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Critiques de Simone van der Vlugt (202)
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La fabrique

Achat d'impulsion- 29 juin 2022- Librairie Chantelivre- (Issy)



Lecture très plaisante, habitée de beaux personnages passionnants et attachants ! Déjà plus d'un mois que j'ai achevé ce roman...



Jaquette et 4e de couverture attractifs m'ont fait choisir ce livre de poche et pour la première fois cette auteure...

Je me suis retrouvée en compagnie de Lydia, à Amsterdam, à la fin du 19e siècle....Celle- ci, fille unique choyée, vient de perdre son père.

Elle range ses papiers et découvre avec stupéfaction qu'il avait un projet sur lequel il " planchait" activement: la création d'une fabrique de fromage, actionnée à la vapeur.



Et ce projet fou l'aide à surmonter son deuil et lui donne un élan gigantesque de poursuivre le rêve paternel ; qu'il devienne " réalité "!

L'époque ne lui permettant pas de mener seule ce projet , elle s'associe à un fermier très entreprenant, Huib, qui avait connaissance du projet du père et travaillait déjà avec lui...



Ils vont travailler ensemble, concrétiser cette vaste entreprise...tomber amoureux...mais rien ne sera simple, car la société de l'époque est très rigide quant à la place de chaque classe sociale...Pour eux deux, ils doivent dépasser et trouver un moyen de vivre leurs sentiments, alors qu'ils ne font pas partie du même monde !



Ils réussiront leur fabrique de fromage, d'avant-garde...auront une fille, Nora...



Toutefois les embûches seront encore bien nombreuses...avant que leur situation personnelle puisse être vécue sereinement...



Et leur fille unique, Nora participera par sa rébellion, au parcours de combattants de ses parents...

Ayant hérité de la forte personnalité de sa mère et de sa détermination , elle s'emploiera à trouver son propre chemin ...



Un roman facile à lire tout en montrant fort bien la place et les droits quasi- inexistants des femmes dans ce tout début du 20e siècle....ainsi que la rigidité des codes sociaux très figés.

Une page d'histoire sociale...



"Le Monde des livres" décrit fort bien le contenu et la forme : "Pour nous plonger dans la première révolution industrielle, Simone van der Vlugt marie les univers d'Émilie Zola et de Jane Austen.En résulte un roman historique plein de fraîcheur brossant le tableau d'une société foisonnante de vie, avec en son centre, déjà, la question essentielle des femmes ."
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La fabrique

un roman qui se lit vite, avec une écriture agréable et une histoire intéressante.

On y voit d'abord le développement d'une fabrique de fromages aux Pays-Bas, avec la vapeur, la mécanisation, les réflexions sur l'hygiène, mais aussi le système de classes sociales (remis en question par la guerre), le statut inférieur des femmes ...

Après une ellipse temporelle, la seconde partie du roman, la plus importante, évoque la Première Guerre mondiale qui bouleverse les personnages héros de ce roman. Les pages traitant des exactions allemandes, des combats, des soins d'urgence, des personnes déplacées sont poignantes et ont des accents très réalistes. C'est intéressant de voir le début de la Grande Guerre des points de vue néerlandais et surtout belge, car c'est un pan de la guerre moins traité dans les livres d'histoire français (résumé à: "le viol de la Belgique" et les exactions de Louvain, la peur de la cinquième colonne et les mains coupées-non évoquées ici-, et voilà)

Je regrette cependant le caractère prévisible d'une bonne partie de l'histoire, le début un peu laborieux dans l'écriture (plate) et la rupture assez nette dans l'écriture/le style avec le passage à la guerre ... et la fin, dont je pense qu'elle demande une suite (mais ce n'est pas officiellement évoqué sur l'ouvrage, pratique qui semble très à la mode et que je déplore).

Une mention positive pour le petit topo final sur le cadre réel historique du roman, dont une partie est un peu discutable, mais les biographies des personnages moins connus sont pertinentes. La bibliographie finale proposée comblera (peut-être mais exclusivement) ceux qui lisent le néerlandais

En bref : une lecture intéressante, agréable et plutôt instructive, mais la comparaison avec Zola et Austen en 4° de couverture me semble quand même exagérée !!!
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La fabrique

Deux grandes parties dans ce livre, la première en 1892 où en effet il agit de la création d’une fabrique de fromage par une jeune femme orpheline riche bourgeoise hollandaise.La deuxième partie , la plus volumineuse démarre en 1913 nous vivons la guerre en Belgique et en hollande pays neutres au début du conflit mais qui vont évoluer différemment du fait de leur situation géographique . Autrement dit , il y a une légère tromperie sur le titre car les sujets principaux sont bien les relations amoureuses entre personnes de milieux différents et leurs impacts ; et la guerre . De plus la soit disant difficulté pour une femme à devenir cheffe d’entreprise n’est pas clairement décrite car cela se passe plutôt bien des points de vue économique et familial. Enfin l’écriture est assez sobre pour ne pas dire plate ou gnangnan . C’est quand même intéressant et sympa à lire .
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Neige rouge

J avais adore Bleu de Delft, cet ouvrage est au-dessus selon moi. Nous passons d une ville a une autre, embarque dans ce voyage contraint. Les personnages nous sont proches, et nous vibrons avec eux, avons peur pour eux et restons avec eux. Cette lecture ma enormement marque.
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Bleu de Delft

Ce livre est un coup de coeur. Il n'a pas été sans me rappeler La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier. Nous voici propulsés au dix-septième siècle en plein coeur de la campagne hollandaise. Nous suivons Catrijn qui vit près de sa famille mais qui va tenter sa chance à Amsterdam après la mort mystérieuse de son mari. Elle trouve un emploi d'intendante mais au bout d'un an elle se voit contrainte de se réfugier à Delft. (Je ne veux pas trop en dire pour ne pas déflorer le roman). Là son talent de peintre va pouvoir s'épanouir dans les célèbres faïenceries de la ville et on va assister à la création du fameux bleu de Delft. La vie de Catrijn va être tumultueuse. Elle va faire face à l'explosion de la poudrière de Delft qui fera de nombreux morts et blessés, elle connaîtra l'épidémie de peste, elle rencontrera l'amour, bref sa vie sera une longue suite d'aventures. C'est une héroïne forte et valeureuse. Ce qui rend le roman vivant c'est que c'est elle qui raconte au lecteur sa vie pleine de surprises et d'imprévus. Simone van der Vlugt a su nous brosser un tableau de l'époque très fouillé et c'est comme si nous y étions. Bref si vous aimez l'histoire, la peinture, et les héroïnes courageuses, ce roman est fait pour vous.
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Neige rouge

Je cherchais un livre sur l'Inquisition sauf que je m'attendais plus a l'Inquisition des sorcières plutôt que celle ci ( ou peut être qu'elles sont liées mais pas dans le livre, du moins)

J'ai aimé le côté historique surtout que ça se passe pas loin de chez nous et que finalement c'était une partie de l'histoire que je connaissais peu. En effet, Guillaume d'Orange ne m'était pas inconnu mais si on me demandait d'expliquer qui il avait été j'aurais bien été incapable de répondre...

A côté de ça, j'ai apprécié mais sans plus. j'ai malgré tout trouvé ce livre assez long, pas des plus passionnants.

Bref, contente d'avoir pu en apprendre plus mais c'est tout .
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La maîtresse du peintre

Après Bleu de Delft, je poursuis ma lecture des oeuvres de Simone van der Vlugt avec La maitresse du peintre. Une histoire magistralement construite autour d’une femme forte et attachante, qui souffre d’une image terriblement négative, construite par les biographes de Rembrandt.



J’aime beaucoup les romans qui ont pour cadre la Hollande au XVIIè siècle et qui éclairent l’art ou les peintres de cette époque où les Pays-Bas connaissaient leur âge d’or. Et ici, l’objectif est tout autant atteint que lors de ma lecture de La jeune fille et la perle.



S’appuyant sur des documents historiques et des sources sérieuses, l’autrice redonne voix à Geertje Dircx, injustement désignée par l’histoire comme une profiteuse et une déséquilibrée.



A l’encontre de l’image répandue d’un artiste visionnaire et intouchable, Simone van der Vlugt dresse de Rembrandt le portrait d’un homme sombre et manipulateur. J’ai beaucoup aimé ce roman addictif et puissant qui redonne sa place à une femme réduite au silence car jugée trop gênante.



Le récit est très bien documenté et Simone van der Vlugt nous immisce dans l’intimité de Rembrandt et de sa maîtresse Geertje. Le roman est vraiment très prenant et intéressant, une fois commencé j’ai eu beaucoup de mal à le poser tant j’ai été prise par l’histoire.



Avant de débuter ce roman, je ne savais rien de la vie de Rembrandt et je ne soupçonnais pas l’existence de Geertje Dircx et j’ai vraiment aimé découvrir cette femme et la face sombre de Rembrandt. Je me suis prise d’affection pour Geertje qui a accepté de n’être que la concubine du peintre à une époque où c’était interdit par les autorités et qui va se retrouver, de fait, au ban de la société et de sa famille, par amour.



Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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La fabrique

Simone Van Der Vlugt aime revisiter les Pays-Bas des siècles passés à travers des destins de femmes aux prises avec une société patriarcale qui limite fortement leurs choix de vie. Dans La maîtresse du peintre, l’autrice s’intéressait à la nourrice et maîtresse de Rembrandt, offrant une belle reconstitution de la ville d’Amsterdam au XVIIe siècle. Avec La fabrique, elle évoque la difficulté pour les femmes de la bourgeoisie de s’épanouir hors de la sphère privée à la fin du XIXe siècle ainsi que les bouleversements sociétaux causés pars la Première guerre mondiale.



Si le style de Simone Van Der Vlugt n’a rien de remarquable, son sens de l’intrigue et le rythme de la narration font de ses romans des lectures très agréables. Les personnages de Lydia et de Huib sont tous deux attachants, les chapitres alternant régulièrement les points de vue.



Chronique complète sur le site du Suricate :
Lien : https://www.lesuricate.org/l..
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La fabrique

Plutôt déçue par ce livre, je m'attendais à lire un roman traitant de la difficulté pour une femme d'ouvrir sa propre usine au XIXe aux Pays-Bas, mais il se révèle qu'une grande partie du roman traite de la 1ère Guerre Mondiale. Quoique parfois un peu mièvre, le roman traite de manière intéressante cette phase de l'Histoire telle que vécue en Belgique et aux Pays-Bas depuis l'arrière, et l'on y apprend également quelques éléments sur l'essor du féminisme au début du XXe en Europe.
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La fabrique

Roman extrêmement intéressant, tant du point de vue historique que de l'écriture très immersive.

J'ai eu un peu de mal à m'y plonger dans les premiers chapitres, mais avec un peu de persévérance vous découvrirez un grand roman.

La place des femmes y est bien sûr un thème important.Ce qu'elles ont le DROIT de faire ou non sans l'accord d'un homme en ce début de XXe siècle,les professions autorisées, le droit de penser...toutes ces choses que nous, femmes de notre époque tenons pour acquis ne l'a pas toujours été.

Les aventures des femmes courageuses de ce roman m'a aidé à relativiser et à envisager notre époque avec une lueur d'espoir.

Ne jamais oublier que d'autres que nous n'ont pas eu la chance que nous avons et se sont battues pour que les mentalités évoluent.Il faut parfois du temps, mais on y arrive 😉
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La maîtresse du peintre

loin d'être de la grande littérature, l'auteur mène de manière intéressante cette "petite" histoire dans la grande. Qui pourrait imaginer une telle bassesse de la part de Rembrandt envers sa compagne de huit années. Au travers de cette sordide histoire, l'auteur nous décrit les moeurs de l'époque, époque où la femme pèse bien peu, et où sa destinée est plus que précaire. Puissance de la religion, de la communauté bien pensante, du patriarcat. A méditer par nous boomers qui avons bénéficié de la libération des moeurs (avec ses bienfaits et ses excès) et qui nous trouvons témoins du retour des contraintes de communautés religieuses.

Je précise pour éviter tout amalgame ou récupération: mon propos est signé d'un agnostique, non encarté.
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La fabrique

Amsterdam, 1892. Lydia n’espère rien lorsqu’elle se plonge dans les affaires de son père tout juste décédé. Mais la découverte d’un carnet la laisse songeuse : au fil des pages, elle comprend qu’il projetait la création d’une fabrique de fromage moderne, actionnée à la vapeur. Contre toute attente, elle se promet de réaliser ce projet un peu fou. L’époque interdisant à une femme seule de mener une telle entreprise, Lydia trouve de l’aide auprès d’un fermier de la région, Huib. À eux deux, et malgré leurs origines sociales différentes, ils comptent bien construire la plus grande fabrique de fromage de la région, et peut-être trouver en chemin plus que le succès…

Anvers, 1914. Nora, fille unique de Lydia, a trouvé refuge en Belgique, dans les bras de son jeune époux. Un départ précipité qui prend toutes les apparences d’une fuite, tandis qu’elle cherche du réconfort loin des siens. Réussira-t-elle à assouvir cette nouvelle soif de liberté, alors que la Première Guerre mondiale frappe aux portes de son pays d’adoption ?

Un roman qui nous transporte dans une autre époque nous faisant vivre des moments d'Histoire.
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Bleu de Delft

Au 17ème , le commerce avec l’extrême orient apporte de nouveaux objets inconnus et des techniques nouvelles. Mais les secrets de fabrication restent bien cachés, notamment les vases de porcelaine bleue. C’est en cherchant à les imiter que le bleu de Delft va être trouvé



Catrijn quitte sa campagne après le décès de son mari, elle est jeune , pauvre, mais elle a un certain talent pour le dessin et la peinture. Le hasard va la mener dans différentes maisons où elle travaillera mais surtout perfectionnera sa peinture !

Elle se retrouvera à Delft où elle connaîtra un succès certain et l ‘amour ! Mais au fait de quoi est mort son mari ? Qui est ce serviteur qui la suit !!!

La peste n’épargnera personne



Une belle romance sur un fonds historique, des détails sur l’artisanat et la condition des femmes !

Toujours intéressant et plaisant les livres de cette autrice

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La maîtresse du peintre

J'avais beaucoup d'attentes quant à cette lecture, ayant encore en tête des romans comme la jeune fille à la perle, la demande, ou encore né d'aucune femme, j'ai malheureusement été un peu déçue. Cette histoire vraie aborde la relation de Rembrandt et sa servante et le scandale qui en suivit. Malgré l'attachement que nous développons rapidement pour l'héroïne, j'ai trouvé le roman assez sombre et poussif. J'ai appris des choses sur cette période ainsi que sur le peintre, cependant, l'histoire manquait de rebondissements et j'aurais aimé que les thème de l'art ou des mœurs de l'époque soient plus développés. Ce roman s'inscrit cependant dans l'ère #metoo et comme pour Picasso, il est bon de voir aujourd'hui quelques grands hommes du passé présenté sous leur vrai jour.

Un roman qui se lit bien, qui n'est pas dénué d'intérêt, mais qui ne semble pas à la hauteur du premier roman de l'autrice.
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La mémoire assassine

Dans le domaine des thrillers, on peut accepter l'idée que le style de l'écriture puisse être minimale, une écriture "parlé du tous les jours".

Mais faut-il alors que le livre tienne ses promesses s'agissant de la tension, de l'énigme, de donner l'envie de "tourner les pages"... mais...

Quand le plan d'un livre est trop visible, c'est que le livre n'est pas bon. Et l'absence alors de style dans l'écriture devient criante. Les ficelles en deviennent grossières, les fausses pistes ne sont rien d'autre que des fausses pistes. Il n'y a qu'à piocher dans une liste limitée de coupables possibles pour aller jusqu'à une fin qui laisse de marbre.

Cela donne un roman fainéant, sans surprise et sans imagination.

Alors laissons place à l'imagination du lecteur, du coup de file de l'éditeur à sa romancière :

- Dis, tu pourrais pas me pondre un thriller ? Ca marche super bien ça.

- Mais je n'ai jamais fait ça. Mon truc, ce sont les romans pour enfants...

- Pas grave : tu fais ton plan simpliste à partir d'un meurtre d'enfant (les lecteurs en raffolent), tu crées 3 ou 4 coupables possibles, bien caricaturaux, tu mixes ça avec la vie sentimentale de l'héroïne (elle doit être mal dans sa peau, rabaissée par les autres et par elle-même, et au final c'est elle qui lève le beau gosse de l'entreprise) Bon, le prince charmant pourrait être finalement un vrai narcissique violent, qui la tabasse en fait non pas parce que c'est un malade mais pour l'aider à se souvenir de son passé (u genre "je te frappe mais c'est pour ton bien, tu vois le truc ?) et voilà : l'affaire est dans le sac.

- Mais c'est complètement con !

- T'inquiète : c'est ce que réclame les bonnes femmes : du sentimental et de la mort d'enfant : ça va cartonner.
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Bleu de Delft

Un court récit sympathique qui met à l’honneur un artisanat très important pour les Néerlandais du XVIIe siècle à travers le récit fictif d’une jeune femme passionnée de peinture.



C’est dans un récit bien rythmé que nous suivons Catrijn, jeune femme tout juste veuve, qui décide de partir de son village natal. J’ai trouvé que son histoire était très intéressante puisqu’elle permet de découvrir à travers son périple une partie de la vie de l’époque ainsi que la faïencerie, industrie qui prend alors un véritable essor. Mais, en même temps, ces multiples rebondissements (dont la romance), se déroulant sur une courte période de la vie de la jeune femme, enlèvent à mon sens, un peu de crédibilité au récit.

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Bleu de Delft

Voilà une agréable lecture, qui m’a sortie de ma zone de confort ! Je n’avais pas vraiment d’attentes particulières vis-à-vis ce roman, il était sur ma liste depuis quelques années déjà et je l’ai devancé dans le cadre du CHALLENGE PLUMES FÉMININES. Eh bien, j’ai été agréablement surprise ! On quitte ici les grands espaces sauvages et nous nous envolons plutôt vers les Pays-Bas, en 1654, et la peinture est au coeur de ce roman !



Catrijn, jeune veuve sans enfants, rêve depuis longtemps d’être artiste. Mais habiter un tout petit village de ferme ne correspond pas à ce qu’elle attend de la vie. Elle décide donc de quitter De Rijp pour Amsterdam, où elle cherchera un travail qui lui permettra d’être plus autonome. Au fil des rencontres, elle deviendra intendante pour une famille fortunée. La maîtresse de maison, peu douée en peinture, permettra à Catrijn d’exercer aussi son propre talent et l’époux de la dame verra à quel point celle-ci est talentueuse. Il la réfèrera donc à son frère aîné Evert, celui-ci habitant à Delft. Catrijn pense qu’elle s’en va faire la bonne chez lui – car telle est la place d’une femme célibataire à l’époque – mais pas tout à fait ! À son plus grand étonnement, son expérience sera plutôt mise à profit dans la plus grande faïencerie du pays ! Nous apprendrons de quelle manière les porcelaines blanches toutes peintes d’un bleu unique deviendront légendaires dans ce coin du monde. La confection, les méthodes de cuisson, de séchage, de trempage, de décoration, etc. Catrijn y développera son art et ses motifs compliqués feront bien vite fureur…À travers quelques complications, sa vie prendra quand même enfin le tournant qu’elle a toujours souhaité. Dans son périple, Catrijn y rencontrera même Rembrandt et Vermeer ! Et puis bien d’autres personnages qui ont bel et bien existé.



Il était fascinant de lire sur ce sujet que je ne connaissais pas du tout ! Nous sommes bien loin dans le temps et j’ai aimé voir à travers les mots le décor de ce petit coin d’Europe. Les canaux, la bière, les habits de l’époque, la terminologie particulière concernant l’art et l’architecture, l’ambiance Hollandaise…À mesure que je lisais, je suis allée consulter certains événements pour me rendre compte qu’ils ont eu lieu aux bonnes dates et impliquant les mêmes noms, comme par exemple l’explosion de la poudrière de Delft, laquelle a rasée pratiquement la moitié de la ville. La peste a également emporté tellement de monde, on y est les deux pieds dedans. C’est effroyable de lire les ravages que cette maladie a causé.



« Mes grands-parents et mes parents ont traversé de graves épidémies, et tout le monde connaît quelqu’un qui en est mort. On la présente comme une atrocité. Les gens qui attrapent la peste pneumonique sont immédiatement condamnés; d’abord pris de fortes fièvres, ils toussent, crachent du sang et du pus, suffoquent, puis perdent connaissance et meurent. La peste bubonique offre un peu plus de chances de survie, mais vous fait traverser l’enfer. Les frissons, puis la fièvre sont les premiers signes de la maladie. Ensuite, des pustules apparaissent partout sur le corps. Elles grossissent et noircissent avant de se transformer en ulcères purulents. La première phase aigüe de la maladie peut durer une dizaine de jours et seuls quelques rares malades survivent à cette période. Elle disparaît ensuite quelques jours, souvent pour mieux revenir dans un assaut encore plus violent, qui tue alors tous les malades, sans exception. »



J’ai trouvé que parfois nous survolions un peu trop les chapitres, ce qui laissait une impression de « facilité » dans l’histoire et j’aurais aimé que tout soit un peu plus creusé en détails pour pleinement apprécier l’ensemble car il y a beaucoup d’éléments traités. D’habitude, les histoires trop longues peuvent être lassantes mais pour une fois, je pense que celle-ci aurait pu l’être et ça l’aurait rendue encore plus intéressante. Au lieu d’y en avoir trop, il en manque un peu au contraire…



Si vous avez envie d’une lecture plaisante, légère, celle-ci fait bien le boulot. On ne se creuse pas trop la tête et on s’instruit sur des personnages et des événements qui ont existé pour de vrai. Une bien belle découverte que cette auteure pour moi et il est sûr que je lirai son autre roman « La Fabrique ».



CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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La fabrique

Troisième roman que je lis de cette autrice et c'est toujours avec un grand plaisir.

Dans celui-ci, nous suivons Lydia qui décide de créer sa propre fabrique de fromage. Mais à Amsterdam en 1892, le statut d'entrepreneuse n'existe pas aussi elle s'associe avec un fermier et voisin.

Une histoire d'amour compliquée se noue entre eux, histoire qui donnera naissance à une petite fille, Nora.

Et c'est justement dans la deuxième partie du roman que nous suivons Nora. Une jeune fille au caractère bien trempé. Cependant pour fuir une vérité trop dure à accepter, elle se marie et va vivre en Belgique.

C'est dans ce pays qu'elle connaitra les premiers affres liés à la première guerre mondiale.

Comme dans tous les romans de Simone Van Der Vlugt, la place de la femme à toujours une place très particulière et le récit est toujours très bien documenté.

A noter la couverture qui est magnifique.
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La maîtresse du peintre

Forte de ma lecture de Bleu de Delft, j’ai débuté ce livre très confiante. Et je ne suis pas déçue du tout. Nous suivons une jeune femme, Geertje Dircx, qui, lasse de vider des poissons dans sa ville natale, décide de se rendre dans la grande ville pour se trouver du travail dans une auberge. Mais le destin lui réserve un autre sort : après des années de service au sein d’une famille comme gouvernante, elle se fait embauchée par Rembrandt pour vieller sur sa femme et son fils. Saskia, femme de Rembrandt, est gravement malade, et finira par trépasser. Geertje reste auprès du peintre, et une histoire d’amour naîtra. Mais au plus grand malheur de Geertje, puisque Rembrandt ne peut se remarier ; le testament de Saskia stipule que pour continuer à jouir de sa fortune, le peintre doit rester seul. Geertje décide de rester, et vivra comme pècheresse ; une relation hors des liens sacrés du mariage n’est pas bien vu. Elle sera même reniée par sa famille. Mais l’amour n’est pas éternel et le peintre tombera amoureux d’une autre. Geertje voit sa vie encore plus brisée, et une lente descente aux Enfers commence pour elle. Une histoire vraie ; elle en devient encore plus déchirante. Encore une fois complétement sous le charme de l’autrice. Faut dire que mon avis est biaisé, puisque je suis une fan de peinture et que je trouve l’œuvre de Rembrandt spectaculaire. J’ai tout adoré de cette lecture, qui fut passionnante. A la limite du coup de cœur.
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La maîtresse du peintre

Courte critique pour vous parler de ce roman se déroulant au XVIIe siècle en Hollande.



Simone van der Vlugt y retrace la vie de Geertje Dircx qui a été la maîtresse du peintre Rembrandt. Mais ce n'est pas seulement le portrait d'une concubine qui est peint, c'est aussi et surtout le cheminement d'une femme qui rêvait juste de liberté et d'amour qui s'est retrouvée condamnée à être enfermer douze ans parce que son existence était devenue dérangeante.



Alors qu'elle avait à peine 30 ans et qu'elle était jeune veuve Geertje est embauchée par Rembrandt pour devenir la nourrice de son fils Titus. Saskia, la femme du peintre est malade, mourante, elle ne peut remplir ce rôle. Quand elle finit par mourir, Geertje reste et la relation qu'elle partage avec son employeur prend alors une toute autre tournure. Jusqu'à ce que...



L'autrice a fait un merveilleux travail de recherches pour tenter de rétablir une image ternie par un homme influent et connu de son époque. Derrière le talent et le génie de son coup de pinceau, on découvre le caractère du maître qui est loin d'être admirable. Le nom de Geertje s'ajoute à la liste des femmes dont la réputation et la vie ont été bafouées injustement par un homme.

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