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Citations de Sigmund Freud (1387)


Nos recherches sur les origines profondes de la sexualité nous ont appris que l’excitation sexuelle naît : a) par reproduction d’une satisfaction éprouvée en rapport avec des processus organiques non sexuels ; b) par excitation périphérique des zones érogènes ; c) par l’effet de certaines pulsions dont nous connaissons encore mal les origines, telles la pulsion de voir et la pulsion de cruauté.
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En vérité, l'avenir que nous montre le rêve n'est pas celui qui va survenir, mais celui dont nous aimerions qu'il survienne ainsi. L'âme du peuple procède ici comme elle est habituée à le faire : elle croit ce qu'elle souhaite.
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Nous appelons prégénitales les organisations de la vie sexuelle dans lesquelles les zones génitales n’ont pas encore imposé leur primat. [...]
Une première organisation sexuelle prégénitale est celle que nous appelons orale, ou, si vous voulez, cannibale. L’activité sexuelle, dans cette phase, n’est pas séparée de l’ingestion des aliments ; à l’intérieur de cette activité, des courants opposés n’apparaissent pas encore. Les deux activités ont le même objet et le but sexuel est constitué par l’incorporation de l’objet, prototype de ce que sera plus tard l’identification appelée à jouer un rôle important dans le développement psychique. [...]
Une seconde phase prégénitale est celle que nous appelons sadique-anale. Ici, l’opposition qui se retrouve partout dans la vie sexuelle apparaît clairement ; toutefois, ce ne sont pas encore masculin et féminin qui s’opposent, mais les deux termes antagonistes : actif et passif.
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La pulsion de savoir ne peut pas être comptée parmi les composantes pulsionnelles élémentaires de la vie affective et il n’est pas possible de la faire dépendre exclusivement de la sexualité. Son activité correspond d’une part à une sublimation de l’action d’emprise, et, d’autre part, elle utilise comme énergie le désir de voir. Toutefois, les rapports qu’elle présente avec la vie sexuelle sont importants ; la psychanalyse nous montre ce besoin de savoir bien plus tôt qu’on ne le pense généralement. L’enfant s’attache aux problèmes sexuels avec une intensité imprévue et l’on peut même dire que ce sont là les problèmes éveillant son intelligence.
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Il est intéressant de constater que l’enfant, par suite d’une séduction, peut devenir un pervers polymorphe et être amené à toutes sortes de transgressions. Il y est donc prédisposé ; les actes pervers rencontrent des résistances, les digues psychiques qui s’opposeront aux excès sexuels (pudeur, dégoût, morale) n’étant pas établies ou n’étant qu’en voie de formation. L’enfant, dans la circonstance, ne se comporte pas autrement que ne le ferait, vis-à-vis du séducteur, la moyenne des femmes n’ayant pas subi l’influence de la civilisation et conservant ainsi une disposition perverse polymorphe. Une femme ainsi disposée peut sans doute, dans les circonstances ordinaires de la vie, rester sexuellement normale ; mais, sous l’empire d’un séducteur averti, elle prendra goût à toutes les perversités et en fera désormais usage dans son activité sexuelle. La prostituée use de cette disposition polymorphe et, par conséquent, infantile, dans l’intérêt de sa profession ; et si l’on considère le nombre immense de femmes prostituées et de celles auxquelles on ne saurait dénier les aptitudes à la prostitution, quoiqu’elles aient échappé au métier, on devra reconnaître que cette disposition à toutes les perversions est quelque chose de profond et de généralement humain.
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[...] le but de la sexualité est de substituer à la sensation d’excitation projetée dans la zone érogène une excitation extérieure qui l’apaise et crée un sentiment de satisfaction.
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D’ailleurs, tout comme pour la succion, n’importe quelle partie du corps peut acquérir l’excitabilité de l’appareil génital, et s’élever au rang de zone érogène.
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Une zone érogène est une région de l’épiderme ou de la muqueuse qui, excitée de certaine façon, procure une sensation de plaisir d’une qualité particulière.
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La succion nous a fait connaître les trois caractères essentiels de la sexualité infantile. [Celle-ci se développe en s’étayant sur une fonction physiologique essentielle à la vie] (ajouté en 1915) ; elle ne connaît pas encore d’objet sexuel, elle est auto-érotique et son but est déterminé par l’activité d’une zone érogène.
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C’est pendant la période de latence, totale ou partielle, que se constituent les forces psychiques qui, plus tard, feront obstacle aux pulsions sexuelles et, telles des digues limiteront et resserreront leur cours [...]. Devant l’enfant né dans une société civilisée, on a le sentiment que ces digues sont l’œuvre de l’éducation, et certes l’éducation y contribue. En réalité, cette évolution conditionnée par l’organisme et fixée par l’hérédité peut parfois se produire sans aucune intervention de l’éducation.
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Resterait à savoir quelles sont les forces qui amènent le refoulement des impressions infantiles. Celui qui aurait trouvé une réponse à cette question aurait, par là même, expliqué l’amnésie hystérique.
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[...] la constitution hypothétique contenant en germe toutes les perversions ne peut être retrouvée que chez l’enfant, bien que l’enfant présente ces pulsions avec une faible intensité. Si nous sommes ainsi amenés à penser que les névrosés sont restés à l’état infantile de la sexualité, ou sont retombés en cet état, il semble que notre intérêt doive se porter sur la vie sexuelle de l’enfant. Nous essaierons de démêler le réseau des influences qui déterminent l’évolution de la sexualité infantile jusqu’à son aboutissement, soit à la perversion, soit à la névrose, soit enfin à la vie sexuelle normale.
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[...] les névroses forment dans leurs diverses manifestations une chaîne ininterrompue qui va de la maladie à la santé.
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Par « pulsion », nous désignons le représentant psychique d’une source continue d’excitation provenant de l’intérieur de l’organisme, que nous différencions de l’ « excitation » extérieure et discontinue. La pulsion est donc à la limite des domaines psychique et physique. La conception la plus simple, et qui paraît s’imposer d’abord, serait que les pulsions ne possèdent aucune qualité par elles-mêmes, mais qu’elles existent seulement comme quantité susceptible de produire un certain travail dans la vie psychique. Ce qui distingue les pulsions les unes des autres, et les marque d’un caractère spécifique, ce sont les rapports qui existent entre elles et leurs sources somatiques d’une part, et leur but d’autre part. La source de la pulsion se trouve dans l’excitation d’un organe, et son brut prochain est l’apaisement d’une telle excitation organique.
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Chez tous les névrosés (sans exception), on constate dans l’inconscient des velléités d’inversion, des tendances à fixer la libido sur une personne de leur sexe. [...]
On trouve dans l’inconscient, dans le cas de psychonévroses, une tendance aux transgressions anatomiques, qui se traduit en symptômes morbides ; et parmi ces transgressions, avec une intensité particulière, celle qui donne aux muqueuses anale et buccale une valeur de zone génitale.
Parmi les causes des symptômes des psychonévroses, il faut attribuer un rôle important aux pulsions partielles qui forment d’ordinaire des couples antagonistes, et que nous connaissons déjà comme pouvant constituer de nouveaux buts [...].
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Les symptômes se forment donc en partie aux dépens de la sexualité anormale ; la névrose est pour ainsi dire le négatif de la perversion.
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La psychanalyse peut faire disparaître les symptômes de l’hystérie s’ils sont le substitut, pour ainsi dire la transposition, d’une série de processus psychiques, de désirs et de tendances, qui, par un certain acte (le refoulement), n’ont pu arriver à leur terme en une activité qui s’intègrerait dans la vie consciente. Ces formations mentales, retenues dans l’inconscient, tendent à trouver une expression qui correspondrait à leur valeur affective, une décharge. C’est ce qui se passe chez l’hystérique, sous la forme de conversion en phénomènes somatiques qui ne sont autres que les symptômes de l’hystérie.
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Quand la perversion ne se manifeste pas à côté de la vie sexuelle normale (but et objet), dans la mesure où les conditions sont favorables à l’une, et défavorables à l’autre, mais qu’elle écarte en toutes occasions la vie normale et la remplace, c’est seulement dans ce cas, où il y a exclusivité et fixation, que nous sommes justifiés en général à considérer la perversion comme un symptôme morbide.
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Ce qui caractérise avant tout cette perversion, c’est que sa forme active et sa forme passive se rencontrent chez le même individu. [...] Un sadique est toujours en même temps un masochiste, ce qui n’empêche pas que le côté actif ou le côté passif de la perversion puisse prédominer et caractériser l’activité sexuelle qui prévaut.
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[...] le masochisme comprend tous les degrés possibles d’une attitude passive en face de la vie sexuelle et de son objet ; le point culminant sera atteint lorsque la satisfaction dépend nécessairement d’une souffrance physique ou psychique éprouvée de la part de l’objet sexuel. Le masochisme, en tant que perversion, paraît plus éloigné du but sexuel normal que le sadisme. On peut se demander s’il n’est jamais un phénomène primaire, et s’il ne résulte pas toujours d’une transformation du sadisme. On constate souvent que le masochisme n’est pas autre chose qu’une continuation du sadisme, qui se retourne contre le sujet, lequel prend pour ainsi dire la place de son objet sexuel. L’analyse clinique des cas graves de perversion masochiste nous amène à penser que c’est là le résultat complexe d’une série de facteurs qui exagèrent et fixent une attitude de passivité sexuelle originelle (complexe de castration ; sentiment de culpabilité).
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