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Citations de Sophie Delassein (28)


Tout le monde se tourne vers nous, enfin ceux qui le peuvent encore parce que au delà de quatre-vingt-cinq ans, la tête pivote moyen. Si par hasard ou par malheur tu conduis encore et que t’ambitionnes de te garer, t’as intérêt à avoir la caméra de recul en option. L’arthrose cervicale t’impose de regarder droit devant, et droit devant tu ne vois pas grand-chose non plus à cause de l’épaisse couche de cataracte, et voilà tu confonds ton ficus et ton gendre.
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L’humour est un déguisement sous lequel l’émotion peut affronter le monde extérieur.
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Oui, c'est bien connu : tous les Alzheimer sont chauds de la bite !
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... mais son voeu le plus cher est d'être présentée à Tennessee Williams. La romancière parle de l'écrivain dans presque toutes ses interviews, tant et si bien qu'il finit par se manifester. Par la voie d'un télégramme, il invite Françoise Sagan à venir chez lui, à Key West, en Floride. Accompagnée de sa soeur Suzanne, de Bruno Morel et de Colette Huymann, journaliste à Elle, elle prend aussitôt un avion pour Miami où elle loue une voiture et s'installe au Key Wester, un hôtel vétuste. En fin de journée arrive Tennessee Williams suivi de son ami Franco. Ils ne sont pas seuls. "Derrière eux, raconte Françoise Sagan, une femme grande et maigre dans un short, des yeux bleus comme des flaques, un air égaré, une main fixée sur des planchettes de bois, cette femme qui était pour moi le meilleur écrivain, le plus sensible en tout cas de l'Amérique d'alors Carson Mc Cullers". Les deux bandes vont vivre quinze jours ensemble. Un étrange séjour au souvenir de Françoise Sagan. Tandis que Carson Mc Cullers achevait la rédaction de "Qui a vu le vent", la dernière nouvelle du recueil posthume Le coeur hypothéqué, la plupart des autres passaient des heures sur la plage, buvant du gin pur comme s'il s'agissait d'eau fraîche, ou bien se promenaient en bateau, riant de leur pêche infructueuse. Un reporter de la revue américaine Esquire dérobe un cliché sur lequel Françoise Sagan se faisant bronzer en monokini dans la propriété de Tennessee Williams à Key West. Dans l'entretien qui accompagne la photographie, elle se dévoile: "Je suppose que l'on croit que ma vie est une débauche continuelle. Je ne m'en soucie pas. Moi, j'ai toujours désiré deux choses éprouver un grand amour et devenir un grand écrivain".
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"Elle n'a pas eu le Goncourt, encore moins revêtu l'habit vert, elle a fui les honneurs, elle ne doit qu'à son charme d'éternel dandy d'être Sagan, l'auteur chéri des Français. Si, dans les années 1950, la critique sermonne volontiers cette adolescente par trop chanceuse, dont les livres sont vendus dans le monde entier à des millions d'exemplaires, elle la dorlote aujourd'hui, sensible à l'anxiété souriante de ses romans indémodables. Il aura fallu à Sophie Delassein trois ans d'entretiens, de lectures, de voyages sur les traces de l'écrivain, pour cerner le mythe Sagan - mythe de la liberté à tout prix.
Comme elle paraît sage, l'enfance de Françoise Quoirez à Paris, élève du Couvent des Oiseaux! On ne s'attend pas à cette gloire de cocagne, à cette popularité de star, et certes pas à voir sa vie s'écrire un jour à l'encre du roman noir. Démêlés avec la justice et l'administration, excès divers, étourderies, étourdissements... Comment le "charmant petit monstre" va-t-il devenir un personnage mystérieux jusque dans les coulisses du pouvoir? La romancière n'est pas femme à se livrer. Sans déroger à l'élégance, Sophie Delassein met en lumière les zones d'ombre de l'écrivain qu'elle admire, unifiant dans un livre passionnant documents et témoignages inédits. Mais Sagan ne serait pas Sagan sans les excentricités, les mots d'esprit et les fous rires de sa "bande". Et ce sont Schoeller, Franck, Régine, Chazot, Bergé, Gréco, subjugués par l'intelligence exceptionnelle de leur égérie, qui font de cette biographie, comme la suite inspirée d'Avec mon meilleur souvenir.
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Françoise racontera avec beaucoup d'humour la vision que l'on veut bien donner d'elle à l'époque "Ma vie était devenue une sorte de bande-dessinée. Je me levais, je posais le pied sur un verre de whisky, je sautais dans ma Jaguar, j'écrasais quelques personnes, j'allais déjeuner chez Lipp ou ailleurs avec une bande de cloportes qui vivaient à mes crochets. Puis, je reprenais ma Jaguar, j'écrasais quelques personnes, j'allais chez Chanel, je ravageais le magasin (je payais rubis sur l'ongle en tirant les billets de ma poche) et je rentrais chez moi où je retrouvais une autre bande de cloportes. Enfin je repartais la nuit semer la zizanie et la destruction.
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Alzheimer a le pouvoir de la touche Erase sur le clavier de mon Mac, de l'encre sympathique, de la marée haute sur les châteaux de sable, de l'averse sur la marelle, de la gomme sur le crayon HB, de l'éponge humide sur le tableau noir de l'enfance.
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Cinquante ans, l'âge critique où on gère notre quotidien et celui des autres. La génération qui nous précède et celle qui nous succède. Nos parents/nos enfants.
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"(...) Il donnait très peu de conseils, en revanche je garde encore en mémoire une phrase que j'ai appelée le théorème de Brassens : "Si tu peux, à la fin d'un repas, te lever et émouvoir les gens en chantant ta chanson avec juste le rythme tapé de la main sur la table, orchestre ensuite comme tu veux, ça n'a pas d'importance."
(...)"
Maxime LE FORESTIER, Né quelque part, 2005, Hachette Littératures (p. 95-96).
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Dans la rue, hommes/femmes/enfants se retournaient sur mon passage, quel désagrément, parfois, d’être très belle. Arrivée à Saint-Lazare, j’ai réalisé que j’avais quitté l’EHPAD sans enlever les chaussons bleus, la charlotte et tout le reste ça fait comme l’évadé des urgences de Bichat.
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J'imagine la bande-annonce de 2020, une superproduction de Francis Ford Coppola ou je ne sais qui, avec des images effrayantes, et la voix rauque à la fin : "vous n'avez pas aimé 2019 ? Vous allez détester 2020!" sur l'affiche, l'année est inscrite en lettres rouges dégoulinantes, comme du sang, et on voit en arrière-plan des figurants en blanc, les visages barrés de masques chirurgicaux, tenter d'assassiner le professeur Raoult.
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Après mon périple estival en gériatrie du Sud, j'aspirais à la routine, ce concept inventé par et pour la bourgeoisie afin de définir l'ennui banalisé, automatisé.
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Ladite maison est entourée d'une campagne lugubre, comme ces lieux d'où tu sors les pieds devant, libérant enfin un lit pour le croulant en pole position sur la liste d'attente. Ici, t'es prêt à transférer l'intégralité de ton PEL sur celui de la mort si elle s'engage à venir te cueillir.
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Avant de venir, elles ont fait un masque d'agrumes chez Carita, sont passées chez le coiffeur, le maquilleur et le dermato pour une piqûre de rappel trimestrielle de Botox. Si je mets 1000 balles sur ma tronche avant chaque soirée, moi aussi je vais prendre la lumière comme Sophie Marceau à la Mostra de Venise.
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Cinquante ans, l'âge critique où on gère notre quotidien et celui des autres. La génération qui nous précède et celle qui nous succède. Nos parents/nos enfants. Un authentique phénomène de société engendré par l'espérance de vie qui s'étire,...
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Je suis une Parisienne d'origine doublée d'une authentique connasse. Autrement dit je me sens bien partout, j'ai tous les codes.
Avec ma voisine de palier dans l'ascenseur : "Vous avez mis un joyeux bordel dans l'immeuble avec vos travaux."
Sur le même ton avec Nicolas Sarkozy, en lui balançant la fumée de ma Vogue verte à la face : "Vous avez mis un joyeux bordel en France avec votre Kärcher."
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La dame en brune s'en est allée en novembre 1997. Peut-être y a-t-il quelque part un oiseau rare prêt à prendre son envol, à nous consoler de l'absence du piaf et de l'aigle. Un autre être d'exception, une femme chantante qui saurait offrir, avec le même absolu, ses rires et ses larmes, sa tendresse et sa véhémence, son humour et son désarroi, ses blessures, sa dignité, ses contradictions. Son talent. (Préface de Georges Moustaki)
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Belmondo est fasciné par le vieil acteur, "parce qu'il est Gabin sur le tournage et hors-tournage". Quand il se demande tout haut si sa carrière durera, l'homme d’expérience lui répond : "Regarde ta fiole! Quand t'aura les pailles blanches, tu plairas encore aux gonzesses. Te magne pas la devanture et laisse couler l'Onéroque". C'est beau comme du Audiard.
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Jean Gabin se prend d'une réelle affection pour cet acteur qui attise sa curiosité. En père spirituel, il ne sait jamais s'il doit rire des pitreries de ce fils turbulent et imprudent, ou s'en inquiéter.
Belmondo tient à tourner lui-même la scène où Gabriel Fouquet mime le toréador au milieu des voitures. Gabin est furax : c'est dangereux, il y a des gens payés pour faire ce genre de cascades!
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"La liste serait longue de ceux qui ont gravé en moi, au théâtre ou au cinéma, des images qui m'ont ensuite servi de phares, de rampes auxquelles me tenir, jeune comédien à genoux devant le génie de Michel Simon dont j'ai perpétuellement chercher à m'inspirer" (JP Belmondo, Milles vies valent mieux qu'une, Fayard). Ses grands inspirateurs auxquels il rendra hommage tout au long de sa vie sont Michel Simon (qu'il imite a merveille), Pierre Brasseur et Jules Berry.
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