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Critiques de Simon Lamouret (42)
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L'Alcazar

Comment imaginer qu’en l’espace de quelques mois, un terrain vague indien puisse se transformer en un immeuble de luxe ?

Cette bande dessinée conséquente (un peu plus de 200 pages) nous montre comment l’Alcazar, un immeuble de standing va être construit à partir de rien, à Bangalore.

Nous allons suivre l’évolution du chantier et de ses protagonistes, simples manœuvres, carreleurs, ingénieur, chef de chantier, promoteur….

L’auteur brosse un portrait de l’Inde d’aujourd’hui, qui oscille entre tradition et modernité, entre mariages arrangés et téléphones portables, entre la vie dans les villages et le quotidien dans une grande ville, entre les journées exténuantes des ouvriers et les sorties en famille du contremaître, entre la survie dans 4m2 entre des bâches de fortune et les désirs des acheteurs potentiels de ces futurs appartements de luxe, entre les salaires de misère des uns, les matériaux importés de l’étranger, comme du marbre d’Italie, les économies faites au détriment de la sécurité des ouvriers, les soirées de beuveries, le quotidien des rares femmes à faire partie du chantier….

J’ai beaucoup aimé le choix des couleurs, qui oscillent entre le bleu et l’orange vif.

Les dessins sont plein de détails et les dessins sur deux pages montrant l’avancée régulière du chantier sont sublimes.

Une bande dessinée passionnante et instructive.
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L'Alcazar

Roman graphique ambitieux et réussi. Construction d’un immeuble en Inde. On y trouve, sur ce chantier, des contremaîtres qui font miroiter des promotions à des ouvriers qui se démènent et logent sur place dans une pièce dont ils ont eux-mêmes monté les murs. C’est très réaliste et grouillant, bien à l’image de ce pays. Les antipodes y sont présents entre les mariages arrangés et les téléphones portables, entre les matériaux hors de prix et les salaires de misère. On entre dans l’intimité des personnages, de leurs aspirations, de leurs déceptions. Des dessins aux traits fins et un choix de couleurs qui les rend sublimes : orangé, bleu et noir qui me restera en tête. Bravo !
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L'Alcazar

L'Alcazar est le résultat d'une enquête au long cours qui a suivi, pas à pas, jour après jour, pendant six mois, la construction d'un immeuble de grand standing, l'Alcazar, en Inde, plus précisément à Bangalore, ville dans laquelle l'auteur, Simon Lamouret, a vécu pendant très longtemps.



Au fil de la construction, que l'on voit évoluer progressivement tout au long du roman graphique, nous suivons tous les protagonistes, des manoeuvres, Rafik, Mehboob et Salma, venus d'un village indien lointain pour trouver un travail, exploités pour une bouchée de pain, déconsidérés, jusqu'au promoteur du chantier, qui veut à tout prix faire du rendement, gagner le plus de temps possible…, en passant par l'ingénieur, Ali, le contremaître, Trinna, les carreleurs, menés par Ganesh… le temps passant, chacun raconte un peu de son histoire, et c'est la réunion de chacune de ces histoires qui fait de L'Alcazar un portrait révélateur de la société indienne, dans tous ses contrastes (modernité / tradition, extrême richesse / extrême pauvreté, exploiteurs / exploités...).



Accompagné également par des graphismes les plus à même de servir le propos – réalisme, sobriété, importance donnée au décor, autant pour insister sur la construction, centrale, de l'immeuble, que pour montrer le fourmillement constant qui imprègne la ville -, L'Alcazar est un roman graphique que j'ai trouvé réussi, et touchant, en ce qu'il est au plus proche, pour une fois, d'une réalité tout sauf symbolique et anonyme.
Lien : http://lartetletreblog.com/2..
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L'Alcazar

Simon Lamouret a créé une BD de 200 pages sur la construction d’un immeuble de luxe dans un quartier chic d’une mégapole indienne.



Ces personnages authentiques (et pour cause, Simon Lamouret a vécu longtemps en Inde), leur histoire, la fragilité de leur vie sont saisissants.



Pendant de longs mois, ces ouvriers vont s’installer sur le chantier, vivre dans une promiscuité indigne, dans l’insécurité, l’exploitation.



Ils produiront un bâtiment magnifique puis retourneront à leur vie de misère.



J’ai vraiment aimé cette BD, découverte au festival @bd.quaidesbulles de Saint-Malo.

Le graphisme est soigné et expressif, le bichrome est audacieux, et ce bleu?! On en parle de ce bleu ?! 💙



J’ai maintenant très envie de lire et d’admirer “Bangalore”.



Je vous conseille cette bande dessinée de Simon Lamouret, dessinateur et auteur de talent!
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Bangalore

Magnifique réédition toute en couleur, grand format toilé de rose pâle et édité par Sarbacane …



Voici un livre déroutant, charmant, étouffant, multi-ethnique où des vies sont dessinées humblement.

Construit comme une bd et arrivant à chaque troisième page à une double page panoramique. On sillonne les rues de Bangalore comme un carnet de voyage, avec un arrêt sur Soussou vendeur d’eau et de thé chassant les passants urinant sur son kiosque ! Castes et embouteillages, policier de jour et de nuit, bakchich, gare et attente, marchés fleuris, tradition et pauvreté…

Un graphisme bien souligné, une architecture et une végétation très détaillée, un très beau travail d’harmonie ou toutes les sensations, chaleur, oppression, éclairage, palace ou pousse-pousse nous font voyager dans cette Inde atypique.
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L'Alcazar

Agréable à lire, humain sans verser dans le sentimentalisme, L'Alcazar nous présente la vie autour d'un chantier de bâtiment en Inde. Pour qui a travaillé un peu en Inde, un peu dans la construction, on reconnait très bien les couleurs d'un pays si lointain, où l'on se sent si dépaysé.

Ce bel ouvrage nous fait voir le courage et les rêves sur lesquels repose la société indienne, la misère aussi, les tensions religieuses, les inégalités si criantes et qui cohabitent pourtant de manière si proches.

Un vrai voyage empreint d'une compréhension profonde qui laisse imaginer la sensibilité de l'auteur et le travail qu'il aura fallu pour nous offrir cette carte postale.
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L'homme miroir

Elise, une femme dans la quarantaine, a rompu avec le père de son fils, et cherche un nouveau départ. Dans cette optique, elle décide de quitter Paris et d’acheter une maison à la campagne, sans même la visiter au préalable. La maison, qui n’a pas été habitée depuis une trentaine d’années, se démarque par son état d’abandon, où les biens de l’ancien propriétaire jonchent encore les lieux. Avec l’aide de ses parents, Elise se lance dans le déblaiement de la maison.



Via les tableaux, les photographies et les lettres retrouvés, chacun plonge dans l’univers de l’inconnu qui a jadis résidé dans la maison. À travers leurs fantasmes, leur imagination et leurs propres expériences, chaque membre de la famille esquisse le portrait de cet homme mystérieux. Pour Elise, il représente un séducteur ; pour sa mère, un artiste ; son père le voit comme un aventurier, tandis qu’Antoine l’imagine en chasseur de fauves.



« L’homme Miroir » explore des réflexions sur la mort, les vestiges de notre passé, le passage du temps, ainsi que sur notre héritage laissé après notre disparition, matérialisé à travers nos objets et les souvenirs qu’ils renferment. Il aborde également les thèmes de la reconstruction après une rupture, du changement de vie, de la préservation, de la chasse, de l’existence, des regrets, des certitudes et de la famille.



À travers les pages, nous sommes transportés dans des réminiscences, le récit explorant les interprétations de ce que chacun suppose être l’histoire de l’ancien habitant. L’univers graphique se distingue par son originalité, regorgeant de détails avec des décors minutieusement décrits et des couleurs vibrantes. Une ambiance à la fois mystérieuse et empreinte de nostalgie enveloppe l’ensemble.



Nous avons adoré faire la découverte de cet album singulier, mener l’enquête, essayer de résoudre les mystères, se poser des questions et imaginer cette vie passée.
Lien : https://www.instagram.com/bd..
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L'homme miroir

Elise vient d'acheter une maison, sans la visiter. Une dépendance, encombrée, inhabitée depuis 30 ans mais encore pleine des affaires du propriétaire précédent. Son fils, Antoine, la rejoint avec ses grands-parents fraîchement retraités. Objectif: vider la maison et prendre un nouveau départ à la campagne.

Après "L'Alcazar" (2020), album dans lequel il nous fait vivre la construction d'un immeuble en Inde, Simon Lamouret place une petite maison au centre de son récit. Une maison pleine de souvenirs d'une vie passée dans laquelle chacun des personnages va projeter ses désirs, son imagination, ses regrets.... A partir des tableaux trouvés sur place, de photos, d'objets, chacun recrée la vie de l'ancien habitant puis s'y regarde comme dans un miroir.

Dans un style totalement différent de "L'Alcazar", Simon Lamouret cherche à lier le fond et la forme. Feutres, pastels, crayons de couleurs, peinture, il propose une mise en couleurs directe et intense au charme suranné et nostalgique. Le dessin est empli de détails, c'est toute une maison qui prend vie sous nos yeux et avec elle, la vie d'un homme dont on ne sait rien, 

Cette belle couv à la silhouette creusée donne un aperçu plutôt réussi d'un album étonnant. Simon Lamouret m'a pris par la main dans ce récit qui fouille l'intime. Il a même écrit 4 titres dont on peut écouter la mise en musique au fil de la lecture... 
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Bangalore

Décors grandiose fourmillant de mille détails, mais également des saynètes de rues racontent la vie trépidante des habitants de cette ville. Simon Lamouret porte un regard poétique et dépaysant sur des scènes du quotidien de Bangalore. Les crayonnés sont d'une remarquable qualité. Fort heureusement l'auteur a apporté des explications constructives, pour les histoires comprises entre les doubles-pages, qui oscillent entre contemplation et narration. On demande une suite au plus vite, tellement ce pays est riche de ces scènes de vie quotidiennes.
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L'homme miroir

Elise est une jeune citadine quarantenaire mère d’un petit Antoine et récemment séparée de son compagnon.

Elle décide de repartir à zéro. La vente domaniale pour cause de succession vacante d’une demeure de 108 m2 datant du XIXème , mise à prix 25000 € est pour elle une opportunité à ne pas rater. Elle en fait donc l’acquisition sans l’avoir visitée.

Quand elle pénètre dans cette demeure , c’est un véritable capharnaüm. Tout est resté figé en l’état, comme si le propriétaire venait la quitter précipitamment : mobilier, vaisselle, affaires personnelles, vêtements, tout est là.

Philippe et Rachel, les parents d’Elise, accompagnés du petit Antoine viennent l’aider à débarrasser tout ce fatras. Au fil de leurs découvertes, ils sont un peu mal à l’aise avec cette intrusion dans l’intimité d’un inconnu, puis chacun se laisse aller à imaginer qui il pouvait être. Pour Elise qui découvre sa correspondance amoureuse, c’était un coureur de jupons. Pour Rachel qui découvre des tableaux, des dessins et des esquisses, elle voit en lui un peintre qui a raté sa vocation. Pour Philippe qui retape la vielle 2 CV qu’il a découvert dans la grange, c’était un voyageur libre. Pour le petit Antoine qui découvre un fusil dans une chambre, c’était un aventurier, un chasseur de fauve. Chacun lui invente un destin fantasmé dans lequel il se projette.

Le grand rangement auquel s’attelle Elise et ses parents est ponctué des projections mentales de chacun sur la vie fantasmée de l’ancien propriétaire.

La technique employée par Simon Lamouret : dessin stylisé et naïf, volontairement chargé à l’extrême, comme réalisé au crayon ou à la gouache vive est extrêmement bien adaptée à cette antique demeure aux tapisseries d’époque, surchargée de meubles et d’objets en tout genre.

Nous avons avant tout ici une chronique sociale où chacun va tenter de surmonter ses douleurs, ses regrets, et aller au-devant de ses désirs en faisant de cet inconnu le miroir de leur âme où chacun projette, ce qu’il aurait aimé être, ce qu’il a raté, ce qui le fait souffrir.

Cet album est un très bel objet à la couverture originale : une silhouette découpée laisse voir l’intérieur de la maison et quand on tourne la couverture, on se retrouve dans cet intérieur avec cette même silhouette assise sur une chaise en bout de table. On comprend à la richesse du dessin pourquoi Simon Lamouret a mis trois ans à réaliser cet album .



« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Sarbacane pour cet envoi. »

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Bangalore

Simon Lamouret nous propose une immersion dans la vie quotidienne des rues de Bangalore. Le dessin au crayon offre une telle produsion de détails qu'à chaque page tournée on a l'impression d'entendre les klaksons, de renifler les fleurs ou les effluves de cuisine des vendeurs de rue. Les histoires sans parole dans des planches très découpées alternent avec des dessins pleine page. L'ensemble rend compte du fourmillement urbain mais aussi des relations entre les habitants. Et cerise sur le gateau, c'est un bel objet livre qu'on a entre les mains, une reliure et un papier très soignés, une magnifique jaquette.
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L'Alcazar

J'ai beaucoup apprécié ce roman graphique de par son sujet, son traitement et son graphisme.

Les couleurs bleues et orange entraînent le lecteur dans l'univers du BTP en Inde, à travers des personnages situés en bas de l'échelle et essayant de s'en sortir le mieux possible au regard de leurs conditions de vie et de travail.

Pour construire un grand immeuble, ils doivent en effet vivre sur le chantier, comme coupés du monde, un monde dans un monde, avec ses règles, ses habitudes, ses difficultés.

Les conditions de vie sont difficiles et les chefs de chantier, maîtres et autres ingénieurs tentent chacun de tirer partie de leur position. Mais les ouvriers savent aussi se faire respecter à leur manière et avec leur moyen.

Une lecture immersive très intéressante.
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L'Alcazar

A Bengalore, deux hommes, Mehboob et son beau-frère Rafiki, sont recrutés sur le chantier de construction d'une résidence de grand standing. Le travail ne manque pas en ville, c'est pour cela que Mehboob a quitter la campagne laissant derrière lui sa femme. Ce qui est étonnant et incompréhensible pour nous occidentaux est que ces deux hommes vont construire leur "domicile" pour les mois à venir aux abords même du chantier. Différents personnages vont intervenir au cours du récit et montrer la vie d'un chantier mais aussi le quotidien sur ce chantier.

Chaque personnage montre une facette de l'Inde d'aujourd'hui, les différentes religions, la classe populaire venue des campagnes pour gagner de quoi se nourrir quelques mois, la corruption et la filouterie, ... et malgré toutes ces problématiques le récit reste chaleureux, tous sont heureux de se rencontrer et de faire un bout de chemin ensemble. On voit l'immeuble prendre de la hauteur tout comme ces hommes et femmes évoluer et continuer leur vie.

Le dessin orange et bleu transporte le lecteur dans un rêve où tout est étrange et beau.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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L'Alcazar

Nous voici en Inde dans la ville de Bangalor face à un terrain vague. Petit à petit, un immeuble va sa construire sous nos yeux et dans le huis-clos de ce chantier, nous allons voir l’histoire du monde. Comme partout, les riches ne sont pas ceux qui travaillent le plus et les pauvres trimeront sans fin…

Album sublime !

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L'Alcazar

L’alcazar raconte la construction d’un immeuble à Bangalore (Inde du sud) à travers les personnages qui y travaillent. Le graphisme est simple, la colorisation se limite à une gamme de trois couleurs, un bleu, un orange et du noir, avec laquelle l’auteur parvient à créer un ambiance colorée simple vivante. La mise en page est basique, sans fioritures inutiles, les quelques grandes illustrations pleine page viennent rythmer le récit, et faire apparaître l'avancement des travaux. Le récit est centré sur les individus, c’est un récit social, qui parle de l’économie de ce pays, de son fonctionnement, avec ses diverses ethnies, religions, avec ses strates sociales si codifiées et son monde urbain bouillonnant. C’est un témoignage tout en pudeur, mais d’une formidable justesse, il nous dévoile l’Inde bien réelle, pas du tout idéalisée, le monde du travail tel qu’il est, si loin de ce que nous vivons chez nous, le chef qui rogne sur les budget d’échafaudage au péril de la vie de ses ouvriers, les petites magouilles et arrangements divers, le logement est réservé à une élite, les ouvriers habitent sous une bâche dans le chantier, parfois en famille, mais tout cela est montré du point de vue de l’intime, à travers la vie de tous les jours. C’est l’Inde telle qu’elle est aujourd’hui, intime, pauvre, inégale, profonde et très citadine, Simon Lamouret est parvenu avec beaucoup de justesse à le retranscrire.
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L'homme miroir

Des miettes sur la table, un lit défait, un cendrier plein de mégots, une carafe même pas vide… Elle est encore toute encombrée, la maison que vient d’acheter Élise, pourtant inhabitée depuis trente ans. “Le débarras sera à la charge de l’acquéreur”, lui a-t-on dit.



Récemment séparée de son compagnon, elle cherche une place, pour elle et son petit garçon, au milieu des vieilleries d’un inconnu, entre des murs aux tapisseries d’un autre temps. Dans ce cabinet de curiosités, chaque objet intrigue. À partir d’une photo, d’un tableau, d’une dédicace dans un livre, Élise tisse des morceaux de vie du précédent occupant. Ses parents aussi, venus en renfort pour l’emménagement - ou plutôt le désencombrement -, imaginent des scènes vécues par un autre. Même le petit garçon, perdu dans cette grande maison, ne peut s’empêcher de fabriquer un personnage. Chacun projette un peu de lui-même sur cet intime inconnu. Et il y a de quoi imaginer bien des destins grâce à la générosité cacophonique de Simon Lamouret : un décor chargé à l’extrême, des couleurs vives et variées, des dessins à la fois naïfs et précis, des typographies différentes pour chaque personnage, de la musique à chaque chapitre, et même un trou dans la couverture.



À mesure qu’ils farfouillent, vident et jettent, les personnages dépoussièrent leurs propres souvenirs. Et tout finit par se mélanger un peu : les vies qu’on fantasme, le passé qu’on embellit, ou celui qu’on oublie. On croit connaître, on croit comprendre, alors qu’on ne fait qu’inventer.
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L'homme miroir

Elise, quarantenaire, mère d'un petit garçon et séparée depuis peu vient d'acquérir une maison. Une maison qu'elle n'a jamais visitée mais à un prix dérisoire. La bâtisse est laissée à l'abandon depuis des dizaines d'années; En y pénétrant, les biens de l'ancien propriétaire hantent les pièces. Un bric à brac et des collections qu' Elise doit trier. Rejointe par ses parents pour l'aider chacun trouve des choses, et fantasme la vie de l'homme disparu. On prend autant de plaisir que les personnages à déambuler de pièce en pièce, à découvrir chaque objet.

Par le biais de ce désencombrement chacun va s'imaginer la vie de ce fantôme et c'est comme un miroir de leur âme et de leurs souvenirs qui s'y entremêlent. Les ramenant des années en arrière durant leur voyage, leurs études, leurs histoires d'amour. Un passage qui va les amener à la réflexion sur leur vie et sur leurs envies.

Il y a ces tableaux, sortis d'un autre âge qui les interrogent et qui résonnent en eux d'une certaine manière.

Le graphisme est ultra coloré, fourmillant de petits détails et qui ramène (moi en tout cas) des années en arrière.

Un roman graphique atypique avec des personnages touchants.
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Bangalore

Jolie BD montrant des scènes de vie à Bangalore, ville d'Inde : l'auteur a croqué de petites scènes qu'il nous montre dans une double page suivie d'une double page en plan plus large. C'est sa vision, je trouve qu'il n'y a pas de jugement même si on y trouve de l'humour parfois et des réflexions sous-jacentes sur le mode de vie et les coutumes. Seul bémol : il y a un petit lexique en fin de volume qui aurait du trouver sa place soit en début de volume, soit au début de chaque scène concernée. Le dessin est fin, clair et colle bien avec le propos.
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L'Alcazar

Dépaysement garanti …

Nous partons dans le sud de l’Inde, à Bangalore. C’est le pôle le plus important de la haute technologie en Inde. On y trouve un bâtiment de style néo-dravidien Vidhana Soudha, siège législatif de l’État et également d’anciennes résidences royales.

Le scénario de ce copieux roman graphique sera de nous relater par le détail en commençant dès le début, avec la découverte d’un terrain vague, la construction d'un immeuble de grand standing, l’Alcazar pour finir par la vision de la résidence terminée avec ses balcons terrasses aménagées.

Comme bien sûr rien ne se fait sans peine, nous suivons la vie de tous les hommes qui vont effectuer toutes les besognes nécessaires. Il y aura bien sûr le grand patron, l’architecte, le chef de chantier, les maçons et les apprentis.

La société indienne nous est dévoilée succinctement, des embouteillages, des foules, toujours dans une ambiance survoltée … on en reste aux clichés, c’est dommage.

La psychologie des personnages reste floue, trop de monde, on ne se raccroche à aucun individu … on les survole, c’est dommage.

Le dessin est très agréable, précis, même si on a parfois du mal à identifier les différents personnages, la mise en couleur des lieux est magique, les grandes planches surplombant l’immeuble à ses différents stades de construction.
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L'Alcazar

Tranche de vie indienne le temps de la construction d’un immeuble dans une grande ville ; aléas des commandes, hiérarchies implicites, système D, vie au jour le jour, flux de la vie incertaine, méfiances interculturelles, la vie suit son cours et ses méandres pendant que l’on voyage aux côtés de l’auteur.

Bel ouvrage, beau voyage.
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