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Critiques de Simone van der Vlugt (202)
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Neige rouge

J'avais acheté ce roman en même temps que "Bleu de Delft" du même auteur et j'avoue que j'ai préféré celui-ci car il est beaucoup plus documenté sur le plan historique et surtout moins mièvre et prévisible.

L'histoire se déroule au XVI ème siècle aux Pays-Bas et retrace les conflits opposant ce pays à l'Espagne. On retrouve des personnages historiques comme Guillaume d'Orange et les rois de cette époque et on suit l'histoire d'une famille de drapiers de Leyde sur plusieurs décennies.

L'aspect religieux est également très développé avec la réforme protestante de Martin Luther. C'est ainsi que l'héroïne Liedeweij va se brouiller définitivement avec son père car elle épouse un protestant.

Le roman est très équilibré entre événements historiques et fiction, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas.

Cela se lit plutôt facilement.

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La maîtresse du peintre

On sait peu de choses de Geertje Dircx. Ce que l’on en sait a, selon l’auteure, été biaisé par l’Histoire.

Un roman, mais pas que ! Une histoire pour laquelle Simone Van der Vlugt a fait des recherches qui l’ont menée à réhabiliter cette femme, victime de ce grand peintre qu’était Rembrandt et du machisme de l’époque. J’ai adoré retrouver cette ambiance des Pays-Bas du 17è siècle et ai été touchée par cette histoire passionnante.
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La maîtresse du peintre

Simone van des Vlugt est une auteure néerlandaise que j'apprécie beaucoup. Elle nous livre au fil de ses livres un tableau saisissant de la Hollande du 16ème et 17ème siècle. J'avais déjà lu ses deux autres livres traduits en fançais "Bleu de Delft" et "Neige rouge" dont j'ai parlé récemment.



Son livre "La maîtresse du peintre" paru récemment en édition 10/18 nous emmène dans la Hollande de Rembrandt. L'auteure nous livre un portrait étonnant du peintre, loin de l'image académique que l'on peut avoir.

Du côté sentimental, ce grand peintre présente un visage inattendu et le livre vise à réhabiliter Geertje Dircx, ancienne servante devenue la maîtresse de Rembrandt après la mort de sa première épouse Saskia. Geertje sera aussi la nourrice du fils du peintre.



Quel sort étonnant va connaître Geertje!! Elle va vivre en concubinage avec le peintre qui jouissait déjà d'une grande réputation et à cette époque le concubinage était particulièrement mal vu, ce qui vaudra à Geertje d'être rejetée par sa famille. Elle va même porter les bijoux de la défunte épouse et se contente de vivre cette vie de "femme officielle de..".



Mais tout tombe par terre quand Geertje recrute comme servante la ravissante Hendrickje, bien plus jeune qu'elle...



Rembrandt va souhaiter le départ de Geertje et c'est là que les ennuis commencent.. De sombres négociations vont commencer..



On ne peut pas dire que le grand Rembrandt sorte grandi de cette histoire néanmoins ce livre est passionnant car il regorge de détails historiques et de détails sur la vie quotidienne de cette époque et sur le droit de la famille de l'époque.

Décidément cette auteure néerlandaise est captivante, à recommander à tous ceux et celles qui aiment les romans historiques ou qui s'intéressent à l'histoire des Pays-Bas et du nord de la France....

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Neige rouge

Je ne suis pas une grande lectrice des romans historiques mais celui-ci vaut vraiment le détour. Je connaissais déjà l'auteure néerlandaise Simone van der Vlugt dont j'avais beaucoup aimé le livre "Bleu de Delft".



Ici l'auteure nous entraîne dans les Pays-Bas du 16 ème siècle. Guillaume de Nassau-Orange est en passe de devenir stadhouder de Hollande et de Zélande. Le soulèvement gronde contre les troupes d'occupation espagnoles de Philippe II, soulèvement qui prendra le nom de "guerre de Quatre-Vingts Ans" dont la période s'étend de 1568 à 1648.



Des facteurs religieux viennent aussi compliquer la donne: c'est ainsi que l'héroïne, Lideweij, issue d'une famille catholique, va être rejetée par son père lorsqu'elle lui annonce son intention d'épouser le jeune docteur protestant Andries Griffioen, dont les compétences vont le mener jusqu'à la cour de Guillaume d'Orange qui va devenir le chef de file de l'opposition protestante.



Au travers de cette saga familiale, c'est tout un pan de l'histoire des Pays-Bas (et du Nord de la France, alors rattaché à la zone occupée par les troupes espagnoles) qui se déroule sous nos yeux.

On y voit ainsi les exactions du tristement célèbre duc d'Albe et de son fils Fadrique. On découvre les alliances de l'époque, notamment les nobles allemands qui vont soutenir Guillaume d'Orange.

Exécutions de masse, sièges, inquisition, cette guerre va être particulièrement éprouvante et marquera l'Histoire, sans compter les épidémies de peste qui circulent encore à l'époque...

Les personnages sont très attachants et Lidewej et sa fille Isabella sont des beaux exemples de femmes courageuses qui résistent à l'adversité.

Vraiment j'ai trouvé ce livre passionnant et très bien écrit.
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La maîtresse du peintre

J'ai découvert l'histoire méconnue de Geertje Dircx, maîtresse de Rembrandt, restée dans l'ombre jusqu'au milieu du XXème siècle.

Si la femme de Rembrandt, Saskia, décédée très jeune est bien plus connue, celle de Hendrickje, sa seconde maîtresse l'est tout autant, contrairement à Geertje.



L'auteur a fourni un travail de recherches conséquent pour obtenir des renseignements sur cette jeune femme issue d'une famille pauvre.

Jeune femme, elle s'est éprise d'un marin qui a perdu la vie lors d'un voyage en mer. Veuve, elle décide de ne pas se laisser aller et cherche un travail pour vivre dignement.

L'artiste se montre très affecté par l'état de sa femme et veille à son chevet pendant des heures et des nuits entières, jusqu'à la fin.

Pendant ce temps, Geertje prend en charge Titus, leur fils. A la mort de Saskia, Rembrandt lui demande de rester pour Titus.



Au fil du temps, Geertje se rapproche de Rembrandt, non sans l'avoir provoqué, et l'inévitable arrive. Le peintre s'éprend de Geertje à tel point qu'il lui confie une partie des précieux bijoux de Saskia. Malgré cette preuve d'amour et d'attachement, aucun acte légal ne viendra sceller leur union, ni mariage, ni acte notarié.

Leur liaison, au cœur d'Amsterdam du milieu du XVIIème siècle, est illégitime et les rumeurs circulent au cœur de la ville, jusqu'aux villages alentours, tant la renommée de l'artiste est diffuse.

Ainsi, la famille de Geertje, son frère et sa mère, ont eu écho de cette aventure non légitime et n'approuve pas cette liaison.

Geertje accepte leur décision non sans difficulté mais elle poursuit son chemin et continue de partager sa vie avec Rembrandt et son fils, TItus. Ils vivent en harmonie et plutôt paisiblement malgré les difficultés financières, Rembrandt refusant de se soumettre à certaines commandes qu'il ne juge pas dignes de son travail.



Jusqu'au jour où ils emploient une nouvelle gouvernante, Hendrijcke, dont Rembrandt re reste pas indifférent à son charme.

Très vite, un nouveau couple se forme et l'artiste demande à Geertje de quitter le domicile, moyennant une rente annuelle ainsi que la rédaction d'un testament, attestant de la restitution des bijoux à Titus.

Mais Geertje, devenue la risée de tous en raison de sa liaison illégitime, exige une rente plus importante afin de pouvoir vivre dignement.

Rembrandt ne parvenant pas à satisfaire les exigences de Geertje la fait arrêter, avec la complicité de son frère, Pierre, à qui il a fait du chantage pour qu'il témoigne contre sa soeur.

Geertje se retrouve emprisonnée pendant de nombreuses années avant de pouvoir être libérée après un long combat et des démarches administratives compliquées.



Une histoire qui réhabilite la figure de Geertje, oubliée de l'histoire, mais largement romancée par l'auteur. Si des recherches documentaires ont été réalisées, il n'en est ressorti que des documents officiels (actes notariés par exemple) et aucun ne mentionne la nature des relations entre l'artiste et Geertje. L'autrice a effectué son travail de romancière en apportant la touche de fiction dans cette histoire dans l'Histoire, et c'est plutôt une belle réussite.
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La maîtresse du peintre

Geertje Dircx n’est sans doute pas née sous la meilleure étoile possible, même si une partie de sa vie a malgré tout été heureuse et confortable. Pourtant, Simone van der Vlugt nous dévoile ici la relation ambiguë qu’elle a eu avec Rembrandt et la façon bien peu glorieuse qu’à eu l’artiste pour s’en débarrasser. Car s’en débarrasser est bien l’expression qui convient. En 1650, lorsque s’ouvre le roman, Geertje est arrêtée par la maréchaussée et emmenée de force dans une maison de correction dans laquelle elle passera douze très longues années. Que s’est-il donc passé pour en arriver là ?



Issue d’un milieu très modeste, la jeune femme travaille à Édam au marché aux poissons, puis part à la ville pour se proposer comme servante dans une auberge à Hoorn. Elle y rencontre Abraham, un marin qui souhaite rapidement l’épouser. Hélas, la jeune femmes devient veuve très jeune et ses espoirs de vie meilleure s’envolent avec le décès prématuré de son époux. La voilà ensuite entrée au service d’une famille aisée de sa ville pour s’occuper de leurs enfants. Elle entre ensuite au service de Rembrandt, pour aider son épouse, puis devient gouvernante de son fils Titus au décès de Saskia.



Une relation d’abord ambiguë, puis amoureuse s’instaure alors entre l’artiste et la jeune femme. Mais dans la Hollande puritaine de l’époque, il est impossible de vivre une relation amoureuse hors mariage. De promesses en mensonges, Rembrandt se lassera vite de celle qu’il ne pourra dans tous les cas jamais épouser.



Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/07/06/la-maitresse-du-peintre-simone-van-der-vlugt/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Bleu de Delft

Très déçue par ce roman. La couverture et le résumé étaient très attrayants et faisaient penser à "la jeune fille à la perle" mais on en est loin. C'est tellement moins subtile.

L'action se situe en Hollande au XVII ème siècle, Catrijn est une jeune fermière mariée à Govert, un homme brutal qui la bat. Lorsqu'il meurt, dans des circonstances douteuses, Catrijn décide que sa vraie vie peut commencer et quitte son petit village pour se rendre à Amsterdam. Elle sera d'abord intendante dans une maison bourgeoise. Ayant une grande passion pour la peinture sur objets, elle ira ensuite à Delft où elle travaillera dans une faïencerie.

J'ai aimé l'ambiance, la description des peintres de cette époque, de la vie dans ces villes de commerce, la description de l'épidémie de peste. Mais, je ne me suis pas attachée à cette héroïne très arriviste qui se sert un peu des hommes pour arriver à ses fins.

Un roman qui se lit bien mais sera aussi vite oublié.

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Bleu de Delft

De Rijp, XVIIème siècle. Catrijn vient de perdre son mari après seulement quelques mois de mariage. Elle décide de vendre sa ferme pour aller vivre en ville. Elle est d’abord engagée comme intendante chez Adriaen et Brigitta Van Nulandt à Amsterdam. Adriaen est l’un des dirigeants de la Compagnie des Indes Orientales tandis que Brigitta peint des natures mortes, une activité qui justement passionne Catrijn. Mais le passé ressurgit en la personne de Jacob, un ancien valet de ferme de Catrijn et de son mari, aux intentions ambiguës. Catrijn doit une nouvelle fois partir : direction Delft, où une place l’attend à la faïencerie...







Bleu de Delft



Ce fut un grand plaisir de renouer avec les romans historiques, un genre que j’ai un peu délaissé ces derniers temps alors que j’adore me plonger dans l’atmosphère des siècles passés, en particulier dans les récits intimistes. D’ailleurs, l’usage du présent rend tout proche de nous le XVIIème siècle. Le lecteur découvre en même temps que Catrijn les événements tandis que des bribes de son passé commencent à expliquer son besoin de quitter la campagne.



Les pages se tournent toutes seules car l’écriture est à la fois fluide et ponctuée d’ellipses ; pas de longues descriptions, ce qui m’a parfois frustrée car j’adore connaître avec précision le lieu de l’action ou bien l’apparence des personnages, mais des notations descriptives subtilement dosées qui aident à se projeter dans l’univers du roman sans surcharger le récit.



En à peine un an et demi, les actions s’enchaînent dans la vie de Catrijn sans aucun temps mort. Sans trop en dire, on côtoie des personnages historiques célèbres comme Rembrandt ou Vermeer ou au renom plus discret comme Quirijn et Engeltje van Cleynhoven, couple de faïenciers de Delft. Le contexte historique est très riche avec l’engouement de la population pour les motifs exotiques inspirés de la porcelaine chinoise ou encore l’explosion de la poudrière de Delft, un événement réel qui change la vie de l’héroïne de fiction.



Si au départ j’ai trouvé que l’art était trop peu présent, j’ai finalement savouré plusieurs passages évoquant précisémentt les techniques de décoration de la faïence de Delft. « La céramique brute est d’abord placée dans un bain de glaçure à base d’étain. Après séchage, nous la peignons à l’oxyde de cobalt. Pour garantir un vernissage parfait, nous ajoutons une glaçure au plomb. Puis intervient une seconde cuisson, déterminante pour le résultat final. » (p. 190)



Et surtout, je me suis promenée avec plaisir dans les rues de Delft, une ville que j’ai eu la chance de visiter en famille il y a quelques années. Voir les photos sur mon blog :)
Lien : http://northanger.canalblog...
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La maîtresse du peintre

Une bien intéressante manière de découvrir quel homme cache le peintre, la condition des femmes dans cette société, le quotidien aux Pays bas à cette époque, l'emprise religieuse et morale... Un récit bien mené bien écrit et grâce auquel j'ai beaucoup appris.
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Bleu de Delft

Veuve depuis peu, la jeune Catrijn décide de quitter son village, fuyant les rumeurs malveillantes pour Amsterdam. Durant le voyage elle rencontre Mattias. S’ensuit une relation passionnelle.

Arrivé à Amsterdam, elle y devient intendante chez les van Nulandt où elle se lie avec la maîtresse de maison, passionnée de peinture. Mais très vite, les ennuis reprennent et la jeune femme part pour Delft où elle se fait engager comme peintre décoratrice pour le frère aîné des van Nulandt. Elle y montre un certain talent et permet à la faïencerie de celui-ci de retrouver un nouvel élan et de se développer. Mattias la rejoint… pour lui annoncer qu’il part jusqu’en Chine. Catrijn doit de nouveau repartir de zéro dans cette ville de Delft. Mais très vite, elle fait connaissance avec de nombreuses personnes bienveillantes, dont un certain Johannes Vermeer.

L’histoire est bien menée, le rythme enlevé et la jeune femme est touchante dans sa difficulté à se faire une place dans la société hollandaise du XVIIe siècle.

Alors pourquoi cette petite déception en lisant ce livre ? Tout d’abord, difficile de ne pas faire la comparaison avec le roman de Tracy Chevalier ou même Miniaturiste de Jessie Burton.

Et puis les personnages ont parfois des comportements un peu trop contemporains dans les Pays-Bas protestants de l’époque. À l’exemple (parmi d’autres) du patron de la faïencerie qui n’hésitera pas à payer son employée au même prix que les hommes, une fois fait ses preuves. Très bonne initiative de sa part, mais peu crédible pour l’époque ! À voir si ses autres romans sont du même tonneau.
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La fabrique

Elle confirme, elle a du talent ! J'ai acheté ses premiers livres parce qu'ils se déroulaient dans un milieu proche de l'art aux Pays-bas. Là, je dois avouer, l'évocation du fromage m'a fait hésiter. J'ai eu raison de ne pas en tenir compte, car même en évoquant une période plus proche et un milieu à priori plus commun, elle nous entraine à son habitude dans un bel univers romanesque, mais surtout elle parle merveilleusement bien de la condition des femmes et de leur trop lente émancipation. Elle le fait avec pudeur en rentrant avec les mots justes dans le détail ce qui rend le propos passionnant. Bravo Madame, continuez !
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La maîtresse du peintre

L'action commence par l'emprisonnement de Geertje, dénoncée par son maître Rembrandt avec lequel elle est accusée d'avoir vécu maritalement et surtout d'avoir détenu des bijoux lui appartenant.

A ce moment du récit, Geertje effectue un retour en arrière et retourne à sa naissance à Edam en 1650.

Sa famille est agréable mais pauvre. Elle doit ainsi toute jeune nettoyer du poisson sur le marché et vivre dans une odeur nauséabonde.

Elle part travailler dans une auberge à Hoorn et rencontre un marin, Abraham avec qui elle se marie et devient veuve très rapidement.

En voulant sauver deux jeunes enfants de la noyade, elle est engagée par la famille pour garder les enfants. Elle y reste des années mais la famille, désargentée, doit se séparer d'elle.

Elle arrive à Amsterdam au service du peintre Rembrandt pour prendre soin de sa femme mourante et de son fils.

Elle devient sa maîtresse et toute cette aventure se termine bien mal.

Nous faisons quelques petites incursions dans l'œuvre du peintre, au caractère tout en noirceur décrit par l'auteure mais aussi dans l'ambiance de la ville à ce moment, au 17ème siècle.

Beaucoup de passages sont intéressants à découvrir mais il faut savoir que l'héroïne est très attachante et commencer par son emprisonnement n'était pas pour moi une très bonne idée.

On rentrait dans un côté sombre trop subitement.

Le roman est bien structuré et traduit merveilleusement par Guillame Deneufbourg, professeur à l'université de Mons et journaliste chez Dare Dare, un journal qui crée des liens entre le nord de la Belgique et le sud, si différents pourtant, déjà par la langue et la culture.

C'est le troisième roman de Simone van der Vlugt , romancière très connue aux Pays-Bas que je lis et celui que j'ai le moins apprécié pour son côté trop noir.

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La fabrique

Un écrivain que je lis toujours avec plaisir et cette fois encore je ne suis pas déçue. Dommage qu'elle ne soit pas mieux connue en pays francophones.



L'année 1892 aux Pays-Bas, Lydia trouve des documents de son père récemment décédé. Elle découvre qu'il projetait d'installer une fabrique de fromage. Lydia, intriguée, investigue pour réunir davantage d'informations. Elle décide de se lancer et de réaliser le projet de son père.



Être femme à cette époque ne lui permet pas facilement d'entreprendre, de gérer une entreprise, seule.

Mais Lydia a du caractère et une volonté peu courante. Avec l'aide de Huib, un fermier du coin en qui elle a confiance et éprouve d'ailleurs des sentiments plus profonds, ils mèneront à bien le projet d'une fromagerie moderne, avec machines à vapeur.



Un amour impossible car les contraintes de l'époque et la différence de classes sociales empêchent Lydia, de noble origine et Huib, paysan, de passer outre les convenances, malgré leur attirance mutuelle.



Lydia aura une fille unique, Nora qui, mariée à 18 ans, sera contrainte de fuir à Anvers, étant en désaccord avec sa mère.



Deux parties dans ce livre : les années 1890 au nord d'Amsterdam et les années 1914 à Anvers alors que la guerre va éclater.

Les premiers bombardements d'Anvers feront fuir les habitants.

J'ai beaucoup apprécié cette 2e partie bien documentée, intégrant des personnages réels comme le roi Albert, la reine Élisabeth de Belgique au cœur des villes bombardées, de Marie Curie et sa fille, venues prêter leur aide en installant sur le terrain des tentes pour réaliser des radios sur les blessés.

Une belle lecture intéressante et instructive d'un auteur toujours bien documentée. Et une très belle couverture. Elle mérite 5 étoiles mais je n'arrive pas à les mettre !



A recommander.

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Neige rouge

Voilà un « livre historique » de bonne facture : L Histoire n'est pas là comme un décor, mais est un acteur.

Pays-Bas, deuxième moitié du XVIe siècle. Lideweij, jeune fille d'une famille catholique, s'éprend du docteur Griffoen, protestant. Son père ne pouvant tolérer une telle union la renie. Ils quittent la ville de Leyde vivent leur vie à Breda où Griffoen devient le médecin de Guillaume d'Orange, prince protestant.

L'Histoire se fait plus dure et cruelle : Philippe II, roi d'Espagne, règne sur les Pays-Bas. Catholique intransigeant il décide d'extirper le protestantisme. Tous les moyens seront bons, de l'Inquisition au massacres menés par l'armée du duc d'Albe. Les épreuves seront terribles pour Lideweij et les siens.

Le lecteur s'attachera selon ses goûts à la destinée de Lideweij ou à l'action de Guillaume d'Orange et à la naissance difficile des futures Provinces-Unies des Pays-Bas.

Le livre est écrit dans un style simple et précis. La psychologie des personnage est sommaire. L'aspect historique est clairement explicité, en particulier la figure de Guillaume d'Orange dit Guillaume le taciturne. C'est à mon avis le principal intérêt du roman.
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La mémoire assassine

Un polar psychologique dont le fond porte sur les mécanismes de la mémoire, de la culpabilité, de l'erreur judiciaire.

Le déroulement est bien articulé et petit à petit un doute surgit, maltraité par les différents événements. Nos doutes se font de plus en plus fort ou se trouvent mis à mal au fil des pages.

Les personnages paraissent bien souvent énigmatiques car ils sont vus à travers le prisme d'une éventuelle culpabilité dans le but de faire coller des souvenirs à une situation.

Une fois de plus, ce qui me semble important n'est pas tant la découverte du coupable mais le cheminement pour que celui-ci soit dévoilé.

Le cadre dans lequel se déroule ce roman n'est pas courant car nous avons ici un auteur néerlandais. Son évocation de certains aspects de ce pays est bien menée et d'autant plus agréable si l'on connaît un peu son pays.

Un bon polar psychologique.
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Bleu de Delft

Le tableau de couverture m'a rappelé le film "la jeune fille à la perle", vu il y a déjà bien longtemps et j'ai eu envie de me replonger dans ce XVIIème siècle flamboyant des Provinces-Unies, comme s'appelait alors les Pays-Bas. Et j'ai été comblée. Le personnage principale, Catrijn, jeune villageoise devenue veuve, quitte sa famille pour la ville. Son périple dans le pays est le prétexte à nous plonger dans cette époque si particulière, où se côtoient la rudesse de la vie du peuple, l'âge d'or de la peinture flamande, faite de lumières, d'ombres et de couleurs, la peur des épidémies, le commerce avec les" Indes Orientales" . J'ai souvent eu l'impression de me promener dans les rue de Delft, de m'asseoir à la table d'une auberge et d'y partager mon repas avec les autres voyageurs, de sentir les odeurs des marchés, de tenir le pinceau de Catrijn avec sa délicatesse et sa dextérité. C'est l'histoire d'une femme qui au hasard des rencontres et des expériences de vie va accomplir le destin dont elle rêve.

Au hasard du récit, vous rencontrerez l'héroïne dans l'atelier de Rembrandt, dans l'auberge de Joannes Vermeer, où dans la ville de Delft au prise avec l'explosion de la poudrière ou l'épidémie de peste.

La couverture du livre peut tromper sur l'objet du récit. Il s'agit bien ici, à travers le destin d'une héroïne, pleine de détermination, d'un roman "historique" sur la vie aux Pays Pas . Et même si des allusions existent à propos de la peinture, ne vous attendez pas à un livre sur la peinture !
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Bleu de Delft

Une belle oeuvre très plaisante. Nous sommes bien ancrés dans ce siècle d'or, à Delft mais aussi à d'autres endroits. Beaucoup d'élans d'authenticité qui traduisent le talent de cette autrice derrière des faits équilibrés à merveille entre Histoire et fiction.
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La maîtresse du peintre

On découvre un peintre connu sous un autre angle, pas vraiment très glorieux pour lui mais c'est pas mal de découvrir ces célébrités telles qu'on n'a pas l'habitude d'y penser, eh oui ce sont des humains comme les autres , même pas toujours très glorieux !
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Neige rouge

Nous sommes au Pays-Bas. Le roman débute en 1552 et se poursuit jusqu’en 1578. Sur toile de fond, la peste, l’inquisition sous l’occupation espagnole, les batailles menées entre catholiques et luthériens-protestants. “Neige Noire” est un roman historique dont les faits sont véridiques mais certains personnages ne sont que le fruit de l’imaginaire de l’auteure. Tout commence lorsque le père de Lideweij, fervent catholique, se meurt d'une maladie. Lideweij demande l'aide d’Andries Griffioen, un médecin renommé de Leyde (catholique mais ouvert à l’idéologie protestante). C’est le coup de foudre mais, en ces temps, il est très mal vu qu’une catholique épouse un protestant …..

Roman très bien traduit. J’ai trouvé palpitant de découvrir cette partie de l’histoire des Pays-Bas. Les personnages sont attachants et on veut les suivre dans leurs périples. Seul bémol, je trouve que vers la fin l’auteure s'essouffle un peu. J’aurais aimé en savoir plus sur l’histoire d’amour de la fille de Lideweij ….. mais je ne veux rien divulgâcher donc, à vous de découvrir cette passionnante histoire !

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Bleu de Delft

Mes attentes n’étaient peut-être pas les bonnes, mais au vu de la couverture (une peinture de Vermeer) et du résumé qui évoque quand même Rembrandt et Vermeer, je me voyais déjà dans des ambiances proches de La Jeune Fille à la Perle de Tracy Chevalier ou des Heures Silencieuse de Gaëlle Josse. Du coup j’ai été assez déçue par cette lecture.



Dès les premières pages, j’ai eu l’impression d’une dissonance entre le fond (la Hollande des années 1650) et la forme (le style résolument moderne de l’auteur). Il n’y a pas d’anachronisme, le décalage ne va pas si loin, mais c’est comme si l’héroïne n’était pas de son temps : une jeune femme du XVIIème siècle qui penserait comme une femme du XXème siècle, ou presque.



C’est peut-être aussi lié au rythme du récit, très rapide avec de nombreuses péripéties qui s’enchaînent sans temps mort et qui ne nous laissent pas le temps de nous installer dans ce décor, ni de découvrir les lieux ou les personnages.



Autre légère déception : la peinture, avec Rembrandt et Vermeer, n’occupe qu’une place très secondaire dans l’intrigue (on croise Rembrandt dans son atelier et Vermeer est encore aubergiste à l’époque où se déroule le roman). La faïence et le bleu de Delft tiennent un rôle plus important puisque c’est quand même notre héroïne qui met au point cette technique, mais le vrai fil conducteur de l’histoire, c’est la vie amoureuse de l’héroïne, en commençant par son veuvage suspect après un mariage malheureux qui la pousse à quitter son village pour Amsterdam, puis pour Delft.



Alors ce n’est pas un mauvais roman, mais ce n’est pas ce à quoi je m'attendais...
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