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EAN : 9782377318162
240 pages
Sarbacane (07/02/2024)
3.8/5   20 notes
Résumé :
" Vente domaniale pour cause de succession vacante. Dépendance de maison de maître, début XIXe. Mise à prix : 15 000 euros ". Il n`en faut pas plus à Élise, quarantenaire citadine, workoholic, mère tout nouvellement célibataire, que cette annonce lapidaire, pour sauter le pas. C`est décidé, elle quitte tout, la capitale et son emploi de cadre pour s`installer avec son fils, Antoine, à la campagne. Sur place, elle déchante : il faut débarrasser toutes les affaires de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Elise est une jeune citadine quarantenaire mère d'un petit Antoine et récemment séparée de son compagnon.
Elle décide de repartir à zéro. La vente domaniale pour cause de succession vacante d'une demeure de 108 m2 datant du XIXème , mise à prix 25000 € est pour elle une opportunité à ne pas rater. Elle en fait donc l'acquisition sans l'avoir visitée.
Quand elle pénètre dans cette demeure , c'est un véritable capharnaüm. Tout est resté figé en l'état, comme si le propriétaire venait la quitter précipitamment : mobilier, vaisselle, affaires personnelles, vêtements, tout est là.
Philippe et Rachel, les parents d'Elise, accompagnés du petit Antoine viennent l'aider à débarrasser tout ce fatras. Au fil de leurs découvertes, ils sont un peu mal à l'aise avec cette intrusion dans l'intimité d'un inconnu, puis chacun se laisse aller à imaginer qui il pouvait être. Pour Elise qui découvre sa correspondance amoureuse, c'était un coureur de jupons. Pour Rachel qui découvre des tableaux, des dessins et des esquisses, elle voit en lui un peintre qui a raté sa vocation. Pour Philippe qui retape la vielle 2 CV qu'il a découvert dans la grange, c'était un voyageur libre. Pour le petit Antoine qui découvre un fusil dans une chambre, c'était un aventurier, un chasseur de fauve. Chacun lui invente un destin fantasmé dans lequel il se projette.
Le grand rangement auquel s'attelle Elise et ses parents est ponctué des projections mentales de chacun sur la vie fantasmée de l'ancien propriétaire.
La technique employée par Simon Lamouret : dessin stylisé et naïf, volontairement chargé à l'extrême, comme réalisé au crayon ou à la gouache vive est extrêmement bien adaptée à cette antique demeure aux tapisseries d'époque, surchargée de meubles et d'objets en tout genre.
Nous avons avant tout ici une chronique sociale où chacun va tenter de surmonter ses douleurs, ses regrets, et aller au-devant de ses désirs en faisant de cet inconnu le miroir de leur âme où chacun projette, ce qu'il aurait aimé être, ce qu'il a raté, ce qui le fait souffrir.
Cet album est un très bel objet à la couverture originale : une silhouette découpée laisse voir l'intérieur de la maison et quand on tourne la couverture, on se retrouve dans cet intérieur avec cette même silhouette assise sur une chaise en bout de table. On comprend à la richesse du dessin pourquoi Simon Lamouret a mis trois ans à réaliser cet album .

« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Sarbacane pour cet envoi. »
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Des miettes sur la table, un lit défait, un cendrier plein de mégots, une carafe même pas vide… Elle est encore toute encombrée, la maison que vient d'acheter Élise, pourtant inhabitée depuis trente ans. “Le débarras sera à la charge de l'acquéreur”, lui a-t-on dit.

Récemment séparée de son compagnon, elle cherche une place, pour elle et son petit garçon, au milieu des vieilleries d'un inconnu, entre des murs aux tapisseries d'un autre temps. Dans ce cabinet de curiosités, chaque objet intrigue. À partir d'une photo, d'un tableau, d'une dédicace dans un livre, Élise tisse des morceaux de vie du précédent occupant. Ses parents aussi, venus en renfort pour l'emménagement - ou plutôt le désencombrement -, imaginent des scènes vécues par un autre. Même le petit garçon, perdu dans cette grande maison, ne peut s'empêcher de fabriquer un personnage. Chacun projette un peu de lui-même sur cet intime inconnu. Et il y a de quoi imaginer bien des destins grâce à la générosité cacophonique de Simon Lamouret : un décor chargé à l'extrême, des couleurs vives et variées, des dessins à la fois naïfs et précis, des typographies différentes pour chaque personnage, de la musique à chaque chapitre, et même un trou dans la couverture.

À mesure qu'ils farfouillent, vident et jettent, les personnages dépoussièrent leurs propres souvenirs. Et tout finit par se mélanger un peu : les vies qu'on fantasme, le passé qu'on embellit, ou celui qu'on oublie. On croit connaître, on croit comprendre, alors qu'on ne fait qu'inventer.
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Elise vient d'acheter une maison, sans la visiter. Une dépendance, encombrée, inhabitée depuis 30 ans mais encore pleine des affaires du propriétaire précédent. Son fils, Antoine, la rejoint avec ses grands-parents fraîchement retraités. Objectif: vider la maison et prendre un nouveau départ à la campagne.
Après "L'Alcazar" (2020), album dans lequel il nous fait vivre la construction d'un immeuble en Inde, Simon Lamouret place une petite maison au centre de son récit. Une maison pleine de souvenirs d'une vie passée dans laquelle chacun des personnages va projeter ses désirs, son imagination, ses regrets.... A partir des tableaux trouvés sur place, de photos, d'objets, chacun recrée la vie de l'ancien habitant puis s'y regarde comme dans un miroir.
Dans un style totalement différent de "L'Alcazar", Simon Lamouret cherche à lier le fond et la forme. Feutres, pastels, crayons de couleurs, peinture, il propose une mise en couleurs directe et intense au charme suranné et nostalgique. le dessin est empli de détails, c'est toute une maison qui prend vie sous nos yeux et avec elle, la vie d'un homme dont on ne sait rien, 
Cette belle couv à la silhouette creusée donne un aperçu plutôt réussi d'un album étonnant. Simon Lamouret m'a pris par la main dans ce récit qui fouille l'intime. Il a même écrit 4 titres dont on peut écouter la mise en musique au fil de la lecture... 
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Elise, une femme dans la quarantaine, a rompu avec le père de son fils, et cherche un nouveau départ. Dans cette optique, elle décide de quitter Paris et d'acheter une maison à la campagne, sans même la visiter au préalable. La maison, qui n'a pas été habitée depuis une trentaine d'années, se démarque par son état d'abandon, où les biens de l'ancien propriétaire jonchent encore les lieux. Avec l'aide de ses parents, Elise se lance dans le déblaiement de la maison.

Via les tableaux, les photographies et les lettres retrouvés, chacun plonge dans l'univers de l'inconnu qui a jadis résidé dans la maison. À travers leurs fantasmes, leur imagination et leurs propres expériences, chaque membre de la famille esquisse le portrait de cet homme mystérieux. Pour Elise, il représente un séducteur ; pour sa mère, un artiste ; son père le voit comme un aventurier, tandis qu'Antoine l'imagine en chasseur de fauves.

« L'homme Miroir » explore des réflexions sur la mort, les vestiges de notre passé, le passage du temps, ainsi que sur notre héritage laissé après notre disparition, matérialisé à travers nos objets et les souvenirs qu'ils renferment. Il aborde également les thèmes de la reconstruction après une rupture, du changement de vie, de la préservation, de la chasse, de l'existence, des regrets, des certitudes et de la famille.

À travers les pages, nous sommes transportés dans des réminiscences, le récit explorant les interprétations de ce que chacun suppose être l'histoire de l'ancien habitant. L'univers graphique se distingue par son originalité, regorgeant de détails avec des décors minutieusement décrits et des couleurs vibrantes. Une ambiance à la fois mystérieuse et empreinte de nostalgie enveloppe l'ensemble.

Nous avons adoré faire la découverte de cet album singulier, mener l'enquête, essayer de résoudre les mystères, se poser des questions et imaginer cette vie passée.
Lien : https://www.instagram.com/bd..
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Elise, quarantenaire, mère d'un petit garçon et séparée depuis peu vient d'acquérir une maison. Une maison qu'elle n'a jamais visitée mais à un prix dérisoire. La bâtisse est laissée à l'abandon depuis des dizaines d'années; En y pénétrant, les biens de l'ancien propriétaire hantent les pièces. Un bric à brac et des collections qu' Elise doit trier. Rejointe par ses parents pour l'aider chacun trouve des choses, et fantasme la vie de l'homme disparu. On prend autant de plaisir que les personnages à déambuler de pièce en pièce, à découvrir chaque objet.
Par le biais de ce désencombrement chacun va s'imaginer la vie de ce fantôme et c'est comme un miroir de leur âme et de leurs souvenirs qui s'y entremêlent. Les ramenant des années en arrière durant leur voyage, leurs études, leurs histoires d'amour. Un passage qui va les amener à la réflexion sur leur vie et sur leurs envies.
Il y a ces tableaux, sortis d'un autre âge qui les interrogent et qui résonnent en eux d'une certaine manière.
Le graphisme est ultra coloré, fourmillant de petits détails et qui ramène (moi en tout cas) des années en arrière.
Un roman graphique atypique avec des personnages touchants.
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critiques presse (2)
SudOuestPresse
12 avril 2024
Le dernier roman graphique de Simon Lamouret est une jolie prouesse. Ou quand le banal vide-maison sur les traces d'un propriétaire inconnu trahit les rêves de toute une famille.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
BDZoom
20 février 2024
Simon Lamouret prend un immense plaisir à montrer, à détailler les décors, à travaillant les couleurs jusqu’à l’obsession, jusqu’à la saturation qui oblige le lecteur à s’arrêter, à contempler et, ainsi à reconstruire le monde qu’il met en scène, travaillant notamment les rapports familiaux qu’entretiennent les parents, Élise et son fils et les états d’âme que ce séjour occasionne. Au total, plus de 230 planches et trois ans de travail pour l’auteur !
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Et toi mamie, c'est quand que tu vas aller au cimetière ?
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Une page blanche, voilà ce qu'il lui faut. Élise songe avec ironie à quel point un mort peut être encombrant, un disparu présent.
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- Dis donc, tu as mangé du lion, toi !
- C’est du lion ?
- Mais non, c’est une blague, Toinou !
- Ça se mange, le lion ?
- Ça se bouffe pas mais c’est pas ce qui empêche les hommes de les chasser.
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Avec les années, son jardin secret qui fut autrefois pareil à une jungle sauvage, s'est réduit à un petit carré de gazon impeccablement tondu.
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Je n’arrive pas à la boutonner mais sinon elle me va impec’. Non ?
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Videos de Simon Lamouret (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Simon Lamouret
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