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Simon Lamouret (Autre)
EAN : 9782377312511
208 pages
Sarbacane (02/09/2020)
3.78/5   90 notes
Résumé :
Inde, de nos jours,! dans le quartier résidentiel d’une grande ville…
Sur le chantier d’un immeuble en construction coexistent! une! dizaine! de personnages venus des quatre coins du pays : Ali, le jeune ingénieur inexpérimenté, Trinna, un contremaître intransigeant, Rafik, Mehboob et Salma, manoeuvres provinciaux rêvant de lendemains meilleurs… mais aussi Ganesh et sa bande de Rajasthani, carreleurs hindous aux accents conservateurs qui viennent grossir les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Comment imaginer qu'en l'espace de quelques mois, un terrain vague indien puisse se transformer en un immeuble de luxe ?
Cette bande dessinée conséquente (un peu plus de 200 pages) nous montre comment l'Alcazar, un immeuble de standing va être construit à partir de rien, à Bangalore.
Nous allons suivre l'évolution du chantier et de ses protagonistes, simples manoeuvres, carreleurs, ingénieur, chef de chantier, promoteur….
L'auteur brosse un portrait de l'Inde d'aujourd'hui, qui oscille entre tradition et modernité, entre mariages arrangés et téléphones portables, entre la vie dans les villages et le quotidien dans une grande ville, entre les journées exténuantes des ouvriers et les sorties en famille du contremaître, entre la survie dans 4m2 entre des bâches de fortune et les désirs des acheteurs potentiels de ces futurs appartements de luxe, entre les salaires de misère des uns, les matériaux importés de l'étranger, comme du marbre d'Italie, les économies faites au détriment de la sécurité des ouvriers, les soirées de beuveries, le quotidien des rares femmes à faire partie du chantier….
J'ai beaucoup aimé le choix des couleurs, qui oscillent entre le bleu et l'orange vif.
Les dessins sont plein de détails et les dessins sur deux pages montrant l'avancée régulière du chantier sont sublimes.
Une bande dessinée passionnante et instructive.
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Roman graphique ambitieux et réussi. Construction d'un immeuble en Inde. On y trouve, sur ce chantier, des contremaîtres qui font miroiter des promotions à des ouvriers qui se démènent et logent sur place dans une pièce dont ils ont eux-mêmes monté les murs. C'est très réaliste et grouillant, bien à l'image de ce pays. Les antipodes y sont présents entre les mariages arrangés et les téléphones portables, entre les matériaux hors de prix et les salaires de misère. On entre dans l'intimité des personnages, de leurs aspirations, de leurs déceptions. Des dessins aux traits fins et un choix de couleurs qui les rend sublimes : orangé, bleu et noir qui me restera en tête. Bravo !
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L'Alcazar est le résultat d'une enquête au long cours qui a suivi, pas à pas, jour après jour, pendant six mois, la construction d'un immeuble de grand standing, l'Alcazar, en Inde, plus précisément à Bangalore, ville dans laquelle l'auteur, Simon Lamouret, a vécu pendant très longtemps.

Au fil de la construction, que l'on voit évoluer progressivement tout au long du roman graphique, nous suivons tous les protagonistes, des manoeuvres, Rafik, Mehboob et Salma, venus d'un village indien lointain pour trouver un travail, exploités pour une bouchée de pain, déconsidérés, jusqu'au promoteur du chantier, qui veut à tout prix faire du rendement, gagner le plus de temps possible…, en passant par l'ingénieur, Ali, le contremaître, Trinna, les carreleurs, menés par Ganesh… le temps passant, chacun raconte un peu de son histoire, et c'est la réunion de chacune de ces histoires qui fait de L'Alcazar un portrait révélateur de la société indienne, dans tous ses contrastes (modernité / tradition, extrême richesse / extrême pauvreté, exploiteurs / exploités...).

Accompagné également par des graphismes les plus à même de servir le propos – réalisme, sobriété, importance donnée au décor, autant pour insister sur la construction, centrale, de l'immeuble, que pour montrer le fourmillement constant qui imprègne la ville -, L'Alcazar est un roman graphique que j'ai trouvé réussi, et touchant, en ce qu'il est au plus proche, pour une fois, d'une réalité tout sauf symbolique et anonyme.
Lien : http://lartetletreblog.com/2..
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Simon Lamouret a créé une BD de 200 pages sur la construction d'un immeuble de luxe dans un quartier chic d'une mégapole indienne.

Ces personnages authentiques (et pour cause, Simon Lamouret a vécu longtemps en Inde), leur histoire, la fragilité de leur vie sont saisissants.

Pendant de longs mois, ces ouvriers vont s'installer sur le chantier, vivre dans une promiscuité indigne, dans l'insécurité, l'exploitation.

Ils produiront un bâtiment magnifique puis retourneront à leur vie de misère.

J'ai vraiment aimé cette BD, découverte au festival @bd.quaidesbulles de Saint-Malo.
Le graphisme est soigné et expressif, le bichrome est audacieux, et ce bleu?! On en parle de ce bleu ?! 💙

J'ai maintenant très envie de lire et d'admirer “Bangalore”.

Je vous conseille cette bande dessinée de Simon Lamouret, dessinateur et auteur de talent!
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L'Alcazar m'a fait penser à un film d'auteur. le genre de film qui décortique avec pudeur des moments de vie mais qui n'attire hélas que trop peu la foule préférant se jeter sur les blockbusters truffés d'action.

"Attends déjà de savoir si ça te plaît. La construction, c'est pas pour tout le monde..."

L'histoire se passe en Inde, dans un quartier huppé, sur un chantier. Des hommes de toutes confessions (musulmans, hindous), de langues différentes (hindi, anglais, tamoul) s'affairent à la construction d'un immeuble de luxe : l'Alcazar. C'est leur quotidien entre tradition et modernité que nous propose de découvrir l'auteur. On suit ainsi le parcours de Rafik, Mehboob et sa femme Salma (ouvriers manoeuvres qui vivent sur le chantier), Trinna le maçon en chef surmené, Ali l'ingénieur sans expérience du site, Maaz le promoteur sans vergogne et Ganesh le chef des carreleurs qui a soif d'ambition.

Simon Lamouret fait ici d'une pierre deux coups en filant de manière très habile la métaphore de l'élévation : en toile de fond, l'avancée progressive de cet immeuble indépendant (car non mitoyen) lui permet d'aborder le rêve d'élévation et d'indépendance des hommes qui le bâtissent.

J'ai été touchée par les confessions des personnages et leur envie profonde d'un avenir meilleur. On voit aussi que tous les pays du monde fonctionnent selon la même logique : les gros mangent les petits qui se rebiffent mais peinent à s'en sortir. Les beuveries, les heures supplémentaires non payées, la corruption à tous les étages, la détresse de Salma, seule femme du chantier : tout y est dévoilé.

Le dessin à la fois beau et simple m'a fascinée: le terrain jonché de détritus s'efface pour laisser place à un luxueux immeuble résidentiel. le graphisme très sobre et la colorisation en bleu/orange/noir souligne la précarité des personnages principaux, leurs émotions (tristesse, colère).

Ce roman graphique s'inspire du vécu de l'auteur en Inde entre février 2013 à août 2017, des recherches qu'il a pu effectuer sur un chantier et des ouvriers qu'il a rencontrés et dont il a conservé les noms.

Un témoignage sincère, instructif sur une société indienne très hiérarchisée et divisée.
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critiques presse (2)
ActuaBD
03 novembre 2020
La société indienne est d'une complexité difficile à appréhender. Les peuples, les langues, les religions et les traditions s'y côtoient, dans une effervescence permanente. Simon Lamouret, qui a vécu cinq ans en Inde, en offre un aperçu dans un récit choral dont le centre est un immeuble résidentiel en construction. Une histoire bouillonnante de vie.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDZoom
18 septembre 2020
Il fallait un certain culot pour penser intéresser des lecteurs avec l’évolution d’un chantier de construction en Inde. Qui plus est, en racontant au fil de semaines la vie quotidienne des ouvriers et de leurs familles dans ce seul décor. Le fait est que Simon Lamouret réussit, avec cet « Alcazar », un tour de force narratif et thématique…
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Et toi, tu feras quoi après ?
- Mon rêve, ce serait d'être chauffeur de taxi. Conduire du matin au soir, assis bien peinard.
- Chauffeur, c'est un métier de larbin, ça. Parfait pour toi ! Tu as déjà conduit, au moins ?
- Quand j'étais petit, mon oncle me laissait tenir le volant.
- Même si tu savais, il te fait un permis..
- Tu vas la boucler ? Casseur de rêve !
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Videos de Simon Lamouret (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Simon Lamouret
Dans le 170e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente le parcours de Missak Manouchian, récemment entré au Panthéon, à travers deux bandes dessinées sorties récemment chez Les Arènes BD et Dupuis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Copenhague que l’on doit au duo Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Rijsberg, publié aux éditions Dargaud - La sortie de l’album Le champ des possibles que l’on doit au scénario de Véro Cazot, au dessin d’Anaïs Bernabé et c’est édité chez Dupuis - La sortie de l’album L’homme miroir que l’on doit à Simon Lamouret et aux éditions Sarbacane - La sortie de l’album The Velvet underground, dans l’effervescence de la Warhol factory que l’on doit à Koren Shadmi et aux éditions La boite à bulles - La sortie de l’album Sept vies à vivre que l’on doit à Charles Masson et aux éditions Delcourt dans la collection Mirages - La réédition de l’album Mauvaises herbes que l’on doit à Keum Suk Gendry-Kim et aux éditions Futuropolis
+ Lire la suite
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