec les musiciens qu’il trouve pour l’accompagner à chaque fois. On réalise à quel point Dai est un joueur incroyable, à part, mais qui ne se repose pas là-dessus et prend plaisir à jouer avec tous, à faire progresser les uns et les autres et à donner au public le frisson de la scène. J’ai adoré sa première scène où il ne suit pas une ligne claire mais mélange plein d’influences jazz, rock, blues, etc dans sa musique. J’ai également beaucoup aimé quand il prend ensuite Alex sous son aile alors que celui-ci n’a pas le niveau. Dai devient un grand, mais il n’oublie pas ce qui fait le jazz : le partage.



C’est donc une nouvelle fois un coup de coeur. Coup de coeur pour le personnage, coup de coeur pour la musique, coup de coeur pour l’auteur. Je trouve la mise en scène de ce dernier extrêmement puissante et efficace. J’aime les message qu’il nous transmet à travers son art graphique qui permet de nous faire sentir cette musique et nous donne envie d’aller l’écouter. Un grand artiste ! (PS/ Écoutez la playlist du voyage de Dai vers San Francisco, il y a des pépites !)
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Blue Giant Supreme, tome 10

Les amateurs de musique live seront encore à la fête dans cet avant-dernier tome qui montre encore toute la puissance de ce medium pour renverser les tables et les préjugés. Un grand moment !



Dai et sa bande ont été invités à un festival rock. Quelque chose de complètement contre-intuitif pour un groupe de jazz. C'est ce qui va nous faire vivre de grandes émotions. Shinichi Ishizuka n'a vraiment pas son pareil pour mettre en scène de tels moments. Il alterne entre petites histoires simples dans les coulisses et démonstrations scotchantes sur scène. C'est excellent !



On assiste vraiment à un moment d'anthologie ici fait pour nous montrer la puissance de la musique. En voulant la montrer divisée entre fans de rock et fans de jazz, le mangaka va finir par montrer comment une bonne prestation peut rassembler tout le monde sans préjugé. Il fait donc très bien monter la tension avant le concert, faisant croire que la réussite de cette entreprise est impossible, mais ce n'est que pour mieux nous scotcher ensuite et bien que simple, ce procédé fonctionne à merveille. Toutes les tensions disparaissent le temps d'une prestation à marquer d'une pierre blanche et au contraire de nouvelles opportunités s'ouvrent.



J'ai beaucoup aimé la mise en scène de tout cela. Voir ce Dai mature, calme, posé qui ose aller vers les autres avec simplicité puis qui avec la même efficacité se montre tel qu'il est au naturel sur scène pour faire entendre la puissance de son son et la profondeur de sa passion, c'est excellent ! On réalise à quel point il est loin devant son rival Ernest, qu'il affronte ici. On sent combien ce groupe autour de lui a progressé avec lui et est désormais passionné aussi par ce qu'il fait. On sent combien tout cela fascine le public et fait bouger les lignes. Un grand moment. Normal après cela qu'il se fasse remarquer par de grands pontes et que de nouvelles possibilités enthousiasmantes s'offrent à lui. C'est ce qu'on attendait, ce qu'on a et ce qu'on sera ravie de suivre dans la suite déjà annoncée par Glénat pour le printemps.



Toujours un grand moment musical, Blue Giant Supreme renverse les tables ici et déjoue les préjugés sur la réception du groupe jazz par des amateurs de rock, montrant l'émotion universelle que peuvent transmettre des musiciens qui croient en ce qu'ils font. C'est beau, intense, magistral et la mise en scène de Shinichi Ishizuka nous percute encore une fois les tympans, nous faisant revivre, pour ceux ayant été en festival, la puissance et la magie de ces moments. J'ai vibré avec Dai et ses amis et j'ai été émue par les changements qui se sont opérés en eux. Je prépare les mouchoirs pour le dernier tome qui approche.
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Blue giant supreme, tome 6

Si vous cherchez une excellente série sur la musique, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans l'univers d'Ishizuka Shinichi. Bien que ma coeur penche plus pour la première série où l'on sentait toute la fougue de la jeunesse et de cette belle amitié naissante entre trois artistes, cette suite n'a pas à rougir et offre un très beau développement sur la constitution d'un groupe de jazz hétéroclite en Europe.



Comme dans la précédente série, une fois le groupe constitué, l'auteur offre des développements à l'ensemble de ses membres à travers des tomes qui leur sont plus ou moins consacrés. C'est cette fois au tour de Bruno, peut-être le plus indépendant des 4 et le plus antipathique aussi. Cependant on le découvre tellement fan de musique et de jazz en particulier qu'on ne peut que flancher. Sa rencontre avec un ancien rival à l'aéroport offre un duo au piano d'anthologie. On tremble un peu ensuite face à son succès soudain mais heureusement on le découvre aussi fidèle et passionné par le son qu'ils arrivent à produire ensemble.



Ce développement sur fond de tournée du pauvre est assez amusant. Il y a un tel décalage entre ce qu'est capable de produire le groupe et les conditions dans lesquelles ils tournent, c'est impitoyable. L'auteur nous montre la difficulté à se faire connaître, la volonté et la débrouillardise qu'il faut avoir dans ces cas-là. C'est assez magique car nous sommes alors dans l'Allemagne profonde et non sur les scènes à la mode d'une grande ville. Pourtant, le groupe fonctionne et émerveille toujours autant, que ce soit Bruno ou Dai, les autres sont un peu plus en retrait. D'ailleurs, on franchit une étape importante ici : le choix du nom du groupe et je dois dire que j'adore la symbolique de celui-ci.



Cependant, cela avait quand même un petit air morose tout ça, alors je suis ravie que l'auteur ait décidé de les faire participer à tout petit festival qui se lance. Grâce à cela, on retrouve un peu de la fougue de la précédente série qui manque ici. En effet, pour les organisateurs, c'est la réalisation d'un long rêve et ils y mettent donc toute leur passion. J'ai trouvé génial de rencontrer ces hommes, de les voir auditionner, régler le son, monter la scène, avec les moyens du bord. C'est extrêmement touchant et encore plus quand ils sont confrontés à un musicien qui joue les divas et qu'ils subissent en silence pour arriver à lancer leur festival et réaliser leur rêve. J'ai adoré. Je n'ai qu'une hâte que celui-ci démarre !



Bien que toujours moins puissant émotionnellement que la première série, Blue Giant Supreme reste cependant extrêmement bien écrit et mené avec un développement intéressant de chacun des personnages chacun son tour, dans un cadre original et réaliste en même temps, où l'auteur montre la difficulté à se faire connaître et/ou gagner sa vie de sa musique. C'est superbement écrit et dessiné. Les fans de musique, qu'attendez-vous le découvrir ?
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Blue giant, tome 5

Nous voilà déjà à mi-parcours sur cette excellente série musicale. Dai a fini le lycée, il est désormais dans la vie active et peut vivre pleinement sa passion, mais ce n'est pas si facile de trouver le temps, le lieu ou les personnes avec qui jouer. C'est ce dernier point qui va être aborder ici avec une rencontre déterminante.



En effet, Dai va par hasard entendre jouer un pianiste de génie qui va vraiment le marquer. Sans qu'on puisse l'entendre, nous lecteur, l'auteur parvient à nous communiquer la puissance de son jeu à travers le ressenti de Dai. C'est fort ! Mais c'est un garçon haut en couleur et sa rencontre avec Dai ne va pas être simple. Ce sont deux fortes personnalités qui vont devoir parvenir à s'accorder pour mettre en commun tout leur talent et leur passion pour le jazz. J'ai beaucoup aimé la mise en place de ce duo, la confrontation de leur personnalité mais aussi de leur conception de la musique et de leur parcours. La scène où Yukinori entend jouer Dai pour la première fois est d'une émotion folle et la mise en scène est vraiment originale, collant parfaitement au cadre.



Tous les deux vont bientôt être rejoint par l'ami de Dai chez qui il vit, Tamada, qui va apporter un autre élément à l'histoire. Avec lui, on va suivre le parcours de quelqu'un, qui un peu comme Dai, va se découvrir par hasard une passion pour la musique et la batterie en l'occurrence. Mais il n'est pas aussi doué que Dai et ses raisons sont différentes. Il cherche par là à trouver la place qu'il n'a pas réussi à se faire à la fac où il se sent bien seul. Lui, il veut s'investir dans quelque chose où il se sent utile et c'est en aidant Dai qu'il le trouve.



Ainsi notre joueur de saxo va petit à petit commencer à trouver ceux avec qui il va former un groupe qui va sûrement le propulser ensuite, lui, le génie dont on entend parler à chaque fin de tome par les gens qu'il a croisés. C'est encore une fois intense dès que la musique est présente. Les rencontres enrichissent une histoire qui se déroule sous nos yeux sans accroc et qui nous emmène vers toujours plus de grands moments musicaux. Un must !
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Blue giant, tome 1

🎶 Blue Giant 🎷



Je ne lis pas beaucoup de manga, mais, lorsque j'étais au salon du livre, je suis tombée nez à nez avec celui-ci. Saxophoniste depuis mes 7 ans (soit 25 ans!) c'était impensable de ne pas repartir avec ce manga ! Et clin d'œil à Pépé John, John Coltrane, qui est devenu, durant mes années de jazz intensif, mon grand-père d'adoption.



Miyamoto Dai est un élève de terminale. Il a un rêve : devenir le meilleur jazzman du monde. Pourtant, apprendre seul un instrument de musique n'est pas forcément simple, et écouter du jazz lorsqu'on est un adolescent est aussi parfois très original ! Comment notre jeune musicien va-t-il progresser ?



J'ai adoré ce manga, d'un point de vue de lectrice comme de la Saxophoniste que je suis, et la professeure de saxophone que j'ai été. Les dessins sont très réalistes, on y trouve les grands noms du jazz et je n'ai qu'une envie : lire les tomes suivants !
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Vertical, tome 1

Découvert dans le génial Blue Giant, qui met en scène la passion d'un jeune pour le jazz et le saxo, j'ai d'emblée adoré le style de Shinichi Ishizuka qui avait su transcender le classicisme de son dessin pour transmettre de grosses bouffées d'émotions. Mais j'étais passé à côté de son titre Vertical il y a quelques années, justement à cause de son coup de crayon qui ne m'attirait pas et peut-être aussi parce qu'il sortait en parallèle d'Ascension de Shin'Ichi Sakamoto, qui lui était sublime... Mais l'offre gratuite de Glénat m'a permis de lui donner sa chance.



Contrairement aux autres titres sur la montagne que j'ai pu lire de Sakamoto (cité plus haut) ou de Taniguchi (Le sommet des dieux, La montagne magique, Le sauveteur), nous ne sommes pas ici en présence d'un titre spectaculaire. L'auteur a décidé de prendre le contrepied en racontant des tranches de la vie d'un passionné d'alpinisme qui est aussi sauveteur bénévole à ses heures perdues.



Sanpo Shimazaki est un amoureux de la montagne. Il lui consacre toute sa vie, et a choisi de résider dans les Alpes japonaises. Considéré comme un grand spécialiste des sommets, il est engagé en tant que secouriste volontaire, pour aller sauver les promeneurs imprudents, les skieurs en danger, les alpinistes inconscients. Car si Sanpo aime la montagne et la connaît parfaitement, il sait aussi quels innombrables dangers elle recèle et toutes les méthodes pour y survivre dans des conditions toujours plus dantesques ! Découvrez les aventures époustouflantes de ces hommes qui repoussent sans cesse leurs limites pour sauver nos vies ! Des histoires poignantes, où le héros nous apprend aussi les bons gestes et les attitudes correctes à avoir en montagne.



Chaque chapitre est l'histoire d'un sauvetage que le héros va effectuer. A chaque fois, c'est une histoire différente, alors on a presque l'impression de lire des oneshots autour du même thème réunis en recueil. Les sauvetages diffèrent tout comme l'histoire des gens qui sont en danger. Ce sont souvent des histoires poignantes qui évoquent le deuil, la perte, la responsabilité, etc. Malgré le fait que ce soit assez court, l'auteur parvient quand même à nous transmettre des émotions. Cependant, je suis un peu frustrée par ce format, qui ne permet pas de suivre ensuite les personnes sauvées, mais juste de passer aux suivantes, et qui ne permet pas vraiment pour le moment de développer le caractère et le passé du héros. Ce n'est qu'à peine esquissé. Alors par rapport aux autres titres que j'ai lu où les histoires se déroulent dans ce milieu, c'est moins prenant.



On retrouve tout de même des éléments propres à ce milieu que j'apprécie : les grands espaces, la beauté et la dangerosité de la montagne, représentés de façon bien plus belle que je ne l'aurais cru à l'époque. En effet quand on voit les couvertures, je pense qu'on ne s'attend pas à ce que les décors soient aussi beaux. Oui, les personnages sont taillés à la serpe, on un petit look vieillot avec leur nez souvent épaté, par contre c'est une toute autre histoire en ce qui concerne la nature qui s'étale sous nos yeux. Elle est vraiment magnifique et on y ressent toute sa puissance et sa majesté. J'en ai pris plein les mirettes !



Ainsi, je regrette un peu de ne pas avoir fait l'effort de découvrir Vertical à sa sortie. C'est un titre sur la montagne qui a des qualités qui ont su me séduire. J'aime la façon dont ces vastes espaces sont représentés et mis en scène le temps d'histoires brèves mais touchantes. Il me manque juste peut-être une vraie toile de fond pour sortir de ce côté anecdotique que le titre peut donner l'air d'avoir. Après Blue Giant, c'est encore une bonne pioche avec ce mangaka.
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Blue giant, tome 1

La détermination de Dai l'autodidacte est impressionnante ! Sa passion du jazz est née d'un coup de foudre inattendu et ne le quittera plus, même si le chemin de l'excellence est ardu. Le jeune héros doit faire face aux préjugés de certains camarades ("ça sent grave la naphtaline"), au coût lié à la pratique de l'instrument (il doit régulièrement acheter de nouvelles anches pour son saxophone) et s'entraîne dehors pour être plus tranquille (j'ai beaucoup aimé les scènes où il joue au bord de la rivière). S'il n'est pas toujours facile pour lui de faire comprendre par les mots ce qu'il ressent avec le jazz ("une musique libre et intense!"), les épisodes sans paroles parlent d'eux-mêmes à travers l'enthousiasme et l'intensité qui se dégagent du personnage ("C'est la musique de l'émotion"). Son au revoir en musique à son ami Mitsuaki est particulièrement émouvant.



Pour autant Dai doute beaucoup de ses capacités, tout comme son père qui s'inquiète un peu pour son avenir même s'il le soutient ("Lance-toi et va jusqu'au bout!"). Le jeune homme, qui se débrouille seul, n'a aucune base (il ne connaît ni le solfège ni les grands standards, il fait essentiellement de l'impro) et n'a donc aucun recul sur ce qu'il joue. La scène où il se produit pour la première fois en public avec un groupe est à la fois drôle et pitoyable ("Tu nous casses les oreilles!"). Mais alors même où l'on se demande si Dai n'est pas rien d'autre qu'un amateur complet, des témoignages viennent nous interpeller ("Sa performance allait dans tous les sens mais j'en suis tombé raide dingue"). Comme si ces gens revenaient sur le passé du musicien... Serait-il devenu célèbre? Ce premier tome serait-il le début d'un récit rétrospectif?
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Blue Giant Supreme, tome 7

Blue Giant Supreme tome 7 est un de ces rares mangas qui se basent sur la musique. Ishizuka Shinichi met en scène Dai, un japonais qui vient de Sendai, et son groupe de musique appelé "Number Five" à travers des concerts de jazz en Europe. Dans ce tome, les "Number Five" vont jouer dans la première édition du "Horst Jazz Festival", un petit festival de quartier, avec le Sam Jordan Quartet, qui est un célèbre groupe de jazz... On entend presque la musique en lisant ce manga magnifiquement illustré ! A lire à tout âge !
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Blue Giant, tome 10 : Tenor saxophone

Le passage de Yukinori avec un célèbre quartet américain au So Blue est un succès, et les articles élogieux sur le jeune virtuose du piano pleuvent dans la presse musicale japonaise ! Allant à l'encontre de la politique habituelle de son club, Taira fait un pari osé et propose cette fois à tout le trio JASS d'être à l'affiche pour une série de concerts. S'il va tout faire de son côté pour remplir la salle, il met en garde Yukinori, Dai et Shunji : ils doivent se surpasser comme jamais ! L'heure de gloire est-elle venue pour JASS ?



Ce tome à la magnifique couverture bleu foncé conclut la première partie de Blue Giant avec un tourbillon d'émotions. En effet, alors que tout semble indiquer que le trio s'engage sur la voie du succès, le destin frappe, brutalement, comme jamais auparavant depuis le début de la série. J'ai dû relire ces terribles planches plusieurs fois pour être sûr de ce que j'avais vu, c'était si soudain et inattendu que j'en ai été bouleversé…



Après un ultime concert intense et poignant, ce terrible événement signe de manière tragique la fin des aventures musicales de Dai à Tokyo. J'ai ressenti ce drame comme un rappel de la réalité, comme pour signaler la fin d'un rêve éveillé et insouciant fait de répétitions, de concerts et de solides témoignages d'amitié mêlés de bienveillance et d'un profond respect mutuel. Rien ne sera plus jamais pareil, et on le comprend très vite.



Le groupe étant fatalement dissous, Dai retourne à Sendai pour voir son mentor avant de décider de quitter le pays, vers l'Europe, pour se démarquer de tous ceux qui vont perfectionner leur art aux États-Unis. Blue Giant Supreme ayant démarré, la destination de Dai est connue, mais dans ce tome elle n'est pas clairement identifiée : je n'imagine pas comme cette question a dû torturer les lecteurs japonais à l'époque de sa publication !



La première partie de cette odyssée musicale consacrée à l'adolescence de Dai se termine ainsi sur une note douloureuse pour le saxophoniste, qui s'envole vers l'inconnu et d'autres horizons. Il me tarde de pouvoir le suivre en Europe dans Blue Giant Supreme !
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Blue giant, tome 9

Le jour du Katsushika Jazz Festival approche ! C'est l'occasion pour Yukinori, Dai et Shunji de montrer à Amanuma du groupe Act que le seul atout des JASS n'est pas leur jeunesse. Quelle sera l'issue de cette confrontation ?



Avec une couverture d'une grande classe mettant Yukinori à l'honneur, ce tome est dans la lignée du précédent, avec de beaux moments musicaux d'une puissance folle et des scènes plus intimistes toutes aussi réussies.



J'ai été agréablement surpris de la réaction d'Amanuma suite à la prestation de JASS durant le festival : j'ai trouvé ça cool que la petite compétition avec Yukinori ne gâche pas la fête, et qu'au contraire cela pousse Act à se donner au maximum pour le public. C'est cet esprit de partage et d'amour de la musique qui, à mon sens, rend ce manga si agréable à lire : les personnages ne sont pas là pour écraser les autres mais pour s'exprimer en musique, quitte à reconnaître et apprécier le talent des autres, quel que soit leur âge. Entre parenthèses, je remarque, à part de très rares exceptions dans la série (une pianiste dans le tome 1, la professeur de musique de Dai, la propriétaire du Take Two qui était chanteuse de jazz dans sa jeunesse), que les musiciens sont tous des hommes : je trouve ça dommage que les personnages féminins du manga n'aient pas un rôle plus important que celui de soutenir les héros, mais cela reflète très certainement la réalité du jazz…



Les chapitres suivant le festival sont plus calmes, mais aussi plus émouvants. On apprend qu'Ayaka, la petite sœur de Dai, s'est mise sérieusement à la flûte traversière offerte par Dai et prend même des cours avec Yui, mais aussi que le jeune saxophoniste donne très peu de nouvelles à ses proches depuis son départ de Sendai. Aussi, Dai ne peut qu'être surpris lorsqu'il voit Mai Miwa à son réveil, dans son salon ! Les deux amis vont passer la journée ensemble dans le quartier d'Odaiba, et c'est dans la fameuse grande roue que Mai annonce à Dai qu'elle ne pouvait pas toujours attendre de ses nouvelles, et vit maintenant en couple. Dai est attristé de ce dur rappel à la réalité, mais il le comprend très bien. La première histoire d'amour de Dai se conclut donc ainsi, à cause de son obsession pour sa musique, de son égoïsme et de sa naïveté. Cependant, le soutien de Mai lui est acquis, et elle reste persuadée qu'il arrivera à réaliser son rêve.



À la fin du tome, le rêve de Yukinori va enfin se réaliser : Taira du So Blue, qui a été témoin des progrès du jeune musicien, le contacte pour remplacer au pied levé le pianiste d'un célèbre quartet américain, pour les quatre concerts de leur passage à Tokyo ! Lors des premières répétitions dans ce cadre prestigieux, auprès de jazzmen professionnels, le trac se fait clairement sentir… Sera-t-il à la hauteur de cette opportunité en or pour sa future carrière et celle de JASS ?
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