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Citations de Sir Arthur Conan Doyle (1624)


J'ai depuis longtemps pour principe que quand vous avez exclu l'impossible, ce qui reste, quelque improbable que ce soit, est pourtant la vérité.
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Le signe des quatre

« Qu’allons-nous faire maintenant ? demandai-je. Voilà Toby perdu de réputation.

— Il a fait ce qu’il a pu », dit Holmes en faisant descendre le chien et en l’emmenant hors du chantier. « Pensez à la quantité de goudron qu’on charrie chaque jour à travers Londres et dans cette saison en particulier où l’on en consomme beaucoup pour enduire les bois. Comment s’étonner que le pauvre Toby ait pris le change ? Nous ne saurions vraiment lui en vouloir.

— Mais ne faut-il pas maintenant retrouver la bonne piste ?

— Évidemment et par bonheur nous n’avons pas loin à aller. Il est clair que l’hésitation du chien au coin de Knight’s Palace provenait des deux pistes différentes qui s’éloignaient dans des directions opposées. Puisque nous avons commencé par la mauvaise, nous n’avons plus maintenant qu’à prendre l’autre. »
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Le chien des Baskerville

L’extrait de mon journal particulier qui forme le chapitre précédent m’a conduit jusqu’au 18 octobre, date à laquelle commença à se précipiter la conclusion de ces étranges événements.

Tous les incidents des jours suivants sont gravés dans ma mémoire d’une façon indélébile, et je puis les conter par le menu sans recourir aux notes prises à cette époque.

Je recommence donc mon récit au lendemain du jour où j’avais établi deux faits d’une importante gravité : le premier, que Mme Laura Lyons, de Coombe Tracey, avait écrit à sir Charles Baskerville et pris rendez-vous avec lui pour le lieu et l’heure mêmes où il avait trouvé la mort ; le second, que l’inconnu de la lande se terrait dans les huttes de pierre, sur le versant de la colline.

Ces deux points acquis, je compris néanmoins que mon intelligence ou mon courage ne suffiraient pas pour mener à bien mon entreprise, si je ne parvenais à jeter un supplément de lumière sur ceux encore obscurs.
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Le  physiologiste et sa sœur :
« — Vous n’avez pas de foi, dit-elle..
— J’ai foi en ces grandes forces évolutionnistes qui conduisent la race humaine à quelque but ignoré, mais élevé.
— Vous ne croyez en rien.
— Au contraire, je crois à la différentiation du protoplasme. »
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Vous voyez ces maisons dispersées et vous êtes frappé par leur pittoresque. Je les regarde, moi, et la seule pensée qui me vienne est celle de leur isolement et de l'impunité avec laquelle des crimes peuvent y être commis.
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Ne pas savoir se juger soi-même constitue une erreur aussi grave qu'exagérer ses propres mérites.
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Son ignorance était aussi remarquable que sa science. De la littérature contemporaine, de la philosophie, de la politique, il paraissait ne savoir presque rien. Un jour que je citais Carlyle, il me demanda de la façon la plus candide qui ça pouvait être et ce qu'il avait fait. Ma surprise fut à son comble, pourtant, quand je découvris qu'il ignorait la théorie de Copernic et la composition du système solaire. Qu'un être humain civilisé, au dix-neuvième siècle, ne sût pas que la terre tournait autour du soleil me parut être une chose si extraordinaire que je pouvais à peine le croire.
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Il était mieux préservé que les autres bâtiments de la vieille cité – à tel point que l'enveloppe de pierre n'était pas altérée et que seuls le mobilier et les tentures, délabrés depuis longtemps, avaient disparu. Mais la nature avait mis ses propres tentures, qui étaient affreuses. C'était un endroit lugubre, au mieux mystérieux, parmi les ombres hideuses rôdaient les formes obscènes de polypes monstrueux et d'étranges poissons difformes qui avaient l'air de créatures de cauchemar. Je me souviens de limaces de mer pourpres, énormes, rampant en grand nombre, et de gros poissons plats et noirs gisant comme des tapis au sol, avec de longs tentacules mouvants terminés par des flammes vibrantes. Nous devions marcher avec précaution car le bâtiment était rempli de créatures hideuses bien capables de se révéler aussi empoisonnées qu'elles en avaient l'air.
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Comme nous étions parvenus dans la région des poissons lumineux, nous nous amusâmes à éteindre nos lumières et, dans les ténèbres totales – ténèbres dans lesquelles on pourrait suspendre pendant une heure une plaque sensible sans trouver trace d'un rayon ultra-violet –, à observer l'activité phosphorescente de l'océan. De petits points de lumière se déplaçaient sur une sorte de rideau de velours noir avec la régularité d'un paquebot, la nuit, qui, de sa longue rangée de hublots, laisserait un trait de lumière. Une terrifiante créature biblique menaçait de ses dents lumineuses l'obscurité externe. Une autre avait de longues antennes dorées, une autre encore, un plumet de flammes sur la tête. Aussi loin que portait la vue, des points brillants luisaient dans le noir, chaque petit être vaquait à ses occupations, éclairant sa course aussi sûrement que le taxi de nuit, à l'heure des théâtres, sur le Strand.
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Vous avez une grande faculté de silence, Watson, dit-il. Cela fait de vous un compagnon inappréciable ; ma parole, c’est une grande chose d’avoir quelqu’un à qui ne pas parler, car mes pensées ne sont pas toujours des plus plaisantes.
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Remontons donc ensemble le temps, et contemplons cette verdoyante Angleterre : colline, plaine, rivière sont telles qu'on peut les voir encore aujourd'hui, mais les personnages, si semblables à nous-mêmes, sont pourtant si différents dans leur façon de penser et d'agir qu'on pourrait les croire venus d'un autre monde.
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Il est le Napoléon du crime, Watson. Il est l'organisateur de tous les forfaits, ou presque, qui restent impunis dans cette grande ville. C'est un génie, un philosophe, un penseur de l'abstrait Il possède un cerveau de premier ordre. Il demeure immobile, come une araignée au centre de sa toile, mais cette toile-là a un millier de ramifications et il perçoit les vibrations de chacune des fils. Il agit rarement par lui-même. Il se contente d'élaborer des plans. mais ses agents sont innombrables et merveilleusement organisés. S'agit-il d'un assassinat à commettre, d'un document à soustraire, d'une maison à piller, d'un homme à faire disparaitre, l'affaire est soumise au professeur, préparée par lui et exécutée par d'autres. L'agent peut être pris.
Mais le pouvoir central qui utilise cet agent n'est jamais pris. Jamais soupçonné. Telle était l'organisation que j'avais découverte par déduction, Watson, et je consacrais toute mon énergie à la démasquer et à l'anéantir.
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24 mars. Nous voici maintenant en plein printemps. le grand noyer qui se dresse devant la fenêtre de mon laboratoire est tout couvert de gros bourgeons poisseux et gommés, dont quelques-uns déjà déchirés laissent passer de petites houppes vertes.
Quand on se promène par les sentiers, on sent autour de soi le travail des opulentes et silencieuses puissances de la nature.
La terre moite a une senteur de fruits juteux. Des rameaux verts pointent de tous côtés. Les branchettes sont raidies par la sève qui les gonfle, et l'air humide et lourd de l'Angleterre est pénétré d'un vague parfum de résine.
Sur les haies, des boutons ; sous les haies, des agneaux. Partout s'active le travail de reproduction.
Je le vois fort bien au(dehors ; je le sens à l'intérieur.
Nous aussi nous avons notre printemps, quand les petites artérioles se dilatent, que la lymphe coule à pleins bords, que les glandes travaillent plus activement à vanner, à filtrer.
Toutes les années, la nature répare le mécanisme.
En ce moment même, je sens fermenter mon sang, et je serais capable de danser comme un moucheron dans le rayon rafraîchissant que le soleil couchant envoie par ma fenêtre.
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Tout récit à énigme se résume à une entreprise de manipulation d'un lecteur par un écrivain.[..] L'auteur est toujours le complice du coupable. Watson est la figure même du lecteur de roman policier : un naïf volontaire.
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“L'horreur ne va pas sans l'imagination.” ...
“Rien n'est petit pour un grand esprit.” ...
“Un fait hors de l'ordinaire est plutôt un indice qu'un embarras.” ...
“Nos idées doivent être aussi vastes que la nature pour pouvoir en rendre compte.”
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Une grande créature remontait le tunnel de lumière que nous projetions dans les abysses. À l'endroit où il disparaissait dans les ténèbres de la fosse, nous distinguions les vagues écarts et les bonds d'un corps monstrueux effectuant une lente ascension. Avec des mouvements maladroits, la créature remontait vers le bord du gouffre en jetant de faibles lueurs. Maintenant qu'elle approchait, elle se trouvait dans notre rayon, et nous vîmes nettement sa forme affreuse. C'était une bête inconnue de la science, comportant pourtant des analogies avec plusieurs de celles que nous connaissions. Trop longue pour être un crabe géant, trop petite pour être un homard géant, ses formes se rapprochaient plutôt de la langouste, avec deux monstrueuses pinces tendues de chaque côté et une paire d'antennes longues de cinq mètres balançant devant des yeux noirs, ternes et maussades. La carapace, d'un jaune clair, faisait quelque trois mètres de largeur, et sa longueur totale, sans compter les antennes, n'était guère inférieure à neuf mètres.
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- Une lettre des Indes ! dit-il en s'en emparant. Avec le cachet de Pondicherry ! Que diable me veut-on là-bas ?
Il l'ouvrit en hâte ; et de l'enveloppe sautèrent cinq petits pépins d'orange séchés qui s'éparpillèrent sur son assiette. Je me mis à rire, mais mon rire se figea devant le bouleversement de sa physionomie : bouche ouverte, yeux écarquillés, teint couleur de chaux, il contemplait l'enveloppe qu'il tenait encore dans sa main tremblante.
- KKK, cria-t-il. Dieu, mon Dieu, mes péchés m'ont rattrapé !
- Qu'est ce que c'est, mon oncle ? demandai-je.
- La mort ! répondit-il.
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- Si je lui dis la vérité, elle ne me croira pas. Vous rappelez-vous le vieux proverbe persan ? "Il risque gros, celui qui arrache à une tigresse son petit ! Mais celui qui ôte à une femme ses illusions risque davantage." Dans Hâfiz, il y a autant de sagesse que dans Horace, et une connaissance des humains aussi profonde !
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- Mon Dieu ! soupira-t-il. Voilà qui est très grave ! Je suis désolé d'apprendre que vous n'avez ni femme ni enfants. Le fonds est destiné, bien entendu, non seulement à maintenir la race des rouquins, mais aussi à aider sa propagation et à son extension. C'est un grand malheur que soyez célibataire !
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Venus du nord, du sud, de l'est, de l'ouest, tous les hommes qui avaient une vague teinte de roux dans leurs cheveux s'étaient précipités vers la City. Fleet Street était bondé de rouquins, Pope's Court ressemblait à un chargement d'oranges. Je n'aurais jamais cru qu'une simple petite annonce déplacerait tant de gens ! Toutes les nuances étaient représentées : jaune paille, citron, orange, brique, setter irlandais, argile, foie malade ... Mais Spaulding avait raison : il n'y en avait pas beaucoup à posséder une chevelure réellement rouge et flamboyante.
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