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Citations de Sigrid Baffert (117)


-Vous pensez qu'on devient vieux à quel âge?
-Quand on n'a plus de projets et qu'on ne veut plus apprendre.
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Monsieur B je voudrais pas mourir sans avoir vu le vert de la Haute Jade je voudrais pas mourir sans avoir embrassé je voudrais pas mourir sans avoir déniché un œuf de caïman je voudrais pas mourir sans avoir goûté la mer on dit que la mer respire sans fin je voudrais pas mourir sans avoir senti le parfum d'une belle-de-nuit tu sais celle qui fleurit qu'une fois pas an je voudrais pas mourir sans avoir eu la force de porter M'ma sur les épaules je voudrais pas mourir sans m'être enivré de vin de benghié je voudrais pas mourir sans avoir construit seul quelque chose de mes mains je voudrais pas mourir sans avoir entendu une fois le bruissement d'un glacier il paraît qu'il y a des montagnes qui parlent moi aussi je voudrais leur parler je voudrais pas mourir là au milieu de nulle part parce que je refuse de croire que Spinoza est mort pour rien
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Dans la tête d'un vieux sorcier
Il pousse, il pousse un baoyé
Oyé, oyé !

Avec des branches en chandelier
Comme les pattes d'une araignée
Oyé, oyé !

Il a un grain dans le caisson
Une grosse araignée au plafond
Diguedon !
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Vous ne pouvez pas faire une exception ? Ce n’est pas un fou furieux, juste un fou curieux.
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Le blanc mange tout à l'hôpital. Même la pudeur.
J'ai mis du temps à supporter que la famille et les amis débarquent n'importe quand.
J'ai mis du temps à supporter que la famille et les amis débarquent tout court.
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Elle me dit qu'elle vient de s'éclater à dévorer Le Rivage des Syrtes et me colle d'office le bouquin dans les mains. A lire, obligé. Je promets en échange de lui passer le dernier Picsou magazine qui m'a tiré des larmes à la troisième lecture.
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Les mots sortent bizarrement à l'aube des séparations. Plus nets et plus rugueux à la fois. Donnant la sensation d'abandonner leur peau comme un serpent. Passée la mue, reste le noyau à vif.
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-...tu savais qu'il y a plein de mots qui riment avec rien, des mots qui sont tout seuls avec un son unique, un peu comme les nombres premiers, par exemple, "monstre", "goinfre", "larve", eh bien, cherche pas dans le dico des rimes, tu trouveras pas... Moi, la rime impossible que je préfère, c'est "meurtre", y a rien qui rime avec "meurtre", étonnant, non ?
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La vie fait de nous des poupées russes. Aussi je me demande : Avec le temps, est-ce que la plus petite des poupées vit toujours ou est-ce que les autres finissent par l'étouffer ? (p.48)
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Les yeux plongés dans mon verre à moutarde, j'ai pesé le pour et le contre. D'un côté, maman, sur les nerfs à cause des soldes et des clientes en furie, Paris-Plage, l'arrivée du Tour de France, les journées parapluie à zapper de programme recyclé en programme nul. Pas le top. De l'autre, Barcelone, la mer, la grande roue du parc Tibidabo, mes balades à rollers dans la ville olympique, bref, la vie de pacha entre hommes avec papa que je n'ai pas vu depuis des mois.
p.7-8
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Quand l'amour est trop violent, à coups de dents, à coups de pied, il faut l'arracher avant qu'il fane. Qu'il ne puisse pas repousser, jamais.
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- Ça sert à rien de se cramer les branchies à foncer comme des turbots, lâcha-t-elle. Elle nous suit pas, la grosse Krakenko.
Saï freina brusquement et se retourna à son tour.
- Ça alors, on ne l’intéresse pas, dit Saï, sidérée.
- C’est presque vexant, ajouta Mo.
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Autrefois, les hommes chassaient les fous, maintenant, ils les dessinaient sur des T-shirts et des tasses de thé, ou les transformaient en porte-clefs. Il y avait du progrès.
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C'est encore à cause de l'amour si je m'appelle Violette. Mes parents se sont rencontrés à Toulouse, ville des... violettes. Et ville de la saucisse aussi. J'ai plutôt de la chance dans mon malheur, Saucisse, c'était pas possible. Quoique, Sosso, à la rigueur. Parce que Violette, pas question d'en faire un raccourci. Vio, Viol. Difficile de faire plus glauque. Je m'appelle Violette, j'ai seize ans, je vis à Ivry-sur-Seine, et je crois pas à l'amour. Ni en dieu, ni au diable, comme ça, le portrait est complet.
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-Ouji Manké, a répondu M'ma avec une douceur inattendue, regarde bien ces cinq kourés. Elles sont là, bien accrochées, et jusqu'à ce que je le décide, elles vont rester là, sur les branches de Monsieur B. Sais-tu pourquoi, fils ?
-Non, pourquoi ?
Il y a eu un court silence durant lequel chacun de nous a très nettement senti le parfum des kourés dans chaque alvéole de ses poumons, dans chaque infime recoin de sa gorge, comme une promesse, puis M'ma a repris :
-Parce qu'elles sont notre dernier gage d'humanité pour les jours qui nous restent à marcher, tu comprends ? On va devoir partager.
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En cet été de nos quatorze ans,
En ce jour de vacances,
Nous enterrons notre enfance.
Moi, Zik, j’arrache les tiges de ces cerises,
Comme notre innocence vient de nous être enlevée.
Moi, Violette, je croque le noyau de ce fruit, pour
Ne jamais oublier l’amertume de notre rencontre.
Moi, Amos, je badigeonne mon visage de ce jus,
Couleur du sang, pour me souvenir toujours
De ces heures d’angoisse.
Moi, Satya, je jette le reste des fruits dans
Le courant, qu’ils la rejoignent, elle, notre disparue,
Qu’elle sache que par elle notre alliance est scellée.
Désormais, comme les gouttes qui font l’eau
De cette rivière, tous les quatre, nous sommes soudés.
Comme les galets du chemin, nous tiendrons
Le secret.
Aujourd’hui, nous devenons les « blue Cerises » :
Amos, Violette, Satya et Zik, nous jurons
D’être unis à jamais.
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Penchée sur ma corniche, j'essaie de deviner la vie des gens à ce qu'ils oublient sur leurs balcons, ces trois cactus miteux, un vélo de gamin, un oranger frileux... Parfois, un couple s'enlace derrière un voilage, leurs silhouettes émouvantes, et la lumière qui s'éteint. Voyeuse, moi? Non, seule, Zik, seule à rêver sur son toit, comme un piaf mélancolique, à m'imprégner de cette ville que j'adore, et que je hais tout autant, car elle me prive de mes collines. Pourtant, quand je me retrouve dans la garrigue, sous un ciel de réclame pour planétarium, avec comme unique fond sonore le slam des grillons et des hulottes, je n'ai qu'une hâte : retrouver mes zingueries parisiennes.
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Je ne sais pas pourquoi je marche dans son plan de gamine qui court après un cerf-volant sous l'orage, mon côté paratonnerre sans doute, mais je cherche sous la chaise mes chaussettes, mon courage et un caleçon. J'ai cinq ans, j'ai mille ans, mais avec elle, je me déplie comme une voile dans le vent. (p.125)
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Elle n’avait pas de dents comme Krakenko, non, c’était même à se demander si elle avait une bouche. Pourtant Saï eut la sourde intuition que ce non-crustacé tombé du ciel à l’apparence inoffensive était une source inépuisable de calamités.
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"Chaque femme, chaque homme porte en lui tous ses âges", dit mon grand-père.
Il répète aussi que la vie fait de nous des poupées russes. Aussi, je me demande : Avec le temps, est-ce que la plus petite des poupées vit toujours ou est-ce que les autres finissent par l'étouffer ?
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